Une seule façon d'oublier

C'était simple de faire transparaître de fausses émotions à travers un écran ou à travers l'écrit.

J'étais assise sur une banquette en cuir autour d'une table en bois dans le café-bar. Des adolescents jouaient de la musique avec les instruments qui se trouvaient à disposition. Des gens de tout âge étaient assis au comptoir ou aux tables. Bientôt la porte d'entrée du café s'ouvrit et comme à chaque fois que la sonnette retentissait, je levais la tête. Hassan arriva vers moi. Il avait l'air de bonne humeur et lorsqu'il vient s'asseoir devant moi, je sus ce que c'était.

- Elle s'appelle comment ? je demande aussitôt.

- Bonjour d'abord, non ?

On ria tous les deux puis je repris une fois qu'il fut bien installé.

- Donc... Comment s'appelle la pauvre fille qui va devoir te supporter de nouveau ?

Hassan avait déjà eu plusieurs copines ou plusieurs coups d'un soir et je savais quand il en avait trouvé une nouvelle.

Hassan pointa du doigt la serveuse qui nous avait servi la dernière fois.

- Ashley ? Sérieux, encore ?! T'as pas déjà couché avec elle ?

- Si. Deux fois mais là c'est du sérieux.

- C'est pour ça que tu m'a proposé de venir ici ? Et ça fait combien de temps ?

- Une semaine.

- Ah bah oui là c'est sûr que ça va durer ! je dis en riant.

- Te moques pas. me dit-il en me frappant le derrière de la tête.

- Pardon, pardon !!

- Chut elle est là ! me dit-il précipitamment.

On se tait aussitôt et Ashley vient vers nous, un sourire aux lèvres. Mon frère affichait un sourire béat et lorsqu'elle arriva à notre niveau, elle s'assit sur les genoux de Hassan.

- Non mais oh ça va je te dérange pas ?! lui dit-il d'un air faussement choqué.

- Je fais mon travail.

- J'espère que tu ne t'asseois pas sur toutes les personnes que tu sers ?

- Juste sur les plus attirantes.

Leurs visages se rapprochèrent dangereusement l'un de l'autre.

- Wow, wow doucement, j'ai pas envie d'assister à une scène porno. je m'exclame avant qu'ils ne s'embrassent.

Ils rièrent tous les deux puis la serveuse reprit son air professionnel.

- Donc, qu'est ce que je vous sers ?

- Vodka.

- Mojito. lançais-je.

- Mojito ? T'es majeur toi ? me demande Ashley.

- Dans certaines civilisations, on est majeur à partir de 13 ans. je répondis.

La serveuse tourne son regard vers Hassan :

- T'inquiètes pas, elle boira juste un verre et je ferai gaffe à elle.

- Si tu le dis. De toute façon je ne peux rien te refuser. On se voit ce soir chez moi ? demande-t-elle.

- Non déso mais j'ai promis que je passerai la soirée avec mes sœurs. lui répondit mon frère.

- Ok, ok c'est rien on se verra plus tard.

Ils se lancèrent un regard complice et lorsqu'elle partit, Hassan reporta son attention sur moi.

- Qu'est-ce qu'il y a ? me demande-t-il en voyant ma tête.

- Rien, je suis juste profondément écoeuré.

- Tu veux qu'on en parle de toi ? T'as pris de l'alcool ? T'es malade, t'as de la fièvre ?

- C'est pas très fort le mojito de toute façon.

- T'as raison. Et donc du coup de quoi tu voulais me parler ? me demande-t-il.

- Euh ben en fait je suis allé chez le docteur aujourd'hui et...

Je l'observe à la va-vite avant de continuer. Il était heureux. Heureux d'avoir une potentielle vraie première copine, heureux d'aller passer du temps avec ses sœurs, heureux de me voir. Et si je lui disais la véritable raison de ce rendez-vous, son sourire disparaît, ça gâcherait sa soirée avec ses sœurs et ça gâcherait tout. Je n'allais pas l'emmerder avec mes problèmes quand même ?

