Chapitre 10: Match mouvementé
~Canada~Toronto~Octobre 2024~
- Allez dépêche toi ou on aura plus de places !
Je traine mes chaussures dans les couloirs, à moitié réveillée.
- Je pense qu'ils ont pris en compte le nombre d'élèves dans l'établissement durant la construction des gradins. Je riposte en baillant.
- Sérieux meuf, il est quatorze heures et t'es toujours endormie.
Mes épaules se lèvent nonchalamment alors elle me tire plus durement le bras dans sa direction.
On traverse plusieurs couloirs et salles en guettant les indications du plan de l'école.
C'est tellement grand qu'on ne s'y retrouve plus.
Josie me trimbale par le bras pendant une éternité avant d'enfin trouver le gymnase.
- C'est là ! Elle s'exclame avant d'ouvrir lentement la porte.
On se laisse submerger par le brouhaha qui envahi les gradins pratiquement remplis.
Le terrain est encore vide, par chance le match n'a pas encore commencé.
On circule entre les jambes des gens qui râlent en quête d'une place potable.
- À cause de toi il nous reste que les places de derrière. Soupire mon amie sans me lâcher la main.
Son agacement pour un simple match de basket m'arrache un petit sourire qui la fait soupirer d'avantage.
Après avoir fait le tour des sièges, nous nous asseyons finalement à l'avant dernier rang, j'ose espérer qu'on verra quelque chose.
Josie s'amuse à écouter les conversations des personnes devant nous quand la lumière du gymnase s'éteint brusquement.
La musique 7 rings s'enclenche et des spots de lumière sont braqués à un endroit.
Dix filles apparaissent alors une par une, toutes habillées en top et jupe des couleurs du lycée, rouge carmin et noir.
Elles ont chacune une queue de cheval haute extrêmement serrée et tiennent des pompoms blancs et rouges dans leurs mains.
- Depuis quand Waterfalls a des pompom girls ? Demandé-je en me retournant vers mon amie.
Elle lève les épaules sans lâcher des yeux le spectacle qui s'offre à nous.
J'arrive facilement à reconnaître Sacha, Clémence, Shona, Alyssa et Tessa, mes amies avant que Sacha les retourne contre moi pour une simple histoire de garçon.
Elles se trémoussent et font des figures acrobatiques sur le rythme de la musique.
Sacha a une façon de bouger sa queue de cheval, c'est insupportable à regarder.
En observant un peu les personnes situées dans les gradins, je remarque que tous les garçons ont les yeux rivés sur ces pimbêches et n'en manquent pas une miette.
La musique se termine, le massacre peut enfin s'arrêter.
Elles forment un couloir dans lequel les joueurs de notre équipe arrive un par un.
Chacun est applaudi par la foule, en particulier Noa, Thomas et Brad, probablement les plus appréciés par les filles.
Les pompom girl s'en vont enfin, l'autre équipe arrive à son tour.
Les joueurs de Mckinley sont exagérément grands, plus que nos joueurs. Je ne pensais pas que cela était physiquement possible.
- Tu baves sur qui ? Je murmure à Josie qui n'a pas décollé ses yeux du terrain depuis une éternité.
Elle secoue subitement la tête.
- Personne, personne. Mais j'avoue qu'ils sont pas mal dans leurs tenues.
Elle a nouveau flashé sur Thomas qui secoue ses cheveux en sautant sur lui même pour s'échauffer les chevilles.
Les garçons se mettent en place, mais Noa a l'air distrait, il cherche quelqu'un dans la foule.
Son regard croise finalement le mien, il s'arrête net avant de sourire et de me faire un clin d'œil.
Mes joues sont brûlantes, je souris inconsciemment, priant pour que personne d'autre n'est vu ce signe.
- Non mais je rêve ! S'exclame Josie en gloussant. Maintenant ose me dire qu'il te kiffe pas.
Ok bon, elle a vu.
- On est probablement amis, c'est tout.
Elle lève les yeux avant de se reconcentrer sur le match qui vient de commencer.
Pour l'instant l'équipe de Mckinley mène mais ça m'amuse de voir Brad râler à chaque réflexion que Noa lui fait.
