$$ Chapitre encore plus long que d'habitude ! En espérant que ça vous plaira !$$

- Je n’arrive toujours pas à croire que c’est toi qui m’ait proposé d’aller courir alors qu’en général je te traîne pour te faire sortir du QG. dit Steve 

Ce dernier gara la voiture sur un trottoir en dessous d’un arbre. On descendit de la BMW noire avant d’entrer dans le même endroit que d’habitude où un chemin entourait un grand bassin d’eau avant de continuer dans un mini bois. 

Puis, on commença à courir en longeant la grande étendue d’eau. Je gardais le rythme à côté du super-soldat mais je me doutais bien que c’était pour l’unique raison qu’il s'obligeait à courir à ma vitesse. C'est-à-dire, pas vite du tout. 

- Tu sais, tu peux aller à ta vitesse normale ça ne me dérange pas. 

- Je ne vais pas te laisser souffrir toute seule quand même. 

- C’est moi qui ai proposé de venir alors fais ce que t’as à faire et vas faire des tours pour décourager tous les autres. lui dis-je en désignant du menton les autres coureurs. 

- Ok, je m’en vais faire mon boulot alors. 

Sur ce, il accéléra et ne tarda pas à me distancer.

Même si ça me faisait mal de l’admettre, je devais bien avouer que courir me faisait du bien. Mais ça n’enlevait pas le doute de mon esprit. Je n'arrêtais pas de penser à mon cauchemar et cet horrible pressentiment ne me lâchait plus.  

Quelque chose attira mon regard et je vis à quelques mètres devant moi, la mort en personne. Je n’étais plus surprise de la voir, c’était devenu une habitude mais cette fois-ci, je m’arrêtai devant elle en prenant garde à vérifier si personne ne nous regardait pour ne pas que les gens pensent que j’étais folle. 

- Je t’en supplie, ne me dis pas que c’était une vision du futur que j'ai eu cette nuit. 

Elle resta silencieuse comme avant. Elle aimait me torturer. Ça a toujours fait partie de son quotidien et elle savait que ça m’était insupportable. Lorsqu’elle me regardait passer dans la rue ou qu’elle apparaissait dans un moment joyeux de ma vie juste pour me rappeler que je ne tarderai pas à la rejoindre. Elle voulait me gâcher mes derniers instants sur Terre et ça ne loupait pas. 

- Réponds, putain ! T’es bavarde d’habitude alors pourquoi tu ne parles plus !

Je ne savais pas si cette horrible créature possédait un visage mais si c’était le cas, elle devait sûrement sourire. Ce qu'elle ressentait n’était rien de plus qu’un plaisir malsain. 

- Mais parle ! Pour une fois que je te supplie de le faire, fais-le !

Et c’était exactement ce qu’elle voulait, que je la supplie, que j’ai peur, que je sois triste, que je crie au beau milieu de cette place. 

- Écoute, je t’en supplie, tu ne peux pas me laisser dans l'ignorance comme ça. Tu ne comprends pas ! J’ai besoin de savoir ce que mon frère va vivre ! Moi je peux mourir mais lui il n’a pas le droit !

En me rendant compte que je criais, je vérifiais que personne ne me voyait parler dans le vide avant de continuer. 

- S’il te plait, c’est la seule faveur que je te demandes !

J’attendis quelques instants mais en comprenant qu’elle ne comptait pas me faire l’honneur de parler, je me retournai et me remis à courir vers Steve.  

Il fallait que je vérifie si ce cauchemar était réel ou pas. Une fois que j’eus rejoint Steve, je me mis devant lui pour l’obliger à s’arrêter. Il avait dû voir que j’étais inquiète car il me demanda ce qui n’allait pas. 

- Il faut que tu m’emmènes chez Hassan immédiatement ! S’te plait Steve, c’est hyper important !

- Mais je croyais que tu voulais courir ? Tu veux pas attendre qu’on ait fini ou au moins que j’ai fini ? 

- Steve tu comprends pas c’est maintenant ou jamais !

