Chapitre 2

Bonjour à tous !
J'avais bien envie de publier ce soir alors voilà. Encore un chapitre de 3000 (presque 4000) mots car je sais jamais comment faire une fin de chapitre.
Bref, bonne lecture !

- Lyrna, je vais faire les courses avec Marianne. Ce serait bien que tu viennes avec nous.

- Oui mais c'est que j'étais en train de... Faire un truc important...

Ok, j'étais en train de faire absolument rien à part dessiner des têtes de morts dans mon cahier de physique. Mais faire les courses c'est VRAIMENT pas mon truc.
Mon père me regarde d'un air peu convaincu, semble décider de ne pas me croire et insiste:

- Allee viens, tu te plains toujours de ce qu'on achète, tu pourras choisir cette fois.

Je me résigne et enfile mes chaussures tandis que mon géniteur me lance un regard satisfait.
On est mardi après-midi et je dois faire les courses, c'est un comble ! J'ai d'autres choses à faire (c'est faux mais ça aurait pu être vrai !).
Je descends l'escalier, et Marianne m'accueille dans le salon.

- Génial, t'es là bichette. Tu vas voir que ça peut être fun de faire les courses !

Ouais, youpi. Elle repart à ses activités (c'est à dire choisir des sacs pour lesdites courses). Quel genre d'humain est Marianne pour trouver ça '' fun''? Je respecte ses choix, mais j'aimerais bien qu'on respecte les miens un jour (qui consistent à ne pas apprécier de faire les courses).
On y va à pieds, histoire que ce soit ENCORE plus amusant.

- Le supermarché est pas très loin. Ça va nous faire faire de l' exercice ! Déclare mon père.

C'est pas comme si j'étais dans un club de foot et que je venais de sortir d'un entraînement... En parlant de cet entraînement, il était plutôt cool. Je veux dire, pas épuisant. Mme Palima a décidé de commencer doucement, a discuté avec Jude un petit moment, pour qu'il lui parle de l'équipe. Puis elle nous a observé sans que cela soit oppressant. Je ne sais pas, il y a comme quelque chose chez elle qui rend sa présence comfortable. Bienveillante. C'est sûr que ça change de notre ancien coach !

- Lyrna, tu peux aller chercher un caddie s'il-te-plaît ?

Marianne me tend un jeton et j'ai juste envie de l'envoyer balader pour lui dire d'aller le chercher elle-même, son caddie. Mais je me contente d'obéir et vais chercher le caddie en question. Sacrifice au nom de l'entente familiale.
Puis nous entrons dans le supermarché. L'air climatisé me heurte de plein fouet et je me rends compte qu'il fait assez chaud dehors.

- Je vais chercher les desserts, déclare mon père en s'éloignant.

Je fais un geste pour le rejoindre mais Marianne m'arrête et ajoute qu'elle a besoin de mon aide pour acheter des légumes et des fruits. Je la suis en soupirant plus ou moins discrètement.

- On va prendre des tomates. Peut-être qu'on pourrait faire une salade ce soir ?

Je hoche distraitement la tête alors que mon téléphone vibre dans la poche arrière de mon short. Je le sors et voit avec étonnement que c'est un message de Véronique.

Reçu à 18h07, de Véronique
Eh trouduc, je fais une soirée samedi tu peux venir ? PS: Tu peux inviter tes potes de l'équipe de foot, mais pas Alan stp

Trop sympa. Plus sérieusement, ça me plairait pas mal une soirée. Ça fait depuis... Depuis mon arrivée au Japon que je n'ai pas participé à l'une d'elle. Mais elle me prend pour qui ? Bien sûr que je ne ramènerais pas Alan, je ne suis pas stupide à ce point quand même.

- Lyrna, j'aimerais te parler de quelque chose.

Je relève les yeux de mon téléphone. Marianne me fixe d'un air un peu hésitant, que je ne lui ai jamais vu jusque là. J'attends ce qu'elle va dire avec curiosité, je dois l'avouer.

- J'ai l'impression que tu ne m'apprécies pas. J'ai raison ?

