Vérité et Loki

$$Le chapitre tant attendue !!$$

Plusieurs minutes plus tard, j’arrivai au QG complètement essoufflée et déshydratée. Mon Dieu ! Je ne savais pas que courir quelques minutes pouvait être aussi fatiguant !

Je poussai la porte et me dépêchai de prendre l’ascenseur pour arriver dans la pièce à vivre. 

A l'instant où les portes automatiques de ce dernier s’ouvrirent, je me précipitai vers la cuisine mais me stoppai lorsque j’entendis des bribes de conversations. Je me cachai alors contre le mur pour pouvoir écouter sans être vu. 

- Non madame, nous n’étions pas au courant. fit la voix douloureuse de Steve. 

- Bien, à vrai dire je m’en doutais fortement au vu de la réaction d’Ava mais je tenais quand même à vérifier auprès de son médecin traitant et à vous mettre au courant. répondit la voix de la directrice mise en haut parleur depuis le téléphone. 

- Et que vous a dit le médecin ? demanda l’archer. 

- Elle n’avait pas le droit de me divulguer ses secrets médicaux étant donné que je n’ai aucun lien avec Ava mais elle m’a tout de même approuvé sa maladie qui se détériore au fur et à mesure… Je suis vraiment navrée. 

Un silence s'immisça dans la pièce durant lequel je pouvais sentir le poids de leur peine. Natasha reprit la parole. 

- Merci quand même de nous avoir mis au courant. 

- Je vous en prie mais ne soyez pas trop dur envers elle. Vous comprenez… Juste après avoir perdu sa mère, elle se retrouve malade. Je ne sais pas ce qui l’a poussé à ne rien vous dire mais elle doit avoir ses raisons… Et bien évidement, je comprendrais si elle ne revenait plus en cours ; je ne vous en tiendrai pas rigueur. 

- Très bien, bonne journée madame. 

Puis, la sonorité du “BIP” se fit entendre, signe qu’elle venait de raccrocher. Un nouveau silence pesant plana dans la salle mais fut très vite rompu par le vacarme assourdissant d’un verre qui venait d’être projeté au sol, me faisant sursauter. 

- Pas la peine de casser votre mobilier, Stark. fit la voix tendue et froide de Sam. 

- Pas la peine ? Tu te fous de moi ?! Ça fait six mois qu’elle est là et ça fait six mois qu’elle nous cache sa maladie ! C’est ma fille et je n’ai rien vu venir ! J’aurai dû le voir et maintenant, il est certainement trop tard ! Mais bon je parie que ça vous laisse totalement indifférent tout ça ! 

- Indifférent ? On tient autant à elle que vous ! Alors ne nous dîtes pas qu’on s’en fiche juste parce que nous ne sommes pas de sa famille. Parce que je peux vous assurer que c’est tout comme. répliqua le métisse. 

- Est-ce que vous pourriez arrêter de vous disputer comme des enfants parce que ça ne va pas résoudre le problème ?! scanda la voix de Vision. 

- Il a raison, il faut d’abord qu’on la retrouve et ensuite on avisera. décida la voix de Steve. 

- Ça ne sert à rien, Ava ne voudra pas rentrer de toute façon. assura Tony. 

- Comment pouvez-vous en être aussi sûr ? railla Wanda. 

- Parce que c’est une ado et que tous les ados sont pareils ! 

- Peut-être mais moi au moins, j’essaie de trouver une solution et je ne reste pas les bras croisés ! s’exclama Steve. 

A cet instant, le grand blond sortit de la cuisine et se retrouva pile en face de moi. 

- Ava… 

Dès qu’il eut prononcé ces mots, l’ensemble des Avengers sortirent en trombe de la cuisine et se regroupèrent autour de moi. 

- Eh ben vas-y on t’écoute ! Qu’est-ce que tu comptes nous annoncer ?! railla froidement Tony. 

Alors, sans prendre la peine de réfléchir je lâchai :

- Je suis mortellement malade et c’est à cause du sérum. Il gagne de plus en plus de terrain au fur et à mesure des jours jusqu’à ce qu’il atteigne les organes vitaux. Et ça n’aurait servi à rien de vous demander de l’aide parce qu’on sait très bien que ma mère est plus intelligente que toi sur le domaine de la science. Ma mère voulait sacrifier ma vie pour le compte d’Hydra en me donnant ce sérum et c’est ce que j’ai fait. A la différence près que ce n’était pas pour Hydra mais pour vous. Et je ne regrette pas de l’avoir avalé parce que sinon, qui sait ce qui se serait produit en Sokovie ? 

- Mais pourquoi tu ne nous l’a pas dit plus tôt ? interrogea Rhodes. 

