Chapitre 3

- Un Ekhyt ? Demandais-je à la fille.

- Bah oui. Me dit-elle en relevant un sourcil. Si tu n'en as jamais vu, c'est parce que tu viens de très loin par-delà les montagnes ? Me demanda-t-elle.

- Oui je viens d'un autre pays, très - très - loin. Je me mis à penser que c'était toujours le même baratin, on ne sait jamais. Mais qu'est-ce que c'est précisément et pourquoi suis-je enfermé ici, avec vous ? Lui-demandai-je.

- Je n'ai pas les réponses à toutes tes questions. Mais ce que je peux te dire c'est que les Ekhyts sont une espèce inférieure de ce pays, à Orroxis il sont utilisés comme esclave dans les travaux de construction car ils sont plus fort et plus robuste que les humains. Il se différencie physiquement de nous par leurs pelages noirs. Ils ne sont pas capables de communiquer. A l'extérieur ils vivent en tribus dans des huttes, ils chassent pour survivre et ont un mode de vie simple. Me fit-elle en grimaçant de douleur à chaque mot.

Je me fis la réflexion qu'ils ressemblaient à un mélange humain-gorille, ou à des singes plus évolués comme ceux que l'on pouvait voir dans le film "La planète des singes" sauf que là ce n'était pas eu qui gouvernaient, mais les humains.

- Excuse-moi, mais que t'est-il arrivé ? Fis-je en désignant d'un mouvement de tête les bleus sur son corps.

- Je me trouvais dans l'une de ses tribus pour les étudier lorsque c'est arrivé. Dit-elle en marmonnant le regard fixé sur le sol. Ils ont attaqué les Ekhyts et comme j'étais là, j'ai voulu les protéger et ils m'ont également capturées pour me vendre.

Elle releva la tête pour me regarder dans les yeux. Je pouvais voir les siens scintiller, elle penser probablement à toutes les horreurs qu'elle avait vécue.

- Ces hommes sont des marchands d'esclaves. Ils pillent, brûlent et saccagent tout dans leur traque des Ekhyts afin d'en obtenir le plus grand nombre à revendre. Dit-elle alors qu'une larme se dessinée dans le coin de mon œil.

- Mais, pourquoi ?

Orroxis !

Cria le garde du premier chariot à l'attention de tout le convoi. Je me levai pour observer notre destination, à une demi-journée de marche s'étendais un désert et à l'entrée du désert la cité. Cette ville était entourée d'une haute muraille en forme de cercle, cela devait prendre plusieurs heures pour faire le tour complet. A l'intérieur de ces murs je pouvais distinguer des maisons. Sur la muraille l'on distinguait plusieurs groupes de personne s'affairant au pied de catapulte ou grimpant dans de plus haute tour de bois. 

- Tu vas vite comprendre. Dit-elle en se relevant, et essuyant ses yeux sur sa manche.

Plus nous nous rapprochions plus l'effervescence de la cité parvenait à nos oreilles. Bientôt la large porte d'entrée haute de 3 mètres apparut devant nous, sous le porche de la porte un drapeau flottait symbole d'Orroxis.

Il y avait une file d'attente pour rentrer à l'intérieur, les gens étaient fouillés et ils devaient montrer des documents pour que les gardes leurs laissent l'accès. Nous aurions droit à une autre punition.

Tivold se présenta à un garde, sortie une liasse de document et nous montra du doigt en lui demandant de nous laisser passer. Le garde fit mine de refuser, Tivold sortie alors quelques pièces de sa poche et les glissa dans les mains du garde. On nous fit signe d'avancer et le convoi poursuivit sa route. Je compris que je saurais bientôt la raison qui les avaient poussés à me mettre dans cette cage.

Nous poursuivîmes notre route en serpentant dans plusieurs ruelles au début je distinguai de vielles maisons les murs grisonnants et la toiture de tuile fêlée pleine de mousse. Peu à peu les maisons misérables laissèrent leurs places à de belles demeures en mur blanc avec des toitures impeccable, certaines possédant même quelques sculptures et jardin fleuris. Nous n'avions croisé personnes d'autres que des esclaves ou des personnes sans le sou jusqu'à atteindre une large place dégagée avec en plein centre une estrade.

-Qu'est-ce que ça veut dire ? Demandais-je à la fille sans obtenir rien de plus qu'un regard sombre.

Tivold ordonna aux autres gardes de sortir tout le monde des cages et de nous placer sur l'estrade, je compris rapidement que des ventes allez commencer, et que nous en serions l'objet.

***

Il devait être dix-huit heures du soir, le ciel était rouge et le soleil en train de se coucher mais je ne le voyais pas. Les maisons environnantes et les murailles de la ville m'en empêcher. En l'espace de quatre heures seulement, bien que ce fut une estimation personnelle, une douzaine d'Ekhyts avaient été vendus. 

Sur cette place de marché il y avait d'autres estrades et donc d'autres esclaves. Parmi ceux-ci il y avait aussi des humains. Ceux-là étaient vendus comme domestiques, alors que les Ekhyts aller aux chantiers de construction. Une foule c'étaient dressée devant nous, il y avait de riches marchands accompagnés de garde du corps mais aussi des artisans désireux d'acheter de la main d'œuvre. Des personnes simplement là par curiosité et des enfants jouant sur la place.

En les voyant je ne pus m'empêcher de penser à ma sœur et mes parents. Je mis ma main sur ma poitrine comme pour diminuer la douleur que je ressentais tandis que ma vue se floua. Une multitude de question m'assailli. Ne reverrais-je plus sweepy, le chien de la famille toujours là depuis aussi longtemps que je m'en souvienne ? Que sont devenus mes parents et ma sœur, et me recherche t'il ou pense-t-il que je suis partis sans en parler à personne comme à mon habitude ? Et enfin les questions essentielles. Pourquoi tout ceci m'est arrivé ? Pourquoi moi ? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça ? Mon cœur semblait se fendre en deux. Je m'assis et enfonçai ma tête entre mes bras croisé sur mes jambes, comme pour cacher les larmes coulant le long de mes joues.

- Eh, fillette ! Fit Tivold en gloussant toutes dents sorties.

C'était à mon tour de passer.

- Regardez ce jeune homme, il est parfait pour vos travaux manuels ! Musculature correcte pour son âge, ne se fatigue pas facilement, ne rechigne pas aux travaux pénibles. Tivold me regarda avec un sourire. 

- Les enchères commencent à 3 Gils !

Une cloche d'église se mit à sonner, Tivold ordonna la fermeture de la vente dans un grognement, et la reprise le lendemain. De ma cage personne n'avait était vendu, à par moi, au total il ne restait que la fille et cinq Ekhyts dont celui de ma cage. Tandis que mon regard le croisa, je remarquai un étrange détail, il paraissait plus humain que les autres. Il était entièrement habillé mais l'on pouvait distinguer ses muscles par la forme que prenait ses habits. Ce qui était curieux c'était que son regard inspirait de la force et aucune crainte envers les gardes.

Nous fûmes ramenés à notre cage, alors que nos geôliers préparaient le repas la fille s'adressa à nous d'une voix douce est posée.


- Ce soir je m'enfuie.

  **Merci de m'aider en commentant/votant ainsi qu'en me suivant.

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