Il me regarda d’un air méfiant en plissant les yeux :

- Est-ce-que t’es sûr que ça va ? 

- Non, ça ne va pas parce qu’il faut que j’aille voir Hassan !

- Dis moi au moins pourquoi. Tu nous caches toujours tout, je te rappelle que tu vis avec nous quand même alors dis nous ce qu’il se passe !

Je me retins de dire que si je vivais avec eux c’était parce que j’y étais obligé étant donné que je n’étais pas majeure pour pouvoir partir. 

- Allez, s’il te plaît dépêche toi. 

Il soupira avant de lâcher en retournant vers la voiture :

- Un jour il va vraiment falloir que tu nous dises tout ce qu’il se passe. 

Je le suivis en le remerciant avant d’entrer dans la BMW qui ne tarda pas à démarrer. Je lui dictai le chemin et dès que la voiture fut garée, je m’empressai de sortir de celle-ci en lui intimant de m’attendre. 

Je tapai le code, entrai dans l’immeuble et, constatant que l’ascenseur était en panne, je me mis à gravir quatre à quatre les marches jusqu'au cinquième. Une fois devant la bonne porte, je toquai précipitamment sans hésitation. 

Je patientai un peu et bientôt, Hassan m'ouvrit. Prise d’un soulagement indescriptible, je me jetai dans ses bras. 

- Wow, oula qu’est-ce-qu'il se passe ? 

Sa voix grave me surprendra toujours.

- C’est… Ça fait longtemps qu’on ne sait pas vu. lui répondis-je simplement. 

- C’est juste pour ça ? me questionna-t-il avec un sourire dans la voix. 

- Ouais je suis émotionnelle en ce moment. 

Je rompis cette rapide étreinte pour mieux le regarder et je me rendis aussitôt compte qu’il arborait une drôle de coiffure. La moitié de ses cheveux était tressé mais plutôt de façon natte de la Reine des Neiges alors que l’autre était détachée et sans dessus dessous. 

Il dû remarquer mon air interrogateur car il ria un peu. 

- Ce sont les filles, elles ont voulu me coiffer. dit-il en faisant référence à ses deux petites sœurs. 

- Et tu leur a dit oui ? l’interrogeai-je plutôt surprise. 

- Elles m’ont fait leurs petits regards de chiens battus. Tu sais, celui qui donne envie de les gifler mais en même temps tu fonds intérieurement. se défendit-il en haussant les épaules. 

- Je vois très bien de quoi tu veux parler. dis-je en faisant référence à Cooper et Lila. 

On se sourit et il se dégagea du seuil de la porte en m’invitant à entrer. Je pénétrai dans leur maison en faisant de mon mieux pour ne pas être surprise. La maison était très peu décorée et le mobilier se résumait au strict minimum. Les couleurs étaient sobres et le papier peint était déchiré à certains endroits du mur.

Tout semblait vieux ou du moins usé. De plus, l'appartement était petit et je ne pus m’empêcher d’avoir un pincement au cœur en pensant qu’ils étaient deux et parfois quatres à vivre dans ce minuscule endroit. A vrai dire ça devait être quatre fois plus petit que notre ancienne maison. 

- C’est sûr que ça doit te faire un choc comparé à ta nouvelle maison. approuva-t-il en remarquant que j’avais buggé. 

Même s’il avait dit ça sur le ton de la plaisanterie, je ne pouvais m’empêcher de sentir une pointe d’envie, de colère et de jalousie dans sa voix. 

Hassan n’était toujours pas au courant que j’étais malade et il ne savait pas que maman voulait me tuer pour ensuite faire de moi une arme qui servirait les intêret d’Hydra.

Et je ne voulais pas le lui avouer. Il en serait malade et surtout dégoûté. Déjà qu’il engueulait ma mère à chaque fois que celle-ci me forçait à tirer ou m’avait frappé une fois. Il ne supporterait pas d’apprendre la vérité. 

- Je te sers un truc ? me proposa-t-il en ouvrant le frigo. 

