Ce soir [ Stray kids ]

Pairing : Minho x Chan
Genre : drame - fluff - romance
Avertissement : mention de maladie

Hello ! J'ai écrit cet os pour le minchan month, en sachant que c'est mon pairing préféré je ne pouvais pas passer à côté (✿❛◡❛) j'espère qu'il vous plaira !
Je vous souhaite une bonne lecture ~

***

Installé sur le siège passager, Minho n'arrivait pas à se séparer du sourire béat qui étirait ses lèvres. Cela faisait deux heures que le véhicule roulait avec au volant Chan, son meilleur ami depuis le collège. Ils avaient bien grandi depuis leur rencontre en première année. Ils étaient désormais deux jeunes hommes qui avaient eu la chance de continuer leurs études ensemble, de partager un appartement, de se rendre à des soirées, de profiter de la vie. Et Minho savait mieux que quiconque qu'il était important de profiter de chaque instant de bonheur, de chaque infime plaisir qui se présentait. C'était pour cela qu'il avait accepté la proposition de Chan ce matin même. Il avait dit qu'il l'emmenait quelque part, tout un week-end. Après tout, c'était son anniversaire, il fêtait ses vingt-quatre ans. Vingt-quatre ans sur cette terre, et non pas sans encombres.

Deux ans auparavant, les médecins lui avaient diagnostiqué un cancer du sang et il vivait avec, entre les traitements, les rechutes, les améliorations, les hospitalisations. Chan avait eu beaucoup de mal à accepter la maladie de son meilleur ami. Cela l'avait fait pleurer toutes les larmes de son corps, mais il avait toujours été présent pour lui. Minho restait toujours positif, même lorsqu’il était au plus mal, même quand sa famille et ses amis craignaient le pire. Lui, il souriait, parce qu'il devait tenir. S'il s'effondrait, c'était la fin. Il n'allait pas abandonner, jamais. Abandonner signifiait mourir. Et Minho ne voulait pas mourir.

— La nuit est en train de tomber… fit-il remarquer.

Chan lui lança un bref regard avant de se reconcentrer sur la route. À la sortie de la banlieue de Séoul, ils avaient emprunté des petits chemins de campagne. Minho aimait la nature, les arbres, les montagnes, sentir le vent lui fouetter le visage, s'engouffrer dans ses mèches noires pour les mettre dans une pagaille sans nom. Il aimait se sentir vivant.

— Tu vas vouloir qu'on s'arrête ? proposa Chan.

— Ouais, j'ai envie de pisser.

— Encore ?

Minho émit un rire.

— Mes médicaments me font pisser tout le temps.

— Ah… Excuse-moi j'avais oublié.

Minho lui tapa la cuisse en guise de punition, puis il se réinstalla contre le siège en cuir, le regard tourné vers le paysage qui défilait sur le côté. Il n'en voulait pas à Chan d’avoir oublié ce détail. Avec ses différents traitements, il avait des effets secondaires et l'envie d'uriner n'était vraiment pas le pire de tous. Certes, c'était fatigant de devoir se déplacer toutes les heures aux toilettes, surtout la nuit, mais il préférait ça à d'autres désagréments.

Quelques minutes plus tard, Chan se gara sur le côté, à un kilomètre d'un village qu'ils devaient traverser. Minho n'avait aucune idée de l'endroit où ils se rendaient, son meilleur ami lui avait simplement dit qu'il l'emmenait quelque part et qu'il désirait qu'il profite. Il sortit de la voiture et se dirigea vers un arbre sur lequel il se soulagea. Par chance, la nuit s'était installée et les automobilistes qui passaient par là n'avaient pas le temps d'apercevoir le noiraud. Il remonta sa braguette et Chan lui proposa du gel hydroalcoolique pour qu'il puisse se laver les mains.

— T'inquiète pas, elle est propre, s'amusa Minho en acceptant.

Chan leva les yeux au ciel. Il s'arrêta et bascula la tête en arrière. Le ciel était dégagé et permettait de parfaitement voir les étoiles.

— Quoi ? demanda Minho.

— C'est magnifique…

Minho imita son ami et laissa un soupir de stupeur filer d'entre ses lèvres.

— J'ai l'impression d'avoir jamais vu un ciel aussi beau.

— C'est peut-être parce que c'est ton anniversaire.

— N'importe quoi.

