Le soleil brillait en ce dimanche après-midi. Magnus conduisait sur la nationale en direction du bord de côte. Le groupe d'amis s'était donné rendez-vous sur la plage pour finir ce week-end comme il le fallait. Isabelle et Simon se trouvaient à l'arrière de la voiture, Alexander occupait le siège passager avant. Il était pensif, silencieux et nerveux. Le dessinateur lui tapotait discrètement l'épaule, afin de lui transmettre son soutien. Il était le seul au courant du projet du brun pour cette fin d'après-midi. Maia, Jordan, Clary et Jace se trouvaient dans un véhicule circulant juste devant eux. Aline, Helen et Catarina voyageaient dans une voiture, suivant le trajet sur le GPS.

Cela faisait quelques semaines que l'ancien basketteur avait participé au match amical de basket. Il avait pris sa décision de reprendre l'équipe une fois son rétablissement parfaitement effectué. Pour l'instant mentalement il n'était pas réellement prêt, mais il venait les encourager depuis les tribunes. Alexander en profitait pour donner quelques conseils au coach ou aux filles. Magnus continuait dans son poste de professeur d'Histoire tout en profitant de son temps libre pour arranger la décoration intérieure de la maison.

Aujourd'hui, Simon avait proposé à l'ensemble des amis de venir profiter d'une belle journée ensoleillée sur un moment à la plage. Ils avaient accepté, même si le brun ne se sentait pour l'instant pas à l'aise avec son nouveau corps. Alexander prévoyait quelque chose pour laquelle il s'était entraîné de nombreux jours au côté de son ami dessinateur. Les deux se voyaient régulièrement en soirée pour faire répéter le sportif. Isabelle ne fut pas mise dans la confidence, à cause de son penchant pour raconter trop de secrets.

Jace avait sauté sur l'occasion pour prendre quelques jours, et s'aérer la tête. Il avait cette impression de se perdre lui-même dans ce tumulte de la célébrité. Le blond avait besoin de revenir sur terre, et de se sentir présent pour ses amis. Mais avant tout, le footballeur avait besoin d'approfondir la relation avec Clary. Celle-ci s'épanouissait dans son nouveau quotidien mêlant art et humanité. Elle offrait son temps, son savoir et ses œuvres envers des personnes avec un quotidien compliqué, voire fragile. Elle proposait des séances de bien-être par le biais de l'art. A coté, elle gérait son salon en exposant ses œuvres qui se vendaient plutôt bien.

Aline et Helen avait au fil des jours développaient leur relation amoureuse en enchaînant plusieurs rendez-vous et messages. Elles avaient échangé leur premier baiser, puis leur première nuit ensemble, et enfin leur première fois à deux. L'une devenait maintenant indissociable de l'autre. Leur amour les rendait rayonnantes, et ceci faisait plaisir à la troupe.

- Tourne ici indiqua Isabelle en pointant la direction vers un parking isolé et peu rempli.

L'indonésien s'exécuta ayant perdu de vue la voiture de Jordan. Celui-ci leur fit signe étant sorti de son véhicule garé. Alexander inspira longuement en remarquant que c'était le moment de descendre. Signifiant que son objectif approchait, le rendant encore plus anxieux. Le moyen à quatre roues des filles se gara par la suite juste à côté du leur. Tout le monde était souriant et enthousiaste de passer un moment ensemble. Le temps était parfait et ils observeront le coucher de soleil. Ils ne pouvaient rien demander de plus. Simon sortit sa guitare du coffre, pendant que Jordan, Jace, Magnus et Maia portaient les différents paniers remplis de gourmandises. Isabelle et Aline transportaient les diverses serviettes sur lesquelles ils se coucheront.

Le brun devait déjà battre la difficulté de se déplacer sur un sol peu équilibré qu'était le sable. Ses béquilles étaient d'une faible utilité, Catarina proposa donc son aide pour servir de prise d'appui. Alexander lui sourit timidement tout en s'appuyant sur son avant-bras gauche.

- Tu sembles nerveux murmura-t-elle en le regardant inquiète, tout va bien ?

