(I) 29. le club de duels - première partie
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LE DÎNER DE CE MARDI-LÀ se déroulait dans une atmosphère effervescente. Partout, l'on pouvait entendre des murmures excités, apercevoir des entraînements sous les tables, écouter des histoires affriolantes prétendument arrivées lors de duels clandestins. Il y avait fréquemment des regards tournés vers Aria. Sans qu'elle ne sache comment, l'histoire du duel avorté d'Halloween entre Sirius Black et elle-même avait fuité, et l'on prenait les paris quant à la potentielle tenue dudit duel ce soir-là. La jeune fille repensa à la proposition de Black, qui allait en ce sens, et se demandait si les professeurs les laisseraient faire. Toute l'école savait qu'ils se détestaient depuis des années, et que les choses pourraient rapidement tourner au vinaigre s'ils n'étaient pas correctement encadrés. Sans compter qu'ils étaient tous deux très doués en sortilèges.
Mais Aria espérait un peu, au fond, pouvoir se battre contre lui. À la fois pour prouver, à Black, à tous les autres et un peu à elle-même qu'elle était plus forte que lui ; mais aussi parce qu'elle évitait Benji comme la peste depuis le petit-déjeuner et qu'un club de ce genre n'allait pas pouvoir lui donner beaucoup d'excuses pour l'éviter à nouveau. Elle ne pourrait se cacher nulle part, ni prétendre devoir travailler ou aller aux toilettes.
Elle n'avait aucune idée de comment gérer la situation. Depuis la conversation de la veille dans le dortoir, elle avait l'impression de sentir les ombres de Pearl et Dolores planer au-dessus d'elle, surveillant le moindre de ses pas et jugeant chacun de ses mouvements. Elle se sentait épiée, comme un lion en cage, elle ne savait que faire pour rester tranquille et garder son sang-froid. Alors, avant de savoir quel comportement adopter, Aria avait décidé de n'en avoir absolument aucun et d'éviter la source de ses problèmes jusqu'à ce qu'elle ait une solution. Parfois, c'était plus simple d'ignorer les choses que les confronter. Même si elle savait pertinemment que c'était loin d'être sage. Et que dans cette histoire, elle ne serait pas la seule qui serait blessée.
Lorsque les desserts eurent presque tous disparus des plats, Dumbledore batailla pendant quelques minutes afin d'obtenir le silence dans la Grande Salle et d'ainsi donner ses instructions concernant le déroulé de la soirée.
- Jeunes gens, jeunes gens, s'était-il écrié en souriant malgré lui. Je vous demanderai une coopération complète afin que les activités que nous avons décidé de mettre en place puissent se dérouler de la manière la plus tranquille possible. Vos professeurs et moi-même savons à quel point une telle expérience peut être bénéfique pour vous, il est primordial qu'en ces temps de guerre – car oui, c'est une guerre qui prend place dans notre monde – chacun puisse à la fois être capable de se défendre, mais également de se rendre compte des conséquences de leurs actions.
Il n'eut même pas besoin de tourner le regard vers la table des Serpentard que la bonne moitié d'entre eux eut un mouvement de frisson presque imperceptible. La plupart des élèves des autres maisons s'était tournée vers les vert et argent ; tous savaient que l'attaque contre Emily et Jacob avait été perpétrée par certains de ces derniers.
- Cependant, quelques règles doivent être établies afin que chacun puisse bénéficier de ces entraînements de la meilleure manière qui soit.
Il semblait que l'on pouvait entendre les mouches voler. Tous les élèves, sans exception aucune, étaient pendus aux lèvres du directeur.
- Ainsi, vos professeurs et moi-même avons décidé que la séance de ce soir, réservée aux septième années, n'aurait pour public que les élèves à partir de la cinquième année.
De nombreux élèves plus jeunes se mirent à protester. Dumbledore les laissa faire, jusqu'à ce que le silence refasse surface.
- Jeunes gens, je comprends votre frustration. Mais ce dont sont capables vos camarades plus âgés ne saurait refléter ce que vous êtes, actuellement, en mesure d'accomplir. Sachez que leurs combats seront de vrais combats. La violence qui risque d'en découler ne saurait être excusable auprès de votre sommeil... Ou de vos parents, ajouta-t-il en un sourire espiègle.
Une demi-heure plus tard, la Grande Salle avait été réaménagée en conséquence et tous les élèves à partir de la cinquième année y entraient à nouveau, surexcités. De grands gradins, sur lesquels s'installaient avec empressement les plus jeunes, longeaient les murs ; et deux grandes scènes longilignes trônaient au milieu de la salle. Les septième années se pressèrent tout autour, en murmurant avec enthousiasme. Aria, accompagnée d'Evelyn, restait un peu en retrait, loin du chahut. Elle avait aperçu, en entrant, Benji qui regardait partout autour de lui, comme s'il cherchait quelqu'un. Son estomac se tordit à ce souvenir. Elle ne savait vraiment pas comment appréhender les choses. Evelyn sembla remarquer son mal-être car elle lui serra le bras, compatissante.