- Pour ça ! Parce que je ne voulais pas que vous vous apitoyer sur mon sort ou que je voie de la peine dans vos yeux. Essayez de me comprendre ! Ma mère était une très grande agent d’Hydra, mon père est Iron Man et mon frère a risqué plusieurs fois sa vie pour nous. Ils ont, tous comme vous, fait des trucs de dingue et étaient prêts à sacrifier leurs vies pour les valeurs qu’ils défendaient ! Et moi, je n’ai rien fait de dingue au milieu de vous tous ! Je ne suis pas assez forte et c’est la vérité. Si je vous ai caché ma maladie, c’est tout simplement pour ne pas que vous ayez la certitude que je suis vraiment, vraiment vulnérable et que je ne suis pas capable de vous égaler. Et c’est le cas, le fait que je sois malade ne fait que renforcer cette idée. 

- Tu aurais dû nous le dire, histoire qu’on soit un minimum au courant ! répondit Sam. 

- Et qu’est-ce que tu aurais fait si on t’avait trouvé, un matin, raide morte en plein milieu du salon ? Tu y as pensé à ça ?! renchérit Tony. 

- Et tu aurais dû nous le dire à l’avance parce que je parie que Tony et Bruce auraient pu te soigner ! approuva Natasha. 

- Mais Bruce n’est plus là ! Et tu dois bien être la seule à t’en soucier !

Un nouveau silence pesant s’installa lorsque Steve reprit la parole d’un ton froid. 

- Puisqu’on y est, aurais-tu autre chose à nous dire ? A nous avouer ? 

Je relevai la tête et les regarda tous un par un mais mes yeux ne purent s’empêcher de loucher sur une seule personne : Wanda. Alors, je pris une grande inspiration et lui avoua, en soutenant son regard :

- Wanda, j’aurai dû te le dire depuis longtemps mais… Je n’en avais pas le courage. C’est à propos de Pietro. 

En entendant le nom de son frère, Wanda sembla se crisper mais ne détourna pas le regard. 

- Tu sais, je t’avais dit qu’il était mort lors de la bataille de Sokovie, tué par un androïd d’Ultron… Et bien, ce n’est pas totalement vrai. En vérité… c’est moi… qui l’ai tué. 

- … Quoi ? 

Tout le monde s’était tu et retenait à présent son souffle en attendant que je continue. 

- C’est moi, qui me suis fait tirer dessus et je serais certainement tombé dans le vide si ton frère ne m’avait pas rattrapé. Il m’a sauvé la vie en me remontant à la surface mais il s’est aussi enlevé la sienne en me tenant par la main. Une main sans gant… 

- Non… Ce n’est pas possible. balbutia-t-elle en mettant sa main devant sa bouche pour étouffer un sanglot. 

- Je suis vraiment désolé Wanda mais je ne savais pas comment te l’annoncer.  

- Est-ce que… Est-ce qu'il a eu mal ? parvint-elle à articuler alors que Vision lui saisit la main. 

Je me remémorais le visage de Pietro déformé par la douleur alors que son corps convulsant était parcouru de veine noire qui lui rentrait ensuite dans la bouche avant qu’il ne disparaisse dans un nuage de poussière. 

Wanda éclata en sanglot dans les bras de Vision. Elle venait certainement de lire dans mes pensées. 

Ne pouvant plus supporter les regards peinés empli de pitié des Avengers à mon égard ainsi que les pleurs de Wanda, je les contournai avant de monter à l’étage. 

- Ava, ne crois pas pouvoir partir aussi facilement après nous avoir dit que tu étais malade et que tu avais tué Pietro ! Ava !! me réprimanda Tony en criant alors que je ne l’écoutais plus. 

Je fermai la porte à clé derrière moi en continuant d’entendre le milliardaire qui hurlait que j’étais irresponsable, que je fuyais les problèmes et que je n’étais pas digne de confiance de leur avoir caché ma maladie et la véritable mort de Pietro. 

Je soupirais de rage face à ce que j’entendais et, les larmes aux yeux, je me retournai face à ma chambre avant de me stopper immédiatement de terreur. 

Point de vue externe :

Alors que les Avengers se disputaient tous entre eux, Thor entra précipitamment dans la pièce à vivre, son marteau à la main et une expression tendue de colère et de préoccupation. 

- Arrêtez de vous chamailler, il y a plus grave. 

- Je ne pense pas vu qu’Ava vient de nous avouer qu’elle avait tué Pietro et qu’elle était mortellement malade. l’informa Vision. 

- Diantre, c’est horrible mais nous réglerons ce problème plus tard puisque mon frère ne peut pas attendre. 

Les Avengers se regroupèrent peu à peu autour du demi-dieu à part Wanda qui resta sur le canapé, sanglotant. 

- Que se passe-t-il ? interrogea Rhodes. 

