Chapitre 41

Katsuki

OK, je commençais sérieusement à m'énerver. Déjà, je ne comprenais pas comment je m'étais retrouvé ici et surtout, je ne pouvais pas définir ce qu'était "ici" ! Il n'y avait aucun détail qui pouvait vraiment m'aider à part l'horloge qui m'indiquait l'heure et ça n'était pas utile puisque j'avais mon téléphone... Mon téléphone ! Il devait y avoir la position dessus.

Euh...
C'est un blague, j'espère.
J'AVAIS CARRÉMENT CHANGÉ DE CONTINENT ?
D'après mon téléphone, je me trouvais actuellement à New York aux États Unis. Il fallait que j'appelle Deku, pas pour de l'aide mais pour le rassurer. Le connaissant, il devait être en train de friser la crise de nerfs. À peine le bouton d'appel pressé, il décrochait avec étonnement et surtout angoisse extrême.

- Kacchan !

- Yup.

- Où est ce que tu es ? Tu as disparu d'un seul coup et...

- Je suis à New York.

- Tu es à... QUOI ?

- Hurle pas ! La question, c'est de savoir comment je vais pouvoir rentrer.

La voix de Deku devenait un peu plus sombre et je n'étais pas rassuré par ses dires.

- Oh, ne t'inquiètes pas, on a réussi à assommer le vilain. Je pense que je devrais le convaincre rapidement de te faire revenir...

- Je ne sais pas à quoi tu penses mais c'est une très mauvaise idée.

- Aucune idée n'est mauvaise ! Et je veux que tu reviennes.

- Ça se justifie...

- J'essayerais de pas le tuer. À plus !

- À... Hein ?

Il m'avait raccroché au nez et je ne sentais pas du tout ce qui allait venir. Un sourire réussit à apparaître sur mon visage. Putain, qu'est ce que je l'aimais quand il était comme ça.

Izuku

Une fois mon appel fini, je rangeais mon téléphone pour pouvoir faire craquer mes doigts entre eux.

- Bon... Half, c'est ça ?

Il venait à peine de se réveiller mais ne perdait pas de temps à me cracher dessus.

- Va te faire.

Reste calme, commettre un crime n'allait pas tout arranger.

- Tu pourrais ramener mon ami ?

- Je parle pas aux pédés.

OK, là il allait prendre cher. Je lui donnais une gifle qui ressemblait plus à un coup de poing avec One For All.

- Ça te pose un problème ? Tu es un cyborg et pourtant je ne te déteste pas.

- Vraiment ?

Je plissais les yeux, le regard noir

- Je te hais.

- Et qu'est ce que tu vas me faire ? Tu es un élève de Yuei, ta carrière en serait ruiné avant même d'avoir commencé.

C'est vrai. C'est pour ça que je vidais la poche de mon costume qui contenait ma carte d'accès à Yuei et la tendait à mes cousins en leur demandant de la garder pour moi et de regarder le mur.

- Et maintenant ?

- Si tu espères me convaincre de ramener ton petit ami, ça risque d'être compliqué vu que je n'en ai pas envie pour l'instant.

- Et si je te casse les doigts, l'envie viendra tu penses ? J'ai remarqué que c'était le seul endroit non-robotisé sur tout ton corps.

Il commençait clairement à avoir peur, cela se lisait au creux de ses pupilles. Je commençais par prendre son pouce dans ma main.

- Fais le revenir !

- Plutôt crever !

Je fis faire une rotation arrière à son doigt, le faisant hurler de douleur.

- Espèce de malade !

- Et c'est à moi que tu dis ça ? Fais le revenir et j'arrêterai !

- Va crever ! Les gens comme toi me dégoûtent !

Je finis par le gifler à nouveau, lui faisant cracher un peu de sang.

- En quoi je te dégoûte ? Vas y, ne te gêne pas !

- Mon père m'a toujours dit que les pédés étaient toxiques et quand je te vois, je ne peux m'empêcher de me dire que c'est vrai.

- LA FERME !

Je finis par lui encastrer la tête dans le mur. Il avait vraiment envie de mourir mais je ne le ferais pas pour éviter de lui faire plaisir. C'était exactement ce qu'il voulait, me pousser à bout jusqu'à ce que je craque et que je le fasse.

- Désolé mais il n'y a que la vérité qui blesse. Toi et ton petit ami, vous êtes sales.

- Je ne réponds pas aux homophobes parce que les gens comme toi n'écoutent personne. J'aurais beau te dire que la seule personne sale ici c'est toi, tu ne m'écouterais pas. Ce que Papounet dit, est tellement au dessus de nous !

- Ne parle pas de mon père sur ce ton là.

J'avais touché une corde sensible...

- Pourquoi ? Tu sais, le mien est parti, aucun père n'est parfait. Le tien a aussi fait des choses "sales" comme tu le dis si bien. Réfléchis par toi même au lieu de laisser les autres parler pour toi.

- À ton avis, pourquoi je suis un cyborg ? Je le sais tout ça, je le sais très bien même. Ce n'était pas un criminel mais il l'est devenu. Dis-moi, jeune héro, qu'aurais-tu fait si ton père tuait ta mère parce que tu ne voulais pas faire quelque chose ? Si tu avais eu le choix entre tuer ou être tuer, qu'aurais-tu fait ? Voilà pourquoi je veux en finir avec cette société remplie d'inégalité. J'ai décidé... Que j'allais commencer par toi !