Whaou, j'avoue que je ne m'attendais pas à ça. Pas à quelque chose d'aussi direct. Ça mérite que j'y réfléchisse un peu...
C'est vrai qu'au début, je ne l'appreciait pas du tout. Même absolument pas. Mais depuis quelque temps, je la trouve disons... Supportable ? À défaut de l'adorer, je cohabite avec elle.

- C'est pas que je t'apprécie pas, c'est juste que c'est un peu bizarre pour moi de vivre avec une troisième personne. T'es la première femme avec qui mon père vit aussi longtemps depuis ma mère, après tout.

- C'est vrai ? Merci d'être honnête avec moi. Je ne veux surtout pas que tu te sentes inconfortable avec moi, ni prendre une place dans ta vie que tu ne désires pas.

Je secoue la tête.

-Ça va aller. Juste... Je sais que c'est bien d'être végétarienne, c'est ton choix et c'est super, mais là tout de suite j'ai vraiment très envie de manger du poulet.

Elle se met à rire et me dit d'aller en acheter une portion pour moi et mon père, à qui la viande semble lui manquer également. On ne peut pas changer d'alimentation aussi vite...
J'en profite pour répondre à Véronique que je dois demander à mon père, mais que normalement je pourrais. Je suis vraiment exaltée à l'idée de cette soirée ! Surtout que connaissant Véronique, il n'y aura aucun '' indésirable'' du genre de Mégane ou de Jessica.
Je vais pouvoir passer une bonne soirée (nuit ?) avec mes amis, et peut-être m'en faire d'autres qui sait ? Enfin, je sens que je vais bien m'amuser.

Les courses sont presque terminées, nous attendons à la caisse avec mon père et Marianne. Ils discutent joyeusement de la salade qu'ils vont réparer ce soir, et la blonde ajoute qu'elle mettra du poulet dans nos assiettes avec un petit clin d'œil en ma direction.

- Oh, ça pour un hasard! Lyrna !

Je me tourne brusquement vers la personne qui m'interpelle, et me retrouve nez-à nez avec Mme Palima. Elle aussi a un caddie, mais avec moins d'aliments que nous. Elle sourit avec amabilité à mon père et Marianne.

- Bonjour, je suis la nouvelle directrice du lycée de votre fille, Delphine Palima. Je suppose que vous êtes ses parents...?

- Je suis son père, Daris Neiren. Et voici Marianne Nortin, ma compagne.
Mais ce n'est pas la mère de Lyrna.

- Oh, j'ai oublié de préciser que je suis aussi la nouvelle coach de son équipe de foot.

Alors que je pensais que mon père allait s'écrier '' Mais elle ne faisait pas du volley-ball ? '', il dit quelque chose d'encore plus gênant:

- L'ancien était complètement zinzin ! D'ailleurs, vous saviez que c'est ma fille qui a aidé à le faire emprisonner ? Elle est vraiment courageuse, même un peu téméraire !

Je regarde mon père pour lui signifier d'arrêter de me complimenter et de ne pas raconter mes ''exploits'' quand JE SUIS JUSTE À CÔTÉ.
Mme Palima porte son regard sur moi et répond à mon attention:

-C'est vrai, tu es vraiment courageuse. Si tous les étudiants étaient comme toi, cet homme aurait été mis derrière les barreaux depuis longtemps.

Sa voix a été très dure sur la fin, presque tranchante. Elle semble s'en rendre compte, émet un petit rire gêné et ajoute:

- Veuillez m'excuser, je m'énerve rapidement quand il s'agit de ce genre d'individus. Rassurez-vous, le lycée est entre de bonnes mains avec moi.

- Je n'en doute pas un instant, sourit mon père.

C'est notre tour de passer à la caisse, et pendant ce temps les adultes discutent un peu entre eux. Puis nous partons en disant au revoir à la directrice. Une fois dehors, mon père la complimente sur sa bienveillance et semble satisfait de voir qu'elle n'est pas complètement tarée comme '' l'autre'', comme il dit. Dans tous les cas, ça fait vraiment bizarre de croiser sa directrice dans un supermarché... Surtout quand votre père commence à chanter vos louanges de façon très exagérée.

- Papa, c'était vraiment très gênant ce que tu viens de dire.

