08 - H / Kylie Jenner
H comme Héroïne
Héroïne nf
1. Personnage principal d'une œuvre de fiction ; personne qui tient le rôle les plus importants dans une action réelle.
2. Personnage qui se distingue par ses actions éclatantes, son courage face au danger.
Kylie était une jeune femme normale, à première vue. Elle avait juste un physique assez avantageux. Elle était juste quelqu'un parmi tant d'autre, parmi les plus de 7 milliards d'autres personnes qui vivent sur Terre et dont le nombre ne fait qu'augmenter de jour en jour. Sauf que, du jour au lendemain, elle était devenue plus qu'une femme parmi toutes les autres, plus qu'une personne parmi le monde entier. Elle était devenue la « Kylie Jenner » dont les tabloïds adoraient autant la chérir que de la descendre en flèche.
Kylie était passée de l'inconnue à une héroïne, à une célébrité comme ça. Sauf que son rêve de grandeur l'avait plus fait plongé que de la monter à son apogée. Elle était peut-être Kylie Jenner, mais elle restait tout de même une femme comme toutes les autres avant tout. Elle avait peut-être commit un acte qui avait souvent des milliers de vies, mais cela ne faisait pas d'elle La femme. Parce qu'il y en avait tellement d'autres qui attendaient encore leur tour, alors qu'elle avait déjà passé le sien depuis longtemps. Mais elle avait sauvé des vies, alors elle était devenue importante et comme elle était belle –excessivement belle- on l'avait fait passé un petit coup sous le bistouri puis on l'avait placé sur les plus beaux et les plus grands tapis rouge du moment.
Sauf que Kylie était redescendue, parce qu'on ne peut pas toujours monter. On ne peut pas toucher le ciel, surtout indéfiniment, parce qu'il n'a aucune limite de toute manière. Alors il fallait bien qu'un jour, elle retombe et c'était notamment à cause de la trop grosse pression que subissait ses épaules. Petit à petit, elles s'affaissaient et il fallut qu'elles lâchent bien un jour sinon ce ne serait clairement pas normal. Et Kylie n'était évidemment pas la première à chuter alors qu'elle était sur un piédestal.
Kylie passa sa main dans ses cheveux, regardant son reflet dans la glace qui ne lui plaisait plus du tout. Elle ne s'aimait plus alors qu'auparavant, elle avait confiance en elle et en son instinct. Mais toutes ces photos, tous ces défilés, toutes ces rumeurs, tous ces clichés, tous ces montages, toutes ces conneries, toutes ces absurdités ; lui passaient au-dessus de la tête et l'avait conduite à sa chute mémorable. Elle était passée de la jolie jeune femme, fraiche et parfaite pour les appareils photos à la femme un peu plus mure, toujours jolie, mais dont le portrait fuyait l'objectif. Car en plus de ne plus s'aimer, on lui reprochait tellement de choses qu'elle ne savait plus où donner de la tête.
Comment peut-on blâmer quelqu'un d'agir comme il le désire ? De profiter de son jeune âge avant qu'il ne s'encroute ? Comment peut-on reprocher à quelqu'un de vivre simplement ? Et bien, c'est ce qu'on fait les médias avec Kylie. Et maintenant, elle se disait que c'était des belles conneries, mais que ça lui avait valut une magnifique chute aux enfers comme celle de Mickael Jackson ou encore l'une des sœurs Olsen. Elle était tombée dans la nicotine, l'alcool avec un petit soupçon de drogue au début qui s'était rapidement transformée en une addiction totalement incontrôlable. Et sa belle gueule en avait prit un coup dans la figure, parce que son visage ne ressemblait plus à rien. Les cernes violacés avaient pratiquement avalés son visage.
Kylie se démaquilla lentement, doucement mais sûrement. Son reflet changea légèrement. Sa peau était moins mate, moins halée. Son regard était plus clair, plus doux. Mais rapidement ces cernes prirent le dessus et avalèrent une grande partie de son visage en un seul coup. Ses lèvres retrouvèrent leur éclat d'origine et leur couleur rosée habituelle. Ses cils perdirent de leur longueur, mais étaient tellement plus jolis. Tout respirait enfin à nouveau sur son visage. Et même si ce reflet-là ne plaisait pas au média, c'était celui qui convenait à Kylie parce que c'était son vrai visage, simplement. C'était comme ça qu'elle était, et non la femme qui apparaît sur la une de tous les magazines encore ces derniers temps.
Kylie avait longuement cru que la célébrité, c'était positif et inoffensif. Mais elle s'était totalement trompée. Parce qu'elle avait une image parfaite de l'extérieur de la notoriété, mais elle n'avait pas le visage sombre intérieur. Et maintenant qu'elle le connaissait, qu'elle avait conscience de cette contrepartie ; elle se sentait bien conne d'avoir cru qu'il y avait vraiment énormément de choses positifs dans le fait d'être connu. Elle avait des fans et elle était adulée –ça elle le savait-, mais ce n'était pas uniquement positif même si ça restait quand même la meilleure partie de la célébrité. Parce que trop de fans tuent les fans, puis les fanatiques ne sont pas vraiment les meilleurs amis des célébrités.
Kylie avait connu tous les revers de la célébrité. Et ceux de l'héroïsme. Parce que beaucoup l'avait pointé du doigt, dès ce moment-là, décrétant qu'elle n'était pas celle qui avait sauvé la vie à des milliers de personnes juste en baissant une mannette au bon moment. Elle était passée au bon endroit et au bon moment, à ce barrage de la ville d'Austin. Elle avait sauvé plus de 10 000 personnes en arrêtant les turbines. Mais c'était tout, rien de plus n'était arrivé. Et là la voilà qu'elle était sur tous les tapis rouges, sur tous les écrans, sur tous les tapis rouges et toutes les cérémonies. Comme quoi, la vie change en quelques minutes seulement voire même en quelques secondes.
Parce que Kylie avait commit un acte héroïque qui l'avait fait vivre et lui donnait de quoi vivre pendant encore des années et des années se lever un seul petit doigt mais, c'était aussi ce qui l'avait mené à sa perte. Elle pensait souvent qu'elle aurait peut-être eu une meilleure vie si elle n'avait rien fait, si elle était restée tétanisée comme toutes les personnes qui travaillaient avec elle à ce barrage. Si elle n'avait pas bougé le petit doigt et n'avait pas réagit –la seule à réagir, qui plus est-, il est clair qu'elle n'en serait jamais là maintenant à préférer vrai visage à celui que les médis lui ont préconçus sous une tonne de maquillages. Si elle n'avait été à son apogée et ne serait pas redescendue, elle ne se serait pas haït pour s'aimer encore plus qu'avant. Elle n'aurait pas aimé son visage, même s'il était aussi fatigué et malmené.
***
Musique ; Young And Restless - Benjamin
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