Touche pas à ma famille - 1
Tout se passait tellement bien. Les deux garçons vivaient une belle vie aux côtés des deux hommes. L'été fut remplie de superbes aventures qui les lièrent encore plus. Ils développèrent des routines et des habitudes. Ils commencèrent à connaître des faits sur chacun d'eux. Les deux hommes étaient capables d'identifier ce qu'ils allaient aimer ou pas apprécier, ce qu'ils adoraient faire et entreprendre, ce qu'ils comptaient faire comme bêtise ou surprise. Des liens se créaient facilement au plus grand bonheur de la famille Lightwood-Bane.
Quelques agents sociaux avaient réalisé des visites de contrôle, rentrant dans le protocole. Tous étaient repartis confiants et positivement ravis. C'était un point rassurant pour Magnus et Alexander. Tout se déroulait comme sur des roulettes.
Quelques sorties en famille furent organisées. Les enfants commençaient à se familiariser avec les autres membres. Giga Max restait leur favori numéro 1. Chaque journée durant laquelle ils passaient chez le couple Maryse et Luke, le petit frère du brun se voyait surmené par les deux garçons qui ne le lachèrent pas d'une semelle. La petite sœur Lightwood en profitait chaque fois pour faire des câlins et des activités avec son aîné, quand Robert pensait à l'amener. Et lorsque Lexine était au rendez-vous, Maxwell se voyait prendre en charge trois petits monstres sur pattes. Alexander avait beau essayer de venir en aide à son petit-frère, les garçons appréciaient la compagnie, l'humour et la gentillesse du benjamin. Raphaël adorait la collection de manga de son oncle, tandis que le petit Max aimait réaliser des tours de magie avec lui. Lexine souhaitait juste rester avec ses cousins, et coiffer la chevelure indisciplinée de son tonton.
Maia avait accouché début septembre, à quelques jours près de l'anniversaire de son demi-frère, d'un petit garçon. Le nourrisson avait pris la finesse du visage de sa mère, ainsi que ses yeux clairs, et la peau matte clair et les cheveux foncés et fins de son père. Magnus et Alexander avaient amené les deux garçons rencontrer leur nouveau cousin. Max et Raphaël étaient très curieux et excités de le rencontrer. Le plus jeune avait ris car le bébé avait beaucoup de cheveux comme Raphaël lorsqu'il est né. Raphaël était resté muet et avait regardé silencieusement le nourrisson.
- Comment s'appelle-t-il ? Avait seulement demandé l'aîné.
- Erwan avait répondu les deux parents avec un grand sourire.
- On sera bons copains Erwan avait murmuré Max en caressant très délicatement la main de son cousin.
L'ainé avait avoué qu'il aurait aimé avoir une petite sœur, mais qu'il avait fini par accepter que ce ne serait pas faisable. Le couple était attristé et avait consolé le garçon avec de gros câlins. Max avait ironisé la chose en se proposant pour faire une fille.
- Je peux m'habiller avec des vêtements de filles et je crierai avec une voix aigüe avait-il dit en plaisantant.
Raphaël avait ri et secoué la tête. Son petit frère fera l'affaire car après tout les bébés c'est trop bruyant.
Les semaines et les jours étaient passés à une allure ahurissante. Le couple n'était pas prêt à voir leur deux garçons faire leur rentrée. Et pourtant, Raphaël avait fait sa rentrée scolaire en CE1 et Max était en moyenne section. Ils avaient changé d'école, optant pour celle plus proche de leur nouvelle maison. Les premiers jours furent très durs pour le plus jeune qui se plaignait de n'avoir pas d'amis, que ses camarades étaient trop bébés, et qu'il préférait rester avec Alec ou aller avec Magnus à sa grande école. Raphaël adoptait son rôle de grand frère et passait le consoler de temps en temps lorsqu'il le pouvait. Il s'en sortait bien en cours, étant un très bon élève, et avait réussi à se faire quelques amis. Il était devenu assez populaire, notamment car il était le nouveau, mais aussi parce qu'il était beau, gentil et drôle. Max faisait fondre aussi les coeurs des amis de son frère.
Tout se passait plutôt bien, le mois de septembre était fini. L'anniversaire de l'ancien basketteur fût célébré en famille, durant un petit repas le week-end. Alexander avait ensuite repris le travail, et pouvait enfin retrouver ses habitudes professionnelles, tout en respectant un emploi du temps allégé, ordre du blond et de son mari. Magnus avait repris les cours aussi et avait modulé son emploi du temps en fonction des enfants. Alec s'occupait d'aller les chercher le mardi et le jeudi tandis que Magnus les ramenait le lundi et le vendredi. En ce qui concerne les mercredis, l'asiatique et le vendeur avaient organisé un roulement. Alexander s'occupait des enfants le matin pendant que Magnus était en cours, et inversement pour l'après-midi. Chaque mercredi, l'indonésien et les deux garçons adoraient venir récupérer le brun à la fin de sa journée de travail. Ils en profitaient régulièrement pour dîner à l'extérieur dans un restaurant rapide.
