04 - D / Calum Hood
D comme don Juan
Don Juan nm
1. Séducteur
Calum ferma les yeux durement et les rouvrit en arborant un sourire en coin, dès plus sexy. Il voulait l'avoir dans son lit, c'était écrit sur son visage et la jeune femme semblait essayer de résister à son charme néo-zélandais. Il se mordit la lèvre inférieure en lorgnant sur le décolleté de la jeune femme. Il ne savait même pas son prénom mais il s'en foutait éperdument, il n'était qu'un séducteur né, pas quelqu'un d'intéressé à proprement parlé par les femmes. Il s'en foutait un peu, tant qu'il pouvait au moins en avoir une dans ses bras un soir sur deux, c'était tout ce qui comptait à ses yeux. Même celle-ci, même si elle était complètement bourrée, semblait plus difficile à amadouer.
-Tu croyais que j'allais être facile à avoir ? Demanda-t-elle en jetant ses cheveux légèrement en arrière avec un mouvement de tête.
Calum fronce les sourcils se demandant comment elle a pu deviner ce qui se passait dans sa tête. Ce n'était pourtant pas facile, à la limité de l'impossibilité. Mais non, cette inconnue arrivait presque à lire en lui comme un livre ouvert et le séducteur qu'il est s'en retrouve déstabilisé. Il ouvrit la bouche mais la referma immédiatement en voyant le sourire qu'affichait cette parfaite inconnue. Il lorgnait sur son décolleté, une nouvelle fois et il n'arrivait quand même pas à se détacher de cette vue ou alors des prunelles vertes de la jeune femme.
-Tu aimes ce que tu vois ? S'enquiert-elle en riant faussement.
Calum était tourmenté par cette femme différente de toutes les autres qu'il avait rencontrés. Il avait presque l'impression qu'il l'aurait plus facilement draguée et mit dans son lit si elle n'était pas complètement bourrée. Mais il se demandait aussi s'il aurait été possible seulement qu'il la mette dans son lit. Ça lui paraissait presque complètement impossible, un véritable défi mais il aimait cela –les défis- alors il était prêt à relever celui que lui laissait cette inconnue.
-Je pense bien que oui, riposta-t-il avec un rictus en coin.
-Tu le penses seulement ? Je croyais que tu étais sûr..., rétorqua-t-elle en souriant contre son verre.
Calum ne put s'empêcher de tiquer. Ses paupières se fermèrent brutalement mais elles se rouvrirent directement après. Il n'en revenait pas que cette femme qui paraît si timide au premier abord, a autant de répondants en réalité. Il en était littéralement sur le cul, parce que jusqu'à présent, aucune femme ne lui a résisté. Aucune femme ne lui a fait du charme pareil en retour. Aucune femme ne lui a tenu tête et encore moins comme ça. Alors ouais, il était un peu perdu, un peu maladroit et c'était presque s'il ne commençait pas à bafouiller tellement qu'il perdait la confiance de don Juan né qu'il avait.
-Qu'est-ce que tu veux à la fin ? Demanda-t-il complètement exaspéré par cette belle demoiselle qui le menait du bout des doigts.
La jeune femme fronça légèrement les sourcils puis éclata dans un rire sonore qu'il aurait apprécié habituellement mais qu'il détestait pour le moment –sûrement parce qu'il venait de cette mystérieuse inconnue qui le manipulait du bout de ses doigts. Il la regardait fixement et si intensément qu'elle arrêta rapidement de rire. Elle haussa les sourcils pour lui montrer qu'elle jouait avec le feu, qu'elle le provoquait ouvertement.
-Jouer, monsieur je suis un Don Juan, répondit-elle en souriant malicieusement et en lui lançant un regard espiègle.
Calum se racla la gorge après avoir difficilement avaler sa salive. Il ne s'attendait pas à renocntrer une jeune femme qui voulait jouer plutôt que baiser. Surtout qu'il aimait les défis, il aimait jouer mais il doutait fort que ce soit une bonne idée de le faire avec cette blondasse. Il ne savait pas vraiment quoi lui répondre, quoi lui rétorquer. Mais s'il ne disait rien, il aurait l'air con mais s'il parlait sans réfléchir, il pourrait tout aussi bien débiter la plus pire connerie du siècle et il aurait alors l'air tout aussi con que s'il n'avait rien dit. Cette jeune femme était une énigme, un mystère humain.
-Comment te prénomme-tu, mademoiselle j'aime et je voudrais jouer ? Questionna-t-il en se pinçant les lèvres entre elles.
-Meghan, dit-elle en prenant une gorgée de sa boisson même pas alcoolisée.
-Pourquoi tu viens dans un bar si c'est pour ne pas prendre une seule boisson alcoolisée ? Ne put-il s'empêcher de lui demander quand même.
-Et toi alors ? Pourquoi tu viens dans un bar draguer des inconnues si tu peux appeler une pute ? Peut-être parce que les inconnues, elles sont gratuites et les prostituées pas, c'est ça ? Retourna-t-elle la question aussitôt.
Calum ouvrit légèrement la bouche, interloqué par ses propos. Il ne savait pas qu'une jeune femme pouvait sortit de telles paroles. Jamais aucune de ses « partenaires » ne lui a parlé comme ça. Jamais. Et c'était bien une première qui le mettait littéralement sur le cul. Il ne savait plus quoi dire, à présent, trop choqué par les paroles de la belle blonde. Qui aurait cru qu'une femme qui paraît si douce, si innocente, si naïve, si calme, si intelligente puisse sortir de tels propos ? C'était claire que le néo-zélandais ne s'y attendait pas du tout.
Calum se leva de sa chaise, déposa quelques billets comme ça et sortit du bar. Il mit sa capuche sur sa tête, prit une clope dans son paquet et s'en tira une première latte. Il ne savait pas ce qu'il se passait, mais quelque chose l'empêchait de se comporter comme il le faisait habituellement. Quelque chose l'empêchait se comporter normalement cette Meghan. Quelque chose et il n'arrivait pas à mettre la main dessus. Il se mordit la lèvre inférieure alors qu'il expira la fumée. Il avait abandonné. Il avait abandonné pour la première fois de sa vie alors qu'il avait quand même du se confronter à des tenaces, mais celle-ci avait quelque chose de spécial. Celle-ci n'était pas comme les autres, simplement et cela l'empêchait de la mettre dans son lit.
***
Musique ; Florrie - Real Love
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