Chapitre 7
Bonjour tout le monde, vous allez bien ?
Je saiiis que ça fait dix mille ans que j'ai pas posté, mais la fin d'année c'est assez le bordel. Vous avez de la chance que je préfère poster ce chapitre plutôt que faire mon Dm de physique haha.
Bonne lecture !
Dimanche matin, je suis en train de faire mes devoirs. Je viens de terminer un devoir de maths et j'essaie de réviser de la géographie, mais la seule chose à laquelle je pense est que Dinaë est restée dormir ici cette nuit.
Je veux dire, elle ne connaît mon père que depuis hier. Comment ça se fait qu'elle se soit déjà invitée chez nous ? Et aussi facilement ? On dirait presque qu'elle l'a envoûté ! Ça se trouve c'est vraiment une sorcière et je suis en danger de mort (j'en ai marre d'être en danger de mort moi !).
J'ai diné avec elle et mon père hier soir, et l'ambiance était vraiment étrange. À chaque fois qu'elle m'adressait la parole, j'avais l'impression qu'elle se moquait de moi... Mais impossible de l'affirmer clairement. Elle m'a ensuite demandé de faire la vaisselle, mais c'était plus un ordre qu'une demande. Et je n'ai revu ni elle ni mon père de la soirée après ça...
Bon, oublions ça et lisons ce passage très intéressant sur l'exode rural.
...
Mais j'en ai rien à foutre de l'exode rural ! Il y a une sorcière sous mon toit !
Et si mon père décidait de se marier avec elle et d'avoir des gosses ? Les fils qu'ils voulaient à la base ? Et si elle me banissait de la maison ? Et si je finissais comme toutes les princesses victimisées par leur belle-mère ?!
Argh, c'est à en devenir folle ! C'est trop demander d'avoir une vie de famille stable ? Apparemment oui, pour mon père. Il n'a même pas remarqué que je m'étais coupé les cheveux. Il était bien trop occupé à faire les yeux doux à Dinaë ! Ça m'énerve profondément.
Bon, moi-même, faut vraiment que tu révises maintenant. Donc, l'exode rural et la gentrification...
Au bout de deux heures (ok, une demi-heure) de révisions intenses, je décide d'arrêter de travailler. J'ai fait tous mes devoirs pour demain, et j'ai pris de l'avance sur toute la semaine. Je suis franchement fière de moi. Et si j'allais faire un petit foot avec Mark ? Je suis sûre qu'il dira oui (il ne dira jamais NON à faire un foot).
Hum, je devrais peut-être demander l'autorisation à mon père avant.
Je descends dans le salon où il est assis avec Dinaë. Grr, quand est-ce qu'elle va s'en aller ?
- Papa, est-ce que je peux aller faire un foot avec un pote cet aprem ?
Il me fixe alors avec un air hésitant, puis son expression devient plus autoritaire et il dit:
- Tu es déjà beaucoup sortie ces derniers temps. Je préfères que tu restes à la maison aujourd'hui.
- Quoi ? Mais pourquoi ?
- Je te l'ai dit, tu sors un peu trop en ce moment.
Je fronce les sourcils en remarquant le petit sourire satisfait qu'arbore Dinaë. Je suis sûre que c'est elle qui a mit ces idées dans la tête de mon père, avec son '' éducation sévère mais bénéfique''!
- Et alors ? J'ai fait tous mes devoirs, je vois pas pourquoi je devrais rester cloîtrée ici.
- Tu ne peux pas arrêter d'argumenter et m'écouter pour une fois ?
Je sens que mon père commence à perdre patience à se faire désobéir ainsi, mais je suis moi aussi plus qu'agacée.
- C'est justement parce que t'as aucun argument que tu dis ça !
Je regarde une nouvelle fois la brune assis aux côtés de mon père, et son sourire s'élargit. Je sens alors ma rage éclater et je m'écrie sans trop réfléchir à ce que je dis:
- Je suis sûre que c'est elle qui t'as dit de faire ça ! fait seulement deux jours que tu sors avec cette pouffiasse et tu lui obéis déjà au doigt et à l'œil ?
Le silence pesant qui plane sur le salon me fait comprendre que je suis allée beaucoup trop loin, cette fois. Mon père se lève, l'air choqué et furieux à la fois.
- Déjà, tu ne me parles pas sur ce ton. Ensuite, excuse-toi à Dinaë IMMÉDIATEMENT !