- C'est la vérité ! J'ai bien le droit de te féliciter, non ?

- Là, tu t'es juste vanté à ma place. Ce qui est très bizarre quand on y pense...

Marianne rit légèrement et je manque de sursauter, ayant oublié qu'elle était là. Elle n'a pas dit un mot depuis le début de la conversation, comme si elle commençait déjà à se mettre '' à sa place'' de copine de mon père et rien d'autre. Mon père a l'air légèrement vexé. Ça ne m'arrange pas, faut vraiment que j'obtienne sa permission pour la soirée.

- Enfin bon, c'est pas grave, je me force à me dire.

Je vais le complimenter sur sa salade ce soir, puis le tour sera joué !
Je regarde Marianne et mon père plaisanter entre eux, et je me dis que finalement ma vie est plutôt cool.

Mercredi matin, je discute activement avec Jude, Caleb et Véronique.

- Donc, ma soirée commence à 19h. Je n'ai absolument aucune idée de quelle heure elle va se terminer, mais pas avant 3h du mat du vous voulez mon avis.

- Vous pourrez venir ? Je demande à mes amis. Moi oui.

- J'sais pas, répond Caleb en haussant les épaules.

On dirait qu'il en a rien à foutre (et c'est sûrement le cas).

- Merci de ton enthousiasme, je grommelle. Et toi, Jude ?

- Il faut que je demande à mon père, mais normalement oui.

Et il dit ça tout en me souriant. C'est étrange car dès qu'il arrête de me parler ce sourire-là disparaît. On dirait qu'il m'est réservé.

- J'ai demandé à Haru, et elle peut. Vous voulez inviter d'autres personnes ?

- Hum... Pourquoi pas David et Joe ? Je propose.

Ils sont vraiment sympa, même si je ne les connais pas beaucoup. Jude dit qu'il va leur proposer et Véronique hoche la tête.

- Ah, mais j'y pense ! Je pourrais inviter Mark, je m'exclame en me remémorant le gardien. Bon, je vous préviens, il va peut-être vouloir faire un foot à 2h du mat mais faudra pas lui en vouloir...

- T'habite où ? Demande alors Caleb à Véronique sans prendre en compte ce que je dis (comme d'hab).

- Assez loin. Je vais vous montrer.

Elle sort son téléphone, ouvre Google map puis montre l'itinéraire du lycée jusqu'à chez elle.

- Vous devriez prendre le bus ou y aller en voiture, c'est trop long à pied.

- Pas de soucis ! Je réponds en notant l'adresse dans mon propre téléphone. On pourra y aller ensemble, non ?

Mes deux amis hochent la tête. Véronique s'apprête à ajouter quelque chose, mais le professeur arrive et nous devons entrer en classe.

L'heure du déjeuner arrive. Aujourd'hui, j'ai bien envie de manger avec Caleb en dehors de la cantine, il fait super beau ! J'ai donc pris soin de me faire un sandwich le matin même. Je l'annonce à Caleb avant qu'il ne parte dans son coin.

- Eh, j'ai préparé mon déjeuner pour qu'on puisse manger ensemble !

- Ah... Cool.

Il a dit '' cool'', c'est déjà pas mal non ?

- Ah, tu manges pas à la cantine ? Demande Jude.

- Non, j'ai envie de déjeuner avec Caleb car il me fait trop de peine à toujours être seul.

- La ferme espèce de bouffonne, répond le brun d'un air amusé.

- Regarde comme il a l'air heureux, Jude !

Mon ami à lunettes émet un rire très discret, puis il ajoute:

- La prochaine fois dis-le moi la veille, je mangerais avec vous.

- C'est vrai ? Ce serait trop cool !

- Bon, tu grouilles tes fesses la blondasse ? J'ai faim moi !

-J'arrive ! À plus Jude.

En vérité, il y a une autre raison pour laquelle je ne veux pas manger  à la cantine. Ça fait deux jours que Mégane s'obstine à s'incruster à la table des joueurs, et tout le monde la laisse faire car c'est la petite amie d'Alan (je pense ?). Et ça me fait clairement chier.
Enfin bon, ça me permet de passer un peu de temps avec Caleb, c'est déjà ça.
Nous nous asseyons à son endroit habituel, sous un arbre pour être à l'ombre du soleil de plus en plus écrasant. Je sors mon sandwich jambon-beurre (le classique) et commence à manger en observant les élèves vagabonder autour de nous. Je vois alors Jessica avancer à grands pas vers moi, ses longs cheveux bruns rebondissant sur ses épaules.