- Tu devrais peut-être aller avec ta cousine, suggéra-t-elle.
Aria fit la moue. Will était entourée non seulement des Maraudeurs, mais aussi de la bande des Serdaigle avec lesquels elles avaient tissé des liens ; cela incluait donc (et à en voir la mine ravie de Will, ce n'était pas pour lui déplaire) Luca, mais aussi et surtout Benji. Hors de question.
- Oups, j'avais pas vu...
Le murmure d'Evelyn se perdit dans sa gorge alors que les professeurs Prewett et Slughorn venaient d'arriver sur une des deux scènes et qu'un imposant silence se créait parmi les élèves. Tous deux se mirent à expliquer les règles, strictes mais attendues également : Aria leva les yeux au ciel lorsqu'ils mentionnèrent l'interdiction d'utilisation des sortilèges impardonnables sous peine de renvoi immédiat, ce qui était évident selon elle. Mais en jetant un regard discret vers Rosier et Lestrange qui se tenaient en retrait, elle changea d'avis. On n'était jamais trop prudent.
Il avait été convenu que Prewett serait le meneur de duels, et que les professeurs présents, c' est-à-dire Slughorn, McGonagall et Flitwick, seraient arbitres. Ainsi, une heure durant, quelques duos volontaires se succédèrent, deux par deux. Aria, fine observatrice, estima que le niveau n'était pas si mauvais. Mais rien qu'elle ne puisse surmonter. Lorsqu'il fallait choisir de nouveaux combattants, les noms d'Aria et de Black revenaient sans cesse. La jeune fille restait de marbre, peu de personnes avaient vu qu'elle était là, puisque tout le monde était obnubilé par les combats. À l'issue d'un énième duel, elle vit le professeur Prewett se pencher vers sa cousine, qui lui disait quelque chose. Il hocha la tête, enjoué, puis se releva. Il leva les mains en l'air afin que le brouhaha ambiant se calme, puis déclara d'une voix forte :
- Mes chers élèves, le club de ce soir touche à sa fin...
Il n'eut pas le temps de finir sa phrase que déjà la moitié de la salle poussait des soupirs de déception.
- ... Mais, mais, mais, mais, ajouta-t-il avec espièglerie, nous avons encore le temps pour deux combats en simultané !
Les septième année qui ne s'étaient pas encore battus se rapprochèrent de la scène tout en scandant des « moi ! moi ! » à s'en époumoner.
- Le choix est déjà fait, tonna le pauvre Prewett qui tentait tant bien que mal de se faire entendre de tous.
À sa grande surprise, Aria vit sa professeure de métamorphose ricaner à la vue de Prewett noyé sous les cris des élèves intenables.
- Sonorus ! s'écria alors le professeur de Défense Contre les Forces du Mal. Bien, maintenant que tout le monde m'entend, je disais, le choix des quatre derniers participants a été fait. Je vous ai entendus, toute la soirée, suggérer deux noms.
Il faisait planer autour de lui une aura mystérieuse qui intrigua et parvint à attirer l'attention de tout le monde.
- Je veux bien évidemment parler de Mr Black et de Miss Justice.
Une pierre sembla tomber dans l'estomac de la jeune fille. Maintenant qu'elle était confrontée à la réelle possibilité de se battre contre Black, elle n'en avait plus vraiment envie.
- En revanche, je suis désolé de vous décevoir, mais ils ne se battront pas entre eux. Nous tenons à ce que tous nos élèves sortent de cette salle en vie et en un seul morceau, dit-il en faisant un clin d'œil à Aria.
Cela eut pour effet de faire découvrir à tous l'emplacement de la jeune fille, qui ragea. Elle était très bien là où elle était, où personne ne l'avait remarquée et d'où elle aurait pu s'éclipser à la seconde même où la séance aurait été levée. Là, elle sentit de nombreux regards sur elle, dont ceux – évidemment- de Black et de Will, mais aussi celui réjoui de Benji.
- J'ai donc décidé de les faire chacun se battre contre quelqu'un d'autre, de leur trempe. Afin qu'il y ait un challenge à relever. Mr Black, Miss Justice, voulez-vous bien venir sur une plateforme chacun ?
Aria s'exécuta avec mauvaise grâce. Elle lançait des regards froids à toutes les paires d'yeux qu'elle croisait ; et alors qu'elle montait l'escalier menant à sa scène, elle se calma en se rendant compte qu'elle pourrait se défouler à loisir contre son adversaire. Elle eut un sourire carnassier. Pauvre de cette personne. On l'avait trop énervée ces derniers jours, elle qui n'avait déjà que très peu de patience, cette dernière était désormais épuisée. Elle n'en ferait qu'une bouchée.
Elle jeta un œil vers Black, qui avait croisé les bras et attendait fièrement celui ou celle qui le combattrait. Il regarda Aria, et, sourire en coin, lui fit un clin d'œil.
