Chapitre 21 : Et malgré tout...

Bien qu'il ne le souhaitait pas, Sirius, en mauvais comédien, fut la raison pour laquelle Emily décida d'entamer les négociations avec Alycia. Les maraudeurs semblaient profiter de leurs disputes et elle refusait que ce groupe de malheur ait ce qu'il désire. Alors, bien qu'elle fut encore vexée, elle se remit à parler, même si sa voix avait un ton sec et froid. Pour cela, elle proposa à son frère et à Alycia d'aller se poser sur le tronc d'arbre couché à la lisière de la forêt après les cours du matin. Une fois que les trois jeunes aigles étaient tranquilles, Emily prit son courage à deux mains et murmura.

« Je suis désolée. J'ai peut-être réagis un peu durement ces derniers jours. »

Cela lui avait coûté de prononcer ces quelques mots, car Emily Jenkins avait de l'orgueil. Et cette fierté, n'était pas le côté qu'elle préférait chez elle, car cela pouvait être destructeur. Cependant, la douleur s'estompa quand elle vit le visage rayonnant d'Alycia. Evan avait dû lui expliquer sa difficulté à effacer sa rancœur.

« Si tu savais comme j'ai eu peur de perdre ma meilleure amie à cause d'un simple baiser... , continua-t-elle avant d'être interrompue.

— Non c'est de ma faute Em ! s'excusa à son tour Alycia. Je n'ai pas vu les choses sous le bon angle...Je pensais que tout le monde s'acharnait sur moi car personne ne voyait à quel point je souffrais. J'ai blâmé le monde entier parce que je n'avais pas la force suffisante pour tourner la page. Je suis la seule responsable. J'aurais dû comprendre que tout le monde a ses propres soucis et que je ne suis pas seule sur terre. Excuse-moi »

Les deux jeunes femmes se détaillèrent quelques instants, les yeux débordants de larmes. Elles auraient pu rester ainsi à savourer leurs retrouvailles, si Evan ne commençait pas à tousser, car il se sentait exclu.

« Faites-vous un câlin, et on en parle plus, grogna-t-il en dissimulant très mal son sourire. »

Elles s'exécutèrent, et un fois de plus Evan s'impatienta de cette démonstration « trop surjouée » de leur réconciliation. Pour lui il aurait suffit de quelques pardons et le tour était joué. Pourquoi les filles devaient-elles rajouter des larmes et des embrassades ? C'était bien étrange...

« Bon et sinon, Em quoi de neuf ? s'enquit Alycia en voyant bien que le garçon voulait passer à autre chose.

― Oh rien de bien méchant...j'ai renversé du jus d'orange sur les cheveux d'Evan, j'ai giflé Sirius Black...et d'autres conneries comme ça...

― Tu as fait quoi ?! s'écria son frère.

― Oui le jus d'orange c'était moi...

― Non pas ça ! Black ! »

Il avait les yeux exorbités et Emily ne comprit plus rien. Elle jeta un coup d'oeil à sa meilleure amie qui était tout aussi étonnée.

« Il m'a énervé. Pourquoi cela t'étonne-t-il ? Tu aurais préféré que je lui caresse la joue ? Je peux y aller si tu veux...

― Emily...Comment t'expliquer...

― Les maraudeurs ont déjà des plans pour nous, ce n'était pas le moment de les énerver encore plus, poursuivit Alycia en pensant saisir ce qui clochait pour Evan. »

Mais elle se trompa.

« Non ! Pas ça ! Râla le garçon.

― Alors quoi ? s'impatienta Emily en faisant de grands gestes devant ses yeux. »

Il passa une main sur son menton comme s'il palpait une barbe imaginaire. Puis il fit quelques pas, une autre main dans son dos. Emily parut agacée par ce mouvement. Il tourna en rond quatre fois, puis la contempla avec un regard haut, et les sourcils drôlement rapprochés sur son front plissé.

« Ne fais pas ça Vanvan...ne l'imite pas  avec sa posture de l'inquisiteur..., grommela-t-elle désespérée.