- Oui oui répondit hâtivement le basketteur, cachant sa rougeur.

Alexander faisait au mieux pour cacher ses émotions. La femme l'observa encore un instant avant qu'une légère perte d'équilibre du brun ne la fasse dévier de son intention. Isabelle étala les serviettes afin de réaliser un petit cercle autour du noyau formé par les paniers à pique-nique. Magnus soupira de soulagement en étirant ses bras engourdis par le poids. Il sourit à son compagnon lorsqu'il le vit s'approcher.

- Tu te débrouilles bien mon amour avoua l'asiatique en venant prendre par la hanche son petit-ami.

Le corps du brun réagit automatiquement à ce toucher, frissonnant de partout. Alexander retrouvait à nouveau les sensations d'avant l'accident, peut-être était-ce dû au fait qu'il ne pouvait plus cacher l'amour profond et sincère qu'il éprouvait constamment envers Magnus qui ne cessait de le soutenir. La patience, l'amour et la reconnaissance de l'indonésien faisaient de lui le petit-ami si appréciable, aimant et adorable dont rêvait l'ancien basketteur.

Les discussions s'installèrent normalement entre les onze amis. Les rires donnèrent le ton léger à cette petite réunion, loin d'être anodine. Le soleil commençait à entamer sa descente derrière l'horizon. Simon continuait à jouer quelques balades pour harmoniser le tout. Le dessinateur inclina sa tête vers Alexander comme pour lui donner son feu vert. Le brun déglutit difficilement et se leva lentement, quittant le côté de sa sœur pour s'avancer doucement vers son amoureux.

- Mags appela-t-il en se raclant la gorge.

L'asiatique releva la tête, mettant fin à la discussion qu'il avait avec la rousse au sujet du fameux tableau attendu pour leur salon. Magnus ne cacha pas son sourire envers son copain, qui semblait stressé. Face à cette attitude, l'indonésien fronça les sourcils d'inquiétude et se mit immédiatement debout.

- Ça ne va pas ? Demanda Magnus discrètement, en lui attrapant les mains.

- Ssssi souffla nerveusement Alexander qui hocha la tête, juste écoute-moi ordonna-t-il gentiment en serrant les mains de l'excentrique.

Le copain d'Isabelle commença à gratter un peu plus fort les cordes de sa guitare, laissant la mélodie d'une chanson d'amour engloutir la troupe dans une ambiance douce, lente et délicate. Simon hocha la tête donnant l'accord au brun pour la chansonnette. Alexander fixa les yeux interrogatifs de son compagnon, qui ne pouvait lui lâcher les mains.

- Give me five more minutes, chanta le brun timidement, Baby, I'm not finished loving you. I don't wanna end it when we're only just beginning. Give me five more minutes.

Tous furent silencieux, observant la scène devant eux. Isabelle n'avait jamais vu son frère agir ainsi. Il était un homme tellement romantique, uniquement avec l'indonésien. Elle jeta un regard suspicieux vers son petit-ami, qui lui fit un clin d'oeil. Catarina haussa les sourcils d'étonnement face à la voix douce et belle du basketteur qui cachait bien son jeu. Le bégaiement ne semblait plus être un point faible pour l'ancien basketteur, la mélodie lui fit oublier ce soucis. Jace se retint de rire, ne s'attenda pas du tout à ce genre de situation en venant ici. Maia ne quitta pas son frère des yeux, malgré les larmes qui venaient prendre leur place. Elle filma sentant le coup venir, Alec ne ferait pas ça uniquement pour le plaisir de chanter une chanson à son compagnon. Le concerné se mordilla la lèvre inférieure, bouleversé par la douceur enchanteresse de la voix de son homme. Il était si beau à ses yeux, et ce coquin lui avait caché son talent !

