Chapitre 2
Il regardait les cerisiers en fleurs. Les « sakura » comme les appelaient les Yuki-onna du village.
Dans le village de ces créatures, se situant au plus haut des montagnes, se trouvait cette allée de terre duquel la neige avait été retirée. Ou plutôt balayée sur le côté pour laisser ce chemin tracé. Et dans cette même allée avait poussé de magnifiques et majestueux arbres sakura. Et malgré le froid et l'hiver qui régnait ici, ces arbres étaient en fleurs. Cela était impossible en temps normal mais les femmes des neiges avaient cristallisé ces arbres, les piégeant ainsi dans une éternelle période fleurissante.
Claes trouvait ça magique, enchanteur. Lui ne pourrait jamais emprisonner une telle beauté à tout jamais. Ses flammes consumeraient cette splendeur en une fraction de seconde :
-Claes ? l'appela une voix étonnée.
En voyant à qui appartenait cette voix, Claes fut tout aussi surpris :
-Lolita ? Mais qu'est-ce que tu fais là ?
-Mikhael m'a envoyé ici et elle m'a dit aussi que tu viendrais pour que je te guérisse d'une malédiction. Mais je vois que tu t'es remis de toi-même.
Claes grimaça :
-En effet, j'étais venu au Japon pour te retrouver mais tu n'étais pas facile à trouver. Alors c'est ici que tu te cachais ?
-Lorsque la démone a attaqué l'église, l'archange m'a fait envoyer ici pour protéger ma sœur. Et j'ai cru comprendre que c'était cette même démone qui t'avais ensorcelé.
La fillette posa une main devant sa bouche pour retenir un rire moqueur :
-Franchement, se faire avoir par une sorcière de bas étage.
L'ange vengeur grinça des dents, serrant les poings. Cette gamine n'avait pas huit ans, comme le laisserait supposer son apparence. Elle avait plusieurs centaines d'années derrière elle, comme sa sœur jumelle :
-Et c'est toi qui me dis ça ? T'es même pas fichu d'avoir un corps de femme adulte.
Alors qu'elle s'apprêtait à répondre, une main se posa sur l'épaule de l'ange vengeur, qui se tourna. C'était Fubuki :
-Elle n'est toujours pas réveillée ? demanda-t-il pour la énième fois, tout en ignorant Lolita.
La fillette décida de partir.
Cela faisait plus d'une semaine que Yuki dormait. Elle ne semblait pas même donner signe de vie. Seul son cœur battant dans sa poitrine prouvait qu'elle était encore en vie. Sinon elle ne bougeait pas, semblant dormir. Mais lorsqu'il entrait dans sa chambre, Claes était à chaque fois flatté de voir que le corps de son Alter Ego réagissait. Parfois elle lâchait une sorte de gémissement, d'autre fois sa main s'animait pour l'attraper par la manche, l'empêchant de partir.
Repensant encore à ce matin où il avait dû abandonner sa chemise pour pouvoir sortir, Claes sourit. Yuki ne l'avait pas lâché. Il avait dû emprunter une chemise de Tatsuki :
-Elle ne devrait pas tarder à s'éveiller, révéla Fubuki. En vérité elle commence tout juste à se réveiller.
-Et vous ne m'avez pas prévenu !?
Alors que Claes commençait à repartir pour aller rejoindre sa promise, Fubuki le saisissait par la main, ce qui arracha un frisson à l'ange vengeur. Cette femme avait une peau vraiment glacée :
-N'y va pas maintenant, lui ordonna-t-elle.
-Et pourquoi donc ?
-Parce qu'elle ne sera pas elle-même immédiatement.
Voyant que Claes ne comprenait pas, elle continua son explication :
-Nous sommes des femmes des neiges. Nous ressentons la plupart des émotions mais l'amour au-delà de l'amitié nous est impossible. De plus Yuki est plus puissante que moi, ce qui l'oblige à abandonner l'idée de ressentir la moindre émotion. Alors tu peux facilement imaginer toutes les émotions qui vont surgir en elle en aussi peu de temps. Tout d'abord elle ne comprendra pas, puis elle te cherchera. Et je peux te jurer qu'elle sera très entreprenante puisqu'elle ne comprendra pas l'origine véritable de son attraction envers toi. D'ailleurs elle ne voudra surement pas essayé de comprendre.
-En gros elle sera excitée, conclut Claes. Ça ne me dérange pas.
-Eh bien moi si. Je ne veux pas que Yuki fasse quelque chose qu'elle ne ferait pas en temps normal. Nous devons d'abord la ménager avant de te la rendre. Je dois lui apprendre à contrôler ses émotions avant que tu ne puisses essayer de te rapprocher d'elle.