Tout se passait plutôt bien, octobre montrait le bout de son nez. C'était un jeudi. Il faisait beau, par chance, et les récréations se faisaient donc dehors. Les maternelles étaient encore en classe contrairement aux classes élémentaires. Raphaël était ravi, il avait réussi à terminer ses exercices de mathématiques et pourra faire un peu d'autonomie en revenant de la récré. Il partit avec le sourire jouer avec ses amis. Leur jeu favori en ce moment était l'épervier. L'ainé avait quatre très bons amis : Ethan, petit garçon brun aux yeux verts, Jack petit garçon blond aux yeux noirs, Yasmina petite fille châtain aux yeux verts et Anna petite rousse aux yeux verts. Chacun avait leur caractère qui se complétait mais dans l'ensemble les cinq étaient des enfants bienveillants, discrets et calmes. Ils avaient eu quelques disputes mais avaient toujours réussi à discuter pour résoudre le problème. Dans ce groupe, les niveaux scolaires étaient assez hétérogènes, sans que cela apporte une animosité. Raphaël et Anna étaient de très bons élèves, Jack, Ethan et Yasmina étaient plutôt bons mais chacun avait sa petite difficulté. Ethan n'était pas doué en maths, Jack détestait l'histoire et l'art et Yasmina n'aimait pas trop l'orthographe et la grammaire. Raphaël et Anna solidaires avec leurs amis les aidaient avec plaisir, sans apporter de jugements négatifs. Les parents de chacun s'étaient tous déjà rencontrés une fois. Alexander et Magnus étaient très heureux de voir des parents aussi ouverts et doux. Ça découlait sur l'éducation bienveillante. Les deux hommes étaient rassurés de voir leur plus grand bien entouré.
Ce jeudi, durant la récréation de l'après-midi, Raphaël était cette fois-ci le loup. Ses amis rigolaient en lui faisant face. Ethan tira la langue en gesticulant son derrière, narguant gentiment son ami. Yasmina et Anna restaient côte à côte en gloussant nerveusement. Jack fut plus discret et essaya de passer en douce. Il était difficile pour Raphaël d'attraper un de ses amis, il les aura à l'usure s'était-il dit.
- Tu es nul ! Hurla un autre garçon en croisant ses bras et explosant de rire.
Raphaël laissa dire en levant les yeux au ciel et tournant le dos à la personne. C'était Joe, un enfant insupportable et imbue de sa personne. Le groupe des cinq ne l'appréciait pas et restait loin de lui. Il était en CE2, dans leur classe. Il faisait souvent le clown et ne travaillait pas correctement. Joe détestait Raphaël car il était apprécié et lui avait piqué la place de populaire. Les enseignants ne lui disaient rien car il était gentil avec tout le monde. Joe le traitait de "lèche botte" et ne supportait pas l'air niais de son camarade de classe. Il voulait que Raphaël fasse un faux pas. Et aujourd'hui, Joe n'était pas d'humeur. Il allait donc se décharger sur le meilleur élève de sa classe.
- Dis-moi ça fait quoi d'avoir deux papas ? Demanda Joe en se posant devant Raphaël.
- Tu ne vois pas que je joue ? répondit l'aîné Lightwood-Bane en arquant un sourcil.
- Oui sors de là Joe hurla Ethan en gesticulant ses bras en l'air.
- Tu nous gênes ! Cria Yasmina en fronçant ses sourcils.
- Je pose juste une question à votre ami s'offusqua Joe en jouant l'innocence.
- Ça ne change rien d'avoir deux papas, c'est très bien et tout aussi normal que tes parents content ? Allez maintenant sors de là avoua Raphaël en levant les yeux au ciel, et se décalant, EPERVIER PASSÉ hurla-t-il pour donner le signal à ses amis.
Joe ne bougea pas et observa les quatre autres courir comme des affamés. Raphaël réussit à attraper Anna qui rigola et félicita son ami.
- C'est pas trop dégoûtant d'avoir deux papas qui s'embrassent ? Questionna Joe en penchant la tête.
- Ce qui est dégoûtant c'est toi embrassant quelqu'un je plains la personne tacla Anna, frustrée des bêtises de son camarade.
- Vas voir ailleurs Joe soupira Raphaël, gardant aux mieux son calme.
Énervé, Joe s'écarta en réfléchissant à une autre option pour mettre en colère le garçon. Apparemment taquiner sur l'orientation sexuelle de ses pères ne marchait pas.
- Je joue alors ! Dit-il en se hissant avec les coureurs restants.
Jack fut attrapé. Les cinq amis se regardèrent surpris. Jamais Joe n'avait voulu jouer avec eux, et il ne comprenait pas pourquoi c'était une exception aujourd'hui.