- Loki. Il est en ce moment même sur Terre. 

- Il n’était pas censé être enfermé ? questionna Steve. 

- Si mais il s’est échappé. Je ne sais pas quel est son but exactement puisqu'il ne peut pas conquérir la Terre sans aide extérieure. Ce qui est sûr en revanche c’est qu’il se trouve quelque part par ici. 

- Revenir sur terre c’est une chose mais revenir dans le campus des Avengers s’en est une autre. Pourquoi ici et pas loin de nous ? Ce serait plus logique. remarqua Natasha. 

- L’épée de Heimdall était programmé pour ce lieu étant donné que c’est le dernier que j’ai visité alors je pense qu’il n’a pas vraiment vérifié la destination. 

- Quoi qu’il en soit, s’il est ici, on le retrouvera vite. affirma Sam. 

- Je suis d’accord. Jarvis ? Caméra de surveillance s’il te plait. appela le milliardaire. 

- Je suis désolé monsieur mais il semblerait que toutes les caméras de vidéo-surveillance soient hors service. Des espèces de signaux inconnus les empêcheraient de renvoyer les images. 

Clint soupira avant de déclarer. 

- Eh bien on va devoir utiliser la bonne vieille méthode. Chacun une section et on cherche aussi vite qu’on le peut avant qu’il ne s’échappe. 

- Depuis quand tu donnes les ordres ? lui demanda sarcastiquement Tony. 

- T’as raison. J’aurai dû demander à Steve d’abord. railla celui-ci sachant très bien ce que Tony sous-entendait. 

- Allez on y va. On n’a pas une seconde à perdre ! lança l’ancien soldat. 


Retour au point de vue d’Ava :

- Vous êtes Loki c’est ça ? Le frère de Thor ? 

- Frère adoptif, trésor. Ne mélange pas tout. 

Le demi-dieu se tenait dans ma chambre, juste devant une de mes grandes vitres ouvertes. Il était vêtu de la même tenue que lorsqu’il était venu attaquer New York, excepté son casque qui était cette fois-ci absent. 

Prudente, je reculais doucement vers le mur de ma porte et déverrouillai cette dernière. Puis, j’exerçai une légère pression sur le mur qui s’ouvrit légèrement dans mon dos. Je saisis silencieusement le petit pistolet qui se trouvait à l’intérieur sans lâcher le demi-dieu du regard. Il me regarda avec amusement alors que mes yeux étaient plus que méfiants. 

- Je n'appellerai personne si j’étais toi. murmura la voix de Loki à mon oreille. 

Mes yeux s’écarquillèrent et je sursautai en arrière en dégainant mon arme vers le deuxième Loki qui venait d'apparaître à mes côtés, un sourire narquois au lèvre. 

Le premier Loki s’avança vers moi et je détournai mon arme du deuxième pour le viser. Mais lorsque les deux s’avancèrent dans ma direction, je ne savais plus où donner de la tête. L'un des deux Loki était faux. Reste à trouver lequel. Sachant que si je tire sur le faux, le vrai aura le temps de me tuer. 

- Pas la peine de t’agiter dans tous les sens. ria le premier. 

- Je ne te ferai aucun mal puisque… continua le deuxième. 

- J’ai un marché à te proposer. annonça un troisième Loki qui poussa les deux autres afin d’arriver à ma hauteur. 

Aussitôt les deux autres disparurent et ne resta plus que le troisième qui était, je suppose, le vrai. 

Je braquai immédiatement mon arme sur lui  alors qu’il n’était qu’à quelques centimètres du canon, nullement impressionné. 

- Je vous préviens, je ne rate jamais ma cible. murmurai-je, les bras tendus et les yeux rivés sur lui afin d’anticiper tous ses mouvements. 

- Écoute chérie. Je te propose un deal. Tu me laisses partir sans avertir les autres et je te promets que je pourrais te soigner. 

- Personne ne peut me soigner. 

- Je ne suis pas humain. Ma médecine pourra peut-être y faire quelque chose. 

Mes yeux divaguèrent quelques instants en réfléchissant à sa proposition mais je me reconcentrai vite. 

- Quel est vôtre but exactement ? 

- Tu n’es pas sans savoir que je veux devenir le roi d’Asgard. Sauf que pour le moment, c'est mon frère le futur roi. Alors il me fallait un plan. 

- Pour l’éloigner. comprenais-je aussitôt, tenant toujours le pistolet rivé sur lui dans une posture défensive. 

- Exactement. Alors je suis venu ici afin qu’il me suive et maintenant, je vais repartir sur Asgard sans qu’il ne s’en rende compte puis je vais enlever l’épée d’Heimdall de son socle afin qu’il ne puisse plus revenir. 

- Brillant, je dois bien l’admettre. 