- Do you think you could just wait a while ?
I think I could make it worth your while continua à chanter Alexander amoureusement, I want to know if being mine is your style prononça-t-il avec mélodie en modifiant ce vers des paroles originales. Please say "Yes", Please say "Yes"

Isabelle inspira d'étonnement et de joie. Maia lâcha enfin les larmes qu'elle contenait. Clary déposa sa main sur son cœur trop étonnée de cette demande si merveilleuse. Le couple se tenait devant le magnifique coucher de soleil qui rendait le ciel orangé. Cette image donnait une sensation paradisiaque. Simon continuait de gratter la mélodie, le sourire en coin, en quelque sorte fier de son protégé artistique. Magnus trembla d'émotions, il n'en revenait pas ... avait-il mal entendu ou Alexander venait de le demander en mariage ? L'asiatique étouffa un sanglot de bonheur en posant sa main droite sur sa bouche. Le brun sourit timidement, comme toujours pour faire fondre son copain. Lentement, il se baissa pour poser un genou à terre tout en fredonnant encore la chanson. Le basketteur sortit la boîte de sa poche arrière, priant pour ne pas faire tomber la bague dans le sable. Le guitariste laissa la mélodie diminuer d'intensité, afin que tout le monde puisse entendre la fameuse question et sa réponse tant attendue.

- Magnus je sais bien que cette chanson que tu adores, demande t'attendre encore cinq minutes mais débuta Alexander sans lâcher des yeux son petit-ami, cette fois-ci je suis sûr et je ne veux plus attendre dit-il sans bégayer, rendant Magnus encore plus fier, je t'aime Magnus ...

- Je t'aime aussi répondit, dans un murmure, l'indonésien ému aux larmes.

- Magnus, mon chéri, me ferais-tu l'honneur de devenir mon époux ? Questionna le brun en ouvrant le boîtier montrant ainsi une bague en or, qui ira parfaitement avec le teint hâlé de son copain.

L'asiatique inspira d'étonnement ou de joie, il ne saurait le préciser. Le bijou était absolument à son goût, raffiné et à la fois clinquant, élégant et à la fois pétillant. Cette bague attirera l'oeil, cette pensée lui fit bouillir l'estomac de fierté. Il allait porter cet anneau avec bonheur, et n'allait pas se gêner de le faire savoir à quiconque. La troupe ne remarqua pas qu'ils retenaient tous leur souffle, Simon s'était même arrêté de jouer. Alexander attendait à genou la réponse, tremblant légèrement des bras. Magnus expira en laissant exploser un sanglot de bonheur.

- Bien sûr que c'est oui hurla-t-il en gloussant nerveusement, mélangeant larmes et soubresauts.

Le brun souffla de soulagement et offrit son plus beau sourire, affichant ses fabuleuses dents blanches. Les amis hurlèrent de joie, laissant échapper enfin la respiration qu'ils retenaient. Isabelle et Clary bondirent sur leurs pieds, se prenant dans les bras, trop heureuses pour le couple. Puis des applaudissements se firent entendre, les amis des deux hommes les félicitaient à travers ce geste tandis que le brun glissa la bague à l'annulaire.

- Je n'y crois pas murmura Magnus en fixant son doigt bagué.

L'asiatique attrapa le visage de son fiancé, le prenant en coupe pour l'embrasser. Restant dans leur bulle d'amour, ils posèrent leur front ensemble se nourrissant de leur petit bonheur. Magnus n'en revenait pas qu'ils aient fait enfin le pas.

- Tu m'as donné cette force de le faire murmura Alec en souriant tout timide, tu me donnes tellement, Magnus ...

- Oh mon amour chuchota encore trop ému l'indonésien qui l'embrassa une nouvelle fois.

Cette sphère imaginaire éclata lorsqu'un tsunami de compliments envahirent leur espace personnel. Les amis les prirent dans les bras, les embrassèrent et les félicitèrent.

- Avec le fond, mon dieu, la vidéo est parfaite affirma Maia revisionnant le moment sur l'écran.

- Je dois avouer ce fut magique avoua Jordan en gloussant.

- Une vraie œuvre d'art en mouvement ajouta la rousse avec un grand sourire.