***
Une chaleur bouffante s'emparait de mon corps, m'arrachant d'un sommeil profond.
Ouvrant les yeux, je voulus me relever. Seulement mes jambes ne voulurent pas bouger :
-Tu as dormis pendant près d'une semaine, tes membres sont encore engourdis, m'expliqua une femme.
Miyuki me souriait.
J'étais vivante ? Etais-je véritablement en vie ?
J'avais réussi, j'avais combattu ce mal en moi. Mon cœur s'était tu. Mais alors que je le pensais sincèrement, quelque chose sembla exploser en moi, m'arrachant un petit cri étouffé. Qu'est-ce que c'était ?
Mon cœur battait à cent à l'heure, des larmes se formaient au coin de mon œil. Quelque chose me manquait. Quelque chose d'important qui me donnait envie de pleurer :
-N-Ne pleurez pas, Hime-sama, paniqua l'une des femmes des neiges présentent dans ma chambre.
Lui, il était celui qui me manquait. Il n'était pas là, il n'était pas auprès de moi. Pourquoi ? Je ne savais pas pourquoi mais cela me faisait souffrir de ne pas le sentir avec moi :
-Où est-il ?
-Il..., commença Miyuki. Il n'est pas là.
Alors j'éclatais en sanglot. Et soudain la température froide de la pièce dégringola. Le froid s'intensifia autour de moi alors que je le réclamais en silence. Mais que ce passa-t-il donc en moi ?
Des objets de la pièce volèrent alors que mes pleures devenaient moins contrôlable. Un début de tempête se créait :
-Yuki-sama ! hurla Miyuki. Reprenez le contrôle de vous !
Mon Hiver s'emballait, je pouvais le contrôler mais je n'en voyais pas l'utilité. Il n'était pas là, il n'était pas avec moi. À quoi cela aurait-il servit que je me contrôle ? Et toutes ces émotions inconnues qui venaient m'harceler...
Soudain deux puissantes mains s'emparèrent de mon visage. J'hoquetais de surprise alors qu'une chaleur apaisante s'infiltrait en moi. La tempête s'arrêta immédiatement :
-Tu es là..., murmurais-je.
L'homme à l'étrange chevelure me souriait, tenant toujours mon visage dans ses mains.
Poussée par un instinct que je ne me connaissais pas, j'enroulais mes bras autour de son cou, basculant l'homme sur mon futon. Je me plaçais sur lui. La manche de mon fin kimono glissa sur mon épaule, révélant une partie de ma peau presque translucide :
-Je veux...j'ai besoin..., réclamais-je sans précision.
L'homme me regarda tout d'abord avec surprise avant de passer une main contre ma joue. Il s'assit, me laissant rester sur ses genoux. Et lorsqu'il me prit dans ses bras, je souris. Il avait compris. Il savait ce que je voulais.
Le tuer était inutile. Et je le compris lorsque je me rendis compte que sa chaleur m'était indispensable pour vivre.
Sa chaleur se déversait en moi, m'apaisant anormalement. Alors je m'agrippais à sa chemise, profitant de ce moment. J'avais besoin de cette chaleur :
-Merci, lui chuchotais-je avant de m'endormir de nouveau.
***
Ce n'était pas de l'excitation. C'était bien plus sérieux que cela. Claes l'avait bien compris, il l'avait ressenti. Cette femme, Yuki, n'avait pas les signes ou les gestes d'une femme excitée. Et il le disait en toute connaissance de cause.
Non, cette femme réclamait autre chose. Elle réclamait la paix, tout simplement. Et il l'avait bien compris lorsqu'il était entré dans cette chambre où il semblait qu'un ouragan passait. Mais il n'avait pas s'agit d'un ouragan, simplement d'une infime partie de la puissance de Yuki. Une puissance maîtrisée qui paraissait pourtant destructrice. Et tout ça parce qu'elle voulait le voir. Lui. Elle avait fait preuve d'une telle puissance par simple caprice. Et cela n'avait pas semblé être un très grand effort pour elle.
Et si Tatsuki, le barman, disait vrai ? Et si cette femme possédait une puissance hors-norme ? Cela ne dérangeait pas Claes. D'autant qu'il se sentait fier de savoir qu'il était le seul à pouvoir apaiser sa puissance.