- Et tellement simple. Il ne s’est douté de rien. Mon plan se déroulait parfaitement jusqu’à ce que je te croise. 

- Vous êtes un peu dans ma chambre. Mais soit dit en passant, Heimdall vous empêchera sûrement de reprendre son épée. 

- Sauf s’il n’est plus là… Il se pourrait bien que je l’ai… exilé d’Asgard en l’envoyant… autre part. dit-il calmement en marchant dans ma chambre. 

- Vous êtes un gros malade. Si vous croyez vraiment que je vais vous laisser vous emparer d’Asgard… 

- Alors tue-moi. Comme ça tous tes problèmes seront réglés… Sauf un. N’oublie pas que je pourrais te guérir. 

- Je ne tomberai pas dans votre piège. 

- Comme tu voudras. Alors tue-moi, vas-y ! 

Sur ces mots, le demi-dieu se plaça juste devant le canon de l’arme et attendit en me jetant un regard de défi. 

J’enlevai la sécurité, tendis mon doigt afin de l’appuyer sur la gâchette… 

- Allez ! Ce ne serait pas la première fois que tu tues quelqu'un !

A ces mots, les images du visage de Pietro déformé par la douleur me reviennent en tête. Ainsi que celles de toutes les personnes auxquelles j’avais enlevé la vie. Je me rappelais de tous leurs visages. De toutes leurs douleurs et de tous leurs cris. C’était le sérum qui avait fait ça. C’était moi. 

Alors, sans m’en rendre compte, je laissai tomber le pistolet par terre. 

- J’en étais sûr. Tu es incapable de tuer. Tu es faible, innocente, vulnérable et incapable d’être une Avengers. Ils avaient raison de te virer…

- Je sais ce que tu essaies de faire. T’essaies de me convaincre d’accepter de te laisser partir en échange de me guérir. 

Il haussa les sourcils attendant la suite. 

- Eh bien ça marche. T'as raison. Je te laisse partir et tu me guéris. 

Un sourire malicieux apparut sur son visage puis le demi-dieu disparut aussitôt. Je me redressais immédiatement, aux aguets, mais n’ais pas le temps d’esquisser le moindre geste qu’une main venant de derrière moi se posa sur mon front. Puis… Plus rien. Le noir complet m’engloutit. 


- Tiens, ça faisait un petit moment que tu n’étais pas apparu dans mes cauchemars. lançais-je à la Mort qui me regardait depuis l’autre côté du pont. 

Nous étions toutes deux dans une clairière où passait une rivière. J’étais d’un côté du petit pont en bois et elle de l’autre. 

- Qu’est-ce que tu veux cette fois-ci ? 

- Tous tes proches savent dorénavant que tu es malade. Mais Hassan ? Quand est-ce que tu comptes le lui dire ? 

- Il serait détruit si je le lui disait. Il est si heureux maintenant. Encore plus qu’avec maman et moi. Le fait qu’il ait des petites sœurs et une copine l'a radicalement changé. Peut-être qu’il avait besoin d’un père. 

- Et toi ? As-tu besoin de ton père ? 

- Je n’ai pas de père, Mort. 

- Et les Avengers ? Comment les considères-tu ? 

- Une famille c’est par le sang. Hors la seule famille qu’il me reste, c’est mon demi-frère. 

- Mais lui, il n’a pas que toi. Serait-il vraiment déçu si tu venais à disparaître ? Il a d’autres personnes maintenant. Il ne vient plus tellement te voir. Il ne prend plus de nouvelles. Pourtant c’est ta famille, non ? Mais qu’est-ce qu’il a fait pour toi par rapport aux Avengers ? Qui est ta véritable famille ? 

- Arrête de m’embrouiller. Hassan est mon frère et les Avengers sont mes amis. C’est tout. 

Silence. Le vent frais du soir vint chatouiller le visage et redresser mes boucles noires en avant. Le bruissement de l’eau qui dévalait la vallée était apaisant mais lorsque la silhouette noire se remit à parler, on n'entendait qu’elle. 

- Sais-tu au moins que tu viens de tous les trahir en suivant leur ennemi. 

- Tais-toi. Tu ne sais pas ce que ça fait d’être à ma place. 

A peine ais-je mis un pied sur le pont en bois que celui-ci s’effondra, m'entraînant dans sa chute. Mais au lieu de tomber dans l’eau, je chutai sans fin dans le noir total. 

- Je le sais mieux que quiconque. Je sais combien ça fait mal, combien tu souffres physiquement et psychologiquement à longueur de temps. continua la voix dans un écho insupportable. 

$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$$

Coucou mes abeilles à la confiture de miel ! J'espère que vous avez aimé ce chapitre et même si ce n'est pas le cas, laissez une étoile et dîtes moi ce que vous en avez pensé !

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top