- Tu ne peux pas entrer en plein milieu de la partie protesta Yasmina, espérant faire gercler cet imbécile.
- Je vais dire à maitresse que vous ne voulez pas jouer avec moi alors souffla Joe, faisant semblant de bouder.
- C'est bon, on a assez perdu de temps cria Raphaël en soupirant fatigué de cette mascarade.
- Épervier passé hurla Anna avec un grand sourire.
Ethan et Yasmina sprintèrent en tentant d'esquiver leurs amis, tout en riant d'amusement. Joe courut en boitillant et gesticulant son corps comme un pantin désarticulé. Le groupe se figea en l'observant faire. Jack écarquilla les yeux en comprenant ce que voulait faire Joe.
- C'est pas drôle Joe dit-il en s'avançant avec colère vers le garçon.
- Bah quoi ? Raphaël doit être habitué c'est comme ça que doit courir son père ? répondit Joe en haussant les épaules, avant de reprendre la mauvaise imitation d'Alexander.
Raphaël devint blême et fixa son camarade avec étonnement. Il ne sut pas quoi faire, ressentant son sang geler sur place. Yasmina et Anna inspirèrent d'effroi, et semblaient touchées par cette mauvaise blague. Les quatre amis connaissaient les deux pères de Raphaël. Alexander était très apprécié et très gentil. Les filles crispaient leurs poings, sentant leur colère grimper. Le père de leur ami ne méritait pas qu'on se moque de lui. Ethan se mit devant son ami paralysé par le choc.
- C'est un idiot ne l'écoute pas murmura-t-il face à Raphaël.
- Après tout c'est un handicapé qui sert à rien ! Rit Joe avec son sourire en coin.
Raphaël inspira rapidement par le nez, serrant sa mâchoire. Joe n'avait pas le droit de faire ça. Il n'avait même pas le droit de parler de sa famille. Son sang finit par bouillir, fronçant les sourcils et serrant les poings il osa répondre. Comment se permettait-il une chose pareille ?
- Qu'est-ce que tu as dit ?
Joe, fier de lui, sourit en coin pour narguer encore plus Raphaël. Il continua son imitation boiteuse, tout en réalisant une grimace symbolisant un décérébré.
- J'aurais honte d'avoir un père handicapé comme lui ajouta Joe, sans répondre à la question, le pauvre je préférerais qu'il meure plutôt qu'il...
Le garçon n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il reçut un coup de poing au visage. Raphaël était sorti de ses gongs. Entendre le vœux puéril de son ennemi avait fait déborder l'eau du vase. Raphaël avait réellement perdu ses vrais parents, il avait connu la mort plus souvent que les enfants autour de lui. Ce n'était pas un sujet drôle, amusant ou joyeux. Il en avait assez de voir mourir les personnes qu'il aime. Jamais il ne voudra voir Alec mourir. Ça serait trop dur, il ne le supporterait pas tout comme Max. Il détestait Joe, et ne voulut qu'une chose : lui faire mal comme il lui avait fait mal.
Les filles étaient encore plus choquées que tout à l'heure. N'osant pas en croire leurs oreilles... Ethan n'avait pas pu arrêter son ami, après tout cet imbécile méritait qu'on le fasse taire. Jack était énervé, attristé et perturbé par la tentative horrible de son camarade. Il voulait défendre son ami, il partit donc en courant chercher un professeur.
- FERME TA PXTAIN DE GUEULE cria, énervé, Raphaël qui bouscula Joe qui riait.
- Je t'assure il ferait moins honte si il était mort enchérit-il, vraiment la honte ce type, les bébés marchent mieux que lui c'est...
Raphaël sauta sur Joe, le renversant par terre. Ce garçon ne savait rien sur son père adoptif, et il osait donner son avis. La rage brûlait dans ses veines, les larmes de colère inondaient ses yeux et sa mâchoire était douloureuse tellement il l'a crispée. Il ne pouvait plus s'arrêter, son cœur battait sa colère fortement. Le camarade ne se laissa pas faire et frappa lui aussi l'aîné Lightwood-Bane. Cependant, la détresse immense que ressentait Raphaël était imperturbable. Il se déchaîna et frappa dans tous les sens, grognant sa rage. Il aurait aimé lui hurler que c'était un idiot, qu'il ne connaissait rien, et qu'il aimerait le voir à la place d'Alec. Mais il avait peur de ne pas réussir à utiliser sa voix sans déraper, sans bégayer et sans lapsus. Alors, il tapait tapait et tapait...
- Raphaël cria Anna qui essaya de venir en aide à son ami, pour qu'il arrête le massacre.
- Mon dieu RAPHAËL exclama surprise la maîtresse, accompagnée à ses côtés de Jack.