Je ne regardai pas son contenu ayant trop peur de me sentir mal après. Mais je n’eus pas le temps de lui répondre que deux petites filles sortirent d’un couloir avant de se précipiter sur lui. 

- Allez, viens on a pas fini ta coiffure !

- Faut que tu sois tout beau pour ton rendez-vous de ce soir !

Il ria et c’est là que je l’aperçus. Hassan avait changé. Il n’avait pas changé physiquement à part peut-être la naissance d’une barbe sur son visage mais il avait changé mentalement. 

Quand je pensais qu’il y a sept mois ils vendaient de l’herbe à n’importe qui dans la rue, il séchait les cours, il fumait, il manquait de respect à certaines personnes… Mais le décès de maman l’avait changé. 

Le fait qu’il habitait désormais avec deux petites filles l’avait rendu plus doux, plus souriant, peut-être plus ouvert aussi. Depuis, il avait arrêté de vendre, de fumer et était devenu plus gentil. 

- Pourquoi tu me regardes comme ça ? me demanda-t-il. 

- Rien. T’as changés c’est tout. 

- Ah ouais ? Et t’es déçu ? 

Je secouais négativement la tête et mon frère s’abaissa à la hauteur des deux petites filles pour leur dire :

- Les filles, je vous présente ma demi-soeur, Ava. Ava, je te présente mes deux petites demi-soeurs, Mila et Madison. 

Elles me firent un grand sourire auquel je répondis. Elles étaient encore plus petites que Cooper et Lila et sûrement jumelle. Elles étaient toutes les deux métisses claires et alors que Mila avait les cheveux bruns, bouclés et des tâches de rousseurs, Madison avait de grands yeux verts qui ressortaient avec sa peau et des cheveux noirs crépus.

Elles ressemblaient toutes deux à Hassan plus que moi je lui ressemblais. Peut-être que la couleur de peau y était pour quelque chose. 

- Ton père n’est pas là ? demandai-je soudainement à Hassan. 

- Nan, il est parti au boulot ! me répondit aussitôt Madison. 

- Il rentrera que quand on sera couché ! renchérit Mila. 

- C’est pour ça que Hassan va inviter son amoureuse. gloussa sa sœur. 

Je me tournai vers mon frère en haussant un sourcil. 

- Une amoureuse ? 

- Ouais, c’est toujours la même depuis la dernière fois, figure toi. 

- Mais non. Sérieusement ? Comment elle s’appelait déjà ? On parle bien de la serveuse ? 

- Ashley et ouais je pense que c’est du sérieux. Et toi ? T’as un mec ? Tu m’avais pas dit que t’allais avoir un date ou un truc dans le genre ? 

- Si, je l’ai fait hier. 

- Et alors ? me questionna-t-il dans un sourire. 

- Et alors non. 

- T’es triste ? 

- Non. répondis-je dans un sourire. 

Il fronça les sourcils, décapsula une bière, en bus une gorgée avant de venir me prendre à nouveau dans ses bras. 

- Ça fait toujours c’te effet la première fois. me murmura-t-il. 

Hassan me connaissait trop bien. Il savait quand je mentais et il savait quand j’avais besoin de lui. 

Je le serrais dans mes bras et je vis que les filles repartaient dans le couloir en riant sûrement sur quelque chose de futile de petite fille. 

- Tu les aimes, hein ? le charriai-je, toujours dans ses bras. 

Il se détacha de moi pour me répondre en reprenant sa bière et en s’adossant à la table en bois de la cuisine.

- Énormément. Madison m’a dit qu’elle avait un amoureux et j’ai été jaloux !

Je rigolai. 

- J’ai l’impression de les considérer plus comme mes filles que comme mes sœurs. continua-t-il. 

- Heureusement qu’elles sont là. Grâce à elle t’es devenu meilleur. remarquai-je. 

- Et toi… T’es devenue différente. 

Je fronçai les sourcils pour qu’il développe. 

- Je dis pas que l’argent t’as mal changé mais… T’es plus comme avant. T’as plus la même façon de voir les choses. J’ai l’impression que tu profites plus des instants présents aussi… Ou peut-être qu’il y a autre chose ? me demanda-t-il d’un ton suspicieux. 