- Ouh ouh Ava, je te parle.

Je sursaute légèrement et il rigole.

- Du coup vas-y crache le morceau, qu'est ce que tu voulais me dire ?

- Rien.

- Rien ? Tu m'a dit que t'étais allé chez le docteur et après ?

- Euh bah j'étais dans la salle d'attente et là j'ai croisé un mec incroyable, je te jure et il est même dans ma classe. Alors moi aussi, ça pourrait... Enfin tu vois quoi !

- Enfin !! Ma soeur à trouvé un mec ! Faut fêter ça !

On rigole encore tous les deux en buvant nos boissons.

Ashley ne tarda pas à revenir avec nous et nous discutâmes tous les trois pendant un petit moment. Deux heures plus tard, Ashley partit du café et Hassan prit ses affaires pour retourner chez lui. Je sortis du bar avec lui et juste avant qu'il ne prenne le chemin du retour, il me regarda droit dans les yeux.

- Ava, je sais que tu ne voulais pas qu'on se voit juste pour ça. Si tu as séché les cours c'est que ça devait être plus important. Qu'est ce qu'il y a ?

- Non, je te promets que tout va bien. T'as pas à t'en faire.

- T'es ma sœur et je sais quand ça va pas. Je sais que tu te voiles la face sans cesse depuis que maman est partie... Et avant aussi.

- Si je te disais la vérité ça gâcherait tout. Mais je te la dirai un jour. Je te le promets.

Il fronça les sourcils d'un air inquiet mais n'insista pas et finit par partir après m'avoir dit au revoir.

Je soupire, seule devant l'enseigne du café. Je sors mon téléphone et regarde les notifications sur l'écran :

De Le Riche :

T'es où gamine ? Le lycée a appelé et si tu n'es pas là avant la fin de la journée, je vends Everest !

De Grand-Père :

Ava, le lycée nous a dit que t'étais partit t'es où ?!

De Meilleure Espionne :

On a interrogé tes amis et ils ne savent pas où tu es parti.

De Samy :

Si tu t'es faites kidnapper demande leurs de nous envoyé une photo de toi comme ça je pourrai me moquer MDR non sérieux réponds.

De Hulkey

Ava si tu ne réponds pas je te jure que je vais faire une crise de panique avant de me transformer en l'autre.

De Robin des Bois :

Est-ce que t'es morte ? Si oui répond.

De Rhodey

Tu ne peux pas disparaitre comme ça. Dis nous au moins que tout va bien.

J'éteins mon téléphone sans même prendre la peine d'ouvrir les messages. Je recherche la pharmacie la plus proche afin d'aller acheter les médicaments que la docteure m'avait prescrit.

Je me mets en route et suis le GPS jusqu'à arriver à une pharmacie. Lorsque j'y ressors, je tiens à la main un gros sac plastique blanc rempli de diverse boites.

Qu'est-ce que je pouvais faire maintenant ? Je n'avais pas envie de rentrer mais je n'ai pas non plus envie d'en parler à qui que ce soit. Je voulais juste oublier mon destin, oublier que je ne connaîtrai jamais les petits bonheurs d'une vie d'adultes, les enfants, le mari, la maison, le travail...

Je voulais échapper à la réalité mais la dernière fois que j'avais fait ça, j'avais tenté de me suicider. Je prends une grande inspiration et entre dans le premier bar venu pour m'asseoir à une petite table tout au fond.

Je cache mes médicaments dans mon sac à dos que je pose sur le sol. Un jeune serveur vint vers moi.

- Qu'est ce que je vous sers ? me demande-t-il.

- Qu'est ce que vous avez comme alcool fort ?

- Je ne crois pas que tu sois en âge de boire de l'alcool.

- J'ai de l'argent. C'est tout ce qui vous intéresse, non ?

Il ne répondit pas tout de suite, pesant le pour et le contre.