Attendez, comment ça, il lui fit un clin d'œil ? Aria n'eut pas le temps de réagir qu'il avait déjà reporté son attention ailleurs. Elle ne savait pas si c'était dû à de la surprise ou à son impatience qui semblait exploser, mais son cœur fit un soubresaut.
- Contre Mr Black, j'ai choisi un adversaire à la hauteur de l'élève : très, très difficile... continuait Prewett.
- Oh, quand même pas Dumbledore ? lança Black, tout sourire.
De nombreux rires se firent entendre. Le grand rouquin se mit à sourire aussi.
- Non, Mr Black, simplement votre meilleur ami. Mr Potter, montez sur scène je vous prie !
Tous les élèves échangèrent des regards surpris et impatients. Cela allait être une bataille intéressante !
Aria, quant à elle, n'écoutait que d'une oreille. Qu'est-ce qu'il lui prenait, à Sirius Black, de se comporter de la sorte depuis quelques jours ? Il lui faisait des sourires, des blagues, et voilà qu'il ajoutait des clins d'œil désormais ! Cela n'avait pas de sens... Était-ce une manœuvre élaborée pour la mettre dans l'embarras ?
- Quant à Miss Justice, on m'a soufflé un adversaire qui, je pense, est tout à fait capable d'en contrer les attaques ! Quelqu'un qui, je l'ai remarqué dans mes cours, a un très très grand potentiel et que j'ai hâte de voir à l'œuvre...
Aria était agacée, et tapait du pied à terre tant elle avait hâte d'en finir. Il se passait trop de choses sur lesquelles elle n'avait aucun contrôle en ce moment, et il lui tardait de régler cette affaire en deux coups de baguette afin de sortir de cette salle le plus vite possible ! Ses yeux bleus croisèrent à nouveau ceux de Black. Soubresaut de son coeur, à nouveau.
- Mr Fenwick, voulez-vous bien rejoindre Miss Justice, je vous prie ?
Plus qu'un soubresaut, son organe le plus vital sembla faire une chute dans le vide.
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J'essaie de reprendre un rythme de publication plus "normal", d'où le fait que ce chapitre est assez court... Désolée, j'ai eu besoin de temps pour me remettre en selle !
Également : il y a quelques semaines, on m'a fait part à plusieurs reprises d'une histoire sur ce site qui plagiait allègrement des chapitres entiers d'Ambition (mais également ceux d'une autre fanfic sur les Maraudeurs, assez connue). Ayant vérifié la chose par moi-même, force m'a été de constater que la ressemblance était plus que troublante, elle était flagrante.
Bien que l'intrigue de mon histoire ne soit pas très différente de beaucoup d'autres, tout ce que j'écris est original. Alors je peux comprendre qu'une histoire de rivalité entre Sirius Black et un personnage féminin puisse être le sujet de nombreuses fanfics, ce sont d'ailleurs des récits que j'aime beaucoup lire. En revanche, copier littéralement des chapitres entiers d'autres histoires pour n'en faire qu'une petite reformulation, c'est un peu gros.
Je n'ai rien dit à cette personne et ai juste observé, le temps de quelques chapitres, ce qu'elle écrirait ensuite. Si elle s'éloignait du plagiat pour ses chapitres suivants, je comptais la laisser vivre sa vie, ce n'était pas un ou deux chapitres qui m'inquiétaient. Et aussi, je dois admettre que cela m'a un peu flattée au début.
Mais au fur et à mesure qu'il y eut plus de chapitres, il y eut toujours plus de plagiat. Clairement, cette personne piochait entre mon histoire et l'autre pour former la sienne. Je n'ai cependant pas eu le temps de faire quoi que ce soit : d'autres personnes lui ont apparemment laissé des commentaires lui reprochant la ressemblance avec d'autres histoires. Elle a donc décidé de stopper la sienne.
Mais elle nie avoir lu les histoires plagiées en question, ce qui est tout bonnement impossible. Si elle avait avoué le plagiat, même sans venir s'excuser auprès de moi-même ou de l'auteur.trice de l'autre histoire, je ne serais pas en train d'écrire ce pavé. Mais le fait que l'on nie l'évidence à ce point et que l'on prenne les gens pour des imbéciles, cela me sidère et me met hors de moi. Je peux concevoir que l'on n'ait pas d'inspiration. Que l'on veuille imiter des histoires qu'on a bien aimées. Vraiment, je trouve même cela normal et je pense que n'importe quelle personne qui écrit est passée par là à un moment dans sa vie. Mais que l'on nie tout en bloc... C'est de l'irrespect pur et dur.
Alors, à toi qui ne sais pas être original.e : je sais que tu liras ce mot, car malgré tout ce que tu prétends, tu connais bel et bien cette histoire, tu la lis. Le contraire est impossible. Tu sais qui tu es. Je ne veux pas créer plus de remue-ménage que cela ne le nécessite, je tairai ton pseudo. J'espère juste que tu as honte de toi.
Et j'espère aussi que ça ne donnera pas d'idées à d'autres, car cette fois-ci j'ai été plus que gentille, mais s'il y a des prochaines fois je n'hésiterai pas à sortir l'artillerie lourde :)
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