- Regarde, ta future petite amie approche, je marmonne à Caleb.

Il lève les yeux au ciel sans même prendre la peine de répondre. Entre temps, Jessica est arrivée devant moi, un air déterminé plaqué sur son agréable visage.

- Salut ? Je marmonne après avoir avalé ma bouchée.

- Salut, Lyrna. Tu vas bien ?

- Qu'est-ce que tu veux, Jessica ?

Caleb ricane à la suite de ma réponse, et la brune rougis de honte. Pourtant elle ne se démonte pas et rétorque:

- Je voudrais reparler à Véronique, mais elle m'ignore. Comme tu semble être son amie, tu pourrais lui dire de me parler ?

- Et pourquoi ? Si elle veut pas, je vais pas la forcer.

Non mais elle me prend pour qui ? Une assistante sociale ? J'ai autre chose à foutre moi (par exemple manger mon sandwich jambon-beurre).

- Oh, je t'en prie ! Je lui ai rien fait.

- Nooon, t'as juste léché les bottes de sa pire ennemie tout en la laissant tomber. Sérieux, t'as été l'amie la plus nulle de la terre Jessica. Donc assume maintenant.

Elle serre les dents, ne semblant pas culpabiliser le moins du monde mais ne trouvant rien à redire tout de même. Caleb regarde avec attention notre '' altercation'', sûrement curieux de ce que va répliquer Jessica. Elle semble avoir abandonné l'idée de me lécher les bottes pour rester populaire, se penche et me dit à voix basse:

- Fais pas trop la maligne, Lyrna... T'as peut-être descendu Mégane de son piédestal, mais t'es certainement pas invincible. Donc fais gaffe.

Puis elle se relève et m'adresse un sourire charmant, ajoutant de sa voix normale:

- Tu as raison, je vais essayer de parler à Véro par moi-même. À bientôt, Caleb.

Puis dans un royal mouvement de sa chevelure, elle fait volte-face et s'éloigne d'un pas magistral.

- Quelle connasse, je commente en continuant mon déjeuner. Et dire que t'as envisagé de sortir avec elle !

- Oh, arrête un peu avec ça. J'ai juste dit que je la trouvais jolie, ça veut rien dire. Toi aussi t'es jolie et pourtant même dans mes pires cauchemars je sortirai pas avec toi...

Whaou, je rêve où Caleb Stonewall vient de me faire un compliment ? Ce jour est à marquer d'une pierre blanche ! Je souris d'un air amusé et répond d'un ton exagéré:

- Haaan, t'es trop mignon à essayer de camoufler ce gentil compliment par une insulte.

- Rhaa, la ferme ! Je savais que j'allais le regretter !

J'eclate de rire devant son air dépité. Malgré l'intervention de Jessica, cette journée est vraiment géniale jusqu'à maintenant ! En y repensant, depuis l'arrestation de Ray Dark tout va parfaitement bien. La nouvelle directrice est cool, Marianne devient plus que supportable, je m'entends bien avec mon père, je m'amuse avec mes amis... Manquerait plus qu'un petit 20 en physique et ce serait par-fait (on peut toujours rêver non ?).

- On a bientôt une éval de physique ! Je m'exclame en y repensant soudainement.

- Oui, et...?

- C'est sur tous les chapitres depuis le début de l'année et j'ai toujours pas commencé à réviser, je suis clairement dans la merde.

- Tu pourras t'en prendre qu'à toi-même si t'as une mauvais note alors.

- Maiiis Caleb redeviens gentil comme tout à l'heure s'teuplait...

Il prend le temps de rouler en boule le papier dans lequel était son sandwich avant de répondre.

- Tu pourrais demander à ton petit copain de t'aider.

- Hein ?

Qu'est-ce qu'il raconte ? J'ai même pas de petit copain ! Attendez, est-ce que par hasard...