Chan lui attrapa la main et le tira pour qu'ils s'enfoncent dans le champ à proximité. Il y avait un petit talus d'herbe et il aida Minho à y monter. Ils y prirent place, l'un à côté de l'autre, et ils passèrent de longues minutes à contempler le ciel parsemé de loupiotes jaunes et blanches. C'était une activité que Minho aimait faire quand il n'arrivait pas à trouver le sommeil. Bien souvent, il rejoignait le balcon de l'appartement et s'appuyait sur la balustrade. Cependant, à Séoul, le ciel n'était pas aussi découvert qu'ici. Avec la pollution, il avait parfois du mal à apercevoir les étoiles, à sa plus grande tristesse. Mais il aimait passer du temps dehors, à la fraîcheur de la nuit, à écouter les insectes diurnes chanter, à observer les voitures s'agiter sur les routes même s'il était déjà une heure avancée. Tant qu'il faisait ça, il ne cogitait pas tout seul dans son lit, à broyer du noir. Parce que oui, même s'il se montrait toujours enjoué, il avait aussi des coups durs, des moments où il se sentait plus seul que jamais.

Il vivait toujours avec Chan, malgré ses nombreux allers-retours à l'hôpital. Son ami n'avait jamais voulu trouver un autre colocataire, c'était Minho et personne d'autre que lui. Il l'aurait attendu des années s'il avait fallu. Pour cela, il lui en était aussi reconnaissant. Ses parents vivaient plutôt loin de la capitale, et au moins là, il pouvait aller dans un bon hôpital où il était pris en charge correctement, où il avait tout le confort et les soins dont il avait besoin. Chan l'avait souvent accompagné, il était resté à l'attendre des jours entiers, quitte à mettre sa propre vie de côté. Personne ne comptait plus que Minho à ses yeux. Ce dernier lui disait de ne pas gâcher les moments qu'il aurait pu passer à s'amuser pour lui. Mais Chan se fichait des soirées, des rencontres, des sorties en club. Tout ce qui lui importait était son meilleur ami, qu'il aille bien, qu'il aille mieux, qu'il sache qu'il était là. Qu'il serait toujours là.

— Minho…

— Hm ? fit-il sans se détourner du ciel.

— Joyeux anniversaire.

Cette fois, il pivota vers Chan. Ce dernier l'observait avec des yeux vitreux, un sourire affaissé. Minho se recula légèrement pour l'interroger d'un regard. Il ne comprenait pas pourquoi son camarade avait l'air si peiné.

— T'en fais une tête, dit-il en pouffant de rire.

— Désolé je…

Chan renifla et passa une main devant ses yeux. Minho la lui attrapa et l'obligea à le regarder. Il pleurait, il n'était pas dupe, et ça l'étonnait beaucoup. Chan ne pleurait pas, ou alors très rarement. Il avait pleuré quand il lui avait annoncé son cancer, il avait pleuré aussi pendant sa première chimiothérapie, mais ça restait quelque chose de très rare, ou qu'il ne faisait pas en sa compagnie.

— Hé… C'est quoi ce coup de mou ?

Minho resserra l'emprise sur sa main et la lui caressa de son pouce pour essayer de le détendre.

— Je sais pas je… je me rends compte que c'est ton anniversaire et je suis heureux de pouvoir être avec toi.

— Channie… Pourquoi tu pleures alors ?

— Parce que je suis heureux justement. Et que j'ai eu si peur de te perdre.

Il pouvait parfaitement le comprendre. Sa maladie l'avait terrifié, et même s'il ne verbalisait pas tout ce qu'il ressentait, Chan était très touché par ce qui lui arrivait. Il le prenait souvent dans ses bras, sans rien dire, juste pour profiter de sa présence, et Minho savait que c'était sa manière à lui de se rassurer. Sa manière à lui de se rendre compte qu'il était toujours présent, en vie.

— Je suis là, d'accord ? Et j'ai pas envie que tu chiales pour mon anniversaire.

Chan émit un rire et sécha ses larmes.

— Pardon, c'était juste un moment de faiblesse. Promis j'arrête jusqu'à ce qu'on rentre.

— Promis ?

— Oui, promis.

Minho sourit. Il était un peu plus rassuré, mais il préféra ne pas lui lâcher la main. Chan avait sans doute besoin de sentir qu'il était là, qu'il ne l'abandonnait pas. Et puis, il aimait la chaleur de sa paume, la douceur de sa peau.