- Je vous paye le double de chaque verre que je prends et à chaque fois que celui-ci est vide j'aimerai que vous me le remplissiez à nouveau. A chaque fois.

Cette phrase finit par le convaincre et il repartit vers le comptoir pour revenir avec six verres sur un plateau qu'il posa devant moi avant de s'en aller.

Une fois que je fus seule, je portai le verre à mes lèvres. Je n'avais même pas encore bu que l'odeur me piquait déjà la bouche. Je fronçais le nez mais bus le contenu d'un coup sec. Je repose le verre vide et aussitôt, je sentis que l'alcool me montait à la tête.

Ma vision tanga un peu mais au moins, je sentis ma tête s'alléger et mes soucis partir progressivement au fur et à mesure que je buvais. Ça faisait du bien et au bout d'un moment j'oubliais même ce que je faisais ici et pourquoi j'étais venu là.

Mais je m'en fichais, j'étais bien et j'aurais voulu que cette sensation dure éternellement. C'était la première fois que mon corps se détendait et que je pouvais souffler. La première fois depuis bien avant que ma mère ne meurt.

Je ne savais plus depuis combien de temps j'étais là et ma vision était devenue trouble. Je baissai les yeux vers la table et vis que mes verres étaient redevenus pleins, comme par magie. Je souris bêtement et veux diriger ma main vers un des verres mais ma main ne se leva pas. Je n'avais plus aucune force. Je laisse ma tête retomber mollement contre le dossier de la banquette.

Une silhouette floue s'approcha de moi. J'entrouvre les yeux et reconnais Tony qui vient précipitamment devant ma table.

- Putain, Ava ! T'étais où ?! Ça fait des heures qu'on te cherche ! Me dit pas que t'a fugué du lycée pour boire quand même ?!

Je rigole bêtement :

- Tel père, telle fille !

Ses yeux étaient menaçants et il avait réellement l'air en colère. Il prit un verre pour renifler les quelques gouttes de boissons qui restaient.

- C'est fort ! T'en a pris combien des comme ça ?

- J'sais pas... Mes verres sont toujours remplis...

Il expire profondément avant de saisir son téléphone pour faire un vocal aux autres en disant qu'il m'avait retrouvé. Une fois le vocal fait il passa une main dans ses cheveux et retrouva un semblant de visage habituel.

- Pourquoi es-tu parti du lycée ? me demande-t-il en s'asseyant à côté de moi.

- J'sais même plus ! je dis en riant aux éclats.

Mais lui ne riait pas. Il se baissa pour ramasser mon sac à dos et l'ouvrit.

- C'est quoi tout ça ?

- Touche pas à mes médicaments... dis-je d'une voix faible.

Il sortit les boîtes sans faire attention à ce que je disais.

- Touche pas à mes médicaments, Tony !

Je lui pris le sac des mains et remis les boîtes qu'il avait sorties.

- Ça sers à quoi ces médicaments ? T'es aller chez le docteur ?

- Mais nan... J'ai vu Hassan, il a une nouvelle meuf...

- C'est pas Hassan qui t'as mis dans cet état. C'est quoi ? On repartira pas d'ici sans que tu me le dises.

- Eh ben tant mieux... J'adore cet endroit.

Je pris un autre verre et l'approcha de mes lèvres mais Tony me le reprit des mains pour le reposer brutalement sur la table.

- Nannn rends le moi... Ça me fait oublier...

- C'est pour ça que tu bois ? Pour oublier ? Ecoute je te l'ai déjà dit. Boire ne va absolument pas résoudre tes problèmes. Ça va juste te les faire oublier mais ils sont toujours là. L'alcool n'apporte rien... Crois moi, ça va faire qu'empirer les choses.

- C'est sûr que t'es bien placé pour le dire...

Je m'arrête soudain de parler pour regarder en face. La silhouette encapuchonnée. Elle était là. Debout, au milieu des tables et des gens. Immobile. Elle me regardait.

