Chapitre 8

Salut tout le monde ! Votre lundi s'est bien passé ? Moi c'était assez fatiguant vu que j'avais un DST de 4h en français. Mais bon, c'est la vie !
J'espère que ce chapitre vous détendra un peu si le début de semaine est difficile ( d'ailleurs dans la fiction on est lundi aussi, c'est pas cool ça ? )
Bonne lecture !

Dimanche n'était pas très intéressant à raconter, car je n'ai fait que travailler.
Lundi matin, en direction du lycée, je me remet aussitôt à penser aux manigances du club de foot. Les feuilles plastifiées sont soigneusement rangées dans mon sac, et je compte bien demander à Sharp pourquoi ses points faibles et ceux de Stonewall n'y sont pas inscrits. Et s'il m'envoie balader, je le fracasse contre un mur !
Hum...je devrais essayer de contenir les vagues de violence que m'envoie mon cerveau.
Devant la salle de cours de physique ( Argh ! J'avais oublié cette chose ! Heureusement que j'ai terminé ma partie du devoir hier...), Véronique et Jessica sont en pleine discussion. Cependant, quand elles me voient arriver, Véronique lance:

- Alors comme ça t'as rejoint le club de foot, espèce de pétasse ?

Alors de 1) tu vas te calmer ma petite pouffe et de 2) je t'interdis de m'insulter aussi gratuitement.

- Et alors ? En quoi ça te regarde ?

- Ça me regarde que ta chère amie Mégane m'a volé mon mec ! S'écrie Véronique, vraiment énervée.

Je regarde Jessica, repensant à sa vénération envers Mégane. J'ai envie de la balancer, ça lui fera les pieds.

- C'est pas une raison pour me parler comme ça. Au lieu de t'en prendre à la fille qui l'a "volé", tu devrais engueuler ton mec te t'avoir trahie.

Véronique semble visiblement se retenir de me sauter dessus pour m'arracher les cheveux. Moi, je darde mon regard vers Jessica pour tenter de lui faire comprendre que je lui ai donné un sursis. Elle déglutit plus ou moins discrètement et dit:

- Ne perds pas ton temps avec cette fille, Véro.

Elles se retournent pour continuer à discuter entre elles, m'ignorant.
Je m'adosse au mur en soupirant. Je me demande qui était le mec de Véronique.
Les gens de ma classe arrivent peu à peu, Bryan vient à côté de moi et me fait la bise ( je crois que nous sommes condamnés à nous saluer de cette façon pour toujours ).

- Ton week-end s'est bien passé ? Demande-t-il.

- Ouais, tranquille...

Je n'ai pas particulièrement envie de lui raconter ma vie, mais lui ne s'en prive pas.
Pendant qu'il meuble la conversation, je pense à ma ( fausse) promesse. Je ne compte pas faire ce qu'Haru m'a dit, parce que je veux savoir quel est le test d'entrée pour intégrer l'équipe. C'est une information essentielle !
Est-ce que je suis une mauvaise personne parce que je mens à mes amis ? ( Et accessoirement à mes ennemis aussi, mais ça on s'en fiche ).

En cours de physique.
Mais non, je ne suis pas une mauvaise personne. J'utilise juste les autres pour...servir mes intérêts ?
Aaaa, je suis la pire amie qui existe ! Je ne mérite même pas ce titre !
Mais, le fait que j'éprouve de la culpabilité ne prouve-t-il que je ne suis pas si irrécupérable que ça ?

- Mlle Neiren, lisez le quatrième paragraphe.

Hein ? Quel paragraphe ?
Je jette un regard perdu vers Bryan, et il pointe du doigt les pages du livre ouvert devant nous.

- Alors, ça vient, cette lecture ?

Oui bah c'est bon, calme-toi, Sakamoto !
Je retrouve le paragraphe et le lis, ignorant le regard moqueur de Stonewall. Sakamoto hoche la tête et continue son cours comme si il ne s'était jamais rien passé.

- T'es dans la lune, remarque Bryan.
À quoi est-ce que tu penses ?

- À pas mal de choses...

Sakamoto passe près de nous, alors il n'ajoute rien. Je jette un coup d'œil à l'horloge: encore une heure trois quart de cette torture. C'est décourageant.
Le prof finit par nous remettre en groupe, et je me retrouve de nouveau en face de Sharp et de Stonewall.

