Ne perd pas espoir ...

- Partie 1 -

Une nouvelle journée allait débuter au lycée. Elle ne sera pas comme les autres. L'asiatique était déjà à son bureau, seul dans sa classe, se massant les tempes. Il avait passé une affreuse nuit, et son esprit était loin de ce lieu. Maia entra dans la pièce, espérant ne pas trouver son ami. Elle soupira en le voyant dans cette position, cerné jusqu'au menton.

- Que fais-tu là ? Demanda-t-elle dans un murmure en s'approchant de lui.

- Je ne sais pas ...

- Lorenzo aurait compris essaya de persuader la métisse en caressant la nuque de son ami.

- Je ne servais à rien là-bas non plus... soupira Magnus qui se mordilla la lèvre pour ne pas fondre en larmes.

- Magnus ...

- Et puis ces mères devant le lycée à se regrouper pour cracher sur Alexander ! commença à s'emporter l'indonésien.

En arrivant plus tôt, Magnus avait fait face à un regroupement de mères. Elles discutaient toutes devant l'entrée, spéculant dans tous les sens de nombreux ragots. L'asiatique n'avait pas voulu faire de scandale, son allure d'aujourd'hui suffirait à casser du sucre sur son dos. Il n'avait fait aucun effort, aucun maquillage ni coiffure extravagante. Il n'était pas d'humeur à apporter des paillettes dans sa vie sachant que sa moitié, son amoureux, son homme était encore à l'hôpital.

- Je sais ... moi aussi je voulais les envoyer dans une autre galaxie répondit l'enseignante de sport, mais elles sont venues pour accompagner leur fille ...

- Alexander a été viré elle ...

- Les policiers veulent interroger toutes les filles de l'équipe coupa Maia en prenant place sur le bureau, ils préféraient enquêter ici plutôt que les faire venir au commissariat.

- J'espère qu'aucune ne va encore plus enfoncer Alexander... je ne le supporterais pas chuchota Magnus avant de pleurer à chaudes larmes.

L'indonésien accepta la marque d'affection de son amie. Maia le serra dans ses bras, en lui massant le cuir chevelu. Elle comprenait la situation, qui était difficile. Elle avait pleuré ce matin en apprenant la nouvelle. C'était des larmes de chagrin et de colère. Maia était prête à aller harceler la jeune Lydia chez elle pour la mettre face à son mensonge. Cette mythomanie a mené son ami, son demi-frère, son protéger dans le coma. Elle était remontée contre cette fille qui souhaitait mettre le bazar par pure égoïsme.

- Tu devrais rentrer proposa Maia delicatement en lui embrassant le front, va auprès d'Alexander...

- Ma pire nuit ...

- Remontons le temps : hier soir -

Robert tenait la tête de son fils sur ses genoux tandis que sa compagne échangeait avec les secours. Alexander n'avait pas repris connaissance, ne rassurant en rien le père. Les crissements de pneus firent lever la tête du paternel. Isabelle et Magnus sortirent du véhicule, alarmés et paniqués. Un gémissement fit réagir le père qui reporta son attention sur son fils qui semblait reprendre ses esprits.

- Alec murmura Robert en lui caressant les cheveux.

Le sang provenait de son arcade sourcilière gauche qui saignait encore abondamment. Le brun ouvrit difficilement les yeux, ne comprenant pas où il se trouvait. Il avait un mal infernal à la tête, et sentait son corps tout endormi. Magnus s'accroupit maladroitement et précipitamment à côté de son petit ami.

- Alexander prononça effrayé l'asiatique qui attrapa avec délicatesse le visage du brun qui tourna ses yeux vers son amoureux.

- Ma ... eh Mag ... Magnus dit avec grande difficulté Alec qui grimaça de douleur.

- Ça va aller mon amour rassura Magnus en caressant le front de son pouce.

- Que s'est-il passé ? Demanda Isabelle qui attacha ses cheveux.

- Il est tombé en se cognant la tête là raconta Robert en pointant du doigt la marque de la collision, sur lequel se trouvait du sang.