L'adulte attrapa le garçon, qui gesticula dans ses bras espérant atteindre encore une fois cet imbécile. Joe se cacha le visage en pleurant sa douleur, espérant se faire passer pour la victime car après tout ça se voyait : il était blessé. Raphaël hurla des insultes de tous les noms, crachant toute la colère qu'il ressentait pour ce monstre puisque seulement des monstres souhaitait la mort de quelqu'un, uniquement des monstres appréciait faire du mal à autrui. Anna et Yasmina pleuraient, n'aimant pas voir leur ami comme ça. Elles voyaient qu'il était blessé et triste tandis que les autres ne voyaient que sa colère. Ethan et Jack fixèrent Joe, avec haine, pendant qu'il allait se faire soigner par un autre enseignant. Il s'en sortira probablement avec une simple petite égratignure sur le nez.
- Dans le bureau de la directrice tous les cinq ! Ordonna la professeure en embarquant Raphaël toujours dans ses bras.
-
Magnus finit d'écrire les devoirs pour la semaine prochaine lorsque son portable sonna. Les lycéens qui notaient leur corvée, en profitèrent pour taquiner leur enseignant.
- Pas sérieux monsieur rigola un élève.
- Le téléphone éteint monsieur taquina un autre.
- Excusez-moi ... répondit-il en regardant le numéro d'appel, ça doit être une urgence familiale avoua-t-il en remarquant le nom de son mari.
- Répondez monsieur insista la déléguée.
Leur professeur ne recevait que rarement des coups de fil en plein milieu d'un cours, contrairement à d'autres qui osaient répondre à des sms. L'indonésien écrivit le dernier mot avant de répondre à l'appel. Il sortit dans le couloir en laissant la porte ouverte.
- Alexander ? Demanda Magnus en fronçant les sourcils.
- C'est Raphaël tu dois venir avec moi répondit rapidement le brun sans prendre son souffle.
- Quoi ? Hurla, perturbé, l'asiatique qui pensa immédiatement au pire.
- La directrice m'a m'a ... appelé et elle veut nous vvvoir bégaya l'ancien basketteur en se massant les yeux, Simon m'amène devant le lycée...
- Nous voir pour quoi je ne comprends pas Raphaël travaille bien ... prononça, doucement, l'asiatique qui soupira.
- Bagarre je crois ...
- QUOI ? Cria-t-il à nouveau en écarquillant les yeux, ce n'est pas possible...
- Je n'en sais ppppas plus affirma Alec en soupirant aussi, je ne pepepeux pas aller seul...
- Je vais demander à Lorenzo enfin il n'aura pas le choix précisa-t-il en soufflant, dit bonjour et merci à Simon ! A de suite mon amour dit-il en murmurant les derniers mots, bien tout le monde a correctement noté les devoirs ? Questionna-t-il en retournant dans sa classe.
- Oui monsieur !
- Parfait, je vous libère pour les 10 minutes restantes annonça le professeur en faisant ses affaires.
Les lycéens sortirent dans le calme tout en le remerciant. La déléguée s'approcha inquiète pour son enseignant.
- Tout va bien monsieur Lightwood-Bane ? Demanda-t-elle en se mordillant la lèvre.
- Ne t'inquiètes pas Dani, un problème que je dois régler de suite répondit Magnus en souriant gentiment.
- D'accord j'espère que ça s'arrangera prononça-t-elle en sortant de la pièce.
Elle appréciait son professeur d'histoire. Ce fut grâce à lui qu'elle a réussi à s'affirmer comme lesbienne. Il avait su trouver les mots pour la rassurer, et elle avait franchit le pas pour sortir du placard. Elle ne le regretta pas. Si elle pouvait un jour rendre la pareille à son enseignant, elle le ferait avec plaisir. L'indonésien se précipita vers le bureau du directeur de l'établissement. Un rapide échange verbal entre les deux hommes se fit, ne laissant pas le choix à monsieur Rey qui devait accepter que son employé quitte deux heures plus tôt son travail. C'était une urgence, et c'était rare donc il ne pouvait pas lui refuser. Il allait se débrouiller pour occuper les deux classes qui devaient l'avoir.
-
Le couple arriva devant l'établissement scolaire des deux garçons. Nerveux, ils avaient fait le trajet dans un silence de plomb. Les jambes du brun n'avaient pas arrêté de trembler d'anxiété et l'indonésien n'avait pas réussi à se contrôler dans un rongement d'ongle. Honteux d'avoir détruit sa manucure à l'index gauche, il tenta de cacher sa main dans la poche de son pantalon. Ils se présentèrent devant le portail et furent amener au bureau de la directrice. La fin des cours allait sonner dans quelques minutes.
- Messieurs Lightwood-Bane entrez prononça poliment l'enseignante lorsqu'elle ouvrit sa porte.
Les deux hommes furent surpris de voir les cinq enfants assis face au bureau de la directrice. Raphaël était au milieu et semblait avoir une trace sur la joue droite.
- Les enfants vous pouvez retourner en classe ranger vos affaires annonça la professeure en retournant à sa place, Raphaël je souhaite que tu reviennes une fois tes affaires prêtes je parle avec eux un instant.