- T'es vraiment un abruti ! Jude est PAS mon petit copain.

- Tu me soûles avec Jessica, je te soûle avec Jude.

Je roule des yeux et m'empresse de protester.

- Ça n'a RIEN à voir !

- Effectivement, moi j'aime pas vraiment Jessica alors que toi oui.

- J'aime pas Jessica non plus.

- Tu le fais exprès ? Je parle de Jude !

Il m'énerve, il m'énerve il m'énerve ! Combien de fois je dois lui répéter que je ne suis pas amoureuse de Jude ? C'est vrai que j'ai des '' papillons'' dans le ventre mais je suis persuadée que c'est juste un dysfonctionnement de mon organisme. Rien de plus.

- Bon, continue de nier l'évidence si ça te fais plaisir mais tu viendras pas chouiner quand ce sera trop tard hein.

- Comment ça ?

- Je sais que Sharp est loin d'être doué avec les filles, mais un jour ou l'autre y en a bien une qui voudra de lui.

- Ben tant mieux pour lui.

Je ne vois pas en quoi ça me concerne. Caleb soupire profondément et marmonne quelque chose en quoi je suis '' une cause désespérée''.
La sonnerie annonçant la fin du déjeuner retentit à ce moment-là et je me dépêche de me lever.
Malgré le fait que Caleb est excessivement énervant, il a raison en disant que Jude pourrait m'aider pour la physique. Il a toujours des super bonnes notes ( pour ne pas dire des 20).
Oui, je pourrais définitivement lui demander.
En attendant, j'ai cours d'histoire et la prof doit nous rendre des compositions que nous avions écrites il y a environ deux semaines. J'espère vraiment avoir une bonne note, j'avais super bien appris ma leçon !
La prof nous salue et commence directement à distribuer. Bryan, mon voisin, m'adresse un sourire timide. Nous ne nous parlons plus du tout alors nos seuls contacts sont ce genre de ''signes''.

- Caleb, une bonne réflexion mais peu d'exemples. C'est dommage !

- J'avais la flemme, gromelle le brun alors que la prof s'éloigne pour rendre des copies aux autres.

Je ris discrètement et me penche pour voir la note qu'il a eu. Il me cache sa copie en secouant la tête et je me rassois correctement, déçue.

- Bryan, des lacunes mais plutôt encourageant.

Il a 13, c'est plutôt pas mal. Je commence à stresser, j'ai vraiment envie d'avoir une super note. Je pourrais rentrer chez moi et faire '' Papa devine combien j'ai eu en Histoire ?'', il va dire '' Huit ? '' ou un truc du genre, et là...

- Jude, c'est vraiment excellent. Je n'ai rien à redire... 20.

Oooh, je suis contente pour lui ! Peut-être que son père acceptera qu'il vienne à la soirée, du coup.
La prof s'approche de moi avec un sourire... Amusé ?

- C'est très bien, Lyrna, mais la prochaine fois... Évite les commentaires personnels sur les événements historiques.

Puis elle me tend ma copie, où un beau 15 est marqué en rouge. Je la saisis avec un sourire satisfait, tandis que Jude se tourne vers moi pour dire:

- Des commentaires personnels ?

- Hum... Il semblerait que je sois un peu trop prompte à juger l'Histoire.

Enfin, je suis quand même super contente. Encore un point positif dans ma vie ! On dirait que le destin me laisse enfin respirer.

L'entraînement avec Mme Palima est terminé. Mégane est restée prostrée sur le banc tout le temps, les yeux dans le vague. Je ne sais pas pourquoi elle s'obstine à rester ici, elle ne sert à rien de toutes façons.
J'aimerais bien qu'une autre fille joigne le club, mais en temps que joueuse. Je me sens un peu seule dans ces grands vestiaires...
Je les quitte justement pour attendre Jude et Caleb. Ce dernier sort et me dit qu'il peut pas faire je chemin avec nous.

- Pourquoi ?

- Parce que.

Et il s'en va, comme ça. Rhaaa qu'il m'énerve. Je salue les garçons au fur et à mesure qu'ils sortent, même Alan (j'ai aucune raison de lui en vouloir après tout). Puis enfin Jude sort.