Je ne lui répondis pas puisque quoi que je lui dises il saurait que je mentirai. 

- Qu’est-ce-qu'il se passe Av’ ?

- J’ai pas envie de tout gâcher. J’ai pas envie de gâcher ton bonheur. Je te le dirai une autre fois. fis-je d’un ton détaché. 

- Autant maintenant alors. 

Il insistait. J’hésitais. Je ne voulais pas qu’il ait la même réaction que Peter. Je ne voulais pas qu’il m’abandonne aussi ou qu’il me rejette. Je ne pourrai pas supporter qu’un autre de mes proches me lâche parce que je suis malade. 

- Plus tard Hassan, c’est rien, vraiment. 

- Mais c’est toujours plus tard. Sauf qu’au bout d’un moment, il sera trop tard. C’est quoi ? C’est parce que c’est… Quelque chose d’intime ? J’suis ton frère, j’te jugerai pas. 

Je souris en lui répondant :

- Non, ce n’est pas ça du tout. J’ai pas envie qu’on s’engueule alors laisse tomber, c’est rien je te dis, ce n’est pas important. 

Ce n’est pas important. Mes fesses oui. Si je meurs demain comment je lui expliquerai que je lui avais mentis ? Non. Je le lui dirai vraiment plus tard. Je me le promet. 

On discuta encore quelques instants jusqu’à ce que je me rappelle que j’avais oublié Steve dans la voiture. Alors, je saluai Hassan, lui souhaita un bon rendez-vous galant, puis je quittai son petit appartement. 

Au moment où j’ouvris la portière du côté passager, le super soldat sursauta violemment, il avait dû s’endormir durant mon absence. 

- Désolée d’avoir pris autant de temps mais c’est bon, tout va bien. Merci de m’y avoir emmené. 

- C’est rien t’inquiète. Allez on rentre. 

- Tu ne comptes pas continuer ton sport ? 

- Non, il fait trop chaud maintenant. T’as vu le soleil ? Tu veux que j’attrape une insolation ou quoi ? 

- Ce serait dommage parce que je n’aurai plus de chauffeur pour me ramener au QG. Et quel homme fort enlèvera les araignées dans ma chambre après ?

- C’est vrai que Tony en aurait certainement peur. se moqua le blond. 

On rigola tous les deux et quelques instants plus tard, la BMW se gara dans le garage d’un des bâtiments du campus. On y descendit et rentrâmes tous les deux dans le bâtiment principal. Nous montâmes les escaliers et à l’instant même où nous pénétrâmes dans la salle de vie, Steve tomba en arrière dans un cris de surprise. 

Je me retournai aussitôt et vis que Thor tenait un pistolet à eau dans sa main. J’eus à peine le temps d’ouvrir la bouche pour demander ce qu’il se passait et ce qu’il faisait ici que Clint surgit de nul part et aspergea le demi-dieu en pleine figure. Steve se releva à côté de moi mais Natasha lui tira de nouveau dessus et il retomba. 

L’espionne pointa son arme à eau sur moi et, sans réfléchir, je me mis à courir dans le sens opposé pour lui échapper. Je remarquai qu’un gros pistolet à eau était abandonné sur la table de la cuisine. Je me précipitai et le pris à toute allure avant de me laisser tomber derrière la table de la cuisine pour échapper aux jets d’eau. 

Je m’assis mais n’eus pas le temps de reprendre mon souffle qu’une voix à côté de moi me fit sursauter :

- Je te conseil de partir tant qu’il est encore temps. me chuchota Rhodes qui avait dû, comme moi, trouver refuge derrière la table. 

Je sursautai en le voyant et remarquai que lui aussi tenait un pistolet à eau ainsi que deux autres coincés dans sa ceinture. 

- Qu’est-ce que tu t’es mis au visage ? questionnai-je en voyant qu’il avait deux traits noirs sur le haut de chaque joues. 