Sans prévenir, il se jeta sur moi. Mes cousins essayaient d'intervenir comme ils pouvaient mais je ne pouvais pas retenir ses paroles qui entraient dans mes oreilles et restaient coincés dans mon crâne.

- TU N'ES QU'UN DÉCHET DE LA SOCIÉTÉ ! TU NE DEVRAIS MÊME PAS EXISTER ! VOUS ÊTES IMMONDES !

Heureusement que j'avais ma famille juste à côté. Sanora lui mit un genou dans l'estomac pour lui couper le souffle.

- Tu veux pas arrêter de brailler cinq minutes ? On n'est quand même pas à la garderie.

- Pourquoi on le garde ?

- Pour le petit ami de Izu, patate !

- Heureusement qu'on a une bonne raison parce que, je ne sais pas vous, mais j'ai une grande envie de lui faire faire un baptême de l'air sans parachute.

- Ray. Commence pas avec tes délires.

Les deux frère et soeur se regardaient entre eux tout en se disputant sans hausser le ton. Cela ne réglait quand même pas mon problème... Comment ramener Kacchan sans péter la face de cet homophobe de mes deux ? Chaque Alter a ses limites, il devait assurément en avoir une également. En regardant plus précisément ses mains que j'ai failli broyer, il portait une sorte de bague qui n'allait pas du tout avec son costume. Et si c'était ça qui reculait sa limite ? Sans écouter ses répliques tranchantes, je m'emparais de la précieuse relique avant de la réduire en miettes avec mon Alter.

- NON !

Il hurlait mais je m'en fichais royalement, Kacchan avait refait son apparition un peu plus loin dans la ruelle.

- BORDEL, QUI C'EST QUI A FAIT CE MERDI-

- KACCHAN !

Je m'en fichais si je lui broyais les côtes, j'avais vraiment besoin d'un instant câlin.

- Eh ben... Je suis parti vingt minutes et t'es déjà au fond du gouffre ?

- Vingt minutes ? J'avais l'impression que cela faisait déjà une heure !

- Accro.

- Vous êtes immondes tous autant que vous êtes !

Je me séparais de Kacchan en m'excusant.

- Je reviens.

Je retroussais les manches de mon costume avant de lui mettre une bonne droite.

- La prochaine fois que je te vois, je te tue, c'est clair ?

Il se levait l'air de rien en souriant même, avant de disparaître comme Kacchan précédemment.

- À la revoyure !

Je retournais dans les bras de Kacchan. Je savais qu'il ne fallait pas écouter ce genre de personnes mais les mots faisaient mal.

- Sale nerd, j'espère que t'es pas en train d'écouter ce que t'as dit ce branquignol ? 

- Bah...

- Bon ben alors, TU m'écoutes et tu le fais parce que je ne me répèterais pas. Tu es la plus belle chose qui ne me soit jamais arrivé dans ma vie merdique et chiante et c'est pas un putain d'homophobe qui va venir me casser les couilles, c'est clair ?

Je l'embrassais dès la fin de sa phrase.

- Reçu cinq sur cinq.

Mon téléphone sonnait et je rompais notre échange malgré les grondements de Kacchan. Mon écran affichait le numéro d'All Might.

- Allô ?

- Mon garçon ! Nous avons réussi à retrouver le criminel qui se fait appellé Half !

- Vous êtes sérieux ?

- Oui, il s'est téléporté directement dans le poste de police.

La bague ! Il l'avait totalement oublié et moi aussi. Je commençais à rire à travers le combiné en essayant de raccrocher. J'expliquais comme je pouvais à mon voisin le pourquoi du comment et il finit par lâcher un petit rire également.

- On aimerait pas rompre ce superbe moment mais... Il faudrait peut être qu'on rentre chez Tata Inko, non ?

J'avais aussi oublié que mes cousins étaient là !

- C'est vrai, elle est du genre à s'inquiéter énormément ! Désolé Kacchan, on se voit lundi ?

- C'est ça.

Il était parti plus vite que moi et mes cousins qui me racontaient à quel point ce type de combat était excitant et enrichissant pour eux. Il faut dire que c'était un de leurs premiers combats "illégals" même si All Might m'avait assuré qu'il avait donné son accord pour que nous agissions.

Ce combat m'avait aussi appris certaines choses. Je devrais me battre pour faire régner la paix mais aussi pour le couple que je comptais bien faire durer le plus longtemps possible avec Kacchan. C'était nous contre le monde. Mais, au moins, nous étions à deux contre le monde.

______________________________________
Ça sent la fin ;-;
Je pense que le prochain chapitre sera une sorte d'épilogue bien guimauve à souhaits.
Je prends le temps de lire tous les commentaires ! Ils sont très enrichissants pour moi (dit-elle alors que la plupart sont sur le gnocchi) et ça permet d'éviter de refaire deux fois la même erreur (on va pas se mentir c'est quand même vraiment concombre)

L'épilogue sortira bientôt !
______________________________________

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top