Le bruit des ballons de basket frappant contre le parquet devient redondant, heureusement la mi-temps arrive rapidement.
Mon portable sonne plusieurs fois, je l'attrape au bout du quatrième message qu'il reçoit.
De Numéro Inconnu
> Le match se passe bien ?
> J'adore tes cheveux lisses, ils sont bien mieux comme ça.
> Tu me sembles bien trop sereine.
> Je t'ai dans le viseur, toi et ta stupide copine blonde.
C'est pas possible, ce gars est vraiment un hackeur. J'avais déjà du mal à dormir la nuit mais désormais il sera impossible pour moi de fermer l'œil.
Devrais-je en parler à Josie ?
Non, elle s'inquièterait trop.
Tout le monde applaudit pour encourager les joueurs qui reprennent le jeu, la salle qui est pourtant gigantesque me semble rapetisser et j'ai de plus en plus chaud.
Non, pas encore ça.
Je fais des gestes de mains pour avoir plus d'air mais malgré ça, je sens mon oxygène s'échapper chaque seconde.
- Est ce que ça va ? Tiens. Elle me tend une bouteille d'eau que j'attrape rapidement.
De la sueur ne tarde pas à couler sur mes tempes.
Le bout de mes doigts secouent mon tee shirt comme si de rien était mais en réalité je suffoque.
Chaque fois que Brad croise mon regard, il fait semblant de ne pas m'avoir vu.
Thomas lui, se contente de m'adresser des regards noirs à répétitions.
Notre équipe a enfin égalisé, tout le monde se met à crier.
Mes tympans me semblent exploser.
- Je sors deux secondes.
Josie m'adresse un regard interrogateur mais hoche la tête.
Je descends les escaliers à toute vitesse, continuant mon geste de la main.
Mes pas se dirigent vers la porte de sortie, au même moment j'entends le sifflet qui marque une pause dans le jeu.
À un mètre de la poignée, une main m'attrape l'avant-bras.
- Tu vas où comme ça ?
J'écarquille les yeux quand je me retourne et tombe nez à nez avec le capitaine de notre équipe qui devrait être sur le terrain en ce moment même.
- Mais qu'est ce que tu fous ? Lâche moi, tu dois jouer.
Il ne s'exécute pas, ses cheveux trempés par la transpiration recouvrent sont regard suppliant.
- Reste.
Mon coeur fait un grand bond et des papillons tournoient dans mon estomac malgré moi.
Pourquoi réagir de la sorte pour un tel mot ?
- Je... je dois sortir deux minutes. Annoncé-je à bout de souffle.
- Si tu pars j'vais foirer mon match.
Ce qu'il dit n'a aucun sens, on est pas dans un K-drama.
- Et puis quoi encore ? T'as entendu cette réplique dans un film Disney ? Raconte pas de la merde Noa, va jouer.
Je retire brusquement mon bras de son emprise, les sourcils plus froncés que jamais.
Ma respiration s'accélère encore plus sous ses prunelles imposantes, mon corps se recroqueville et finit pas tomber sur les genoux.
Il s'accroupit à grande vitesse à mes pieds pour être à ma hauteur.
- Qu'est ce qu'il se passe ?
Je place une main sur mon coeur qui se resserre et l'autre sur ma gorge. Ces deux gestes lui suffisent pour comprendre la situation.
- Merde, encore.
Il attrape mes deux mains pour me soulever doucement du sol.
Je n'arrête pas de tousser, j'ai encore cette sensation horrible que la mort me tend la main.
Il me traîne jusqu'à la sortie pour reprendre de l'air frais.
J'inspire un grand coup pendant quatre secondes comme il me l'a apprit.
Ses mains tiennent toujours fermement les miennes, ce contact m'est rassurant.
- C'est bien, continue.
Mon souffle revient après de longues minutes à inspirer puis expirer à répétition.
Mon corps se laisse tomber sur un banc abandonné de la cour, dépourvu d'énergie.
- Tu fais souvent des crises d'angoisses ?
Je fais mine de réfléchir pendant quelques secondes mais ma réponse est déjà toute faite.
- J'en avais jamais fait avant le laser game.