Je la pointe du doigt et Tony suit mon regard.

- Tu la vois ? je demande.

- Quoi ?

- Elle. je dis dans un souffle en fixant la silhouette avec de grands yeux.

- Il n'y a rien, Ava. C'est l'alcool qui te monte à la tête.

- Non, non, non. Ça fait plusieurs semaines qu'elle est dans mes cauchemars. Elle me montre le passé et parfois dans la rue, je la croise. Elle a la peau blanche et une voix de femme.

Tony sembla déconcerté et cherchait dans la foule de gens mais on ne pouvait pas la louper. Et la voix habituelle de femme me parvint :

- Je te l'avais bien dit. Je t'avais dit que ce pouvoir était un véritable poison. Il te tuera juste après avoir tué l'humanité !

Puis, elle disparut. Ma maladie, c'était le sérum ? Le sérum me rendait malade ? C'est pour ça que mon sang devient noir et que je tousse. Ça a commencé pas longtemps après que je ne le boive. Est ce que ma mère était au courant de ça ?

- Elle est partie... soufflais-je .

- Qui ?

- La silhouette noire. Elle me hante...

- Ava... Il n'y a absolument rien.

Mes yeux fixèrent dans le vague et je finis par demander après un petit silence.

- Est-ce que tu crois au paradis ?

- Au paradis ? Pourquoi ?

- C'est pas important. T'y crois ou pas ?

- ... Oui...

- Tu penses que ma mère est au paradis ?

- ... Non, je ne crois pas.

- Et moi ?

- Comment ça, toi ?

- Tu penses que j'irai au paradis ?

Il ne répondit pas et me fixa avec un regard plus qu'inquiet. Un regard que je ne connaissais pas. Et moi, je regardais dans le vide.

Finalement, le milliardaire finit par lâcher :

- Le paradis c'est surfait. Je pense que quand on meurt, on va tous au même endroit. Il n'y a pas de paradis ni d'enfer... Tu crois pas ?

Je ne répondis pas.

- Tu sais... Maman t'as toujours préféré à moi.

- N'importe quoi...

Je le coupe :

- Si... Elle t'aimait tellement qu'on ne fêtait jamais mon anniversaire puisque c'était le jour où j'étais née et le jour où tu l'avais quitté. Elle t'aimait tellement qu'elle t'as pardonné de l'avoir quitté. Tu sais pourquoi ? je demande en tournant mon regard embrumé vers lui.

Il ne répondit pas et attends que je continue :

- Parce que les hommes comme toi peuvent tout faire. Ils peuvent tout faire parce qu'ils sont riches, qu'ils ont de l'argent, parce qu'ils sont intelligents, beaux, célèbres, influents, importants, homme d'affaires, dirigeants, figures de télévision, respectés... Et parce qu'ils sont tous ça, alors ils peuvent tout faire. Ils peuvent tout faire parce qu'on leur pardonnera toujours. Ils ont le droit de tout faire. Les hommes comme ça peuvent abandonner leur fille, on leur pardonnera. Les hommes comme ça peuvent violer une femme, on leur pardonnera. Les hommes comme ça peuvent détruire une ville, un pays, frappé qui bon leur semble, volé de l'argent, trompé leur femmes, couché avec toutes les filles qu'ils veulent en leur laissant le cœur brisé, on les pardonne. Elle t'a pardonné. Pas moi.

Il me regarda sans voix avec un regard blessé mais je m'en fichais. Je me lève en me tenant à la table pour ne pas tomber.

- Attends, je vais t'aider à rentrer. me dit-il en se levant.

- Non, je vais me débrouiller toute seule de toute façon je me suis toujours débrouillé toute seule.

- Dis pas de conneries. me dit Tony en m'aidant à me tenir debout.

- Laisse moi, de toute façon je vais rentrer chez moi. Et pas chez toi.

- T'as trop bu, t'es complètement arraché.