Je finis par abdiquer. J'ai déjà poussé le bouchon assez loin, pas la peine de me faire punir:
- Excusez-moi.
- Merci, soupire mon père. Va dans ta chambre maintenant.
Je fais lentement un pas arrière, le regard fixé sur l'expression satisfaite de Dinaë. Puis je leur tourne le dos et sors du salon.
Je monte dans ma chambre et referme la porte le plus vite possible. J'avais raison, cette femme est un démon, elle a déjà commencé à transformer mon père. Je dois l'arrêter avant qu'il ne soit trop tard... Mais comment ?
~~~
Lundi matin, je vais à mon entrevue avec la directrice. Dinaë était partie ce matin, et j'ai essayé de parler d'elle à mon père, mais il s'est montré si réticent que j'ai abandonné. Je pense qu'il s'en veut un peu de m'avoir engueulée, mais qu'il a un peu trop de fierté pour me le dire.
Alors je marche en direction du lycée en essayant de réfléchir à un plan pour faire dégager Dinaë de ma vie. Mais je n'en trouve aucun. Vraiment, aucun. Même pas une ébauche. C'est comme si mon cerveau était vide.
C'est donc dans un état psychologique assez pitoyable que je toque à la porte du bureau de Mme Palima. Pour être honnête, je n'ai pas vraiment envie de parler de son projet maintenant. Je ne suis pas motivée à grand-chose. Et dire que juste après j'ai cours de physique...
- Entrez ! Chantonne la voix joyeuse de Mme Palima.
Je m'exécute, mais dès qu'elle voit mon expression faciale, son sourire se fâne.
- Lyrna, est-ce que tout va bien ?
- Oui, je mens en essayant de sourire, je suis juste un peu fatiguée.
Je viens m'assoir à son bureau, décidée à feindre l'enthousiasme le mieux possible.
- Tu es sûre ?
- Bah, les insomnies c'est pas génial, je suppose que vous voyez de quoi je parle !
Elle finit par sourire de nouveau, l'air rassurée. Puis elle se lève et avance vers un coin de son bureau. Qu'est-ce qu'elle fait ?
- Oh oui, je vois bien de quoi tu parles ! J'ai d'ailleurs un petit remède pour ça...
Elle est maintenant dans un recoin du bureau que je ne peux pas voir d'ici, et que je n'avais jamais remarqué. C'est comme un renfoncement dans le mur qui permet à la directrice d'avoir une sorte de planque secrète.
Le bruit vombrissant d'une machine à café se déclenche alors. Quelques secondes plus tard, elle ressors de sa '' planque'' avec une tasse fumante à la main.
-Café au lait ? Propose-t-elle.
Je suis tellement abasourdie que je ne sais pas comment réagir. Elle se met à rire en voyant ma tête (ce qui pourrait me vexer si je n'étais pas aussi abasourdie).
- Voyons, pas la peine de faire cette tête. Tu préférerais du thé ?
- Euh... Non, c'est bien, le café, mais... Pourquoi ?
- Pourquoi quoi ? Demande-t-elle en posant la tasse devant moi.
Je fixe la fumée que produit le café marron foncé monter tranquillement dans les airs.
- Je veux dire... C'est bizarre d'offrir du café à une élève, non ?
- Hum, un peu. Biscuits ?
Je refuse poliment les sablés qu'elle me propose, et elle les range dans un tiroir de son bureau. Je souffle sur mon café, puis en boit une gorgée. Ce n'est pas le plus excellent que j'ai jamais bu, mais il est assez agréable quand même.
- Tu n'es pas vraiment d'humeur à travailler, non ? Dit-elle au bout d'un moment.
Je secoue silencieusement la tête.
- C'est bien ce que je pensais. Que dirais-tu de discuter un peu à la place ?
- Je veux bien, mais de quoi ?
Elle hausse les épaules, et je me creuse la tête pour trouver une question à lui poser. Je me remémore soudain la photo que j'avais aperçu la première fois que j'étais entrée dans cette pièce. Le cadre est toujours là, mais cette-fois totalement tourné vers Mme Palima.
-C'est qui, la personne sur la photo ?
Elle baisse automatiquement les yeux sur le cadre, puis laisse échapper un sourire tendre.
- C'était mon mari, George.
Puis elle tourne le cadre et me montre pleinement George en question. C'est un homme roux avec une moustache, assez mince.
- Était ? Je répète en me rendant compte de l'emploi de l'imparfait.