Claes passa sa main dans les cheveux étranges de la jeune femme qui dormait dans ses bras. Il glissa ces cheveux soyeux entre ses doigts, ne pouvant s'empêcher d'admirer ce qui lui appartenait. La couleur de ces cheveux semblait hésiter entre le blanc et le bleu, ce qui enchantait Claes. Lui-même ne possédait pas une couleur à proprement parlé fixe de ses cheveux. Tanguant entre le châtain et le roux, ces cheveux faisaient souvent apparaitre des couleurs prune. Claes étaient heureux de voir une telle particularité chez Yuki aussi. Naïvement il pensait que cela créait une sorte de lien entre eux.
Soudain il cessa son geste, arrêtant de caresser la chevelure de Yuki. Mais que lui arrivait-il ? Il n'avait jamais été ainsi avant. Il semblait être tellement lié à Yuki alors qu'ils se connaissaient à peine. Il y était si attaché, pourtant il n'avait jamais rien tissé ou vécu avec elle. C'était mauvais, mais alors vraiment mauvais pour lui.
Claes grimaça, énervé. Cela ne lui était jamais arrivé avant. Jamais son cœur ne s'était véritablement attaché, et il avait dû mal à croire que ce soit aussi simple. Certes, elle était sa Flamme Jumelle et il s'était senti anéantit lorsqu'elle avait disparu. Mais à présent qu'il prenait le temps de réfléchir, il comprit que c'était dangereux. A la fois pour lui mais aussi pour elle.
Claes était un ange vengeur, ses devoirs l'obligeaient à être seul. Ses missions pouvaient mettre en danger tous ses proches.
Et lorsque Claes prit conscience des dangers dans lesquels il mettait Yuki, son être se figea. Il aurait pu la fuir afin de la protéger. Il aurait été prêt à tout, même à ça. Mais il savait que cela était risqué. Yuki venait de le lui en faire la démonstration. Il devait rester avec elle. Seulement il ne pouvait pas abandonner son rôle de vengeur. C'était ce qu'il était, ce n'était pas simplement un rôle ou un devoir. C'était qui il était.
Claes souleva Yuki dans ses bras afin de l'installer dans ce futon.
Allongée ainsi, cette femme semblait si faible, si fragile. Approchant sa main de son visage, Claes s'arrêta juste à temps. Il ne devait pas. Pourtant cette peau l'attirait, ce visage l'hypnotisait, ces lèvres bleutées l'appelaient... :
-Homme du feu, appela doucement une voix.
Claes se tourna vers Fubuki, qui venait d'entrer :
-J'aimerais vous parler. En privé.
Lola se trouvait derrière elle ainsi que cette femme, Miyuki, qui était un kitsune ou un Kumiho. Enfin apparemment c'était la même chose, à quelques années près.
Claes se leva, mais il hésitait à laisser Yuki seule.
Fubuki le rassura d'un hochement de tête et il se décida à la suivre.
***
Je marchais calmement dans la neige. L'hiver était véritablement une magnifique saison. La plus belle qui pouvait exister en ce monde. Elle était une saison d'une grande pureté, une saison silencieuse où tous se reposaient. Elle n'était pas étouffante comme pouvait l'être l'Eté. Elle n'était pas passionnée comme le Printemps et encore moins pourrissante comme l'Automne. Non, elle était majestueuse et paisible.
Je fermais les yeux un instant. Seulement le visage de cet homme me revint à l'esprit. Il s'appelait Claes. J'avais pu l'entendre dans mon coma.
Mon visage se tourna vers le ciel de nuit, observant la Lune anormalement immense. Elle était magnifique, elle était attirante. Elle était...
Ouvrant les yeux, je me réveillais. Quel rêve bien étrange...
Je m'asseyais sur mon futon, regardant dans le vide. Tout était revenu à la normal. Je me sentais apaisée même à l'intérieur de mon être. Je me sentais de nouveau calme et sereine. Cela ne m'était pas arrivé depuis longtemps.
Mais quelque chose n'allait pas.
Regardant autour de moi, je compris que Claes n'était plus là. En soit cela n'avait pas de réelle importance. A présent que mon pouvoir s'était calmée, que j'exerçais une sorte de contrôle sur lui et mes émotions, cet homme ne m'était plus d'aucune utilité. Même si apparemment mon pouvoir était encore trop puissant pour moi.
Je me levais tout de même. Ce n'était pas seulement Claes qui était absent. Ni Fubuki, ni Miyuki, ni aucunes autres personnes n'étaient dans ma chambre pour me surveiller. Que les jumelles ne soient pas là ne m'inquiétait pas, puisqu'elles étaient retournées chez elles. Non, mais que tous les autres ne soient pas ici m'inquiétait. Il devait se passer quelque chose.