Noa acquiesce de la tête avant de se lever subitement.
- Bon, maintenant t'as plus de raison pour ne pas rester m'encourager. Surtout que le coach ne m'a accordé que cinq minutes de pause ou le match reprendra sans moi.
- Attends, t'as arrêté le match... pour moi ?
- Tu veux que je le dise de moi même pour que tu te sentes privilégiée ?
- Oui.
Il comprend vite les choses, c'est bien.
- Non.
Il ricane dans son coin avant de m'attraper par le poignet pour me ramener dans le gymnase en courant.
En entrant, tous les regards sont braqués sur nous, ou plus particulièrement sur nos mains qui se tiennent fermement.
La mienne lâche brusquement la sienne pour éviter qu'ils se remettent à créer des rumeurs étranges à notre sujet.
Il affiche un sourire qui révèle ses dents parfaitement alignées puis se précipite pour entrer sur le terrain.
Quand je rejoins ma place, Josie est au bord de l'éclat de rire.
- Ça te fait rire ?
- Qu'est ce que vous êtes allés foutre ?
- C'est vraiment pas ce que tu crois, il m'a juste aidé parce que j'arrivais plus à respirer.
- T'es au courant qu'il a interrompu le match et fait patienter tous les spectateurs... pour toi ?
Mon regard se dirige sur lui.
Il se déplace rapidement avant de marquer un dunk sans aucune pression.
- Ouais, c'est ce qu'on fait entre amis non ?
Josie m'attrape soudainement les épaules pour me secouer fortement.
Même si elle ne le sait pas, ce contact me rappelle de mauvais souvenirs.
- Heu non, t'es juste aveugle meuf.
Quand j'observe à nouveau les joueurs, je constate que Brad me fusille du regard sans gêne.
Je fais mine de ne pas l'avoir aperçu puis tourne ma tête dans une autre direction, repensant au psychopathe qui doit sûrement me fixer à cet instant même.
Le jeu reprend rapidement mais certains regards posés sur moi sont durs à oublier.
***
On entend siffler trois fois ce qui signifie que le match est enfin terminé.
Notre équipe a gagné par chance avec trois points d'écart avec McKinley.
Les gens évacuent rapidement la salle en se bousculant comme des animaux.
Les même qui étaient pressés d'entrer se précipitent pour partir.
Je consulte mon téléphone en attendant qu'on nous cède le passage, angoissée à l'idée de recevoir à nouveau un texto de ce stalker.
Mon soulagement est grand quand je constate qu'il s'agit seulement de Noa.
De Noa
> Retrouve moi sur le terrain quand
tout le monde sera parti.
Mes yeux relisent sans cesse la phrase, mais les mots ne changent pas.
Il a peut-être quelque chose d'important à me dire.
Cependant si quelqu'un tombe sur ce message, on est vraiment dans la merde.
Josie se penche pour lire la conversation, un sourire intrigué étirant ses fines lèvres roses.
- Mais quel romantique.
Ma main lui donne une tape sur le bras, lui ordonnant de la fermer.
Est-ce de la tromperie si j'accepte d'aller le voir ?
Non.
Et puis Brad m'a sûrement trompé une vingtaine de fois au jour d'aujourd'hui.
- Je suppose que je dois rentrer toute seule ?
Elle fait mine d'être profondément blessée, une main posée sur son coeur.
- Désolée. Je murmure tout bas, me sentant coupable.
- Mais non, le sois pas. Va rejoindre ton Roméo.
Elle imite un baiser ce qui me donne des frissons de gêne dans l'échine.
Mon doigt d'honneur lui dit au revoir sous ses rires incessants.
Une fois que je suis seule, mes pas me dirigent vers le terrain.
Noa sort de nulle part, un ballon à la main, près à dribbler comme un fou autour de moi.
- Arrête de tourner, ça me donne envie de gerber.
Il s'arrête puis marque un panier à une distance énorme du panier en guise de réponse.
Mes yeux s'écarquillent, sous le choc de sa performance même après avoir joué un match de quarante-cinq minutes.
-C'est rien ça.
Il continue de marquer plusieurs paniers en élargissant la distance à chaque fois.