- Oh ça c’est Sam qui voulait absolument qu’on fasse “plus guerriers”. C’est du Nutella. 

Je fronçai les sourcils d’incompréhension, pourquoi mes journées étaient-elles toutes aussi aléatoires ? 

- Mais qu’est-ce qu’il se passe ici ? Et pourquoi Thor et Clint sont revenus pour nous déclarer la guerre ? 

- C’est une longue histoire. Quoique pas si longue, en fait. Pour la faire courte, il se trouve que Thor, en revenant sur Terre, a croisé Clint qui se rendait au QG et ils se sont mis en tête d’aller acheter tous ces jouets qui crachent de l’eau. Et quand ils sont entrés dans le salon, ils nous ont tous aspergés. Alors on s’est défendu avec leurs jouets et maintenant on est pris dans une bataille qui va détruire de nouveau le campus. 

- Il y a des équipes ? demandai-je aussitôt, enjouée. 

Il me regarda bizarrement. 

- J’étais sûr que t’allais adorer leur nouveau jeux. D’ailleurs, ça m’étonne que ce ne soit pas toi qui ait commencé. 

Je haussai les épaules d’un air innocent en souriant. 

- Et donc ? Les équipes ? 

- Ouais, bien sûr qu’il y en a. Vision, Wanda et Nath’ sont ensemble. Après il y a Tony, Sam et moi et il se trouve que Steve a été contraint de rejoindre les rangs de Thor et Clint. expliqua-t-il en jetant un coup d’œil par-dessus notre cachette. 

- Donc je suis toute seule ? 

Il haussa les épaules d’un air de dire “débrouille toi”. Alors, juste avant de quitter ma cachette, je me retournai pour asperger le visage de Rhodes avant de fuir comme une gamine. 

Je rejoignis Thor et Clint qui me mirent immédiatement en joue. 

- Non, non les gars, je suis avec vous. 

- On a déjà Steve, ça ne compte pas si on est plus que les autres. me sermonna le demi-dieu qui avait l’air de respecter les règles au plus haut point. 

Je pointai du doigt Steve derrière moi qui était toujours allongé par terre et qui, semblait-il, préférait se mettre en tête que nous n’étions pas aussi irresponsable pour déclencher une guerre dans le QG. 

- Vous parlez de ce Steve là ? A mon avis il préfère fuir cette guerre. 

Sam, qui n’était pas très loin de notre position s’exclama :

- Steve, un bon soldat ne fuit pas la guerre ! Où sont passées tes bonnes manières ?! 

- Ah oui ? Et où étais-tu pendant la bataille en Sokovie ?! riposta le super soldat en levant à peine la tête du sol. 

- Personne ne m’avait invité ! se défendit Sam. 

- Wilson ! Si tu continues à faire causette avec l’ennemi, je te vire de mon équipe ! le rappela à l’ordre Tony. 

Sam soupira bruyamment comme un enfant le ferait face à son père ou son professeur. Je profitai que le milliardaire est dévoilé sa position pour lui tirer dessus. Tony se replia immédiatement derrière l’escalier en criant qu’il était touché. 

- Thor, réfléchis, Ava vise super bien et ce serait un meilleur atout que lui là bas. essaie de le convaincre l’archer en désignant d’un signe nonchalant de la main, Steve, toujours allongé sur le sol. 

Le demi dieu sembla réfléchir et bientôt, il finit par abdiquer. Je rejoignis alors leurs rangs et la bataille reprit. Canapé, télé, sol, murs, meubles, tout y passait et bientôt, ce fut la salle entière qui devint inondée.  

- Tu fais honte à ton vieux père, Ava ! Comment oses-tu te battre contre moi ? fit Tony d’un ton faussement indigné alors qu’on se retrouvait face à face, chacun prêt à tirer sur l’autre comme dans un film de cow-boys. 

- Ben honnêtement, entre un archer professionnel qui ne rate jamais sa cible et un demi-dieu, comment veux-tu que j’hésite face à toi ? Et j’ai eu raison, nous sommes en train de gagner ! criai-je, victorieuse. 