- Au fait, Lyrna, pourquoi t'étais pas à l'entraînement samedi ? Me demande le deuxième.

- Euh...y avait un entraînement samedi ?

Je ne le savais pas, moi ! On me dit vraiment rien ici ! Je suis sûre qu'ils vont se servir de ce prétexte pour dire que je suis pas motivée bla-bla.

- Oui, et Mégane était déçue que tu ne sois pas venue. Il faudra que tu le fasses la prochaine fois...ou tu seras renvoyée du club, répond Sharp.

- Mais attends, j'étais même pas au courant ! C'est hyper injuste !

- Je n'ai pas dit que tu étais renvoyée, mais que tu le serais si tu ne respectais pas les horaires d'entraînement, reprend-il d'un ton glacial.

Mouais, c'est carrément une menace. "Fais ce qu'on te dis si tu veux pas te faire virer".
Le reste du cours se passe sans problèmes, si on exclut mon envie démesurée d'enfoncer mon stylo dans l'œil de Stonewall à chacune de ses réflexions.
Quand la cloche de la libération sonne, Sakamoto lançe:

- Pas si vite jeune gens, je dois vous rentre vos copies de la semaine dernière. C'est si catastrophique que je vous demanderai un corrigé complet pour demain.

Même dans ma matière faible, un 2,5 sur 10 ça fait mal. Je jette un rapide coup d'œil sur les notes de mes voisins. Bryan a 1, Stonewall 7,5 et Sharp...10 ? Ok c'est un génie des matières scientifiques lui.
Je vais officiellement me faire défoncer par mon père. Espérons qu'il soit de bonne humeur ce soir, afin de ne pas être obligée d'étudier pendant tout mon temps libre jusqu'à mes dix-huit ans.
Je peux enfin sortir, un peu déprimée par ma note.

- Au moins tu as plus de 2 ! Tente de positiver Bryan.

Savoir que ma seule consolation est d'être supérieure à Bryan en physique n'est même pas une consolation. Vu son niveau, s'il a 1 j'aurai dû avoir au moins 4 !

~~~

Je mange avec Haru, et lui parle de ma mauvaise note.

- J'ai eu Sakamoto l'année dernière. Ma première note avec lui est un 8/10. Mégane, elle, avait eu 2...

Savoir que ma note se rapproche de celle de Mégane me fait encore plus déprimer.

- C'est que ta première note, t'aura le temps de te rattraper.

- Mouais...y a pas que ça qui m'embête...

Je lui raconte ce que m'a dit Sharp au sujet de l'entraînement du samedi que j'ai raté. Et aussi de ce qu'il manque sur les fiches des joueurs.

- Ils ont fait ça uniquement pour t'embêter, je pense...ou alors Mégane a sincèrement oublié et personne n'a rien dit. Quand aux fiches, c'est évident qu'ils ne veulent pas te dévoiler leurs points faibles.

- Tu crois que je devrai demander à Sharp de rectifier ça ?

- Je ne vois pas vraiment ce que tu peux faire d'autre...mais s'il refuse, essaie de les découvrir par toi-même !

Elle semble vraiment à fond. Malheureusement, j'ai si peu d'atouts dans ma manche...

~~~

Je me rend à l'entraînement après mes cours, dégoûtée d'avance de devoir faire semblant d'être amie avec Mégane ( même si en général je n'ai qu'à l'écouter parler sans rien faire ).

- Je suis super triste que tu sois pas venue samedi ! Dit-elle après m'avoir saluée.

- C'est parce que j'étais pas au courant...

Cela dit, je préfère mille fois le samedi que j'ai passé avec Mark et Haru. Mégane me fais promettre de venir la semaine prochaine, me donne tous les horaires, et bla-bla.

- Au fait, Mégane...t'as un copain ?

Elle me regarde quelques secondes sans rien dire, et alors que je pense qu'elle va m'ignorer, elle s'exclame:

- Je suis trop contente qu'on parle de ce genre de choses !

Ah. Ok.
Moi, je m'en serai passée, mais cette histoire avec Véronique m'intrigue un peu.

- C'est un secret, ce que je vais te dire ! Mon oncle ne doit surtout pas le savoir.

Comme si je voyais le Directeur régulièrement pour lui raconter les potins de lycée.

- Je sors avec Alan !