- Oui maitresse Kathy répondirent les élèves hormis Raphaël qui resta muet et suivit ses camarades.
Les cinq enfants marchèrent dans le couloir. Ils attendirent d'être loin du bureau pour discuter. Ethan fut le premier à prendre la parole.
- Pourquoi tu as rien dit ? s'exclama l'ami en regardant Raphaël.
- C'est vrai tu aurais dû dire ce qu'a dit Joe c'est lui le méchant dans l'histoire ajouta Yasmina en observant elle aussi son camarade.
Raphaël resta toujours silencieux, fixant ses pieds. Il avait peur d'ouvrir la bouche. Il avait tout simplement peur que sa voix craque et qu'il se mette à pleurer devant tout le monde. Il était effrayé et peiné à la fois, comme si son cœur pleurait de vivre une telle chose. Il craignait la colère des deux hommes, se demandant s'ils pourraient renvoyer son frère et lui. Après tout, personne ne voulait d'un enfant bagarreur, enfin c'était ce qu'il pensait.
- Heureusement qu'on était là pour dire la vérité rassura Jack en frottant le dos de son ami.
- Tu iras bien rassura la dernière fille avant de rentrer en classe.
Raphaël espérait profondément qu'Anna ait raison. Il ne voulait pas être la cause des problèmes de son frère, ni des deux hommes qu'il commençait à considérer comme ses deux pères. Il expira longuement, en suivant ses amis pour retourner à sa place. Leur maîtresse le regarda avec empathie tout en continuant d'exposer le planning du lendemain.
-
Alexander fixa leur garçon partir sans que celui-ci ne les regarde. Il avait le regard fixé sur le sol, et les épaules voûtées. Le brun prit place sur une chaise, à la suite de Magnus qui paraissait tout aussi bouleversé de voir leur petit garçon comme ça. Divers scénarios se créaient dans leur tête. Ils espéraient du plus profond de leur coeur qu'il ne se soit pas disputé avec ses amis car il connaissait l'importance et la profonde affection qu'éprouvait Raphaël pour son groupe de copains.
- J'ai demandé votre présence parce qu'il s'est passé quelque chose aujourd'hui enfin cet après-midi commença à présenter la professionnelle.
- On nous a parlé d'une bagarre avoua Magnus ne pouvant cacher son étonnement, ça nous surprend Raphaël n'est pas un garçon violent...
- Ça nous a surpris aussi rassura maitresse Kathy en souriant finement, c'est bien la première fois qu'on voit Raphaël dans un état pareil.
- Que s'est-il passé exactement ? Demanda Alec, ne supportant plus son anxiété grandissante.
- Raphaël n'a pas dit un seul mot affirma la maîtresse en soupirant tristement, mais Jack a prévenu une enseignante de la possible bagarre et le temps qu'ils les rejoignent Raphaël était sur Joe et le frappait. Nous avons dû le tirer pour le séparer et depuis ce moment il ne dit plus rien, il ne se défend pas, il ne répond à aucune de nos questions ...
- Joe ... nous ne le connaissons pas se questionna l'asiatique, reconnaissant Jack, le gentil petit blondinet.
- C'est un élève de leur classe avec qui ils ne jouent pratiquement jamais répondit l'enseignante en croisant ses doigts sur son bureau, j'ai donc convoqué les amis de Raphaël pour connaître le fin mot de l'histoire...
- Joe a fait quelque chose à un de ses copains ? Questionna Alexander ne voyant que ça comme cause, car jamais il ne se serait énervé si cet élève avait attaqué sur Raphaël.
Leur garçon était un grand défenseur de l'injustice pour les autres. Si quelqu'un l'attaquait, il ne répondrait quasiment jamais. Or, si un individu s'attaquait à son petit frère ou à ses amis, Raphaël était le premier à mordre. Le brun craignait que l'élève en question soit allé très loin pour faire réagir le petit à ce point. L'asiatique se doutait de la même chose, et avait peur de devoir ramasser un Raphaël émotionnellement détruit. La directrice se racla la gorge.
- D'après les explications des amis de Raphaël commença-t-elle, n'osant pas appeler Raphaël "leur fils", Joe serait venu les embêter alors qu'ils jouaient tranquillement, il aurait commencé à dire des méchancetés sur le fait d'avoir deux papas, et deux hommes qui s'embrassent.
Magnus soupira en fermant les yeux. Il avait prié que les deux garçons soient épargnés par ce genre de réflexion. La jambe tremblante de son mari le stressa encore plus, tout en le rendant troublé. Il déposa sa main sur la cuisse de son époux, espérant calmer la nervosité de chacun. Le brun mit par la suite sa main sur la sienne, réchauffant leur cœur d'amour sincère.
- Mais ça ne serait pas la raison de la colère de Raphaël précisa l'enseignante en se redressant légèrement.