— Je t'ai même pas vraiment demandé ce que tu voulais pour ton anniversaire…

— Ce que j'ai là me convient parfaitement.

— J'aurais pu t'acheter un jeu, ou des nouvelles baskets, ou alors…

— Chan. Tais-toi.

Il le poussa d'un coup de coude avant de se glisser vers lui. Il alla poser la tête contre son épaule et ferma les yeux. Il chercha à entrelacer leurs doigts et son ami le laissa faire. Minho avait souvent des gestes d'affection de ce type envers lui, et il aimait beaucoup qu'il se montre tactile. Chan n'osait pas toujours faire le premier pas, il était un peu plus sur la réserve, mais Minho avait ce besoin de le toucher, de le prendre dans ses bras, de le câliner quand ils regardaient un film. Et tout ça s'était accentué avec le temps, avec les épreuves qu'il avait traversées.

Après plusieurs minutes, Minho lâcha un soupir.

— Ça va ? Tu veux retourner dans la voiture ? proposa Chan.

— Hm, je sais pas…

— Y a quelque chose qui te tracasse ?

Minho se redressa. Son meilleur ami le regarda et il passa la langue sur ses lèvres.

— Tu peux m'en parler tu sais, je peux tout entendre.

— C'est assez… personnel…

— Ça concerne ta maladie ?

— Pas vraiment. Enfin, oui, c'est à cause de ça mais…

Il se mit à entremêler ses doigts entre eux et Chan passa une main dans son dos pour le lui caresser lentement. Il lui laisserait le temps qu'il faudrait pour qu'il puisse se confier, s'il en avait envie. Il n'était pas du genre à brusquer Minho, surtout quand il le voyait aussi peu sûr de lui.

— En fait… ça fait longtemps que j'ai pas eu de relation, et ça me manque un peu…

— Oh…

— Et tu vois, j'aurais carrément envie de vivre une histoire d'amour, de pouvoir passer des moments intimes avec quelqu'un, mais en même temps j'ai peur de ce qu'il pourrait m'arriver. Tu imagines si je trouve quelqu'un et que je meurs ?

— Minho, dis pas des trucs comme ça, marmonna Chan d'une voix tremblante.

Il intensifia les caresses dans son dos. Son ami ne parlait jamais de ça, il ne mentionnait jamais le fait que ça lui manquait, mais il pouvait le comprendre. Minho avait toujours plu, il avait eu quelques petites amies, des petits copains aussi, dont un qui s'était fait la malle quand il avait appris qu'il était tombé malade. Et depuis deux ans, c'était le néant. Le temps libre qu'il avait pour lui, il le consacrait à se reposer, à voir sa famille ou à rester avec Chan.

— En fait, j'ai peur de mourir sans avoir connu une véritable belle histoire… J'ai peur de passer à côté de quelque chose. Puis en plus, j'aimerai beaucoup coucher avec quelqu'un une dernière fois, expliqua-t-il avant de rire.

Chan le suivit. Minho avait toujours été un bon vivant, qui aimait profiter de l'instant présent, sans se soucier du futur. Il n'était pas du genre à se prendre la tête, il prenait la vie comme elle venait, avec ses joies et ses peines.

— Bon, déjà tu vas pas mourir puceau, s'amusa Chan.

— Encore heureux ! Tu vois, j'ai bien fait de le faire à mes seize ans ! Ça m'a laissé six ans de débauche avant de devenir un zombie.

— T'es bête, râla faussement son ami en lui mettant un petit coup dans l'épaule.

— Maintenant que je vais un peu mieux et que je suis pas trop cassé, j'aimerais bien réessayer. Et d'ailleurs, ça fait combien de temps que t'as eu personne toi en fait ?

Chan déglutit. Il avait mis sa propre vie de côté pendant deux ans lui aussi, parce que Minho était bien plus important que toutes les conquêtes qu'il pouvait avoir. Il se rendait compte qu'il n'avait pas eu de relation sérieuse depuis que le diagnostic était tombé. Il avait peut-être eu une ou deux aventures d'un soir, rien de plus. Et encore, il n'avait pas pleinement profité car il ne pensait qu'à une seule personne : Minho. Il voulait être là pour lui, tout le temps, dès qu'il le fallait. Il ne pouvait pas se permettre de se mettre en couple au risque de rater quelque chose d'important, au risque de ne pas avoir été là quand Minho avait besoin de lui.

