Chapitre 3
Salut tout le monde !
On commence donc les publications régulières de cette histoire, 2x par semaine le lundi et le vendredi ( il se peut que j'oublie mais alors je posterais dès la veille.
Bonne lecture !
Précédemment: Lyrna a beau harceler Jude Sharp et Caleb Stonewall, elle n'arrive pas à obtenir une place dans le club de foot et cherche désormais un nouveau stratagème avec l'aide d'Haru.
Mercredi, je me suis levée d'un mauvais pied, parce que je n'ai pas réussi à dormir la veille. En plus, je commence par deux heures de maths, total somnifère. Heureusement que la prof est sympa.
Mon père n'étais pas là quand je me suis levée. Si je ne l'avais pas entendu, j'aurai pu penser qu'il n'était même pas rentré cette nuit.
J'ai envoyé un message à Haru pour savoir à quelle heure elle mangeait, et elle m'a dit qu'elle terminait sa matinée à 13h. Moi, je mange de 11h30 à 13h et j'ai une heure de SVT l'après-midi. Je ne pourrais donc pas manger avec elle.
Je vais sûrement être obligée de prendre mon repas avec Bryan et les gars du club de Basket. Peut-être que je ferais mieux de rejoindre le club de basket, finalement...
Non ! C'est le foot que j'aime, pas le basket ! J'ai dit que j'entrerais dans l'équipe de foot, alors j'y entrerai. Coûte que coûte.
En arrivant devant ma salle, je passe devant Jessica et Véronique, un peu à l'écart. Véronique pleure.
- M-M-Mon mec m'a l-l-larguée pour M-M-Mégaaaaaaaane, chouine-t-elle.
Tiens, encore cette fille. Je ne l'ai jamais ne serait-ce qu'aperçue, mais vu que tout le monde en parle comme l'une des plus belles filles de l'école, je la rencontrerais bien un jour ou l'autre.
Je passe près des deux pouffes sans les regarder ( le maquillage qui coule sur le visage de Véronique donne une vision vraiment affreuse ), mais Jessica me dit tout de même:
- Dégage de là !
J'aurai presque envie de rester pour leur faire les pieds, mais de 1) je n'ai pas envie d'arriver en retard en cours et de 2) beurk, maquillage+larmes+nez qui coule=vraiment dégueu.
J'entre dans la salle en dernière ( je ne compte pas les deux autres filles, car elles veulent apparemment sécher, autant le cours de maths que les larmes de Véronique ).
- Lyrna, dépêches-toi, me somme Mme. Osaru.
Je m'assois à côté de Bryan sans accorder un regard à mes voisins de devant.
- Lyrna, j'ai acheté du coca ce midi. Tu voudras goûter ? Me dit joyeusement le blond.
- Non merci.
- J'ai pris du Light pour que tu deviennes pas grosse, si tu veux.
Là, je pète vraiment un câble. Je me lève, ma chaise bascule en arrière pour heurter le sol, et je hurle:
- C'EST QUOI TON PROBLÈME AVEC LES GROSSES ?! ELLES ONT LE DROIT DE VIVRE ! ET FERME TA GUEULE AVEC TON COCA DE MERDE !
Bon, je m'étais trompée en début d'année. Ce n'allais pas être à cause de Sakamoto ma première retenue.
Mais plutôt Mme Osaru, vu son regard incendiaire.
- Sors de la salle pour te calmer. Immédiatement.
J'obéis et je sors, sans ramasser ma chaise. Une fois en dehors de la classe, je vais voir un surveillant pour lui demander de me conduire chez le directeur, ordre de Mme Osaru.
Oui, je sais, c'est un mensonge. Mais je veux absolument demander au directeur de rejoindre son équipe, et lui dire en passant que ses joueurs sont complètements bouchés et sourds aux arguments d'autrui.
- Monsieur le Directeur n'est pas là aujourd'hui. Va...
- Attendez, je vais m'en occuper.
Nous nous tournons vers celle qui vient de parler. C'est une fille de seconde, comme moi.
Elle a de longs cheveux auburns très beaux, attachés par un ruban noir, et des yeux en amande bleus perçants.
Ses mains sont élégamment placés derrière son dos, et elle porte une jupe ni grise ni rouge, mais noire.
Étrangement, le surveillant lui obéit et s'en va sans demander son reste.
D'un pas léger, presque angélique, la fille s'approche de moi et...me fait la bise ?!
- Ravie de te rencontrer, Lyrna Neiren. Il paraît que tu veux faire partie de notre club de foot ?
Ses lèvres discrètement maquillées s'étirent dans un sourire semblant parfait. Mais moi, j'y vois la grimace la plus hypocrite de la terre entière.
Je sais qui elle est, avant même qu'elle ne me le dise.
- Mégane Dark, pour te servir.
C'est officiel.
Cette fille, je la hais.
~~~
Mégane est une pétasse maquillée en ange, et tout le monde semble s'arrêter au maquillage ( sauf Haru, pour des raisons évidentes ).