Les jeunes fiancés rirent aux remarques, ne perdant pas le contact de leur peau. Magnus et Alexander se tenaient la main, caressant chacun la paume de l'autre. Ils ressentaient ce besoin de transmettre tendrement et discrètement leur ébullition d'émotions. L'indonésien avait un véritable feu d'artifice en lui, qu'il aurait pu crier sur tous les toits son bonheur. Alexander vivait sur une montgolfière, voyageant avec légèreté et joie dans un ciel dégagé. Des bulles pétillantes de champagne flottaient autour des amoureux, laissant envahirent les alentours de leur bonheur communicatif.

- Je suis fière de toi Alec félicita Isabelle qui le prit à nouveau dans les bras, je n'arrive toujours pas à croire l'homme que tu deviens ... je t'aime fort grand-frère !

- Je t'aime aussi Iz merci répondit heureux Alexander qui lui embrassa le front.

- Max va être comme un dingue quand il saura affirma la cadette en riant de bon cœur.

- Maryse risque d'en perdre la raison plaisanta Simon en venant tapoter l'épaule de son ami, tu t'es très bien débrouillé mon ami !

- Merci pouffa le brun qui secoua la tête.

- Tu étais au courant ? S'offusqua la sœur qui frappa son petit-ami.

Le dessinateur gémit de douleur en se frottant l'épaule, dans une grimace. Alexander explosa de rire, et expliqua son quotidien depuis quelques jours. Simon l'avait aidé à répéter la musicalité, et à améliorer son chant. Le blond fut encore surpris par la merveilleuse entente de ses deux amis, qui semblaient plus proches que jamais. Ceci le fit réfléchir, peut-être était-il mieux pour lui de se rapprocher de sa famille. Après tout, il était bien seul sur la côte ouest.

-

Le couple rentra joyeux dans leur maison, propre et sentant encore la nouveauté. L'asiatique referma la porte du garage, après avoir fermé la voiture garée. Alexander gloussa en entrant dans le salon. Lucky venait les accueillir en miaulant et se faufilant dans leurs jambes. Magnus se présenta en cuisine afin de servir à nouveau des croquettes au chaton, pour la réserve de la nuit. Satisfait, la boule de poils se nourrit pendant un instant avant de retourner à son endroit favori de la maison : le bureau. Il se coucha sur le fauteuil bordeaux disposait face au meuble en bois, sur lequel travaillait l'indonésien pour préparer ses cours.

- Le panier ne lui convient pas rouspéta l'excentrique en observant le panier en paille comprenant un confortable coussin marine pour le chat, qu'ils venaient tout juste d'acheter.

- C'est encore tout neuf argumenta le brun en gloussant, il finira par s'y faire un jour ...

- Hum ... marmonna peu certain Magnus qui haussa les épaules, allons nous coucher aussi.

Il se faisait tard et il avait cours le lendemain, par chance il commençait à 10 heures. Une fois leur toilette effectuée, les deux hommes se dirigèrent vers leur matelas. Alexander n'avait pas uniquement réfléchi à la demande, il avait une arrière pensée. Le brun voulait quelque chose en particulier. Un moment qu'ils n'avaient plus fait depuis des mois, trop même. Il voulait marquer ce jour comme le plus fabuleux depuis des lustres. Il se sentait enfin prêt à accepter son corps et se relancer. Magnus n'y avait pas pensé et attendait simplement le bon moment pour eux. Il ne comptait pas presser ni forcer son fiancé, alors il ne pensait plus au sexe depuis plusieurs jours. L'asiatique se coucha en soupirant d'aise, ce nouveau lit était tellement confortable. 

- Magnus murmura Alec en caressant le corps de son amoureux.

- Oh oui excuse-moi. Bonne nuit mon amour ajouta l'indonésien, l'embrassant délicatement.

- Non ce ... tenta de rattraper l'ancien basketteur, interrompu par le baiser.

Agrippant le cuir chevelu de l'excentrique, Alexander essaya de faire comprendre ses intentions. Ce n'était pas uniquement une envie, c'était un véritable besoin pour obtenir un regain de confiance. Tout comme c'était une nécessité d'éprouver et de prouver ses sentiments profonds et sincères envers l'asiatique. Magnus répondit favorablement à l'acte, laissant leur langue s'enlacer comme elles avaient l'habitude de faire. S'écartant pour reprendre le souffle, l'indonésien gloussa en collant son front contre son homme craquant.

