(NDA : Chapitre un peu plus long que d'habitude mais comme ça je rattrape mon retard de mercredi !)

- Ava, qu’est ce que tu fais, c’est l’heure ! me cria soudain le nain qui m’avait emmené manger avec lui dans un restaurant chinois avec un décor Hawaïen. 

- Hein ? Mais non, il est 21 heures. je répondis en suivant du regard une licorne qui arrivait avec nous avec des lunettes de soleil. 

La licorne chaussa ses lunettes et se tourna vers le nain. 

- C’est pas comme ça qu’on fait, grand père !

Puis l’animal se tourna vers moi :

- Ecoute moi bien la belle au bois dormant, si tu n’ouvres pas cette porte immédiatement, je la fais sauter avant de vendre ton doudou, c’est clair ?!

Je fronce les sourcils et mon rêve commence à se dissiper avant que je ne me rende compte que j’étais dans mon lit, à la tour. 

- Qu’est ce qu’il y a ? je grogne en m’enfonçant encore un peu plus sous les couvertures. 

- Comment ça qu’est ce qu’il y a ? Tu te fiches de nous ?! répondit la voix étouffée de Steve derrière la porte. 

- Gamine, si t’ouvres pas la porte en étant habillé, c’est pas ton doudou que je vais vendre, c’est toi ! cria la voix de Tony. 

Je repousse la couette en grognant comme le ferait un ours qui vient d'émerger de son hibernation. Dans un effort colossal, je tourne ma tête vers mon réveil : 7h55. 

Je soupire avant de refermer les yeux, il n’était que 8 heures après tout. Attendez une minute, on est lundi non ? … Oui on est lundi. Qu’est ce qu’il se passe déjà lundi ? Pfff je sais plus mais flemme de réfléchir là. Soudain la voix de Jarvis me fit sursauter et je tombe de mon lit. 

- Excusez-moi de vous réveillez mademoiselle mais il semblerait que votre lycée ouvre ses portes à 8 heures du matin, je me trompe ? 

Je laisse retomber ma tête sur le sol sous les rires des deux hommes, derrière la porte. En prenant soudain compte de l’heure, je me lève aussitôt et pars m’enfermer dans la salle de bain. Je retire mon pyjama pour mettre mes habits en fourrant une brosse à dent dans ma bouche. J’attrape ensuite une brosse dans un placard et commence à démêler mes boucles avant de courir à l’autre bout de la salle pour attraper mon produit. 

- Pourquoi cette salle de bain est si grande ?! je peste en crachant du dentifrice sur le sol au passage. 

Je mets du produit sur mes mains avant de définir mes boucles noires. Je termine ensuite de m’habiller en survêt avant de me rincer la bouche. 

Je sors ensuite de la salle de bain en courant avant d’attraper mon sac au passage. Je vérifie que mes gants sont bien serrés autour de mes poignets pour ouvrir la porte où Steve et Tony m’attendaient, les bras croisés. 

- C’est pas trop tôt, on peux savoir ce que tu faisais ? me demande Steve. 

- Euh… Non. je répondis en les contournant avant de sprinter vers la cuisine pour attraper un paquet de gâteaux et une brique de jus d’orange que je fourre dans la poche de mon gros manteau. 

- Tu vas être en retard là, t’as pas le temps de manger ! me dit Steve. 

- T’inquiètes pas, le lycée est habitué à ce que je sois en retard et puis sinon, Thor n’a qu’à m’emmener en volant et pour pas que les gens sachent que j'habite avec vous, il se posera un peu avant. 

- Ouais ! dit Thor, enjoué.

- Non. dirent en même temps Steve et Tony. 

- Bah alors on fait comment ? Parce que là, je vais être en retard, hein. 

Les deux Avengers me regardèrent en haussant les sourcils. 

- Bon ok, c’est un peu de ma faute mais vous n’aviez qu’à me reveiller plus tôt aussi. 

Alors que Steve me regardait d’air lasse et que Tony avait l’air d’avoir envie de me tuer, Nath’ arriva dans la cuisine et me tira par le bras vers l’ascenceur. On entre à l’intérieur et les portes s'ouvrent bientôt sur le magnifique garage de Tony. 

- Mais on a pas le droit d’aller ici, non ? je demande.

- Quoi ? T’as peur que Stark te confisque tes gâteaux ? 

Elle s’assoit sur le siège d’une magnifique voiture de sport bleue.

- Allez, monte. Cette voiture ira bien plus vite que l’autre. me dit Nath’ dans un signe de tête. 

Je souris et m’assois à côté d’elle. La voiture démarre et sort du garage avant de s’engouffrer sur la route. L’espionne ne tarde pas à dépasser la limite de vitesse. 

- Chu me dépoches un peu achant. je lui dis, la bouche remplie de biscuits. 

- Ouais. Après si t’as honte de nous, tu peux l’dire hein. me dit-elle en rigolant. 

- Choi ? Nan, ch’est chuste que ch’ai pas chès enchie che chout le monde choit au chourant che che chuis une Avenchers. 

Elle sourit. 

- T’as raison. De toute façon, mieux vaut garder ça secret parce qu’entre le Shield, Hydra et d’autres organisations secrètes dont on ne connaît pas le nom, tu risques gros. Surtout depuis que tu l'as avalé. 

- Comme ça au moins, il est encore mieux caché. 

Je me remis à tousser dans mon coude. 

- Meurt pas. Ce serait dommage que Tony récupère ta chambre. 