J'allais ouvrir la porte coulissante qui donnait sur un couloir intérieur de la maison japonaise. Avançant le plus discrètement possible, je ne croisais personne. Mais en tendant l'oreille, je crus entendre des personnes discuter entre elles. Je me dirigeais vers ces discussions, arrivant ainsi devant une porte :
-Vous voulez me la confier ? s'étonna la voix que je reconnaissais être celle de Claes.
De qui parlaient-ils ? De moi ?
Alors je décidais de céder à ma curiosité pour écouter aux portes.
***
Claes n'arrivait pas à croire ce qu'il venait pourtant d'entendre :
-Fubuki, êtes-vous sûr de vous ? demanda-t-il de nouveau.
-Yuki est une jeune Yuki-nyobo mais je sais aussi que le fils rouge vous lie ensemble. Elle n'aura pas d'autre choix que de vous suivre. Même si je sais que votre devoir vous attends ailleurs, j'aimerais que vous restiez ici, au Japon, et veillez sur elle.
-Etes-vous consciente des dangers que Yuki devra affronter à cause de moi ?
Claes n'arrivait pas à croire que cette femme puisse être la mère adoptive de Yuki. Elle ne semblait pas évaluer les risques que Yuki pourrait prendre en le suivant :
-Hime-sama est très puissante, se vexa Miyuki.
-Et puis j'ai une amie qui pourrait vous aider si vous ne vous pensez pas être capable de garantir la sécurité de Yuki-san, continua Fubuki.
Claes laissa échapper un rire sarcastique. Il ne pouvait pas croire que cette femme le prenne pour quelqu'un d'aussi faible. Il pourrait protéger Yuki, il le ferait :
-Et qui est cette fameuse personne ? demanda tout de même Claes.
-Lolita Báthory. Elle est restée quelques temps chez nous alors que des démons semblaient en avoir après sa sœur. Vous l'avez rencontré il y a quelques heures.
« Dites-moi que je rêve », pensa Claes en levant les yeux au ciel. Certes, Lolita était une femme au sang de vampire mais aussi de sorcière. Elle avait une sœur jumelle du nom de Alice. Lolita était surnommée la Maudite alors que sa sœur était la Bénite. Chacune était l'exact contraire de l'autre, pourtant elles semblaient inséparables. Et Claes connaissait bien Lolita. Ils n'étaient vraiment des amis mais elle était tout de même une vieille connaissance. Mais il savait pertinemment que Lolita n'accepterait jamais d'aider Fubuki. La femme au corps de gamine avait d'autres problèmes avec sa sœur, qui n'étaient pas des moindre d'ailleurs :
-Elle est retournée en France il y a quelques heures. Mais je suis persuadée qu'elle pourrait vous aider si je lui demandais.
-Laissez tomber. De toute manière j'ai une mission ici, au Japon.
-Ah bon ? s'étonna Lola.
Claes s'empressa de donner un coup discret à Lola, qui se tut.
Claes travaillait pour le Vatican, il était donc normal qu'il vive à Rome. Mais si Fubuki voulait qu'il reste au Japon, auprès de Yuki, il le ferait :
-Très bien, alors c'est décidé. Yuki restera avec vous. Elle pourra vous aider dans ces missions qui vous incombent au Japon
-Je ne serais pas contre, approuva Lola.
Mais Claes était totalement en désaccord avec ça. Il ne voulait en aucun cas que Yuki se mette en danger. Il était hors de question qu'elle aille dans un endroit qui puisse la mettre en danger.
Soudain la porte coulissante s'ouvrit, de façon brutale :
-Fubuki, je ne partirais pas d'ici. Je ne partirais pas du village.
Yuki apparu dans la pièce. Elle semblait si différente de tout à l'heure. Son visage était à présent impassible, dénué d'émotion. Elle semblait si sérieuse, ou alors désintéressé :
-Je ne te demande pas ton avis, Yuki, ordonna Fubuki. Et puis ce n'est pas bon pour toi de rester loin de la personne à laquelle le fil rouge t'a lié.
-Je survivrais. La chaleur de Claes m'a permis de reprendre le contrôle.
-Et tu penses que je vais te croire ? Regarde-moi droit dans les yeux et dis-moi que tu ne viens pas de faire un rêve où tu rêvais de l'hiver et de la Lune.
-Comment tu... ?
-Je sais beaucoup de chose, donna pour seule explication Fubuki. Tu n'es pas assez puissante pour contrôler à la fois tes émotions et ton pouvoir. Alors tu partiras avec les anges vengeurs. Ils sont dotés d'une puissante chaleur qui t'apaisera toi et ton pouvoir jusqu'à ce que tu parviennes à te contrôler. Ne reviens pas avant, est-ce que je me suis bien fait comprendre ?