La brune ferma les yeux en expirant longuement, essayant de calmer sa panique. Son frère avait bu et se trouvait maintenant affaibli à terre. Comment il avait pu en arriver à ce point ? Elle aurait apprécié que son frère vienne lui demander son aide, son écoute, son soutien.

- Iz ... commença à prononcer Alec avant de s'étouffer.

Le brun fut incapable de se tourner, trop sonné par le choc. Le brun fut incapable de préciser qu'il allait vomir. Magnus écarquilla les yeux avant que Robert ne hurle :

- On doit le mettre sur le côté merde !

Le père et le petit-ami déposèrent avec délicatesse le brun sur le côté droit. Robert tint précautionneusement la tête de son fils, lui ouvrant correctement la bouche pour que tout sorte. Alexander régurgita son estomac, en crispant sa main sur le haut de son compagnon. Il détestait vomir, et son mal de crâne ne s'arrangeait pas. Le brun pleurait d'incompréhension. Comment avait-il atterrit dans cette situation ? Il ne se souvenait aucunement de la soirée, le perturbant énormément.

- Il est en train de vomir oui répondit au téléphone la femme enceinte qui frotta son ventre rond pour se rassurer.

Le bébé était assez agitée comme si celle-ci ressentait l'urgence de la situation. Magnus frotta le dos de son copain, retenant ses larmes. Son Alexander était mal en point, et s'était par sa faute. Si il avait mieux choisi ses mots, le brun ne serait pas dans cet état. Il n'eut pas le temps de réfléchir plus qu'une sirène bruyante retentissait dans la rue. La famille souffla de soulagement face à l'arrivée des pompiers. Alec ne vomissait plus, et gémissait de douleur.

- Magnus ... souffla Alexander en cherchant son copain.

- Ne bouge pas trop les secours sont là mon amour rassura l'asiatique, en se mettant plus proche du visage de celui-ci pour qu'il puisse le voir.

- fati ... fatigué bégaya le brun en papillonnant des yeux.

- Ne t'endors pas, reste avec moi hurla l'indonésien faisant grimacer Alexander.

- Pas... crier protesta difficilement le brun qui intérieurement s'énervait face à ses difficultés d'élocution.

Les pompiers prirent en charge le blessé, mettant un collier cervical. Un autre se chargea de réaliser un examen rapide pour estimer la gravité du traumatisme. Alexander grogna face à la lumière qui amplifia sa douleur crânienne. Les professionnels se dépêchèrent d'embarquer au plus vite le patient, afin qu'il soit correctement surveillé et analysé. Magnus monta à l'arrière du camion, pendant que le reste prit la voiture d'Isabelle.

Robert craqua dans le véhicule en fondant en larmes. La sœur cadette fût surprise de la réaction de son père avant de comprendre que cela ne devait pas être facile de voir un de ses enfants dans cette situation. Anna consola comme elle le pouvait son compagnon, lui caressant avec tendresse la nuque.

- Ton enfant est fort mon chéri murmura-t-elle, tout va bien se passer ...

La brune espérait ceci aussi, même si la boule à l'estomac ne lui présageait rien de bon. Son instinct n'était pas tranquille, et avait souvent raison.

Dans le camion, Magnus fit la conversation à son copain comme lui avait suggéré le pompier. Il caressait la main du brun qui observait l'asiatique parlait.

- Je suis désolé mon amour ...

- Po...pour ? Demanda Alec en fronçant les sourcils avant de fermer les yeux pour calmer la douleur.

- Regarde-moi chéri supplia l'indonésien en posa sa main gauche sur la joue du blessé, je t'aime et je te crois affirma-t-il en le fixant dans les yeux, je voulais simplement trouver une faille dans son mensonge ... je te demande pardon

- Pas grave souffla le brun avant d'essayer de sourire faiblement, je t'ai... je t'aime aussi répondit-il sans réussir à compresser sa main avec la sienne.

- On va affronter ça ensemble d'accord ? Proposa Magnus en souriant grandement, tu n'es pas seul maintenant, tu ne le seras plus !