Elle revoyait les cinq élèves assis face à elle, racontant avec colère, énergie et profonde tristesse ce qui s'était passé. Les deux filles avaient même fondu en larmes lorsqu'elles racontaient, tellement ça les avait touchées. Jack qui était un élève très doux et pacifiste, avait rougi de colère et serrait ses poings. Ethan, qui comme à son habitude n'arrivait pas à tenir en place, paraissait encore plus électrique que la normale. Elle lui avait demandé plusieurs fois d'arrêter de faire les cent pas dans son bureau. Puis il y avait eu le principal concerné qui se montrait comme en dehors du même espace temps. Raphaël était absolument absent de la conversation, et paraissait même perturbé par un questionnement intérieur. Elle n'avait pas réussi à le ramener sur Terre.
- Joe s'en ai pris ensuite à vous monsieur Lightwood-Bane avoua-t-elle en réalisant un geste de la main vers l'ancien basketteur.
- Moi ? Souffla surpris Alec qui haussa les sourcils.
- L'élève se serait moqué de vous en vous imitant expliqua l'enseignante, gênée du comportement de l'enfant, il aurait même dit qu'il préférerait vous voir mort si il était à la place de Raphaël et ce serait à partir de là que...
- Notre fils a perdu son contrôle continua l'indonésien en serrant encore plus sa main sur la cuisse de son mari.
Alec fixa la directrice, encore trop choqué d'entendre ces propos. L'asiatique sentait son cœur battre à mille allure, absolument en colère contre cet enfant qui souhaitait juste du mal. Il n'osa pas imaginer l'esprit tourmenté que devait avoir leur garçon. Face à l'appelation, la maîtresse sourit faiblement rassurée de voir que les deux hommes tenaient énormément aux deux enfants. L'adoption n'était pas encore actée, et même si ça aurait été le cas, prénommer les enfants comme leurs fils ne venait pas aussi aisément qu'on pourrait le penser.
- J'ai parlé au conditionnel parce que je n'ai qu'une version justifia-t-elle, mais je doute en aucun cas de leur version, bien au contraire Joe est capable de dire de telles méchancetés...
- Pourquoi nous convoquer ? Demanda d'une voix rocailleuse le brun, faisant un grand effort pour ne pas bégayer.
- Parce que je veux qu'on en parle avec Raphaël répondit la directrice, je refuse de voir partir un de mes élèves dans un tel état émotionnel et je voulais savoir ce que vous apprécierez comme sanction envers l'élève en question.
- Ce n'est pas possible de le faire changer de classe ? Demanda Magnus, refusant que leur garçon vive une année aux côtés de cet imbécile.
Dans son métier, il en avait croisé des jeunes. Jamais, mise à part Lydia, il n'avait vu une telle chose dans sa carrière. Certes, les adolescents attaquaient plus facilement sur le physique car l'éducation à travers les réseaux sociaux avait facilité ce genre de comportement critique envers autrui. Mais jamais il n'avait vécu une telle méchanceté aussi jeune, aussi petit. Il en voulait à l'enfant d'avoir fait souffrir Raphaël, mais il en voulait encore plus aux parents qui sont pour lui le véritable problème dans l'histoire. Un individu ne naît pas méchant ou gentil. Un enfant est rempli d'innocence, d'insouciance et de questionnements. Un enfant est comme une éponge qui absorbe les données, les informations, les attitudes qu'on lui offre. Un enfant sortant des phrases racistes, sexistes, homophobes et négatives les a forcément entendues des bouches d'un adulte. Un enfant colérique qui profite de le méchanceté qu'il produit exécute forcément ce comportement d'adulte vu quelque part, en particulier chez soi. Alors oui, l'indonésien en veut aux parents qui sont incapables de montrer le bon côté de la vie à leur enfant. L'asiatique en veut aux parents qui ne cachent pas leur propos obscènes, négatifs et réactionnaires devant leur enfant. Les parents n'instruisent pas correctement leur enfant.
L'excentrique rêve peut-être un peu trop mais il aurait tellement apprécié être entouré des parents comme ceux des quatre amis de leur petit garçon. Des parents bienveillants qui laissent la possibilité à leur enfant de se faire un opinion, de chercher l'information, de rester ouvert à toute horizon. Des parents tolérants qui ne bloquent pas leur enfant dans une bulle négative et infondée. Des parents qui ne suivent pas comme des moutons des informations faussées, orientées et remplies d'ombre. Des parents lumineux qui éduquent leurs enfants vers un espoir d'une société plus humaine, consciente et éveillée. Magnus rêvait sûrement trop...
- Avec les enseignants, nous nous étions rapidement penché sur un débat philo par rapport aux divers handicaps exposa la directrice, nous nous pencherons plus sérieusement sur le sujet ce week-end mais j'ai espoir de faire un projet menant théorique et pratique avec des activités mettant en avant le fort caractère des personnes comme vous monsieur Lightwood-Bane.