Yuki affirma de la tête avant de se pencher respectueusement face à Fubuki. Puis elle sortit de la pièce tout aussi calmement. Seulement elle n'adressa pas une seule fois un regard à Claes, ce qui le surprit :
-J'ai l'impression que vous êtes surpris, homme du feu, se moqua presque Fubuki.
-Elle m'a ignorée.
Et cela l'énervait vraiment :
-Ce n'était pas intentionnelle de sa part. Yuki est d'une nature très curieuse. Ainsi pose-t-elle très souvent des questions. Seulement elle est une femme des neiges depuis presque sa naissance. Elle a vécu dans le froid hivernal toute sa vie. Nous autorisions de temps en temps à ce qu'elle descende dans le bar de Tatsuki mais c'était la seule chose qu'elle était autorisée à voir. Elle n'a donc pas eu assez de contact avec les hommes. Elle n'a pas eu de véritable ami pouvant lui apprendre à vivre avec les autres, ayant seulement vécue avec les femmes des neiges. Elle est froide et distante. Elle ne connait même pas les limites de ses paroles, qui peuvent alors être blessante.
Mais dans quel environnement avait vécu Yuki ?
Claes avait eu une vie misérable et chaotique par le passé. Mais apparemment la vie de Yuki n'était pas si mal non plus dans le genre horreur. Certes, elle avait bien vécu. Mais vivre sans ami, entouré seulement de servantes et d'une mère qui ne comprenait pas qu'un enfant puisse avoir besoin d'amour..., c'était plutôt affreux.
Le sang de Claes se mit à bouillir dans ses veines alors que son pouvoir apparaissait.
Un ange vengeur détectait les injustices, ainsi que les désirs de vengeance. Et en ce moment il ressentait l'envie très clair de venger sa Flamme Jumelle. Mais il se contint. Ce n'était pas le moment de créer une bagarre. Il y avait plus urgent :
-D'autant qu'elle est naturellement puissante. Et pour éviter que son pouvoir ne déborde, elle est obligée d'oublier ses émotions. Ainsi ne ressent-elle rien. J'aurai espéré que vous puissiez lui apprendre à ressentir. Et puis il y a aussi...
La femme des neiges s'arrêta en plein milieu de sa phrase, hésitante à l'idée de lui révéler quelque chose :
-Yuki est une princesse de la Lune. Jusqu'à présent ce n'était qu'une rumeur. J'étais la seule avec Miyuki à le savoir. Mais apparemment quelqu'un d'autre était au courant et les Yokai sont de plus en plus nombreux à en avoir connaissance. Je redoute une attaque d'ici peu de temps. Et lorsque cela arrivera, j'aimerais que Yuki soit loin. Elle risque d'être paniquée à cause des émotions nouvelles auxquelles elle devra se confronter. Et cela pourrait provoquer la destruction du village ainsi que de nos ennemis, mais peut-être de Yuki elle-même.
La destruction de Yuki ? En quoi cela la détruirait ? Mais Claes n'eut pas le temps de demander que Lola intervenait dans la conversation :
-Très bien, alors nous partons dès ce soir, déclara Lola. Claes, tu as du travail à rattraper.
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Bonjour chers lecteurs et lectrices, comment allez-vous ??
Je suis désolée de ne pas avoir publié plus tôt, j'ai un retard plutôt grand (une semaine je crois). Je sais, c'est impardonnable. Seulement j'étais en panne d'inspiration (comme je l'ai expliqué dans mon rantbook pour ceux qui le lisent). Du coup j'arrêtais pas d'essayer de me forcer à écrire ce chapitre, ce qui donnait de la grosse bouse.
Finalement l'inspiration est venue me rendre une petite visite le temps que je puisse écrire ce chapitre 2. Alors, comment l'avez-vous trouvé ? ^^
Ah oui, et s'il y a des choses que vous ne comprenez pas par rapport aux coutumes japonaises n'hésitez pas à me poser des questions (Oui, je me répète je sais).
Sinon, je tenais à vous remercier. Vous êtes toujours là à me lire et ça m'émeu vraiment (oui, j'avais envie de me la péter en employant se verbe).
Et merci aussi aux petits nouveaux qui ont décidé de lire ce tome 2 sans lire le tome 1 (oui, je sais qu'il y en a ^^). Vous êtes des thug mais merci quand même ^^
Bye Bye ^^
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