Alexander sourit faiblement, luttant contre ses paupières lourdes. Il ferma les yeux petits à petits ne tenant plus. Magnus lui claqua gentiment le visage, le faisant ouvrir à nouveau les yeux.

- Regarde-moi répéta Magnus qui semblait paniqué, ne m'abandonne pas !

L'excentrique l'avait plusieurs fois appelé pendant quelques minutes, sans obtenir de réaction de son compagnon. Le pompier s'était lui aussi mis sur alerte à ce moment. Alexander fut donc absent plus qu'il ne le pensait.

- Jamais ... assura le brun en le fixant.

L'asiatique sourit en coin avant de ne plus sentir la force dans sa main. Alexander s'était senti partir sans pouvoir intervenir.

- Reste avec moi Alexander cria l'excentrique.

Le brun venait de perdre connaissance, ayant trop lutter contre l'endormissement. Son corps n'avait plus de force, ni d'énergie. Arrivant juste aux urgences, les secours firent leur travail en embarquant le blessé vers une équipe médicale. Ils expliquèrent la situation, en précisant qu'il vint de perdre connaissance à l'instant. Alexander fut embarquer dans une pièce pour réaliser quelques tests. Magnus fut laissé dans la salle d'attente, avant d'être rejoins assez rapidement par sa belle-soeur, son beau-père et sa belle-mère.

Plus tard dans la soirée, les médecins avaient donné leur pronostic. Alexander restera sur surveillance pendant 48h à cause de son traumatisme crânien. La difficulté à parler, le manque de réaction moteur et les vomissements présageaient qu'il ne s'agissait pas seulement d'un traumatisme léger. Ils n'avaient rien vu au scanner, mais préférait le garder en observation. Magnus, Isabelle et Robert s'étaient donc réunis dans la chambre du brun. Celui-ci était encore inconscient, avec des capteurs crâniens sur la tête.

Anna souhaitait attendre dans le couloir, ne souhaitant pas gêner une quelconque possible conversation entre la fille et le père. Robert s'était expliqué auprès d'Isabelle. Il avait exprimé ses regrets face à son attitude passée. La cadette l'avait menacé en lui demandant de changer et de faire des efforts. Magnus n'écoutait pas, et restait concentré sur son homme qui finit par ouvrir avec difficulté les yeux.

- Alexander murmura l'asiatique en se levant.

- Magnus ... dit le brun en regardant autour de lui, ho... hôpital ? Mais ...

- Oui tu es à l'hôpital répondit Magnus avant d'être rejoins par Isabelle.

- Tu as chuté chez papa tu ne t'en rappelles pas ? Demanda la brune en prenant l'autre main libre de son frère.

- Non ... répondit le brun qui fronça les sourcils, papa ?

Le blessé ne comprenait absolument rien de la situation. Il ne se rappelait pas du tout du début de soirée. Pour lui, il sortait tout juste du commissariat après une longue journée d'interrogations.

- Je suis là mon fils dit Robert en se positionnant aux pieds du brun, plus jamais je t'abandonnerai promit-il en lui caressant un mollet.

Alexander laissa quelques larmes s'échapper. Il était heureux des mots prononcés par son père mais à la fois inquiet car aucun souvenir de cette soirée lui venait en tête. Magnus et Isabelle laissèrent le duo père/fils discutait entre eux. La brune et l'excentrique étaient donc partis chercher un café.

La nuit s'annonçait être longue, ils en étaient conscients tout en étant déjà épuisés.

Robert se tenait à côté de son fils, réalisant un monologue rempli d'excuses. Le père, grâce à sa compagne, s'était rendu compte du traitement qu'il faisait à son aîné. C'était plus fort que lui, il avait reproduit le schéma qu'il avait vécu avec son père. Il s'en voulait énormément, se rappelant la souffrance qu'il avait ressenti à l'adolescence.

- Je te promets de changer confirma Robert en hochant la tête, tu es mon fils je t'aime plus que ma propre vie et ... je ne supporte pas ... te voir ici me serre l'estomac

Alexander observait son père, tout en ne comprenant pas entièrement la conversation. Il n'arrivait pas à se concentrer. Sa tête lui faisait atrocement mal, il ne captait pas tous les mots que lui disait son père.