— Toi et Black...je viens de me rendre compte que vous commenciez à vous comporter comme... un couple marié !

— AH MAIS QUELLE HORREUR !

— Finie l'idylle à la Roméo et Juliette, place aux scènes de ménage...

— TAIS-TOI ! Hurla-t-elle, en se ruant, comme par habitude sur la crinière blonde de son frère. »

Et les bagarres recommencèrent, ponctuées les rires tonitruants d'Alycia. La jeune serdaigle se rendit compte que tout cela lui avait manqué. Quel silence pesant quand les jumeaux ne hurlent pas les uns sur les autres ! Quelle vie bien calme quand personne ne crie, et que les rires sont absents ! C'est comme une mer trop paisible où il manque la fureur des vagues qui se fracassent sur les rochers.

Poirot et Hastings avaient retrouvés Houston et tout allait beaucoup mieux dans ce monde troublé.

Pendant plus d'une heure, ils profitèrent du temps passé ensemble. Alycia leur raconta ses révélations, en omettant volontairement pour une raison qu'elle-même ignorait, l'histoire des Vialesca. Mais elle leur expliqua en détail, son histoire avec Regulus et comment le jeune homme, bien qu'insupportable, lui ouvrait sans cesse les yeux autant qu'il l'agaçait. Et étrangement, les jumeaux comprenaient parfaitement que les apparences pouvaient être trompeuses.

Elle expliqua également en détails son ressentit sur ce qui s'était passé avec Remus, et leur promis, sans qu'elle ne puisse contrôler ses paroles, qu'elle irait voir le jeune lion et qu'elle tenterait de se rattraper.

Son cœur lui criait qu'elle ne pouvait pas abandonner Jaimie. Mais Jaimie était mort. Et elle savait qu'il ne lui en voudrait pas. Cependant penser ainsi est facile, agir est plus compliqué. Elle voulait être heureuse et elle ne voulait plus tout détruire à force de reporter au lendemain.

Alors c'était décidé. Elle irait parler à Regulus et Remus. L'un pour le remercier. L'autre pour s'excuser. Et cette fois, elle ne cacherait plus rien aux jumeaux.

**

Malheureusement Regulus était d'humeur à massacrer quelqu'un. Et ce type de ressenti était, malgré ce que la foule pouvait bien penser de lui et de son sarcasme, quelque chose de très rare. Il n'y avait qu'une seule chose au monde qui le mettait ainsi en colère et cette chose n'était même pas son grand frère Sirius, ni même les actions de sa mère Walburga ou l'air royal de son père et du reste de sa famille. Ce n'était pas cette sirène espagnole qui prenait un malin plaisir à le rencontrer le plus possible dans les couloirs avec des yeux de biches.

Mais la peur. Regulus avait peur. Peur car il venait d'entrer dans sa quinzième année depuis quelques temps et qu'il savait ce qu'il devait faire. Ce n'était pas une obligation, d'ailleurs il n'avait pas parlé de ses projets à ses parents, de peur de perdre quelqu'un. Non cette peur n'était pas normale. Elle n'aurait pas du arriver.

Et alors qu'il se regardait fixement dans le miroir de la salle de bain, les mains tremblantes et moites, il ne savait plus que faire. Quelques mois auparavant, tout aurait été plus simple. Il aurait fait son entrée chez les Mangemorts avec quelques autres garçons de son groupe de serpents. Tout naturellement. Sans craintes, sans terreur qui lui glace le sang...a moins que ce soit le signe qu'il changeait...

Peu importait la raison, le résultat était le même...Cette peur qui lui tordait le ventre lui donnait envie de se battre, de hurler, de cogner, de frapper, de fracasser...jusqu'à ce que le sang coule. Il n'était pas un jeune violent d'ordinaire, mais il n'arrivait pas à évacuer cette appréhension qui lui donnait la nausée, au point où il avait séché quatre heures de cours ce matin pour vomir.

Alors il serrait le lavabo si fort que ses jointures étaient blanches comme la mort et il se mordait la lèvres sans se méfier du sang qui coulait à travers ses dents. Ce goût métallique n'était rien comparé à son cœur qui battait douloureusement contre sa cage thoracique. Il se força à prendre quelques respirations calmes.