Alec fronça les sourcils ne sachant pas trop quoi penser de cette action. Il était à la fois touché que la directrice souhaite éveiller sur ce sujet. Mais il ne voulait pas que Raphaël soit par la suite la cible pour d'autres problèmes qui le reliaient à lui. Le brun s'en voulait personnellement d'être la cause de cette colère.
- Les amis de votre fils vous apprécie beaucoup et n'ont cessé de répéter que vous étiez fort affirma l'enseignante, et je pense qu'il est important de montrer qu'avoir un handicap ce n'est pas facile et que lorsqu'on le combat c'est un acte de bravoure de courage et de force dont les gens font preuve.
- Nous apprécions cette initiative confirma Magnus en frottant la cuisse de son mari, mais est-ce que ça empêchera d'autres problèmes envers Raphaël ?
- Raphaël est très apprécié par ses camarades c'est bien la première fois qu'il a un problème avec quelqu'un argumenta maitresse Kathy, je pense qu'il pourra apporter son vécu et sa parole aura beaucoup d'importance auprès d'autres élèves.
- Raphaël est un garçon très sensible qui cache beaucoup ses sentiments répondit Alec, on aimerait qu'il puisse vivre agréablement sa scolarité sans qu'on lui rappelle la mort de ses parents et qu'on souhaite celle de ses seconds parents ...
- Je le conçois tout à fait approuva la directrice, je prends conscience de votre demande pour changer Joe de classe, je discuterais avec les parents de cet élève demain midi aussi et ... exposa-t-elle avant que la porte ne s'ouvre sur Raphaël.
- Il a frappé mais n'a pas entendu de réponse avoua une employée scolaire, touchée par l'attitude de l'élève qui attendait timidement devant la porte.
- Entre mon loulou prononça Magnus en tendant sa main.
Le garçon entra lentement, posant son cartable par terre. La directrice remercia silencieusement à sa collègue qui lui sourit faiblement. Magnus installa leur fils sur ses genoux, espérant le consoler ou au moins contrer son chagrin. Alec fixa Raphaël qui n'osa pas le regarder, n'en pouvant plus il attrapa délicatement le menton du garçon. Raphaël se laissa faire et écarquillant les yeux lorsqu'il remarqua ceux humides du brun.
- Merci loustique murmura l'ancien basketteur en lui caressant la joue, mais ne te mets plus en danger pour moi supplia-t-il en lui souriant en coin.
La directrice se sentait submergée et gênée d'être de trop dans cette pièce. Néanmoins son cœur avait fondu face à la tendresse sincère et touchante entre l'adulte et l'enfant qui resta tout de même silencieux. Il leva simplement la main pour essuyer une larme traîtresse qui coulait le long d'une joue de son père.
- Est-ce que tu aimerais ajouter quelque chose Raphaël ? Questionna gentiment la directrice, j'aurais aimé entendre la vérité avec tes propres mots même si tes amis l'ont bien détaillée ...
Raphaël se mordit la lèvre inférieure, sachant pertinemment qu'il pleurerait s'il disait un mot. Magnus fit sautiller ses jambes, comme pour lui témoigner de leur présence rassurante.
- Sache qu'on est pas en colère contre toi confirma l'asiatique qui passa une main dans les cheveux de Raphaël.
Celui-ci vérifia auprès du brun qui sourit faiblement en coin. L'enfant était tellement triste pour lui. Il avait tellement peur que les mots de Joe se réalisent. Et il ne voulait pas ça, il voulait être tranquille et profiter d'une longue vie avec ses deux nouveaux papas.
- Joe est tellement méchant murmura-t-il avant de fondre en larmes.
Si le son d'un cœur se brisant existait, ce serait, pour Alec, le cri larmoyant de Raphaël. Le brun ressentait son propre cœur se fissurait face à la tristesse de son enfant. Magnus éprouvait l'envie d'éclater la tête des parents de Joe pour avoir fait souffrir son petit garçon si humble, altruiste et lumineux. Il le serra fort dans ses bras, laissant l'enfant se blottir contre lui tout en pleurant à chaudes larmes. La directrice déglutit difficilement, ne souhaitant pas aller plus loin avec Raphaël aujourd'hui. Elle ne doutait pas de la véracité des faits racontés par les quatre élèves, mais en doutait encore moins en observant la réaction de celui-ci. Elle pensa à rajouter l'exclusion temporaire et limitée de l'élève Joe, espérant réveiller l'enfant et les parents sur ce comportement inadmissible. Ils pourront penser que cela semble sévère, mais voir le mal-être de cinq de ses élèves fera un argument plutôt convaincant.
- Ce que je propose Raphaël murmura-t-elle en s'approchant du garçon dans les bras de son tuteur, elle lui caressa gentiment le bas du dos avec un fin sourire, c'est que tu rentres à la maison, que tu en parles à tes parents que tu vides tout ce que tu as dans ton cœur et si demain tu ne veux pas venir à l'école je comprendrais et maitresse Elsa comprendra.