Mme Palima repose le cadre avec un air triste, et je m'en veux un peu d'avoir posé la question. Cela dit je reste curieuse, et j'ai bien envie qu'elle me réponde.
- Il est décédé il y a un peu moins d'un an.
C'est super récent en plus...j'aurais peut-être mieux fait de me taire, finalement. Un éclat étrange passe dans les yeux de la femme, mais c'est si rapide que je pense avoir rêvé. Ou c'était peut-être un reflet venant de la fenêtre.
La directrice prend une grande inspiration, puis lève de nouveau les yeux vers moi et me sourit.
- Ça va bientôt sonner, tu ferais mieux d'aller à ta salle de classe.
- Euh, oui... Merci pour le café, madame.
Je me lève, remet mon sac sur mon épaule et m'apprête à ouvrir la porte pour sortir.
- Au fait, Lyrna !
- Oui...?
- En privé, tu peux m'appeler Delphine.
~~~
Je mange avec Jude et Caleb sous l'arbre fétiche de ce dernier, en train de repéter en boucle dans ma tête la phrase '' En privé tu peux m'appeler Delphine''. C'est troooop bizarre. En plus, ça m'empêche de me concentrer afin de trouver un plan pour me débarrasser de Dinaë.
- Lyrna, ça va ? Me demande Jude. Tu es un peu bizarre depuis ce matin...
Je ne vois pas pourquoi je mentirais.
- La nouvelle copine de mon père est une vraie connasse, j'essaie de réfléchir à un moyen de la faire dégager mais ma conversation avec la directrice était tellement bizarre que j'arrive pas à penser à autre chose.
Il y a un silence puis Caleb dit:
- Intéressant.
Je me retiens de pouffer pour éviter de perdre ma dignité, mais je dois avouer que Caleb me fait vachement rire.
Jude l'ignore et me demande en quoi la conversation avec la directrice était bizarre.
- Elle m'a donné du café et m'a dit de l'appeler Delphine en privé. J'avais l'impression de discuter avec une tante éloignée, sauf que j'ai pas de tantes éloignées !
- Vous êtes devenues proches ? Questionne mon copain d'un air un peu méfiant.
- Apparemment ? Je sais pas, peut-être qu'elle est juste du genre à être amicale.
Caleb met en boule l'emballage de son sandwich et déclare qu'il doit s'en aller.
- Hein ? Pourquoi ? Je demande.
- J'ai un rendez-vous avec une fille.
Je suis son regard et vois une fille aux cheveux noirs et bouclés et au teint mat, attendre apparemment que Caleb arrive.
- Whouuu, je ricane. T'as enfin réussi à oublier Jessica.
- Oh, la ferme.
Puis il s'éloigne pour aller la rejoindre, ils commencent à discuter ensemble et marchent loin de nos regards indiscrets.
Jude se rapproche alors de moi et me demande si ça va.
- Oui, pourquoi ?
- Tu as dit que la nouvelle copine de ton père était une ''connasse''. Qu'est-ce qu'elle a fait ?
- Pas grand-chose, mais...
Je soupire en fixant mes chaussures, essayant de trouver une réponse adéquate.
- J'ai un mauvais pressentiment à son égard. Déjà, je suis sûre que c'est à cause d'elle que mon père m'a engueulée.
- Pourquoi il t'a engueulé ?
Je lui raconte brièvement la discussion avec mon père. Jude m'écoute gentiment en gardant le silence.
Une fois que j'ai fini je le regarde de côté, ayant soudain envie qu'il me prenne dans ses bras. C'est pas vraiment très intime vu qu'on est dans l'enceinte du lycée, mais je pense que ça me remonterait le moral.
- Jude, tu peux me faire un câlin ?
Bon, OK, je fais un peu pitié à demander ça de cette façon mais là j'ai besoin d'affection ok ?
- Bien sûr, sourit mon copain en me prenant dans ses bras. Et n'hésite pas à me dire si tu as un problème, d'accord ? Je serai toujours là pour t'aider.
- Je sais, je souris en me blotissant contre lui.
Je fixe le ciel sans nuages en me sentant assez découragée. Je veux dire, à chaque fois qu'il y a un gros problème dans ma vie et que je me démène pour le régler, un nouveau apparaît jute après ! Je sais bien que la vie n'est pas une ballade de santé, mais bon j'aimerais bien avoir un peu de répit parfois. Je veux bien avoir des petits problèmes style le prof de physique, mais...
- Au fait, tu t'es coupé les cheveux non ?
