chapitre 40


et voilà avec un peu beaucoup de retard le dernier chapitre d'Alpha

On se retrouve juste après pour une partie à part où je compte faire un long discours mdrrr



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J'avais l'impression d'être ailleurs tout en étant consciente d'être bien présente. C'était une sensation étrange. Je savais que tout allait changer et une boule se formait déjà au bas de mon ventre. Cette fois je n'étais pas dans la pièce de réception mais dans le couloir attenant à l'entrée. Nayel était à mes côtés, tout comme les autres alpha et on attendait l'arrivée du président pour l'escorter jusqu'à la salle. J'avais une décision à prendre et j'en étais bien consciente. Je savais que ce n'était pas qu'un simple rêve mais la promesse d'un futur terrifiant. Perdre Roman m'était inconcevable mais j'étais bloquée. Les Alpha se trouvaient à côté alors comment prévenir Roman sans attirer l'attention ? Si je me faisais attraper les conséquences allaient être terrible. Je devais prévenir Roman sans me faire surprendre au risque que tout parte de travers.

Je savais que le temps était compté et que le président allait débarquer d'une seconde à l'autre. Une fois dans la salle je ne pourrai rien faire donc il fallait que j'agisse maintenant. J'avais alors lancé un regard à Nayel et pour la première fois depuis que je me trouvais ici, ce dernier m'avait alors regardé. Cette fois on n'avait pas besoin de communiquer par pensée. Il suffisait de voir mon visage pour comprendre que quelque chose n'allait pas. Ses yeux froncés me fixaient d'un air grave, se demandant pourquoi j'avais cette mine si triste. Puis, toujours sans dire un mot, il avait fini par comprendre que j'avais besoin qu'il attire l'attention des autres gardes.

Nayel profita alors du passage d'un invité pour procéder à son contrôle en faisant croire aux autres alpha qu'il avait l'air suspect. C'était parfait. Pendant qu'ils étaient occupés à contrôler la personne j'étais déjà en train de m'éclipser dans le couloir. À en croire mon rêve je ne disposais que de quelques minutes avant que la bombe n'explose et que Roman ne se fasse capturer . J'étais en train de courir dans les couloirs à sa recherche. En repensant à l'endroit où il avait été retrouvé je savais qu'il ne devait pas être bien loin. La forêt. Il devait forcément venir de là s'il voulait repartir par ici. Heureusement pour moi il n'y avait personne à l'extérieur car tous attendaient dans la salle. J'étais en train de chuchoter le prénom de mon ami dans l'espoir que celui-ci apparaisse. Au bout d'une minute j'avais fini par perdre espoir lorsque soudain il était apparu derrière les arbres sur ma droite.

-Ambre ?

Je m'étais précipitée dans ses bras, trop heureuse de le voir vivant car la dernière fois je l'avais vu mourir devant mes yeux.

- Ambre ? Qu'est-ce qu'il y a ?

- Tu dois renoncer Roman je t'en prie.

J'étais toujours dans ses bras, les yeux humides et le coeur battant à toute vitesse. Los de mon rêve j'avais cru qu'il était mort et cette pensée m'avait brisé le coeur. Malgré nos différences et nos querelles il restait une personne importante à mes yeux et je ne pouvais le voir mourir sans rien faire. Roman m'avait alors écarté doucement de lui tout en me tenant les épaules avec ses mains.

-De quoi tu parles Ambre ?

- Tu dois renoncer à ton attaque. Tu vas te faire attraper.

J'avais vu la surprise et la peur dans son regard.

- Comment le sais-tu ?

- Je le sais c'est tout. Renonce je t'en prie tu vas te faire tuer.

- Ambre...

Non Roman. Le président va te tuer. Je l'ai vu. Je t'ai vu mourir Roman. Je t'en prie renonce et pars loin d'ici.

- Je ne peux pas Ambre. Ils sont tous présents. Tous les plus hauts dirigeants de notre société qui encourage les positifs, qui encourage les inégalités et l'esclavage moderne. Nous sommes des esclaves et ça doit se terminer.

- Il n'est pas question de ça Roman. Nous ne sommes pas là pour savoir qui a tort ou raison mais il s'agit de survivre pour le moment. Si tu y vas-tu mourra.

- Alors qu'il en soit ainsi.

Roman avait commencé à me contourner afin d'avancer vers le bâtiment mais je m'étais remise devant lui pour lui barrer le chemin.

- C'est une mission suicide Roman. Il n'y a rien d'héroïque dans cet acte. Tuer ces personnes ne va pas changer grand-chose et te tuer non plus.

- Quelqu'un doit agir Ambre. On m'a donné cette mission. La résistance veut que je le fasse.

- Alors fais le une prochaine fois. Tu auras tout le temps de mener d'autres actions contre le président. Mais si tu y vas maintenant pour actionner les explosifs tu n'auras pas le temps de repartir sans te faire voir Roman. Tu vas mourir ! Est-ce que tu le comprends ?

J'étais en train de m'énerver contre lui. Comme toujours il n'en faisait qu'à sa tête, persuadé d'avoir raison.

-Roman je t'en prie. Son regard s'était posé dans le mien et pendant de longues secondes on s'était regardé sans rien dire. Puis, du bout des lèvres je lui avais soufflé.

- Si tu meurs je ne m'en remettrais jamais.