La directrice prit une pause observant la réaction de l'élève face à sa proposition. Alec se frotta le visage, effaçant toutes traces de larmes versées. Il n'y avait sûrement rien de plus douloureux à voir que regarder son enfant pleurer. C'était une douleur inexplicable et incontrôlable. Il en avait des frissons, l'estomac compressé et le cœur piétiné.
- Je pense qu'il est important que tu en parles affirma-t-elle en hochant la tête, personne n'est en colère contre toi, on a été surpris que tu en viennes aux mains car tu n'as jamais été un garçon violent mais on peut comprendre ta colère que si tu nous dis ce que tu as vécu d'accord bichon ?
Raphaël hocha lentement la tête en fixant la maîtresse dans les yeux. Elle lui sourit délicatement en lui caressant furtivement la joue.
- Tes parents sont au courant mais j'ai répété les mots de tes amis ... je pense qu'ils aimeraient beaucoup avoir ta vérité et moi aussi mais je peux attendre gloussa-t-elle pour le rassurer et détendre l'atmosphère, tu n'auras pas de punition car j'estime que ce n'est pas nécessaire pour toi, j'aurais simplement aimé que tu viennes dire à un adulte plutôt que de le frapper ...
- Ça te fait passer pour un méchant que tu n'es pas compléta l'indonésien en recoiffant leur fils, Alec et moi on sait du plus profond de notre cœur qui tu es, mon loulou...
- Les maîtresses aussi je te rassure donc rassure-toi, détends-toi ce soir et souffle bien d'accord bichon ? Exposa la directrice en se relevant, souhaitez-vous que j'aille chercher Max pendant que vous restez là ou ...
- Ça ira répondit le brun en se levant à l'aide de sa béquille, les jambes encore tremblantes par toutes ces émotions, ne perturbons pas Maxwell.
- D'accord, je vous en prie dit-elle en ouvrant la porte, je vous remercie d'avoir pris de votre temps et d'être venu et je promets de faire de mon mieux pour régler le problème auprès de la famille de Joe.
- Merci à vous d'avoir été compréhensible et bienveillante répondit l'indonésien en serrant la main de la directrice, bon courage pour régler ça, si les parents veulent une confrontation nous serons ravis d'y participer prononça-t-il d'une allure très défensive et protectrice, tenant Raphaël dans ses bras.
- J'espère ne pas en arriver à ce point soupira la directrice en priant pour éviter le drame d'un conflit entre parents.
Magnus déposa le garçon, le laissant marcher. Raphaël attrapa son cartable, l'asiatique le retint de le mettre sur le dos. Même si au fond, le petit ne souhaitait pas paraître faible aux yeux de tout le monde en se laissant porter le sac. Il ne batailla pas, car il n'avait ni l'envie ni la force de se mettre en colère pour une broutille pareille.
- Attendez-moi dans la voiture proposa le brun à son compagnon et son fils, je vais chercher Max.
- D'accord affirma l'indonésien en prenant Raphaël par la main pour l'amener au véhicule.
Par chance, ils y arrivèrent rapidement sans croiser d'autres parents amicaux. Raphaël avait salué ses amis d'un geste de la main. Ses copines lui avaient envoyé des cœurs, tandis que les garçons avaient fait des mimiques symbolisant la force. Il avait sourit faiblement, heureux d'avoir trouver de tels amis. Magnus s'assit sur la place conducteur, et observa Alec et Max descendre les marches en passant le portail de l'établissement. Raphaël savait qu'une conversation allait devoir avoir lieu. Il espérait attendre la maison.
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5 961 mots intenses !
J'espère sincèrement que vous avez aimé (comme je le répète à chaque chapitre 🤦🏻♀️). Je n'étais pas censé couper ce chapitre en deux, finalement après les conseils magiques de ma poule fétiche shane03x ce chapitre aura une seconde partie.
Je m'excuse (d'avance ou en retard) pour les possibles mouchoirs utilisés.
Cette idée émergeait depuis tellement de chapitres depuis plusieurs chapitres (depuis l'arrivée du duo de petits garçons, je pense), j'étais impatiente d'y arriver. Je me suis vraiment lâché.
Simple question par la suite : je me la pose tout le temps, quand j'écris Alexander bégayant. J'hésite à écrire sa parole normalement et juste spécifié qu'il bégaie avec le verbe ("bégaya-t-il" "dit-il avec difficulté" etc...) ou si je reste comme depuis le début j'écris à chaque lettre bégayée ? (Je me prends la tête alors qu'il reste 3 chapitres ... épuisable je suis !).
Je vous remercie de toujours me lire, je remercie les nouveaux lecteurs qui votent (que ce soit sur cette histoire ou les anciennes : genre divine idylle a atteint les 2k de votes !:0), je vous remercie de me faire confiance malgré l'attente.
Allez plein de bisous !
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