- Qui t’as dit ça ? 

Je haussai les sourcils et désignais les autres. Wanda était complètement HS et gisait à côté de Sam et de Steve tandis que Vision et Rhodes était tranquillement en train de discuter entre eux sur le canapé gorgé d’eau. Il ne restait plus que Nath’ qui tabassait ouvertement Clint ainsi que Thor qui rechargeait son pistolet à eau sûrement pour sauver l’archer des griffes de l’espionne. 

- Soit. Sincèrement je ne pensais pas tenir aussi longtemps. se rendit compte Tony. 

- Donc tu t’avoues vaincu ? l’interrogeai-je en saisissant mon pistolet. 

Il fit immédiatement de même. 

- C’est pas ce que je dis. Je dis juste que je sais que je vais perdre alors j’accepte ma défaite pour aller boire un petit Ricard. 

- C’est exactement la même chose. râlai-je avant de finalement appuyer sur la gâchette et d’asperger Tony en vidant par la même occasion mon chargeur au bout de plusieurs secondes. 

- Bon tu veux me noyer ou quoi ? lança Tony qui se faisait arroser depuis tout à l’heure. 

- Je savourais simplement le goût de la victoire. 

Puis, je me détournai du milliardaire pour courir vers Thor qui arrosait Nath’. Je me dépêchai d’aider Clint à se relever avant de balayer l’espionne qui, complètement déstabilisée grâce à l’eau, tomba aussitôt sur le sol.

- Youhou ! On a gagné ! scanda immédiatement le demi-dieu dès que Natasha fut à terre.  

- C’est vrai que tu as de la chance. Déjà la dernière fois avec la bataille d’oreillers tu nous a tous battus. approuva l’archer. 

- Pourquoi crois-tu que je me suis mise avec vous ? demandai-je ironiquement à Clint qui fit une tête faussement choquée. 

- Moi qui croyais que tu t’étais mise avec nous parce que tu nous appréciait. 

- Je me mets simplement du côté des gagnants. 

- C’est vrai que je dois avoir un don pour être aussi fort et intelligent. dit Thor d’une voix pensive. 

- Ça va les chevilles ? demanda sarcastiquement Wanda en passant devant nous. 

Je me tournai vers les deux membres de mon équipe :

- Bon, plus sérieusement, qu’est-ce que vous faites ici ? 

- Bah on est venu pour la fête de remerciement. me répondit l’archer comme si c’était la chose la plus logique au monde.   

Clint dut voir à mon air interrogateur que je n’étais pas au courant. 

- Vois ça avec Tony, moi je croyais que tu étais au courant. finit-il par lâcher en levant les deux mains. 

Je levai les yeux au ciel mais rejoignis le milliardaire dans la cuisine. 

- Vous avez encore préparé un truc sans m’en parler. 

- Primo, nous n’avons rien préparé du tout, nous avons été invités. Secundo, je ne t’ai pas mise au courant parce que tu ne viens pas alors je ne vois pas l'intérêt. 

- Et pourquoi est-ce que je ne peux pas venir cette fois-ci ? C’est une fête, n’oses pas me dire que ce sera dangereux.  

Au même moment, Steve pénétra dans la cuisine et expliqua :

- C’est une fête organisée pour la Sokovie. Afin de financer des aides pour les réfugiés qui n’ont nul part où aller. Toutes les personnes ayant fait un don sont invitées à cette fête afin de les remercier d’avoir aidé les Sokoviens. Et crois-moi, si on avait le choix, on ne serait pas aller à cette fête. 

- Grand père a raison. C’est un simple événement auquel tu viens par politesse et auquel tu vas manger et discuter avec de vieux riches orgueilleux et désagréables. résuma Tony. 

- Tiens, c’est bizarre ça me rappelle quelqu’un. lança Sam en arrivant à mes côtés. 

Fière de sa blague, il me checka alors que je fis de mon mieux pour dissimuler un sourire amusé. 

- Alors je peux très bien venir s’il n’y a que ça. insistai-je désespérément. 