Dans une dernière étreinte Roman avait fini par accepter non sans protester une dernière fois. Je savais qu'il renoncé pour moi et non par peur de mourir. Il renonçait à sa mission car s'il mourrait il ne voulait pas me causer plus de peine. Mais je savais que ce n'était que partie remise et qu'un jour il reviendrait et remettrait sa vie en danger. Je ne pourrai jamais l'en dissuader et je ne pouvais pas aller contre lui. Il était prêt à donner sa vie pour changer les choses et je trouvais cela admirable. Je n'étais peut-être pas entièrement d'accord avec ses méthodes mais au moins il agissait. Je voyais alors Roman disparaître petit à petit dans la forêt et tout doucement je recommençais à respirer. Agir contre le bureau était une chose. Mais le faire en tuant des innocents où en mettant sa vie en danger n'allait pas aider les citoyens et j'espérais qu'un jour Roman le comprenne.J'étais tellement perdue dans mes pensées que je ne l'avais pas entendu.

-Impressionnant.

Cette voix. Je m'étais figée sur place, incapable de me retourner pour lui faire face.

- Alors tu as le don de prémonition. Impressionnant. Je n'avais lu ça que dans des théories, je ne savais pas que c'était possible d'inclure ce don dans la greffe. Retournes-toi Ambre !J

'avais alors exécuté l'ordre du président et je m'étais retrouvée face à lui et à deux alphas dont Nayel. Dans on regard je lisais sa tristesse et je comprenais. Ils avaient tout entendu de ma discussion avec Roman. Mais si c'était le cas pourquoi ne pas être intervenu avant que mon ami parte ?

-Tu dois probablement te demander pourquoi je n'ai pas fait capturer ce traite qui te sert d'ami ? Parce que son tour viendra bien assez tôt. Là ce qui m'intéresse ce n'est pas sa minable tentative d'explosion ou le fait qu'il soit un traite bien que j'aie toujours eu un doute depuis le début. Non ce qui m'intéresse c'est toi Ambre. Ton don... Oui je pourrai te tuer pour avoir aidé un traitre même si au fond tu l'as finalement dissuadé de tuer des personnes. Mais je sais aussi que tu l'as faits pour lui et non pour moi. Je sais que tu me détestes et que tu détestes le Bureau. J'ai essayé de te faire changer d'avis, j'ai essayé le chantage en menaçant ta famille mais pourtant tu n'as pas hésité à aider Roman. Ton affection pour les gens t'empêche d'exécuter ta mission. Je devrais te tuer là de suite. Tu es un électron libre. Mais tu es bien trop précieuse pour qu'on te tue .

- Vous tenez ma famille alors vous savez bien que je ferai tout ce qu'il faut.

- Non Ambre. Je te l'ai dit. Ta gentillesse et ton affection causeront un jour ta perte ou celle de ta famille. Je suis fatigué de devoir jouer la carte de la menace alors j'ai une bien meilleure option que ta mort.

D'un léger geste il avait demandé à un des alpha présents de s'approcher de moi. La peur commençait à m'envahir... Alors c'était fini . J'avais lancé un regard à Nayel mais lui non plus ne savait pas ce qui se passait ou alors il jouait très bien la comédie. Il avait commencé à faire un pas vers moi mais mon regard avait suffi à l'en dissuader. Je ne voulais pas qu'il soit de problème par ma faute. Puis avant même que je puisse dire quoi que ce soit l'alpha m'avait mis une seringue dans le coup.Je sentais un liquide couler progressivement dans les veines. La sensation de froid m'envahissait et ma vision se troublait. La dernière chose dont je me souvenais était le regard de Nayel.

Lorsque j'ai de nouveau ouvert les yeux j'avais de suite compris que quelque chose n'allait pas mais impossible de savoir quoi. Je n'avais pas mal à la tête. Ma vision n'était pas troublée. Je n'étais pas fatiguée. En me redressant je comprenais que je me trouvais sur un lit. Aucune sangle ne me retenait ce que je trouvais étrange. Je me rappelais pourtant parfaitement ma conversation avec le président. Je l'avais trahi et pourtant j'étais vivante et je n'avais pas l'air d'être captive.En face de moi la porte était même grande ouverte comme pour m'encourager à partir mais sans comprendre pourquoi je restais là, assise sur le lit en regardant la porte sans aucune envie de la franchir. Pourquoi je devrais le faire ? Je n'avais pas peur d'affronter le président. Je n'avais pas à m'enfuir et à me cacher. Pourquoi je le ferai ? Mais je me souvenais aussi de la réelle raison de ma présence. J'avais voulu protéger Roman et ma famille et je me trouvais ici pour cette raison. Mon cerveau réfléchissait à toute vitesse. j'essayais de comprendre sans y parvenir. C'était comme si je me trouvais dans un labyrinthe. Je connaissais la sortie mais je ne me rappelais plus le chemin à suivre.

Ici c'était pareil. Je savais que j'avais voulu protéger ma famille mais je ne comprenais pas pourquoi je l'avais fait.m'avais t'ont fait quelque chose . La réponse était probablement oui mais pourtant cela ne me faisais rien. Je n'étais pas énervée de ne pas savoir pourquoi j'étais comme ça. Je n'étais pas non plus triste de ne pas comprendre. Je savais que j'avais agi pour aider ma famille et Roman. J'avais faits ça par amour mais le problème était qu'à présent je ne ressentais plus aucune émotion à leur égard. Leurs sorts ne m'intéressaient plus.


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