- Alexander ça va ? Demanda inquiet le père face au manque de réaction de son fils.

Le brun secoua négativement la tête, lorsqu'une sensation étrange et indescriptible le prit tout le corps. Le père appuya sur le bouton d'urgence de la chambre, tout en caressant le visage de son fils pour le rassurer. Le blessé ne supportait plus le mal au crâne qui s'intensifiait, et sentait qu'il perdait tout contrôle sur son corps. Sa respiration se fit d'un seul coup plus difficile, l'obligeant à ouvrir la bouche pour faire entrer le plus d'oxygène. Du sang commença à couler de ses narines.

- Merde jura le père, qui s'acharna sur le bouton.

Face à l'absence d'apparition des professionnels, Robert se précipita vers la porte. Alexander aurait apprécié lui hurler de rester, mais il fut faible. Ses membres tremblèrent de manière incontrôlable. Ses bras se contractaient et relachaient en rythme sans qu'il ne puisse les arrêter.

- J'ai besoin de quelqu'un hurla Robert à la porte.

Alexander tourna la tête vers le bruit. La dernière image qu'il vit était son père s'approchant de lui, en panique, avant qu'il ne perde à nouveau connaissance. Le père était alarmé et ne tenait pas en place. Il avait hurlé à la porte, mais ne souhaitait pas laisser son fils seul. Lorsqu'il se retourna, il vit les yeux de son fils se retourner.

- Alexander cria-t-il en se précipitant vers lui.

Le corps entier de son fils se mit à trembler, avec l'impression que les secousses se firent plus fortes. La respiration sifflante et le bruit de la bouche ensalivée ne rassura en rien le père. Des professionnels qui avaient entendu le cri d'appel de Robert entrèrent en courant dans la chambre. Le paternel fut légèrement éloigné, tandis qu'ils observèrent la convulsion aigüe qui s'arrêta après de longues minutes, laissant l'écume salivaire dégouliner du coin de la bouche de son fils.

- Alexander vous m'entendez ? Demanda un infirmier qui tenait la main du patient.

Le brun n'avait pas repris connaissance après la crise. Ceci alarma le duo de professionnels qui s'échangèrent un regard. Le second infirmier sortit précipitamment afin de partir à la recherche du médecin. Le sang ne s'arrêtait pas de couler par le nez.

L'autre effectua plusieurs actions pour vérifier l'état du patient. Les yeux ne réagirent pas à l'apparition subite et forcée de la lampe torche. Les pupilles ne se rétractaient pas. Le patient ne répondait à aucun appel verbal. Le corps réagissait par simple réflexe nerveux, sans aucune intention du patient. A chaque tentative, le professionnel paniqua. Le brun ne répondait à aucun stimuli.

- Fils murmura Robert en s'approchant à nouveau.

- Veuillez sortir monsieur ... demanda l'infirmier en prenant l'homme par les épaules, nous allons nous occuper de votre ...

L'infirmier n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'une autre convulsion prit le patient. Ne pouvant réguler correctement sa salive, ceci sortit abondamment durant cette crise provoquant une mousse salivaire importante dans la bouche. Une équipe médicale entra dans la chambre, dans la précipitation et l'urgence. Le père fut bousculé et sorti de la pièce dans une incompréhension totale.

- Envoyez-le pour un scanner de suite cria le médecin ayant examiné plus tôt le brun dès son arrivée à l'hôpital.

La convulsion fût plus courte que la précédente, néanmoins la respiration se fit plus critique. La salive obstruait les voies respiratoires, rendant inefficace un masque à oxygène. Ils furent dans l'obligation de l'intuber en urgence face à l'incapacité du patient à s'oxygéner correctement.

- Un hématome doit compresser son cerveau annonça le médecin qui réalisa l'intubation une fois le matériel apporté.

- Le score était de 5 affirma l'infirmier qui avait effectué les tests.