— Un moment…

— Je suis désolé, c'est sans doute ma faute.

— Non, pas du tout.

— Chan, t'as arrêté de sortir quand on a découvert que j'avais ce foutu cancer. T'as mis ta vie en stand-by pour moi.

Oui, c'était le cas, il ne pouvait pas le nier, mais il l'avait choisi, il le voulait. Il l'avait fait parce qu'il tenait à Minho plus que tout au monde et que jamais il ne l'aurait abandonné. Il se rendait compte, maintenant, que tout ce qu'il avait fait c'était parce qu'il l'aimait énormément. Il aurait pu tout laisser pour lui.

— Minho, j'ai toujours voulu être là pour toi.

— Pendant deux ans, tu aurais pu quand même t'amuser un peu, au lieu de rester là à attendre que j'aille mieux.

— J'avais pas envie. Tout ce que je voulais c'était être avec toi, près de toi, parce que je…

Minho haussa un sourcil, Chan baissa la tête. Il ne savait même pas ce qu'il allait lui dire. Minho savait qu'il tenait à lui, mais est-ce que l'amitié n'avait pas été dépassée finalement ? Est-ce que lui, de son côté, il en était encore réellement à ce stade ?

— Minho… Je crois qu'on devrait en parler, non ?

— De ?

— De nous.

— Où tu veux en venir ?

Chan prit une grande inspiration et il alla saisir la main de son meilleur ami. Il chercha à nouveau à entrelacer leurs doigts, Minho lui décocha un mince sourire.

— Je pense que si j'ai fait tout ça, c'est parce que je tiens à toi plus que comme un ami.

Le noiraud battit des cils. Il allait devoir assimiler ce que Chan venait de lui dire. Il ne lui avait jamais montré plus qu'une très forte amitié, c'était souvent lui qui allait vers Chan, qui le prenait dans ses bras, qui lui demandait de l'affection, de l'attention, qui avait besoin de tendresse. Chan acceptait, mais jamais Minho n'aurait imaginé qu'il le faisait car il l'aimait vraiment.

— Je… je sais pas quoi te dire…

— T'es pas obligé de dire quoi que ce soit.

— D'accord.

Minho se pencha vers son ami et déposa un baiser appuyé sur ses lèvres. Il se recula et rouvrit les yeux, il était heureux qu'il fasse nuit pour qu'il ne puisse pas voir ses joues cramoisies.

— Minho…

— Tu n'es pas obligé de dire quoi que ce soit toi aussi.

Chan sourit. Il fit glisser une main contre la joue du noiraud, ce dernier se cala un peu plus contre sa paume. Elle était chaude et réconfortante, il adorait le contact avec Chan, c'était toujours très rassurant. À son tour, il vint happer les lèvres de Minho entre les siennes et lui donna un tendre baiser. C'était lent, presque nonchalant, et le noiraud répondait comme il pouvait. Son ventre se tordait de désir, il ne savait plus à quoi penser. Entre la main douce de Chan sur sa joue et sa bouche collée a la sienne, il avait la sensation d'être transporté dans une autre dimension.

Il n'avait pas échangé de baiser depuis très longtemps, et le fait que ce soit Chan le rendait fébrile. Ils finirent par se détacher juste pour reprendre leur souffle, non pas parce qu'il en avait envie mais parce qu'ils en avaient besoin.

— Je suis pas obligé mais je veux quand même que tu le saches… susurra Chan contre sa bouche. Je t'aime Minho. Je t'aime et je veux pas te perdre.

— Chan…

— Tu sais que je serai là pour toi, toujours, peu importe l'évolution de ta maladie.

— Comme tu l'as été depuis le début. Et je t'en remercie.

— Minho, si tu me le permets, je veux continuer de te soutenir, d'être à tes côtés, mais pas seulement comme un ami.

— Comme un petit ami ? s'amusa le noiraud.

Chan acquiesça et Minho s'empressa de le prendre dans ses bras afin de se blottir contre lui. Ils s'enlacèrent, longuement, profitant tout simplement de la présence de l'autre.

— Channie…

— Quoi ?

— Je crois que tu vas devoir me lâcher, j'ai encore envie de pisser.