Il mit mon sac à dos sur son épaule et vint m'aider en plaçant son bras autour de mes épaules. On sortit du bar et je me rendis compte qu'il faisait nuit noir. On se dirige vers une grande voiture noir et il m'ouvre la portière pour que je m'y glisse avant d'entrer aussi à mes côtés.

- Oh dieu soit loué vous l'avez retrouvé ! dit Happy depuis le siège conducteur.

- Ouais mais dépêche toi parce qu'elle va pas tarder à tout renvoyer et je n'ai pas envie qu'elle salisse ma voiture. fit Tony.

- Avouez que vous êtes heureux de l'avoir retrouvé. dit le chauffeur.

- Là pour l'instant je suis juste heureux de pouvoir enfin aller me coucher. répondit le milliardaire.

Happy leva les yeux au ciel et la voiture commença à rouler. Tony était assis à côté de moi sur la banquette arrière. Après plusieurs minutes il tourna la tête vers moi.

- Tu sais, je pensais que tu ne reviendrais jamais... Que t'étais partit pour toujours.

Je fronce les sourcils du au mal de tête que me procurait l'alcool mais je suis presque sûr d'avoir bien entendu.

- Pourquoi ?

- Ben toi et moi c'est assez compliqué alors quand j'ai su que tu viendrai chez moi, je m'attendais à ce que tu fugues à tout moment... A vrai dire, tous les matins, quand je te vois descendre les escaliers, je suis soulagée que tu ne sois pas partie durant la nuit.

- De toute façon si je voulais partir, je laisserai au moins un mot sur la table de la cuisine pour que vous ne veniez pas me chercher.

Il esquissa un sourire et je repris en rigolant bêtement :

- T'es pas mon père mais c'est pas pour autant que je me fiche de toi... Attends une petite seconde... Tu t'inquiétais pour moi ?

- N'importe quoi ! Tu m'as pris pour qui là ? dit-il en levant les yeux au ciel.

- Tu tiens à moi ? j'insiste.

Il ne répondit pas tout de suite et tourna sa tête vers moi avant de se mettre à sourire.

- De toute façon tu ne t'en souviendras pas demain avec tous ces verres alors... Ouais il est possible que... Je ressente... De l'affection pour toi... Un truc paternel, quoi.

- Et pourquoi tu ne veux pas me l'avouer ?

- Mon égo et ma réputation en prendraient un coup sinon. répondit-il en croisant ses bras derrière sa tête.

Je baille en ouvrant grand la bouche et lorsque je tourne mon regard vers la vitre je vois que nous sommes arrivés devant la tour.

Happy nous ouvre la portière et Tony m'aide à sortir de la voiture. On entre dans l'ascenseur et j'avais l'impression qu'il tanguait. Ma vision était floue et je peinais à rester debout. Lorsque les portes se rouvrirent, les autres membres de l'équipe se précipitèrent pour venir à notre rencontre.

- Où est-ce qu'elle était ? demande Sam.

- Mince, elle est pas morte ! fit Clint d'une voix déçu ce qui lui valu d'être frappé par Nath'.

- Elle a pas l'air bien là. constate Sam.

- Normal elle a bu je ne sais combien de verre. dit Tony.

Steve vint vers moi pour me soutenir à la place de Tony.

- Merci. fit ce dernier en se massant l'épaule.

- Je la monte dans sa chambre. dit Steve.

Il m'aida à monter doucement les marches des escaliers et entra dans ma chambre. Il m'allongea sur mon lit et partit dans la salle de bain pour revenir avec une bassine qu'il mit à côté de moi. Presque aussitôt, je me penche au-dessus de celle-ci pour renvoyer les verres que je venais de boire. Je regarde l'intérieur de la bassine et constate qu'elle était remplie de sang. Je la pousse pour ne pas que Steve en voit le contenu. Ce dernier s'assoit à côté de moi.

- Ça va ?

Je secoue négativement la tête.