« Je ne suis pas un faible. Je ne suis pas un lâche, se répétait-il inlassablement. »

Il lui restait deux jours avant le week end où il irait avec plusieurs autres jeunes, rencontrer un Mangemorts et entrer définitivement dans les rangs avant de rencontrer le Maître durant les vacances pour leur première mission.

Deux jours pour se convaincre que perdre Alycia Malfoy n'était pas si grave que cela.

Il avait fait l'erreur de s'attacher à quelqu'un qui n'était pas de son sang, et il payait le prix de son égarement...

Après trois grandes inspirations, il se décida enfin à quitter son repaire pour respirer un peu. Il déambula dans l'école en essayant de paraître serein et arrogant comme à son habitude. Mais le cœur n'y était pas et il semblait presque maladif. Plusieurs fois, il bouscula un élève car il n'était pas concentré. Et ce qui devait arriver, arriva. Il finit, au détour d'un couloir, par percuter Alycia, qui pour une fois, souriait largement, visiblement ravie de le croiser.

Il maudit intérieurement, et mordit l'intérieur de ses joues pour ne pas publiquement, ressortir toute la rage qui brûlait son âme sur la jeune fille. Il ne voulait pas lui faire du mal, mais après tout, n'était-ce pas ce qu'il devait faire ? Couper les ponts pour mieux faire son devoir de sang pur ?

« Black ! s'enthousiasma la jeune aigle. J'avais justement envie de te parler.

— Je n'ai pas le temps Parker ! s'exclama-t-il, en essayant de la dépasser. »

Elle bouda et le rattrapa en quelques enjambées.

« Qu'est ce que tu as ?

— Rien ! Laisse-moi Parker !

— Non. »

Il serra les poings et elle ne prit même pas peur. Bien sûr... il devait tomber sur la plus têtue de l'école.

« Je n'ai pas envie de te voir Parker, ta vue m'horripile, cracha-t-il avec le plus de venin possible. Tu n'es qu'une parasite. Tu détruis tout sur ton passage après qu'on ait soulagé tes peines. Mais toi, tout ce que tu laisses dans nos cœurs, à nous pauvres victimes, c'est une grosse fissure. Tu es une putain d'égocentrique ! Toujours toi toi et toi ! Finalement qu'est ce que j'y ai gagné ? Rien ! Je te parle, je t'aide. Je consens même au Polynectar ou à je ne sais quoi d'autre et je continue de souffrir ? Et tout ça à cause de toi, de ta présence, presque ensorcelante ! Et tu en profites ! Tu en profites comme si tu en étais consciente...Qu'est-ce que je te hais Parker. Je te hais...Je voudrais te brûler vivante pour ce que tu me fais ! Je... »

Il l'avait plaqué contre un mur, alors que son visage rougit vociférait ces quelques phrases sans liens, sans réflexions, comme un chant, un chant de douleur qui voudrait soulager mais qui abîme.

« Reg...

— Ne me parle plus jamais... Tu m'entends ? Je voudrais être libre de tes griffes, de ton emprise de diablesse.

— Qu'est-ce qu'il t'arrive ? Gémit-elle la voix rauque en apercevant les blessures de celui qui devenait un ami au fil des jours.

― LIBÈRE-MOI ! Rugit-il alors que son poing rencontra le mur avec fracas. »

Elle avait les yeux exorbités. En d'autres circonstances, elle lui aurait crié dessus, et l'aurait même frappé. Mais le voir à ce point meurtri, réveilla en elle un sentiment d'empathie qu'elle ne pensait pas avoir un jour pour ce jeune hypocrite. Elle cligna des yeux. Complètement bouleversée.

Elle tenta de reprendre ses esprits, toujours un peu sonnée par la violence dont il avait fait preuve. Mais le temps qu'elle se calme, il s'était volatilisé...

« Je voulais juste le remercier...marmonna-t-elle dans sa barbe. »

Décidément, Regulus Black demeurait un mystère ambulant.