Elle m'a raccompagnée dans ma classe en riant gaiement, tenant mon bras comme si nous étions de très proches amies alors qu'on se connaît depuis deux minutes.
Son rire est parfaitement dosé, entre le trop et le pas assez, cristallin. Mais cette fille semble être un verre de champomy déguisé en une coupe de champagne ( j'avoue que j'aurai pu trouver une meilleure métaphore, mais rien d'autre ne m'est venu ) ! Je hais les gens de ce genre.
Quand elle a ouvert la porte de la salle, tout le monde s'est tu, même la prof. Et Mégane a dit ( et je cite ):
- Ma charmante amie s'est égarée dans les couloirs, je vous la ramène, haha !
Alors déjà "charmante amie": non, "égarée dans les couloirs": non, "je vous la ramène": non et "haha": NOOOOOOOON !
Puis elle est partie en faisant un coucou de la main à Sharp ( où à Stonewall, j'en sais rien ).
Ensuite, il m'est arrivé la pire des humiliations ( oui, encore pire que celle que je venais de subir ):
Je me suis rassise à ma place, environ une seconde avant de remarquer que personne n'avait remis ma chaise. Donc, je me suis vautrée par terre sous les rires de mes camarades. Même Bryan riait, et Jude avait un sourire narquois au coin des lèvres.
Je me suis relevée en tentant de garder le peu de dignité qu'il me restait et j'ai replacé ma chaise avant de m'assoir dessus.
Je n'ai jamais eu autant envie de déménager.
À midi, j'ai mangé avec Bryan et ses amis. Le blond a raconté ma mésaventure de ce matin en riant aux larmes ( merci le soutien ), puis m'a mis du coca dans mon verre sans que je m'en aperçoive. J'en ai bu quelques gorgées et j'ai trouvé ça dégueu. Tout le monde s'est moqué de moi ( pourquoi donc ? Parce que je n'aime pas une boisson nocive pour la santé ? ) et personne n'a voulu terminer mon verre à ma place, histoire que je puisse boire de l'eau pour effacer ce goût horrible. Résultat, je n'ai pas bu d'eau de tout le repas. Et j'en veux personnellement à Bryan.
Mes amies me manquent.
Là, je suis en cours d'SVT, le dernier de la journée.
Le prof parle des différentes biodiversités, tandis que je meurs de soif ( à cause de Bryan, rappelons-le). Cette journée a sûrement été l'une des pires de ma vie, et je ne pardonnerai jamais à Bryan ! Si on y pense bien c'est à cause de lui et de son foutu soda dégueu que tous ces problèmes me sont arrivés.
Je dessine des têtes de morts sur le coin de mon cahier, et je repasse si fort sur les trait que ça troue la feuille. Stonewall, qui pour une raison que j'ignore a tourné la tête à ce moment-là, a vu mes fantastiques dessins. Puis il me fait un sourire, le même petit sourire insupportable de d'habitude.
- Alors, on a des envies de meurtres ? Chuchote-t-il.
Avant que je ne puisse répondre un truc du genre "ouais, sur toi", le prof se met à l'engueuler.
- M. Stonewall, Mlle Neiren semble beaucoup vous intéresser mais pourriez-vous arrêter de la contempler et suivre le cours ?
Toute la classe se met à rire, sauf Sharp ( il rit jamais lui ! ) et Bryan ( ça, c'est plus étrange ).
Je fais la seule réplique que le prof à dix centimètres de moi me le permet:
- Pfff !
Stonewall ne dit rien, ou alors il dit quelque chose que je n'entends pas, mais peu importe. J'essaie de me reconcentrer sur le cours.
Rhaaa, impossible de me concentrer ! Je veux un plan pour entrer au club de foot ! Si j'attends trop, ils vont me sortir l'excuse de "les inscriptions sont terminées bla-bla-bla"
Hors de question ! Coûte que coûte, je...
- Mlle Neiren, pouvez-vous répéter ce que votre camarade vient de dire?
Le pire piège qu'un prof peut vous faire ! Je ne sais même pas qui a parlé ! Aujourd'hui n'est vraiment pas mon jour de chance...
Alors que je m'apprête à dire "je ne sais pas", Bryan me souffle étonnement discrètement le contenu de ladite phrase.
Je la répète et le prof hoche la tête avant de recommencer le cours.
J'écris sur le cahier de Bryan "merci" ( pas envie de me faire engueuler parce que je discute ) et il écrit sur le mien "de rien". Puis le reste du cours se passe en silence.
Enfin, nous sortons de la salle pour rentrer chez nous. Je passe devant les gens de ma classe sans leur parler.
Puis, étrangement, il y a comme un bouchon dans les couloirs. Qu'est-ce qu'il se passe encore ?!!
Je pousse quelques élèves et parvient à voir qui est la cause de ce tumulte. Mégane: j'aurai dû m'en douter.
- Allons, allons, ne vous arrêtez pas pour moi ! Ça va causer du chaos dans les couloirs ! Rit-elle gracieusement.
C'est déjà fait, bouffonne !
Ça, c'est ce que j'aimerais lui hurler. Mais il vaudrait mieux que je me taise, sinon je risque de me faire lyncher.
