CRESCENDO (Et si ?) - LEVEL 3
Je reste un moment interdit devant le spectacle qu'offre l'Aristo... désormais nu devant moi. Il est complètement nu, bordel ! Et voilà que j'ai une vue imprenable sur son dos alors qu'il descend lentement les marches menant dans son bain encore vide.
Mes yeux ne peuvent s'empêcher de mater sa silhouette élancée, presque gracile. Détailler son corps mince et finement musclé. Ses longues mèches d'un noir profond ondulent sur ses épaules. Le contraste avec sa peau très blanche est fascinant... Je déglutis comme un abruti face à tant de sensualité. C'est pas possible d'être aussi sexy !
Je passe nerveusement la langue sur mes lèvres en portant mon attention sur l'étrange tatouage qui orne le dos de ce type décidément trippant : savamment gravé dans sa chair, un serpent se dresse le long de son épine dorsale, partant de sa nuque jusqu'à l'orée de son cul (sur lequel j'évite difficilement de m'attarder !).
Le reptile donne l'étonnante impression de s'enrouler directement autour des vertèbres de l'Aristo. Sa gueule est grande ouverte, dévoilant des crocs immenses qui semblent aussi aiguisés que des rasoirs. Ses écailles rouges et noires jurent avec la blancheur diaphane de cet épiderme immaculé qui appelle aux caresses... Je frissonne d'excitation à cette pensée tout en admirant la beauté et le réalisme du tatouage. Le résultat est tout simplement bluffant. Magnifique. Mais en même temps un peu glauque et terrifiant.
Putain... Moi aussi j'ai des tatoo, mais rien à voir avec cette œuvre d'art ! J'ai bien envie de lui demander le numéro de celui ou celle qui lui a gravé ce truc sur la peau...
— Viens près de moi, petit Chat.
Sa voix aux accents caressants me sort de ma contemplation béate. L'Aristo se tourne vers moi et m'invite à le rejoindre d'un langoureux signe de l'index. Partagé entre l'appréhension et un désir monstre, je reste un instant figé sur place. Une fois dans ce bain avec lui, c'est clair qu'on ne va pas juste discuter et encore moins simplement barboter dans l'eau.
J'avale difficilement ma salive tandis que mes yeux glissent à nouveau sur ce corps masculin et qui m'attire pourtant inexorablement. J'ai vraiment envie de toucher cette peau d'albâtre, la caresser, mais surtout la goûter, lécher, sucer, mordiller... j'ai envie de lui foutre des suçons partout ! Mes hormones et ma queue sont en feu à cette simple idée.
Privé de cerveau, mon corps réagit de lui-même et je retire mes bottes, mon jean et mes dessous sans quitter son beau visage des yeux. Les siens me fixent également avec intensité, ils ne ratent aucune miette de mon effeuillage sûrement digne des pires strip-teases. Putain, je me sens tellement gauche et con ! Ma belle assurance de tombeur n'est plus qu'un lointain souvenir. Ne reste plus que la désagréable impression d'être un gamin maladroit sur le point de vivre sa première expérience sexuelle.
Alors techniquement, c'est exactement ce qui va se passer...
Ta gueule ! grondé-je entre mes dents, faisant taire la petite voix moqueuse dans ma tête.
Complètement nu, je me dirige ensuite vers l'Aristo d'un pas quelque peu hésitant. Ce dernier ne dit rien, mais ses deux améthyste brillent d'une lueur appréciatrice. Le mec aime beaucoup ce qu'il voit et ne le cache pas du tout. Il se passe d'ailleurs une langue avide sur les lèvres lorsque son regard se pose sur mon bas-ventre.
Putain, je manque rater une marche face à sa réaction complètement impudique. Et pleine de promesses. Pleine de putains de promesses !
Arrivé devant lui, une mer de frissons parcourt mon corps. Nos regards s'accrochent aussitôt et j'avance lentement une main vers son visage. Sans prononcer un mot, j'effleure ses traits du bout des doigts : ses pommettes, ses sourcils, son nez, puis ses lèvres légèrement entrouvertes. L'Aristo me laisse faire sans rien dire, il me fixe à nouveau avec une telle intensité que j'ai l'impression de me liquéfier sur place.
— T'es magnifique, finis-je par murmurer d'une voix rauque. Tes yeux... Putain, tes yeux...
Il m'attire à lui pour toute réponse et nos bouches se retrouvent aussitôt. J'ai un besoin vorace de savourer à nouveau sa langue, mais je me raidis soudain au contact de son corps nu. Surtout lorsque je sens son érection contre la mienne. Sa queue, bordel !
Ben ouais, tu t'attendais à quoi, crétin ? C'est un mec !
L'Aristo doit ressentir mon trouble, car il se recule aussitôt. Ses magnifiques yeux violets me dévisagent avec une certaine curiosité, comme s'il essayait de me jauger.
— Dis-moi petit Chat, est-ce ta première expérience avec un homme ? finit-il par me demander de but en blanc, la tête toujours aussi intriguée... et légèrement amusée.
Je tire une grimace agacée face à sa question directe, puis me contente d'acquiescer en silence, tout en me mordillant la lèvre avec une certaine nervosité. Je meurs d'envie de le plaquer à nouveau contre moi et pourtant je n'en fais rien. J'ai sûrement l'air con avec mes bras ballants qui pendent mollement de chaque côté de mon corps.
— D'accord... As-tu envie d'aller plus loin ?
Il ne tourne pas autour du pot et c'est bête, mais sa franchise me prend un instant au dépourvu. Il faut dire que mon esprit est de nouveau à l'état de purée. J'ai du mal à réfléchir alors qu'il ne me touche même plus. Rien que de le sentir à proximité suffit pour me faire perdre les pédales. Tous mes sens sont en totale ébullition, mes terminaisons nerveuses en feu et ma queue dure comme de la pierre.
Je ne comprends vraiment pas comment je peux être autant attiré par ce mec, surtout que ça me tombe dessus sans prévenir. Avec la délicatesse d'un seau d'eau en pleine gueule. Mais après, pourquoi me prendre autant la tête franchement ?
Ouais, j'ai envie d'aller plus loin. Et alors ? Où est le problème ?
Animé d'une volonté soudaine et nouvelle, je retrouve le contrôle de mes mains que je tends vers lui pour effleurer son cou et ses clavicules en une caresse légère. Puis n'y tenant plus, je l'attire à moi pour l'embrasser avec ardeur, presque férocement.
Juste pour cette nuit... Je veux coucher avec lui.
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