**

La réaction de Regulus Black affecta bien plus la jeune fille que ce que l'on pourrait penser. Elle sentait qu'il n'était pas dans son état normal mais elle refusait de croire qu'il avait dit toutes ses choses sans les penser. Elle était une des rares personnes au monde à ne pas croire ceux qui disent que sous le coup de la colère, on dit n'importe quoi, et souvent le contraire de ce que l'on pense. Or Alycia pensait que c'était justement la colère qui ravivait les sentiments profondément enfouis dans nos cœurs.

Pour elle, le message était clair, Regulus n'allait pas bien, et elle ne l'avait pas vu auparavant. Et instinctivement, elle exclut Celia des raisons principales. Il y avait quelque chose d'autre. Quelque chose qui la concernait. Elle l'avait négligé. Car son orgueil avait refusé d'admettre que Regulus avait du coeur. Mais désormais, maintenant qu'ils s'étaient mis à nu, qu'elle s'était révélée, qu'il l'avait percé à jour, une sorte de loyauté infaillible l'unissait à la vipère.

C'était devenue comme une présence permanente, qui la rassurait, mais elle détestait l'avouer car cette présence était le contraire de ce qu'elle avait rencontré jusqu'ici. Jamais, dans sa vie, elle n'avait rencontré un garçon comme Regulus, et d'ordinaire ce n'était pas le genre de personne qu'elle fréquentait. Car elle savait dans quelle direction il s'engagerait dans la vie, et elle ne pourrait pas le suivre.

Pourtant, se passer de Regulus Black, paraissait débile. Ce serait comme refuser une bouée de sauvetage en pleine noyade : illogique, et presque suicidaire.

**

« Alycia n'est pas allée voir Lupin ? s'étonna Evan alors qu'il dînait en tête à tête avec sa sœur.

— Elle ne se sentait pas d'humeur, je crois que c'est son mauvais moment du mois, expliqua Emily en versant de la sauce tomate sur son plat de pâtes. »

En effet, ils étaient de nouveaux seuls, bien que les réconciliations étaient toujours valables. Evan était convaincue que ce que disait Emily débordait de vérité, mais en réalité la jeune fille, se questionnait depuis deux heures. L'état maladif de son amie avait-elle un lien avec la discussion qu'elle devait avoir avec la Vipère ? Elle plongea sa fourchette dans son plat et dirigea cette dernière vers sa bouche, tout en fixant la carafe, pensive.

« Au fait je pensais à un truc, dit Evan.

— Oui ? »

Il posa ses couverts pour prendre ses mains dans les siennes.

« Je me suis dit que l'on pourrait...lui en parler ? Tu sais...nos soucis... ?

— Non Evan ! s'écria-t-elle comme horrifiée.

— Pourquoi ?! »

Elle soupira après avoir vérifié que personne ne les regardait étrangement. C'était une question difficile, et les deux Jenkins n'étaient pas d'accord sur ce point. Elle était persuadée que ce qu'elle proposait était le plus juste, mais convaincre son frère était l'une des tâches les plus complexe qui soit. De plus, ce n'était pas un sujet à aborder. Elle détestait qu'ils en parlent. Tout était bien plus facile quand le silence régnait.

« Aly a assez de problèmes à gérer. Tu ne voudrais pas qu'on se plaigne de nos histoires minables, minuscules...que nous pouvons gérer nous même ? Alors qu'elle endure des décès récents, des arrestations, son frère qui va chez les Lestrange, Black, le baiser de Lupin, les maraudeurs...je continue ? s'insurgea-t-elle. »

Les lèvres de son frère se mirent à trembler, signe de sa faiblesse. Evan pleurait rarement. Ce n'était pas comme elle, qui était hypersensible. Pourtant depuis quelques mois, il devenait le plus vulnérable. Et le voir ainsi lui brisait le cœur. Elle était sa sœur. Elle ferait tout pour lui, mais se plaindre devant Alycia...paraissait inconcevable.

