"Alors tu pars ?"

Je détailla son visage, je ne l'avais jamais vu d'aussi près. Ses traits fins, sa bouche sculptée, ses taches de rousseurs qui parsemaient sa peau rosée, c'était interdit d'être aussi beau.

"Emmène moi avec toi "

Il continua à ranger ses affaires sans s'occuper de ma présence. Un jour je lui avait dit que je me sentais comme une plante verte, il m'avait dit que je n'etais pas une simple tige mais la plus magnifique des fleurs. Je n'aimais pas les compliments, sauf quand ça sortait de sa bouche.

"Je te parle putain,alors tu vas lâcher cette foutue valise et me répondre.

-Tu as la mauvaise habitude de briser ton propre cœur".

Ce gars c'était un paradoxe, il avait un fort caractère mais il était doux, à peine il posait ses yeux sur moi et mes problèmes disparaissaient. Mais pas ce jour là.

" Tu sais à quel point t'es dur à aimer ? Tu me repousses sans cesse en prenant cet air hautain, tu ne veux pas qu'on te touche, tu ne veux pas qu'on s'attache à toi. Mais il est où ton cœur putain?

-Mais c'est ça, ton foutu problème. Tu t'attaches trop rapidement, tu donnes trop vite aux autres, mais avant de m'aimer moi, aimes toi un peu plus."

Je crois que je l'aimais en le détestant,je crois qu'il me détestait en m'aimant.