Je la fixe, interdite. Qui est-ce que c'est censé être ?
Sans remarquer mon incompréhension, elle regarde vers le terrain en poussant un long soupir niai.

- Aaah, regarde comme il est beau ! Mais nous devons rester discrets devant l'équipe, pour éviter que ça ne vienne aux oreilles de mon oncle...

Hein, c'est avec un joueur de l'équipe qu'elle sort ? Je suis son regard, et une illumination se fait dans mon esprit. Alan Master, je l'ai lu dans les fiches, est un milieu de l'équipe. C'est celui qui court avec...euh...un casque sur les oreilles ?

- Mais...il avait une petit amie, déjà, non ?

- Et alors ?

Mégane est une connasse certifiée.
Je ne répond pas et me concentre sur les joueurs pour éviter que ma main ne vienne malencontreusement frapper la joue de celle assise à côté de moi.
L'entraînement se termine enfin, et Mégane s'en va, comme à son habitude. En vérifiant que personne ne me voit, je lui fait un rapide doigt d'honneur alors que la porte se referme.
Puis je vais immédiatement vers Sharp, afin de me plaindre.

- Tu ne devrais pas faire ce genre de gestes ici.

Hein ?! J'étais pourtant sûre que personne ne regardai ! Grr, j'ai peut-être cru qu'il regardait ailleurs à cause de ses lunettes.

- Pourquoi ? Elle était déjà partie.

- C'est pas à cause d'elle. C'est juste qu'il y a des caméras de surveillance, évite de te faire prendre. Tu pourrais avoir des ennuis.

Qu'est-ce qu'il m'énerve ! Je n'ai pas besoin de ses inquiétudes. Si je me fais prendre, au pire le Directeur m'appellera dans son bureau et ce sera une bonne occasion de lui dire ma façon de penser.

-  Oui, oui. Je voulais te dire: elles sont pas complètes, tes fiches !

- Comment ça ?

- Tu le sais très bien !

Il fronce les sourcils et croise les bras alors que j'inspire profondément pour me calmer.
Je sors les fiches de mon sac, et lui montre la sienne, pointant du doigt l'endroit vide.

- Tes points faibles. Ils ne sont pas écrits, comme ceux de Stonewall.

- Ah, ça...

Il soupire.

- Tu n'as pas besoin de les savoir.

- Qu'est-ce qui te fais dire ça ? T'en sais rien ! J'en ai assez que tu me dises ce que je dois faire, ce dont j'ai besoin...tu m'énerve !

Il reste de marbre et secoue sa tête alors que j'ai envie de l'arracher.

- Le Commandant les connait, il ne veut pas les mettre par écrit.

- Autrement dit, tes points faibles et ceux de Stonewall sont si importants qu'ils sont classés "secret d'État" ?

- Je n'irai pas jusque là, mais nous sommes les stratèges de l'équipe. C'est normal de...

- Tais-toi ! Je ne veux pas le savoir ! Enfin si, mais non. Rhaaa, je veux avoir des infos utiles !

Il hausse les épaules, puis dit d'un ton froid:

- Je t'ai déjà prévenue: ici, on n'est pas là pour s'amuser. Alors accepte-le ou va-t'en.

Et dans un froissement de cape ( oui, ce fou furieux porte une cape lorsqu'il s'entraîne ! Vraiment n'importe quoi ! ), il retourne parler à ses coéquipiers.
"Accepte-le ou va-t'en", c'est ça mes deux options ? Eh ben non ! Je refuse ! Je prend la troisième option, moi. Changer les choses ! Et s'il a pas assez de couilles pour le faire lui-même, c'est son problème.
Bon, c'est vrai que je n'ai pas été extrêmement active jusque là.
Mais je tâtais le terrain !
Je pense sérieusement à comment connaître ces informations en rangeant les fiches dans mon sac.
Soudain, mon regard tombe sur la fiche d'Alan Master.
Peut-être qu'il sait, lui ? C'est leur coéquipier, il doit avoir une vague idée. Il acceptera sûrement de m'en faire part...si je menace de divulguer une certaine information.
Si je le fais chanter.

C'est pas bien d'être méchante Lyrna, t'étonne pas si tu te fais torturer dans d'autres chapitres.
Bref, j'ai presque terminé le nouveau chapitre de la fic principal et je peux vous dire que ça part bien en couilles.
À bientôt !

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