- Pourquoi est-ce que t'as bu comme ça ? me demande-t-il d'une voix froide mais douce en même temps.

- C'est un secret... je chuchote.

- Promets-moi juste que tu ne refera plus jamais ça.

- Je vais essayer mais je peux rien te promettre. je lui dis en lui tendant mon petit doigt qu'il serra.

Il me sourit tristement et finit par lâcher alors que mes yeux se fermaient petit à petit.

- T'es pas obligé de faire comme si tout allait bien. Tu peux te lâcher des fois, tu sais ? On t'en voudra pas et ce n'est pas du tout honteux.

- J'peux pas... J'ai pas le droit... J'ai toujours été forte en cachant mes réels émotions et j'ai pas envie que ça change.

- Si tu veux... murmura Steve doucement.

Il fit mine de partir mais avant qu'il ne referme la porte, je l'interpelle :

- Par contre tu peux bien faire un truc pour moi ! Arrange toi pour que je n'aille pas en cours demain !

Il me sourit mais ne répondit pas puis il ferma la porte et le silence m'entoura de nouveau. Ce silence insupportable qui me faisait trembler. Et ce noir qui pouvait cacher la silhouette...

Soudain, je redresse précipitamment la tête pour vomir le reste d'alcool. Je n'eus pas besoin d'allumer la lumière pour savoir que je n'avais pas vomi que de l'alcool. Je me rallonge et me blottie dans les couvertures avant de bientôt m'endormir.

Point de vue externe :

Steve descendit les escaliers et rejoignit les autres à la cuisine où le milliardaire terminait de raconter ce que lui avait dit Ava.

- Elle nous cache un truc c'est sûr. dit Rhodes.

- Bien joué Sherlock. lui répondit Tony d'un ton sarcastique.

- En même temps, elle n'a que 15 ans et elle a vu mourir sa mère devant ses yeux, elle a bu un sérum qui lui a donné des genres de pouvoir mais qui l'empêche de sentir ses mains, sa mère était une criminelle, elle s'est faite abandonné par son père... rétorqua Sam.

- Oui, c'est bon on a compris Sam. le coupe Steve.

- Une minute, t'as dit qu'elle prétendait voir une forme humaine recouverte de noir dans le bar ? demande Nath' à l'intention de Tony qui acquiesce.

- C'est pas forcément grave, ça pourrait juste être une réaction à l'alcool. dit Bruce.

- Non elle a dit que ça faisait longtemps qu'elle la voyait. dit Tony.

- A quoi est-ce qu'elle ressemblait exactement ? demande Clint.

- Euh d'après elle, elle avait la peau blanche, une voix de femme et elle était encapuchonné de noir.

- De quelle couleur étaient ses cheveux ? demande Thor en fronçant les sourcils.

- J'en sais rien moi, je vous l'ai déjà dit que je ne la voyais pas. se justifie Tony.

- Tu sais qui est cette silhouette, Thor ? devine Bruce.

- Peut-être bien mais il faudrait que je lui demande. dit celui-ci en se dirigeant vers les escaliers.

Steve se mit devant lui.

- Tu ne vas pas y aller maintenant quand même ? Elle dort là, tu lui demanderas demain.

- Et on devrait tous faire pareil. approuva Clint.

- C'est vrai que chercher dans les quartiers les plus mal famés de la ville n'est pas très reposant. renchérit Sam.

- T'aurais préféré aller interroger ses amis à la sortie ? l'interroge Nath'.

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Coucou mes chocolats au caramel beurre salé de Bretagne ! J'espère que vous avez aimé ce chapitre et même si ce n'est pas le cas laissez une étoile et dîtes moi ce que vous en avez pensé !

(NA : Étant donné que c'est les grandes vacances, je ne suis pas sûr de suivre le rythme de deux chapitres publiés par semaine. En revanche, je vous promets que j'en posterai au moins un toutes les semaines mais ils ne seront pas réguliers au jour près. Sur ceux, je vous souhaite de très agréables vacances !!)


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