- Hein ? Ah, oui...c'était une idée de Véronique.
Faudrait que je la rembourse, d'ailleurs. Je devrais demander de l'argent de poche à mon père, je ne pense avoir assez pour l'instant.
- Ça te va bien.
Dans un élan d'amour, et je me redresse un peu et embrasse Jude. Aha, je suis vraiment débile de ne pas avoir accepté de reconnaître que j'étais amoureuse de lui. Maintenant que j'y pense, c'était tellement évident !}
- Mais ?!
Une voix aigu retentit dans mes oreilles. Je tourne et ait la désagréable surprise de voir Mégane, l'air tellement surprise qu'elle ne referme pas la bouche.
- Jude, tu... Sors avec cette fille ?
Alors que j'allais répondre quelque chose, Jude me prend de vitesse. Il a l'air assez agacé du manège de Mégane.
-Oui, et alors ? Et tu pourrais appeler Lyrna par son prénom, quand même.
Sa surprise est remplacée par une expression colérique. Elle me jette un regard noir et s'insurge:
- Comment tu peux faire ça ? Je te rappelle que c'est à cause d'elle que mon oncle est en prison !
- Tu savais que ça allait arriver un jour où l'autre, Mégane. C'était un criminel, nous le savions tous, tente de la raisonner Jude.
- Et alors ?! Crie-t-elle d'un air hystérique. C'est grâce à lui que tu es ce que tu es aujourd'hui !
- Mégane, tais-toi, marmonne Jude.
Je le sens se crisper aux paroles de l'auburn. Ray Dark est vraiment un sujet sensible pour lui, je ferais mieux d'intervenir. Je me lève et avance vers Mégane, histoire de la calmer.
- Écoute, je t'ai jamais voulu de mal...
- Hahaha! Tu m'as pété le nez, tu t'en souviens pas ?
- Euh... C'était accidentel.
Elle continue de me fixer d'un air mauvais, n'y croyant pas une seconde. Pourquoi personne ne me crois quand je dis que c'était accidentel ?!
- Mégane, laisse-nous, soupire finalement Jude.
- Bon, très bien. Mais j'espère que tu n'oublies pas à qui tu appartiens, Jude.
Euh... Comme si Jude appartenait à quelqu'un. C'est un être humain, pas une paire de sandales !
Je me tourne vers lui et à le voir, il semble en conflit avec lui-même. Les paroles de Mégane (bien que totalement stupides) semblent l'avoir remué.
- Eh, ça va ? Tu vas pas l'écouter, quand même ?
- Mais elle a un peu raison, non ? Je veux dire...Ray Dark m'a appris tout ce que je sais sur le football.
- Et alors ? Ce n'est pas pour ça que tu lui ''appartiens''.
Il reste silencieux, mais je sais qu'il n'en pense pas moins. Je soupire et me rapproche de lui, lui prenant la main.
- Je comprends que ce soit difficile de te détacher de lui. Mais je suis là pour toi, ok ?
Il s'apprête à dire quelque chose, mais la sonnerie annonçant la fin de la pause déjeuner retentit. Il se lève à son tour et nous allons vers notre salle de classe, comme si de rien n'était.
~~~
L'heure de l'entraînement a sonné ! Juste avant de nous laisser aller nous changer, Mme Palima (Delphine ?) nous demande un instant d'attention.
- Les enfants, j'ai le plaisir de vous présenter une nouvelle joueuse !
À ses côtés se tient Barbara (Marie-Christine ?), l'air très fière d'elle. Ses cheveux sont attachés en un chignon bordélique qui ne sert plus à grand-chose, tant les mèches vont dans tous les sens.
- Coucou ! Dit-elle joyeusement. Je m'appelle Barbara et je suis défenseuse. 8
C'est déjà une présentation plus normale qu'avant. Les joueurs marmonnent un ''salut'' général alors que la directrice me montre à Barbara en disant:
- Lyrna va te montrer le vestiaire, Marie-Christine.
- Mais je m'appelle Barbara !
- Oui oui.
Barbara (?) vient vers moi en souriant, malgré le fait que la directrice ne l'ai pas appelée par son prénom.
- J'aime trop ton prénom Lyrna ! Alors, ils sont où les vestiaires ?
- Hum... Merci. Viens, je vais te montrer.
Bon, j'ai pas trop relu ce chapitre alors désolée s'il y a des fautes.
J'espère que ça vous a plu tout de même, à bientôt (peut-être)!
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top