Soudain, en observant les autres élèves, j'ai l'impression de voir des fils de marionnettes accroché à leurs membres, et c'est Mégane la marionnettiste.
Je vois Jessica, sans Véronique, en train de dire à Mégane à quel point elle l'admire. Elle admire celle qui a volé le petit copain de sa meilleure amie...c'est totalement abject...
Je ne sais pas pourquoi j'ai cette étrange vision, peut-être une hallucination causée par le manque d'eau, mais j'ai envie de courir vers la sortie.
Alors que j'y suis presque parvenue, Mégane me regarde de loin. Elle a un grand sourire et me fait un signe de la main, auquel je répond faiblement.
Soyons hypocrite pour le moment, je ne connais pas l'étendue de ce qu'elle peut faire. On dit qu'il faut garder ses amis proches de soit, et ses ennemis bien plus proches encore.
Cela dit, ici, je n'ai qu'Haru comme amie, et tous les autres semblent s'être ligués contre moi.
Je me dépêche de sortir de l'établissement et cours presque jusque chez moi. Si j'étais une poule mouillée, Mégane m'aurait carrément terrifiée.
J'arrive chez moi, mon père n'est pas encore rentré. Il n'a donc pas vu le vase que j'ai fait tomber hier. Avec un peu d'espoir, il oubliera que ce vase a existé et ne m'engueulera pas.
Je bois un immense verre d'eau avant de monter dans ma chambre. J'ouvre mes cahiers pour faire mes devoirs, mais mes pensées vagabondent vers Mégane. C'est la nièce du Directeur, pas étonnant que tout le monde veuille s'attirer ses faveurs...
C'est quoi son nom de famille, déjà ? Dark. Ça veut dire "sombre" en anglais. Elle semble jouer sur ce mot en s'habillant comme une veuve, c'est-à-dire en noir. Ceux qui refusent de graviter autour d'elle, comme Haru, se font boycotter.
Tout à l'heure, j'ai remarqué qu'aucun membre du club de foot n'est venu entourer Mégane. En sortant de ma salle, c'était pourtant impossible de la rater. Mais c'est la manageuse de leur équipe, alors logiquement ils devraient aller la voir ! Enfin, peut-être qu'ils étaient déjà à l'entraînement...
Hein ? Mais oui ! Je suis trop bête, pourquoi n'y ai-je pas pensé plus tôt? Je saisis mon téléphone et envoie à Haru: "J'ai un nouveau plan pour intégrer le club de foot !"
Elle me répond immédiatement: "Quoi donc ?"
J'expose alors mon futur plan, que je mettrais demain à exécution. Il faudra que je sois vraiment subtile pour réussir à entrer dans ce club, foutre une raclée à Sharp et Stonewall, tacler Mégane par derrière pour venger Haru et envoyant une bouteille de coca dans la face de Bryan ! Euh...pour Bryan, ça n'a rien à voir avec mon plan, mais disons que c'est une vengeance facultative.
Une fois qu'Haru m'ai aidé à le mettre en forme, je décide de véritablement faire mes devoirs ( ils ne vont pas se faire tous seuls ).
Mon père rentre vers 18h, puis hurle ( carrément ) mon nom.
Je descends en soupirant. Il a sûrement remarqué l'absence du vase...
- Lyrna ! S'écrie-t-il en me descendre. Où est le vase qui appartenais à ta grand-mère ?
- Euh...désolée, mais il est tombé par terre et il s'est cassé, je dis en désignant le sac poubelle.
Mon père se fâche. Il dit que ce vase était très important pour lui, que ça lui rappelait sa mère ( ma grand-mère ) et que j'aurai dû faire attention. Je ne trouve rien à répondre, car j'étais tout de même en faute.
Il m'envoie dans ma chambre en disant qu'il ne me punit pas parce que je n'avais visiblement pas fait exprès, mais qu'il veut que je fasse attention aux choses précieuses à l'avenir. J'hoche docilement la tête en me rappelant ma future mauvaise note de physique: ce n'est vraiment pas le moment d'être insolente.
Quand vient l'heure du dîner, je mange mon poisson pané et mon riz rapidement avant d'aller prendre une douche et me coucher.
L'ambiance est mauvaise entre nous, mais je suis excitée à cause du plan de demain. Je ne sais pas comment je vais pouvoir dormir !
Dans mon lit, je fixe les murs dégarnis de ma chambre. Il faudrait que je défasse totalement mes cartons, où j'ai rangé les anciennes affiches que j'avais accroché sur les murs. Cela dit, faudrait peut-être que j'en mette de nouvelles...je pourrai faire ça samedi.
Je finis par m'endormir assez tard, et je rêves que Mégane me poursuit sur un terrain de foot, armée d'un carton de déménagement et qu'elle hurle "carton rouge, carton rouge !"
Et voilà ! J'espère que ça vous aura plu. N'empêche, ça me déstresse vraiment d'avoir des trucs à poster, la preuve j'ai presque terminé le prochain chapitre de ma fiction principale.
À bientôt, donc !
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