- Caleb peut pas faire le chemin avec nous aujourd'hui, tu sais pourquoi ? Je demande.

- Non.

Bon, au moins c'est clair.

-Juuude !

Mégane arrive de nulle part pour s'accrocher au bras de mon ami et commencer à geindre de sa voix exagérément aiguë:

- Tu peux me raccompagner chez moi ? J'ai peur la nuit !

- Euh, il fait jour là, j'objecte. Et puis t'as pas un copain toi, d'ailleurs ?

Elle s'écarte de Jude (ô miracle) et repousse théâtralement ses cheveux derrière son épaule. Puis elle prend une grande inspiration, avant de déclamer d'un ton inutilement dramatique:

- Eh bien...j'ai décidé de rompre avec Alan.

- Il est au courant ? Je demande.

- Pas encore.

Je lance un regard à Jude pour lui signifier que j'en ai marre de cette comédie permanente.

- Écoute Mégane, je rentre avec Lyrna, et ce n'est pas du tout la même direction.

- Bon, d'accord...

Elle me jette un regard haineux, sourit mieilleusement à Jude puis tourne les talons. Je soupire bruyamment.

- Je ne comprends pas l'intérêt soudain qu'elle me porte.

- Si tu veux mon avis, c'est un de ses plans tordus  pour retrouver sa '' popularité''. Si elle peut sortir avec le capitaine de l'équipe de foot, elle y arrivera...

- Attends, tu es en train de me dire qu'elle cherche à me draguer ?

- Aha, tu ne l'avais pas remarqué ? '' Jude, j'ai peur du noir, raccompagne-moi gna gna gna''...

Il se met à rire et ajoute que ça n'aurait jamais marché. Je lui propose d'arrêter de parler de Mégane, qui est un sujet de conversation vraiment agaçant, et lui parle avec enthousiasme de la soirée de samedi.

- Ça fait tellement longtemps que je ne suis pas allée à une fête ! Et toi ?

- Eh bien, je ne suis pour ainsi dire jamais allé à une fête de gens de mon âge.

Je me tourne totalement vers lui, un peu surprise.

- Sérieux ?

- J'ai assisté à une quantité incalculable de réceptions chez les collègues de mon père. Mais à une véritable soirée, jamais.

- C'est super génial, ce sera ta première fois et ce sera avec moi !

Je me rends compte d'à quel point ma phrase peut avoir un double sens et être extrêmement gênante environ une demi-seconde avant que le dernier mot ne sorte de ma bouche. Je vois dans le tressaillement de sourcil de Jude et à son visage un peu plus rose que lui aussi a saisi en quoi cette phrase est... Étrange. Je sens mes joues chauffer et commence à me justifier.

- Je veux dire, première soirée, et ce sera cool parce que je serais là...enfin, tu vois ce que je veux dire !

- Oui, je vois, ne t'en fais pas !

Nous nous retrouvons tous les deux assez gênés, tellement que ça finit par me faire rire.

- Je suis désolée d'avoir sorti une phrase comme ça ! Dis-je en riant à gorge déployée.

Mon ami finit par me suivre et nous rions tous les deux à présent. Une fois calmés, il me demande:

- Et on fait quoi exactement, pendant une soirée ?

- On mange, on boit, on danse, on joue parfois à des jeux débiles du genre '' action ou vérité''...plein de trucs sympa, quoi !

On est arrivés devant chez moi. Je me tourne vers Jude pour lui dire au revoir, quand j'ai la soudaine envie de changer un peu nos habitudes.
Je me penche alors vers lui et lui plante un bisou sur la joue. Puis je m'éloigne très rapidement en lâchant '' à demain'' sans même vérifier s'il me répond.
Puis je rentre chez moi et me laisse glisser jusqu'au bas de la porte. Qu'est-ce que je suis en train de faire exactement ?

J'sais pas, LOL.
J'espère que ce chef d'œuvre (tellement pas) vous a plu.
Je pense que l'histoire va être assez courte mais les chapitres super longs, à moins que je décide de changer le scénario (Même si les chapitres seront toujours aussi longs). Bref, vous avez encore pas mal de lecture devant vous.

À bientôt !

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