- Fais moi l'amour supplia Alexander en encerclant ses bras autour de la nuque de son compagnon.

- Es-tu vraiment sûr ? questionna, sensiblement, l'asiatique qui lui caressa les cheveux.

- Tout comme tu es aussi sûr de vouloir m'épouser répondit le brun en souriant en coin, j'ai besoin de toi.

- Tes désirs sont des ordres mon amour avoua l'excentrique en gloussant, laissant son visage s'enfouir au creux du cou de l'ancien sportif, guide-moi ... je répondrai seulement à tes besoins promit-il en embrassant la peau fine de cette nuque.

- Ecoute ton corps souffla le brun en se mordillant les lèvres lorsqu'il sentit les lèvres dans son cou.

L'indonésien gloussa d'euphorie. Si il devait écouter son corps, il prendrait son fiancé dans toutes les positions possibles, lui faisant l'amour toute la nuit, sans relâche. Néanmoins, il était préférable de repartir plus sereinement et surement. Ils devaient se découvrir à nouveau, se réapprendre ensemble pour le bien des deux. L'asiatique voulait prouver à son amoureux qu'il était encore capable de faire de nombreuses choses. Il ne devait pas se fier à sa raison qui le bloquerait probablement. 

Magnus glissa ses mains vers le pantalon de pyjama que portait son fiancé. Ses lèvres firent leur petit chemin de la mâchoire jusqu'au lobe d'oreille droit. Alexander expira de désir tout en caressant le corps de son compagnon. Sentir les muscles sculptés sur ce torse, qui le rendait fou, donna envie à l'ancien basketteur. Il se sentait coupable d'avoir attendu si longtemps, maintenant qu'il ressentait comme une bombe à l'intérieur de lui, prête à exploser au moindre ressenti. L'indonésien aimerait tellement redonner confiance à son amoureux, qu'il était prêt à tout pour lui faire plaisir et lui redonner goût au sexe. 

La chaleur au ventre rendait tendu Alexander qui se mordit la lèvre inférieure, presque à sang. L'excentrique libéra cette pauvre lèvre, offrant un baiser délicat et sensuel à la place. Le brun devait se détendre pour laisser l'explosion charnelle envahir la pièce. 

- Détends-toi susurra l'asiatique entre deux baisers.

Absorbé par les lèvres douces et alléchantes de son fiancé, le brun se relaxa en faisant remonter ses mains dans les cheveux fins de l'indonésien. Celui-ci s'affaira ensuite à malaxer les fesses encore bien rebondies de son homme. Il se rendit compte à quel point cette proximité l'avait manqué, ça le bouleversait de l'intérieur. 

Dans une grande délicatesse, les mains de l'asiatique se déplacèrent offrant une fabuleuse danse charnelle sur le bas du corps du brun, qui se cambra vers ces doigts magiques. Dans un immense besoin, les lèvres ne se quittèrent guère rendant les deux hommes assoiffés et essoufflés. Dans un gigantesque élan d'amour, leurs corps se cherchaient pour le bien des deux. 

Alexander glissa ses mains dans la chevelure colorée de son amant de toujours. Ces caresses semblaient douces et intenses à la fois, comme leur échange buccal. C'était tendre et rempli d'amour, mais aussi vif de désir. Magnus souhaitait offrir le meilleur pour cette seconde première fois en quelque sorte. Il voulait que le brun s'en souvienne autant que leur première nuit d'amour durant leur adolescence. L'asiatique se mettait peut-être trop de pression, et laissa donc ses pensées rigides et perfectionnistes prendre leur vol vers la case prison. Les deux hommes devaient se libérer de leurs idées préconçues. Les deux hommes devaient laisser leur cœur parler. Ils comptaient bien le faire pour aujourd'hui.