- Non, toi tu dors. En plus tu as cours le lendemain. me sermonna Steve. 

- T’as la rage. me glissa Sam à l’oreille pour me narguer. 

Je me retins de frapper cet homme oiseau et me contenta de demander quand la fête aura lieu. 

- Dimanche prochain. répondit Tony. 

- Et vous êtes tous les neuf invités ? Même Wanda et Vision ? 

- Oui. Et puis de toute façon tu ne pourras même pas venir puisque tu n’es pas majeure et qu’il faut que tu le sois pour pouvoir entrer dans ce genre de fête. dit Rhodes en arrivant. 

Je soupirai aussi fort que je le pus pour montrer mon mécontentement ce qui n’eut aucun résultat. 

- Bon arrêtons de nous disputer et buvons avant que je ne me rende compte que je viens d’exploser ma facture d’eau ainsi que ma maison et que j’en vire certains sous le coup de la colère. s’exclama le milliardaire en se servant un verre. 

Les autres approuvèrent et s'installèrent autour de la table. Ils étaient tous trempés de la tête au pieds mais personne ne sembla s’en soucier. Alors, en voyant que tout le monde était de bonne humeur, je ravalai ma fierté de ne pas pouvoir venir à cette fête de remerciement et m’assis à leurs côtés. De toute façon je trouverai bien un moyen d’y aller. 

Au bout de plusieurs minutes, je me penchai à l’oreille de Clint. 

- Tu m’aides à aller à la fête ? 

- Euh… Non. fit-il mine de réfléchir. 

- Je te donnerai ce que tu veux ! suppliai-je d'une petite voix. 

- Pourquoi tu ne demandes pas plutôt à Sam ? 

- Parce qu’il m’a trahi la dernière fois. 

- Et Thor ? 

- Thor ? Mais c’est une poucave !

- Qu’est-ce que t’en sais ? 

- Ça se voit. Tous les blonds sont des poucaves. dis-je en fusillant Steve du regard qui avait entendu ma dernière phrase. 

Il fit une tête faussement indignée et innocente avant de porter son verre à ses lèvres. Je reportai mon attention sur l’archer. 

- Allez, s’il te plait ! Tu es mon dernier espoir !

- Mais pourquoi est-ce que tu tiens tant que ça à aller à cette fête ? Ce sera ennuyeux et la seule chose qu’on fera c’est manger, discuter et peut-être danser. 

- La nourriture peut changer les gens Clint. 

Il me regarda, les yeux plissés d’un air suspicieux. 

- Ouais… Surtout toi. 

- En plus je sais que tu peux me faire de faux papiers pour y entrer. 

- Mouais… 

- J’imagine que tu veux quelque chose en échange ? questionnai-je. 

Il fit mine de réfléchir avant de déclarer :

- Mmh non pas vraiment. 

- Attends, tu veux m’aider gratuitement ? répondis-je en ne cachant pas ma surprise. 

- Sam est un vrai négociateur, il pourrait tout vendre et faire des paris avec n’importe qui. 

- J’ai entendu mon prénom ! intervint soudain ce dernier. 

- On disait que tu étais très gentil et attentionné, une vraie source de bonheur. répondit Clint d’un ton sarcastique. 

- Les Gémeaux sont tous les mêmes. baragouina ce dernier. 

- Et allez, ça recommence ! se plaignit Tony. 

- Pile au moment où je croyais qu’il avait arrêté. râla Rhodes. 

- Tu comptes faire ça encore longtemps ? demanda Wanda. 

- Peut-être que tu devrais te trouver une autre… passion ? hasarda Steve à Sam. 

- Vous préférez que je devienne gothique ? 

Tout le monde s’empressa aussitôt de le contredire et de le détourner de son potentiel nouveau but sous nos rires à Steve et à moi. 

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Coucou mes pancakes à la salade du jardin de mère-grand ! J'espère que vous avez aimé ce chapitre et même si ce n'est pas le cas, laissez une étoile et dîtes moi ce que vous en avez pensé !