Chapitre 2
Et me figeai deux secondes plus tard.
- Meeeeerde
Je sortis du bureau en courant et me précipitai dans la pièce d'à côté. Et qui était... vide, totalement vide.
Mais quelle idiote, j'avais oublié de lui demander le nom de la meute.
Je repris conscience de la réalité quand je sentis la douleur se propager dans tout mon corps.
Je venais tout juste de broyer la poignée de la porte !
-Et remerde ! Fis-je en voyant l'état de la poignée et de ma main.
J'ouvris ma main en grimaçant : des bouts de bois étaient rentrés dans ma peau !
Lorsque je me libérais, je me retins d'hurler de douleur et sautillais sur place en priant pour que la douleur se dissipe rapidement.
Pourquoi, pourquoi est-ce que je n'avais pas de guérisseur? Toutes les meutes en avaient au minimum un et même plusieurs ! Et moi, Nour, je n'en avais même pas un ?!
-La prochaine personne qui rentrera dans ma meute sera un guérisseur !proclamais-je.
Je fermais les yeux et essayais de me calmer.
Je rouvris les yeux, fermai la porte avec ma main intacte, reculai et projetai mon pied dedans.
Il ressortit de l'autre côté... Intact et la porte... À changer. Voilà une nouvelle dépense à inscrire dans le cahier des charges !
Je souris et rentrai dans ma chambre, qui était située juste en face de mon bureau. Je me mis à la recherche d'un kit de survie, que je finis par trouver au bout de 30 minutes de recherche au fin fond de mon armoire.
Je désinfectais grossièrement la plaie. Je le faisais par principe, parce que pour que des loups tombent malades, il fallait qu'ils ait été empoisonnés.
Et comment dire... Ces poisons n'étaient pas vraiment à la portée de tout le monde...
J'essayais de mettre le bandage avec ma main gauche, mais renonçais au bout de quelques échecs infructueux.
Agacée, je jetais le bandage par terre et décidais de mettre des gants pour cacher ma plaie, des gants en été... Heureusement, que ma meute commençait à s'habituer à mes bizarreries.
Je laissais le kit de survie grand ouvert sur mon lit, je le ramasserai bien à un moment donné...
Puis, je repartis dans mon bureau, fouillai les tiroirs et finis par trouver ce que je cherchais : des gants et la carte de la région. J'enfilai mes gants, virai toutes les choses encombrantes de mon bureau, puis finalement, posai la carte dessus.
-Donc, l'attaque provient du Nord.
Et à ce niveau là, mon territoire n'avait des frontières qu'avec deux meutes. Mais elles ne viendraient jamais m'attaquer...
Absolument impossible, ils m'avaient paru "bons" à notre seule et unique rencontre, c'était la semaine de mon arrivée ici, je m'étais enfin décidée à me présenter et à cette époque je ne me contrôlais pas vraiment. Ils avaient donc senti mon aura. Et ils n'avaient fait preuve d'AUCUNE condescendance alors que je n'étais même pas encore l'Alpha! Ils m'avaient même dispensé des visites de courtoisie obligatoires...
Bon, aussi à cette époque, je n'avais pas vraiment de meute. Enfin... C'était ce que je disais...
En tout cas, c'était l'un d'eux qui m'avait offert ce bout de terre !
Enfin, pas vraiment offert... Plutôt légué, en échange d'un service. Donc, pourquoi aucun contact, aucune demande, rien?
Soit ils étaient devenus totalement idiots depuis le temps et ça m'étonnerait fortement; soit ce n'était pas eux, beaucoup plus probable.
Je reregardais ma carte et remontais mon regard jusqu'en haut.
Quelle idiote.
Aujourd'hui, ce n'est vraiment pas mon jour, dis je à voix haute.
-Nord, d'accord mais quels genres de meutes qui habitent à une dizaine de kilomètres prennent 3 jours pour venir !?
-Celles encore plus au nord, m'exclamais-je !
Mais ce genre d'attaques était extrêmement rare, la plupart des meutes se battaient pour agrandir leur territoire et donc leurs premières victimes étaient les meutes avoisinantes.
La seule raison pour ce type d'attaques, c'était qu'ils fuyaient leur propre territoire.
-Bande de lâches, vous quittez votre territoire et y abandonnez les plus faibles ! Toujours la même histoire, soupirai-je.
Mais ils le regretteront me promis-je.
Un rire m'échappa quand je réalisais qu'ils venaient chez moi.
D'accord, il était dit que j'acceptais les fuyards, mais je n'allais pas accepter une meute entière !
Déjà que je supportais à peine ma propre meute, je n'allais pas m'en rajouter une autre!
Côtoyer une trentaine de personnes une fois par semaine était juste un immense effort pour moi, un peu plus et je crois que je disjoncterai.
Il fallait vraiment que je parle à mes bêtas. Une réunion d'urgence s'imposait...
Mais, il fallait aussi que je range mon bureau, réalisais-je en voyant le désordre que j'avais créé.
Je me dirigeai vers la porte, l'ouvris à la volée et entendis de l'agitation en provenance du rez-de-chaussée. Il devait y avoir une véritable urgence pour que je les entende malgré les trois étages qui nous séparaient...
Je m'étais octroyé le privilège de vivre dans le grenier, et rares étaient ceux qui avaient le droit d'y monter.
Peu de chance qu'une personne de la meute rencontre un des sorciers et c'était tant mieux pour moi.
L'étage du dessous était vide... Par mesure de précaution. Cela me permettait d'éviter d'avoir des gens qui prétendaitent s'être malencontreusement égarés dans mon bureau ou encore dans ma chambre...
Le premier et le deuxième étage étaient réservés à ma meute, qui pouvaient y vivre quand ils le souhaitaient.
J'entendis mon bêta crier "Elle va bientôt descendre !".
Il allait être devin dans une vie future...
Je soupirais, m'accrochais à la rampe des escaliers et sautais par dessus. J'évitais les escaliers parce qu'ils étaient fait pour les loups... Absolument pas pour les humains. Enfin si, on pouvait les utiliser ! Mais, on était obligé de faire attention à où poser son pied à moins qu'on ne veuille se retrouver en bas avec une jambe brisée... Cela m'était déjà arrivé, enfin pas la jambe brisée! Mais de tomber dans les escaliers et de me faire très mal à l'arrivée.
Sinon, l'autre option c'était de se transformer, mais me retrouver complètement nue face à ma meute... Non merci.
En plus, j'adorais la sensation quand je sautais, je savais très bien que le loup était un prédateur terrestre et que je devais éviter d'être à 10 mètres du sol, en cas d'urgence. Mais pour rien au monde je ne sacrifierai cette sensation du vent fouettant mon visage.
J'arrivais enfin au rez-de-chaussée où la meute m'attendait.
Un silence s'instaura, j'avais vraiment l'art et la manière de casser l'ambiance.
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