« On s'est toujours débrouillé tout seuls Em, dit-il d'une voix basse, presque timide. Depuis la maternelle. Tu avais des soucis, j'étais là. J'avais un problème, tu venais à la rescousse. Notre monde c'était juste toi et moi. Le reste du monde. Il ne comptait pas. Mais Aly...

— Je sais. Moi aussi ça me fait bizarre..., avoua Emily.

— On ne peut pas continuer à mentir.

— On ne ment pas ! Hurla Emily un peu trop fort avant de se reprendre. On lui cache des choses, on lui dissimule une part de la vérité, mais on ne ment pas Vanvan... »

Mais le jeune homme tournait déjà la tête pour cacher son embarras sachant pertinemment que sa sœur essayait de se convaincre elle-même qu'ils n'avaient pas modifié de gros détails en racontant leur histoire, du moins le peu qui avait été dévoilé. Emily savait où cela allait les mener et elle ne voulait pas avoir cette discussion avec lui, pas maintenant alors qu'ils avaient le bout de paradis qu'ils guettaient depuis des années.

« Combien de temps ?

— Comment ça...

— Combien de temps continuerons-nous à dire que nous vivons dans un petit pavillon londonien, avec nos deux parents idéaux et parfaits ? Rugit Evan en se levant. C'est un mensonge Emily ! Un embellissement de la réalité !

— Alycia a d'autres problèmes !

— On a le droit d'être malheureux Emily !

— Elle a vécu bien pire que nous. Elle a besoin de notre aide, et pas le contraire !

— CE N'EST PAS UN CONCOURS ! Rugit-il en jetant ses couverts à travers la table. »

Son assiette vola et vint s'écraser sur les cheveux d'une serdaigle de première année, mais ce fut à peine si l'un des jumeaux le remarqua. Il tremblait, sa main était prise de spasmes violents. Il atteignait son point de rupture, et comme toujours, cela arrivait sans prévenir, car les jumeaux avaient l'habitude d'encaisser sans jamais rien dévoiler.

C'était comme une thérapie chez eux, prétendre que tout allait bien, car après tout, ils auraient toujours à manger et un toit pour dormir. Mais forcément, un moment, on ne peut plus contenir. Et avoir une amie, aussi proche, était une chose qu'ils avaient tant espéré...

Evan se dirigea d'un pas rapide, raide, presque une démarche militaire, les poings serrés dans ses manches, vers la porte. Emily le suivait de près, tout le temps où il fulminait dans les couloirs, allant et venant, sans destination précise. Elle connaissait par coeur son frère. Il allait déambuler longuement, puis il se poserait, et éclaterait de rage. Et enfin, après quelques minutes de folie, il ferait une blague et tout redeviendrait paisible. Et ainsi de suite, chacun leur tour, quand ils avaient besoin de laisser aller.

Ainsi, il finit par s'arrêter dans un coin obscur. Il s'assit en tailleur sur le sol et posa sa tête dans ses mains. Après quelques inspirations tremblotantes, il arborra un regard résigné, presque brûlant de détermination, et Emily, qui s'étonnait de son calme, comprit qu'elle n'avait d'autre choix que de le suivre. Car on ne pourrait l'arrêter une fois en marche.

« Je m'en fous. Je vais lui dire.

— D'accord.

— Excuse-moi.

— Mais on en fera pas une montagne ok ? Juste, on lui expliquera qu'elle ne peut pas venir chez nous pendant les vacances. »

Il sourit. Un petit sourire de rien du tout.

« J'avais espéré que l'on pourrait.

— L'inviter ?! Non !

— Je dis que j'en ai rêvé. Pas que je pensais cela réalisable... »

Elle caressa sa joue avec affection. Et ils finirent étroitement serrés l'un contre l'autre, quelques larmes salées qui se mêlaient quand leurs visages se touchaient.

« Je t'aime Evan.

— Moi aussi Em...si tu savais... Et même si Aly sait...Ce sera toujours nous deux. Rien que nous deux pour certaines choses. On ne mélange pas...

— Les épinards et la confiture, compléta-t-elle. La vie chez les moldus, et Poudlard.

— Exactement... »

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top