Ses pas le guident jusqu'à moi, il me lance le ballon que j'attrape de justesse.
- Allez, tire.
- Tu vas être époustouflé.
- Épate moi Lola Davis.
La ballon exécute un mouvement circulaire pas du tout dans la bonne direction.
Comme je m'y attendais, il n'atterrit absolument pas dans le panier.
Je l'entends ricaner derrière mon dos ce qui m'agace fortement.
Je n'aime pas les humains qui rient trop, c'est insupportable à la longue.
- Tu ries beaucoup pour quelqu'un qui risque de redoubler.
- Tu piques là où ça fait mal princesse ?
Ce surnom qu'il a l'habitude d'utiliser, lui et son imbécile de pote, commence sérieusement à m'exaspérer.
- Ne m'appelle plus comme ça, on est pas dans une chronique. Je n'aime pas parler aux personnes avec un QI en dessous de zéro.
Je m'apprête à prendre la fuite, constatent que ce rendez-vous ne m'est pas utile mais son ballon rentre en collision avec ma colonne vertébrale.
Le coup était violent, mais mes erreurs du passé me permettent de ne pas hurler de douleur.
- Refait encore ça et je te fais bouffer des Tteokbokkis par le nez.
- Reprends la balle.
Je me baisse pour la ramasser, me retenant de la lui balancer dans la gueule seulement pour défigurer son visage exagérément parfait.
Nos corps sont tellement proches quand il se place derrière moi que je sens son torse dans mon dos.
- Mets toi en position de tir.
Je place le ballon au dessus de ma tête en essayant de calmer ma respiration trop bruyante.
Ses mains se placent sur les miennes pour les repositionner.
- La main gauche doit être en dessous pour diriger et la main droite au dessus pour lancer.
Les yeux clos, j'hume son odeur chaude et réconfortante sans réellement me concentrer sur ce qu'il dit.
- Maintenant, tire.
Le ballon produit exactement le même mouvement dans les airs, il atterrit encore plus loin du panier que la première fois.
- Bon, j'ai assez donné. C'est peine perdue.
- J'apprends avec le pire prof.
- Je n'enseigne pas aux personnes qui ont un niveau en sport en dessous de zéro.
Les bras croisés, je rumine bruyamment.
Le mec a tellement pas d'originalité qu'il reprend mes phrases.
La double porte du gymnase s'ouvre dans un bruit fracassant, laissant passer Brad.
Mes mains tremblent rien qu'en l'apercevant, il fait de grands enjambées dans notre direction.
- Toi, il indique Noa d'un mouvement de menton, tu commences sérieusement à me faire chier.
Son bras se retrouve subitement sur sa gorge et le dos de Noa est plaqué contre la rambarde avant qu'il ne puisse riposter.
- Qu'est ce que tu comprends pas mec ? C'est quoi ton problème à tourner autour d'elle comme une putain de mouche ?
Je me dirige lentement vers eux, par peur que Brad s'en prenne aussi à moi.
C'est déjà arrivé.
- Brad, on... on faisait rien. Il voulait juste-
- Toi, boucle la ! Il me coupe sous l'excès de colère.
Les mains de Noa tapent sur l'avant-bras de Brad mais il ne bouge pas et compresse sa gorge un d'avantage.
Il m'adresse un regard de détresse pour que je lui vienne en aide mais mon corps tout entier est tétanisé.
Ce n'est pas la première fois que Brad est plongé dans une telle colère, je suis la mieux placée pour savoir qu'il ne faut pas intervenir.
- Brad s'il te plaît arrête...
Il ne m'écoute pas, donne un grand coup de pied dans le tibias de Noa après lui avoir craché à la gueule.
Je suis dans l'obligation de mettre ma peur de côté pour les séparés à l'aide de mes bras.
- Arrête ! M'écrié-je entre deux sanglots.
Mes mains sont positionnées sur celle de Brad pour essayer de la décrocher.
Noa a la tête en arrière, il n'arrive même plus à riposter, c'est terrifiant.
- Putain Brad !
J'arrive enfin à le libérer de Brad qui s'éloigne pour me confronter, les pupilles dilatées.