Dans cette prise de conscience commune, le brun se releva pour s'asseoir obligeant son compagnon à se mettre à califourchon sur lui. Dans cette ardeur, l'excentrique devait répondre à cette appétence. Dans cet élan de lucidité, les deux hommes prirent leur visage en coupe pour s'embrasser avec avidité. Ils gloussèrent comme deux jeunes adolescents, se découvrant pour la première fois. L'excitation s'identifiait par leurs gloussements, leurs gémissements et leurs bruits buccaux. Leurs gestes semblaient être précipiter mais ne le furent guère. 

Magnus expira mettant fin à un long baiser appétissant. Alexander déplaça ses bras dans le dos de celui-ci, l'amenant à se blottir plus contre lui. Leur température corporelle montait en flèche, l'humidité envahissait la pièce petit à petit. Ils se fixèrent de leurs yeux fiévreux, la bouche relevée en coin et les lèvres gonflées. Les deux hommes respiraient un court instant, reprenant légèrement leur esprit. Ils s'étaient suffisamment provoqués, cherchés, allumés...  

D'un simple regard, les deux hommes se comprirent. D'un simple accord, leurs mains prirent le chemin de leur pénis. D'un mouvement uni, les deux hommes s'excitèrent en se caressant. D'un souffle fusionné, leur langue se touchèrent à nouveau dans une valse orchestrée avec passion. 

Alexander gémit contre les belles lèvres de son compagnon, écarquillant de surprise et de bonheur lorsqu'il remarqua que son sexe commençait à se tendre. Il bandait, la joie explosa en lui. Ceci le rassura, il était apte à pouvoir offrir du plaisir à son fiancé. Néanmoins, ce soir, le brun voulait sentir son homme en lui. Magnus sourit légèrement contre la bouche de son amoureux. Il lui était difficile de cacher sa fierté. Décidant qu'il en avait assez de l'embrasser, l'indonésien ressentit cette pulsion de lécher, d'embrasser, de marquer la peau de son homme. Lentement, il baissa son visage vers la clavicule la léchant de manière provocante. 

- Tu vois que tu peux roucoula l'asiatique qui remonta sa langue vers l'oreille gauche, ce lobe est jaloux souffla-t-il dans la nuque du brun qui frissonna à ce geste, dois-je le sucer comme son voisin ? demanda, amusé, Magnus qui titilla le lobe gauche en bougeant le bout de sa langue dessus.

- Mags souffla, perdu, l'ancien sportif qui gémit de cette attaque. oui ...

L'asiatique gloussa érotiquement avant de sucer le lobe, le mordillant légèrement en passant. La prise de main du basketteur, sur le pénis de l'indonésien, se resserra machinalement. Ceci fit gémir Magnus qui donna un coup de bassin instinctivement. Alexander gloussa avant d'embrasser la nuque de son chéri, telle une excuse. 

Dans cette aspiration, l'indonésien plaqua son amoureux sur le lit. Dans cette impulsion, l'asiatique colla leur torse légèrement en sueur. Dans cette élévation, l'enivrement prit le dessus les rendant avide. 

Alexander expira de surprise et grogna de plaisir. Magnus lui embrassa le cou, tout en lui agrippant les cuisses. Il ne pouvait plus attendre. L'ancien basketteur avait prévu le coup, il tapota vers la table de chevet, maladroitement. Il fit tomber quelques bibelots, dans l'optique d'attraper le lubrifiant. Une préparation intensive était requise. A l'aveugle, il réussit enfin à obtenir ce fameux tube, faisant rire son compagnon. L'indonésien l'attrapa des mains de son copain, et en vida sur ses doigts.

Dans ce geste attentionné, l'excentrique appliqua avec douceur ce liquide visqueux. Dans cette préparation soignée, l'ancien basketteur relâcha son souffle. Dans cette caresse délicate, Magnus inséra lentement un doigt. Dans cette intrusion douce, Alexander cambra son bassin et gémit de gêne et de plaisir à la fois. 

Magnus sourit en coin lorsque son petit-ami fut réceptif. Alexander glissa ses mains sur le torse de l'excentrique, qui s'était redressé afin de bien manœuvrer. Celui-ci attrapa le visage de son fiancé, par le menton, pour qu'il puisse voir sa beauté. Le brun fixa ses yeux, plissés d'envie, sur ceux de son fiancé qui lui sourit de fierté. Le basketteur haussa un sourcil, provocateur, quand il reprit la main sur le pénis de celui-ci. L'indonésien mordit sa lèvre face à la douceur de ce toucher exquis. 