Ils se détachèrent tout en riant et Minho s'éloigna pour faire son affaire. Quand il revint, Chan lui proposa encore du gel, et ils retrouvèrent le véhicule pour se remettre en route.

— On va où au fait ?

— Dans une auberge avec des activités dans la nature.

— C'est pas l'endroit où je voulais aller en forêt quand même ? s'exclama Minho.

— Si…

— Chan ! Ça a dû te coûter une blinde !

Il vint poser une main sur sa cuisse tandis qu'il tenait le volant de l'autre.

— Y a rien de trop cher pour mon mec.

Le cœur de Minho loupa un battement. Il allait avoir beaucoup de mal à s'y faire, mais c'était loin d'être déplaisant.

Ils roulèrent dans la nuit, encore deux bonnes heures avant d'arriver à destination. À l'accueil, ils récupérèrent la clé de leur chambre et une fois à l'intérieur, Minho ôta rapidement ses chaussures et alla s'affaler sur le lit. Il avait l'air vraiment douillet, et il avait hâte de se glisser sous la couverture.

— Je suis fatigué… soupira-t-il. J'espère que demain je serai en forme, j'ai envie de faire de l'accrobranche.

Il avait vu l'activité sur le tableau d'affichage, et c'était quelque chose qu'il avait toujours eu envie de faire. Malheureusement, il savait qu'avec sa maladie il était vite essoufflé, et les activités physiques s'avéraient plus compliquées.

— C'est pour ça qu'il faut qu'on se repose, et toi plus que moi.

Minho roula sur le côté et tapota la place libre.

— Viens-là.

Chan sourit et le rejoignit. Le noiraud se colla à lui, le visage blotti contre son torse alors qu'il inspirait son parfum si agréable.

— Me sens pas comme ça, je dois pas être très frais avec la route…

— J'adore ton odeur...

— Dis pas de bêtises, je vais aller me doucher et après au dodo.

Il chercha à se lever, mais Minho l'en empêcha. Il le tira vers lui, se redressa légèrement, puis déposa un tendre baiser dans son cou. Constatant que Chan s'était tu et ne s'y opposait pas, il continua à lui donner quelques baisers qui se firent de plus en plus appuyés.

— Minho…

— Hm ? fit-il contre sa peau.

— C'est plutôt à moi de m'occuper de toi.

Avec délicatesse, Chan le fit reculer et il le guida de façon à ce qu'il s'allonge. À son tour, il vint embrasser sa mâchoire, parfois ses joues et ses lèvres, avant de venir s'attaquer à son cou. Minho soupira de bien-être et il ferma les yeux pour profiter des attentions de son petit ami. Il sourit ; la bouche de Chan était aventureuse, comme ses mains qui s'étaient glissées sous son t-shirt pour lui caresser le ventre. Il remonta davantage jusqu'à arriver à sur ses pectoraux et il s'attarda sur ses tétons sans jamais se séparer de son cou qu'il embrassait sans retenue. Minho vint s'accrocher à ses biceps tandis qu'il remontait le bassin dans un réflexe. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas eu le droit à ces sensations que la tension en lui grimpait très vite. Il entrouvrit la bouche et laissa filer un faible gémissement, puis d'autres encore nombreux. Son cœur battait à tout rompre et sa respiration se fit décousue.

Il s'agrippa davantage aux bras de Chan et ce dernier se détacha de lui pour poser le front contre le sien. Il l'observa un instant avant de se rendre compte que Minho était haletant.

— Ça va ? J'en ai fait trop ?

— Non, t'inquiète pas. C'était super, faut juste que je reprenne le rythme…

— On ira doucement, d'accord ?

Minho hocha la tête et Chan lui donna un bref baiser sur le front.

— Je vais aller me doucher, je t'aurais bien proposé de venir mais je pense que c'est mieux que tu te reposes.

Le noiraud ricana.

— Chan, je veux bien y aller doucement, mais je t'assure que je peux me laver avec toi. On n'est pas obligés de…

— D'accord.

Il lui tendit la main pour l'aider à quitter le lit, puis ils rejoignirent la salle de bain.

Ce soir, c'était un peu bizarre, comme hors du temps, hors de tout. C'était une nouvelle étape, un nouveau chapitre, et pour la première fois depuis longtemps, Minho et Chan allaient s'endormir sereins. Et ensemble.

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