- Fais chier jura le médecin qui se massa l'arette du nez.

Magnus et Isabelle revinrent au moment où Alexander fut sorti de la chambre. L'asiatique lâcha son café pour courir vers le brun. Un infirmier le retient en faisant barrage, alors que le reste de l'équipe amenait le patient pour réaliser plusieurs examen dont un IRM.

- ALEXANDER hurla Magnus poussa l'infirmier qui l'empêchait de passer.

La vision de son amoureux intubé détruit le cœur de l'indonésien. Ils étaient sortis pendant quelques minutes, Alec était conscient. Ils revenaient et une équipe l'embarquait. L'asiatique sentit son cœur battre contre sa cage thoracique. Une bouffée de chaleur prit tout son corps, rendant l'air irrespirable. Il était au bord d'une crise de panique, ne se sentant pas du tout bien. Isabelle n'arrivait pas à bouger, les yeux écarquillés fixant le point où elle avait vu son frère. C'était comme si son cerveau s'était mis en pause sur cette image là. Elle était incapable de faire quoique ce soit, laissant ses larmes couler.

- Je vais vous expliquer répéta l'infirmier qui tentait de calmer la famille du patient depuis plusieurs minutes.

Magnus s'effondra sur ses genoux, n'arrivant plus à se tenir debout. Il ventila en tenant son visage entre ses mains. De nombreux scénarios se faisaient dans sa tête, en particulier le pire.

- Il ne peut pas mourir ... se dit-il sans cesse en boucle.

- Que s'est-il passé ? Questionna Robert auprès de l'infirmier.

Tout s'était passé si vite. Il parlait à son fils, et le manque de réaction l'avait perturbé. Le professionnel regarda le paternel, se mordant la lèvre. Il était assez difficile d'avouer de telles choses à la famille. Ça faisait parti de leur métier, certains plus empathique que d'autres.

- Il a fait deux crises convulsives ça signifie probablement que le cerveau est compressé à un endroit expliqua calmement l'infirmier qui se racla la gorge, suite à la première votre fils ne réagissait pas et ne reprenait pas connaissance ...

- Il n'est pas mort parce qu'il respirait défendit le père en secouant la tête.

- Je n'ai pas dis ceci répondit le professionnel en hochant la tête, ils l'ont emmené pour vérifier leurs hypothèses

- Lesquelles ? Questionna la brune qui n'avait pas bougé.

Isabelle avait suivi la conversation. Alexander avait souvent fait des convulsions lors de grande prise d'alcool. Mais aucune ne l'avait mis dans un tel état. Elle supposa que le traumatisme était plus grave que prévu. La colère prit la jeune femme qui en voulait au médecin, même si l'hématome s'est développé plus tard dans la soirée.

- Un hématome se réveille et compresse surement des parties du cerveau répondit géné l'infirmier qui se gratta la nuque, et a provoqué le coma du patient ...

Robert inspira en se prenant le visage entre les mains. Isabelle s'approcha de son père, le prenant dans les bras plus pour se consoler elle-même. Magnus n'avait pas bougé et n'était pas prêt de le faire.

- Attendez dans la chambre proposa le professionnel, peut-être que ...

- Ne nous donnez pas de faux espoirs sur la non gravité de son état cracha Magnus qui se leva brusquement.

Isabelle posa délicatement une main sur l'épaule de son ami. L'indonésien entra dans la pièce, se précipitant sur les affaires du brun. Il bouillonnait à l'intérieur comme il se sentait glacé par la peur. Sentir le fameux parfum du brun rassura l'asiatique, qui laissa une nouvelle fois les larmes couler. L'infirmier les laissa, allant faire son métier.

De longues minutes plus tard, le médecin entra dans la chambre faisant sursauter les quatre personnes présentes. Isabelle tenait fermement le bras de son ami, qui intérieurement la remercia de la soutenir autant dans le sens figuré qu'au sens propre. Robert se mordait les ongles tout en sentant la main douce de sa compagne lui frotter le dos. Anna les avait rejoins quelques secondes après que l'infirmier soit parti. Le bébé prenait le ventre de sa mère pour un défouloir. Elle priait pour que le nourrisson n'ait pas l'idée de sortir cette nuit. La jeune maman faisait de son mieux pour ne pas trop paniquer, trop stresser, trop s'agiter afin de ne rien provoquer.