D'un regard déterminé, les deux hommes se préparèrent mutuellement. D'un coup d'œil décidé, l'excentrique retourna son fiancé. D'un contrôle résolu, les amoureux expirèrent face à l'intrusion du sexe dans l'être de l'ancien sportif. 

Alexander gémit en sentant l'intensité de ses sensations lorsqu'il fut pénétré. Magnus attendit quelques secondes, baissant son corps au maximum, et embrassa le dos de son amoureux. Quand le signal attendu se montra par la réclamation bruyante du brun, l'indonésien réalisa des mouvements divergents. Il était à la fois lent et féroce. Il était à la fois bestial et timide. Il était tout simplement amoureux de l'homme se tenant sous lui. Absolument fou de lui ...

Dans une danse endiablé, leurs corps se chevauchèrent. Dans des mouvements harmonieux, leurs corps se retrouvèrent. Dans un dynamisme à l'unisson, les deux hommes jouirent de leur plaisir charnel. 

Magnus se vida quelques minutes plus tard, quelques secondes après Alexander. Le brun grogna quand il sentit le corps brulant sur son dos. L'indonésien gloussa en embrassant avec légèreté la nuque de son fiancé. Le brun sourit encore dans les nuages de cet acte plein de volupté. L'excentrique attendit quelques instants avant de s'extirper laissant, pendant ce temps, ses mains câliner le duo mouillé de son tendre bien aimé. Au moment où il se détacha, cette sensation de vide et de fraicheur envahit le brun qui geint tristement. Cependant, il était tellement épuisé qu'il ne pouvait bouger, ni même exprimer de manière décente ses pensées. L'asiatique vola vers la salle de bain puis revint, comme un preux chevalier, avec un gant imbibé d'eau fraiche. 

Dans une pensée agréable, l'indonésien caressa paisiblement le dos et l'entre cuisse de son fiancé. Dans ce geste onctueux, l'ancien basketteur grogna de satisfaction, se délectant. 

Le voyant repartir, Alexander attrapa par le poignet son compagnon. Il ne voulait plus l'avoir loin de lui une seule seconde. Les mots ne furent pas nécessaire pour s'expliquer, Magnus sourit légèrement en coin et laissa tomber le gant au sol. L'asiatique tira doucement le drap afin de couvrir le corps de son amoureux qui n'avait pas bougé.

- Tu vas bien ? demanda, dans un murmure, l'excentrique qui s'installa de nouveau dans le lit.

- Parfaitement répondit l'ancien basketteur, en se mouvant peu à peu.

- Je t'aime chuchota Magnus en le serrant contre lui.

- Je t'aime tout autant lui dit sur le même ton le brun qui déposa sa tête sur son torse.

Enroulant son bras autour des épaules de son petit-ami, l'indonésien expira de bien-être face à cette position. Alexander laissa sa main droite se poser sur le ventre de son amoureux. Il ferma les yeux, laissant le sommeil le prendre dans un doux et délicieux rêve. 

- Bonne nuit mon amour prononça doucement l'asiatique quand il remarqua la respiration lente et homogène de son fiancé.

Cette journée fut merveilleuse, cette soirée referma ce dimanche comme il le fallait. Ils avaient été patients. Ils s'étaient écouté. L'amour fut finalement rejoint par la passion. Leur cœur battait sur la même onde. Les fréquences s'accouplaient dans une harmonie réjouissante. 

Magnus s'endormit peu de temps après, afin libéré de toute brume à l'horizon. Ils étaient à nouveau heureux, et ceci n'avait pas de prix.

-

4 287 mots pour deux moments marquant. 

J'espère que le lemon très "poétique" vous aura plu, tout comme la demande en musique d'Alec. (J'ai utilisé la même musique que pour Divine Idylle, "Five more minutes" des Jonas Brothers, encore ...).