Noa retombe au sol, ses doigts tapotent sa gorge comme pour vérifier que ses cordes vocales sont encore fonctionnelles.
-T'es malade !
Des larmes coulent maintenant sur mes joues ce qui forme une couche pâteuse de mascara sur mes cernes.
Des larmes de colère mais surtout de peur.
- Désolé, je me suis laissé emporté par la colère.
Il affiche un bref sourire avant de poser sa main sur ma joue et de se pencher sur moi pour m'embrasser.
- Qu'est ce que... qu'est ce que tu fous là ? Je l'interroge, déconcertée en le repoussant.
- Je me suis excusé, qu'est ce que tu veux d'autre ?!
Je n'arrive même pas à réaliser ses paroles ainsi que ses actes.
Ce rend-il compte de la toxicité qu'il évoque dans chacune de ses actions ?
Je secoue la tête avant de m'approcher de Noa qui tousse encore à même le sol.
- Est ce que ça va ?
Il ne répond pas et se lève difficilement en s'appuyant sur la main que je lui tends.
Brad a disparu, quand je me suis retournée pour lui réclamer des excuses envers Noa il était déjà parti.
Mais peu importe, sa présence ne provoque rien de bien chez moi.
Je l'aide à avancer jusqu'au banc le plus proche afin qu'il s'assoit pour reposer son tibias.
- Je vais te chercher de la glace ?
Il acquiesce de la tête alors je m'empresse de me diriger vers le frigo qui se trouve dans un petit bureau.
J'en attrape rapidement une que j'enroule dans un sopalin avant de la lui ramener.
Il lâche un soupir de douleur en appuyant la glace sur sa jambe.
- Ce mec est taré, qu'est ce que tu fous encore avec lui ?
Je peux pas m'empêcher d'avouer qu'ils ont tous raison.
Brad n'est plus une bonne personne, et ça doit se terminer entre nous.
Rapidement.
- Je vais le quitter, bientôt.
- Il était temps ! Il s'exclame en levant les bras au ciel.
Je me sens conne d'avoir attendu aussi longtemps.
Ça fait tellement de temps que j'aurais du arrêter avec lui.
Qu'est ce qui m'en a empêché depuis tout ce temps ?
Son téléphone reçoit une notification de Sacha.
Une petite once de jalousie m'envahit pour je ne sais quelle raison.
- Sacha organise une soirée samedi, tu viens ?
- Parce que je suis invitée ?
- Toute la classe est invitée.
Je fais mine de réfléchir pendant quelques secondes mais j'ai déjà ma réponse.
- Non merci.
J'attrape mes affaires pour le laisser seul, sans revenir sur ma décision.
- Attends j'ai une idée.
Sa voix me retient mais je ne me tourne pas, prête à repartir s'il s'agit encore de conneries.
- Tu veux rendre Brad jaloux ?
Sa question froisse mon visage d'incompréhension et me fait tourner les talons.
J'ai peur de ce qu'il a en tête et vu le sourire qu'il affiche ça n'a l'air d'indiquer rien de bon.
- On pourrait faire semblant de flirter pendant la soirée.
- Pour que tu finisses comme aujourd'hui ?
- Allez, ça va être marrant. Tu veux pas voir sa tête quand il nous verra arriver ensemble ?
Je secoue la tête d'exaspération, son idée m'intrigue mais je ne veux pas être la source d'autres problèmes.
Et puis, je n'ai jamais assisté à une soirée dans ma vie.
- T'es sûr que tu profites pas un peu de l'occasion pour me coller au cul ?
- Il faut savoir joindre l'utile à l'agréable.
Je ne devrais pas faire ça.
C'est exactement pour cette raison que cela me tente autant.
- À une condition, le jeu ne doit pas aller trop loin.
- T'inquiète. Je passe te chercher ?
- T'as une voiture ?
- J'ai un pass navigo.
- T'avais pas une moto. L'interrogé-je, déçue.
- Thomas en a besoin pour... des affaires.
C'est décevant mais disons que ça fera l'affaire pour cette fois.
Je lui fais un signe de main avant de disparaître derrière la porte.
J'ai peur d'où ce jeu va nous mener.
{ La suite dans le prochain chapitre ✨}
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