- Nous devons réaliser une chirurgie annonça le médecin, en observant chaque membre de la famille, un important hématome sous-dural s'est formé et nous devons agir vite.

- Pourquoi vous ne l'avez pas vu avant ? Questionna énervé Isabelle qui serra sa mâchoire de colère, ayant simplement compris la moitié du vocabulaire.

- Un hématome de ce type ne se propage pas immédiatement... répondit le professionnel en haussant les épaules, ce genre d'hématomes doit être drainer c'est-à-dire évacuer par un simple trou au crâne mais ...

- Mais ce n'est pas possible pour Alexander murmura Magnus comprenant la suite de la réponse.

- Il est ... bien trop important et le sang paraît trop épais pour un simple drainage expliqua le médecin, nous devons l'opérer dans la soirée.

- Il ira mieux après ? Demanda Robert en déglutissant difficilement.

Le père revoyait la carence de réaction de son fils après la convulsion. Son estomac était rongé par la peur immense grandissant dans son esprit. Il souhaitait qu'on le rassure.

- Malheureusement commença le médecin, l'hématome a provoqué un coma profond sur votre fils.

Magnus eut l'impression d'avoir une trappe sous ses pieds. Il ne s'était pas rendu compte qu'il s'était à nouveau écroulé au sol. Sa peine dévorait ses organes, sa tristesse l'engouffrait dans une bulle sombre, sa joie disparaissait bien loin d'où il était. Isabelle étouffa un sanglot avant de s'accroupir à côté de son ami, le serrant dans ses bras.

- Ce n'est pas possible souffla Robert en fixant éberlué le médecin.

- Je suis désolé mais la pression fût trop ...

- Vous me dites que depuis son arrivée ici, du sang compresse son cerveau sans que vous ne le voyez au examen ! Cria de rage le père qui en voulait à la terre entière.

- Je répète que ce genre d'hématomes apparaissent bien longtemps après les rendant difficile à détecter se défendit le médecin en secouant la tête, je n'ai pas le temps pour vous expliquer plus en détails on m'attend pour réaliser la chirurgie sur votre fils ...

Robert serra ses poings, sa colère avait pris le dessus se mélangeant à sa peur. Ce mixage n'était jamais bon.

- Cela prendra plusieurs heures ... avoua le professionnel, je vous conseille de rentrer chez vous en attendant...

- Comment voulez-vous qu'on...

- Je sais que c'est difficile mais vous seriez d'aucune aide ici et vous seriez plus confortable chez vous ... je vous assure.

L'asiatique se releva difficilement, essuyant son visage trempé de larmes. Il sera bien mieux dans leur appartement avec l'odeur d'Alec, leurs affaires et surtout leur chat.

Ils étaient tous rentrés, suivant les conseils du professionnel qui était rapidement retourné au travail pour effectuer la chirurgie d'urgence. Robert était inconsolable, malgré toutes les tentatives de sa compagne. Il s'était chargé de prévenir son ex femme qui avait hurlé sa douleur au téléphone tout en l'insultant. Maryse en voulait à son ex mari comme elle en voulait à la jeune femme accusant son formidable garçon.

Simon avait rejoins, Isabelle et Magnus à l'appartement du couple. La brune refusait de laisser seul son ami dans une telle détresse. L'indonésien refusait de laisser seul Lucky. Isabelle et Simon s'étaient endormis de manière inconfortable sur le canapé tandis que Magnus avait dormi quelques heures, emmitouflé d'affaires du brun.

- Au lycée -

- Je ne pourrai plus vivre sans lui sanglota Magnus dans les bras de la jeune femme.

-

3 747 mots pour cette première partie.

J'ai dévié de mon idée de départ, rendant ce chapitre encore plus dramatique que souhaité ... Possible que je publie la seconde partie dans le week-end.

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