Je retire mon coude de devant ma bouche pour y voir quelques gouttes de sang. J’avale ma salive pour faire passer le goût de fer avant de me tourner vers Nath’, qui n’avait rien remarqué. 

- Tony veut prendre ma chambre ? 

- Non c’est juste qu’avant que tu n’arrives, c’était l’endroit où il entreposait tous ces prototypes, ces babioles mécaniques et technologiques…

J’acquiesce en fixant le lycée qui se rapproche. Nath’ gare la voiture un peu avant et coupe le moteur. 

- Allez, dégage. 

- T’es sur que je suis obligée d’y aller ? je demande d’une voix traînante. 

- Oui, c’est pour te garantir un bon avenir et de bonnes fréquentations. 

- T’es sérieuse, là ?

- Eh oui. dit-elle en haussant les épaules. 

Je laisse retomber ma tête sur le siège en regardant le devant du lycée vide, puisque tout le monde était déjà rentré

- Allez oust, t’es déjà bien assez en retard comme ça. 

Je sors de la voiture à contre-coeur en ouvrant ma brique de jus d’orange et en fourrant une paille dedans. 

- A plus. je lui dis en claquant la porte. 

Je marche tranquillement en sirotant mon jus d’orange. Le devant du lycée est vide et lorsque je m'approche des grilles, je n’ai même pas besoin de sonner que la porte s’ouvre toute seule. Je m’engouffre dans la cour et continue de marcher d’un pas tranquille jusqu’à la porte d’entrée que me tenait Alex. 

Alex, c’était The surveillant. Le meilleur. Adoré par les lycéens et détester par les profs. Je m’approche de lui et tends la main pour le checker mais il ne fait rien et claque la porte derrière moi. 

- Tu t’fous de moi ? C’est le premier jour et t’arrives quand même à être en retard. 

- Roh c’est bon, c’est pas la fin du monde. 

- Ouais, sauf que moi je vais pas toujours pouvoir te sauver la mise à chaque fois. Y a un moment où le conseil de discipline va finir par tomber. 

- T’abuses là. je lui dis en continuant de boire mon jus d’orange. 

- Non, j’abuses pas. Tu sais ce qu’ils disent de toi les profs ? 

- Pas de bonnes choses ? je hasarde. 

- Exactement. T’es en retard, tu tiens tête aux profs, t’es insolentes, t’écoutes rien…

- Ok, ok, c’est bon, j’ai compris. Je vais essayer de me ressaisir. 

- Non, n'essayes pas, tu le fais. Et arrête avec ça. me dit-il en m’arrachant la brique de jus. 

- Mais calme toi, c’est seulement mon troisième retard depuis le début de l’année. 

- C’est le vingt-et-unième et on est que le six janvier. Tu crois toujours que j’exagère ? 

Je fais mine de réfléchir mais il me coupa dans mon jeux d’acteur :

- Allez, monte en cours et dis que t’étais arrivé bien plus tôt mais que la porte à eu un problème et que t’as eu du mal à rentrer. me dit Alex en levant les yeux au ciel. 

- Merci, tu gères !

- Ne me remercie pas, je risque mon travail pour vous chaque jour !

Je ne l'écoute pas et le laisse se plaindre alors que je monte les escaliers qui mènent aux couloirs des cours. 

Après avoir entamé mon deuxième paquet de gâteaux, je toque à la porte de mon prof de maths avant d’entrer. Je pars m’installer à ma place sans même adresser un regard au prof. Je sais qu’il me déteste et il sait que le sentiment est réciproque. D’aussi loin que je m’en souviennes, il a toujours eu une dent contre moi. 

Je m’assois à ma table seule et j’entends les élèves de la classe qui chuchotaient entre eux en me regardant. Pourquoi est-ce qu'ils faisaient ça ? Ils avaient l’habitude que j’arrive en retard, non ? Je fronce les sourcils mais ne fais pas plus attention à eux. Je remarque Ned et Peter qui chuchotaient eux aussi entre eux alors qu’ils étaient super calme en tant normal. Mais qu’est ce qu’ils leur prenaient à tous ?! Soudain, mon prof de maths me tira de ma réflexion :

- J’imagine que vous avez une bonne excuse pour votre retard ? me demande-t-il de son bureau. 

- Euh oui, la porte ne s’est pas ouverte alors j’ai pris du temps avant de pouvoir rentrer. je réponds du tac au tac. 

Il acquiesce comme s’il était habitué, d’ailleurs il l’est sûrement. 

- C’est Alex qui vous a dit de me dire ça ? 

- Non, disons juste qu’il… qu’il y a contribué…

Le prof se frotte les yeux en posant ses coudes sur son bureau avant de revenir à moi. 

- Écoutez mademoiselle Benson, si vous ne voulez pas vous faire exclure de ce lycée, il va falloir vous reprendre en main et vite. Vos notes sont en chute libre et votre caractère n’est plus acceptable depuis longtemps alors reprenez vous immédiatement sinon je vais être contraint d’appeler votre mère. 

Mon cœur se brisa un peu plus qu’il ne l’était déjà depuis deux semaines à l’entente de cette phrase. Je n’ai même pas le temps de lui répondre que Brad Davis, un gars insupportable de la classe, prend la parole. 

- Je crois que vous devriez la laisser monsieur, elle vient juste de perdre sa mère dans un accident de voiture. dit-il au prof en chuchotant suffisamment fort pour que toute la classe l’entende. 

Alors c’était pour ça que tout le monde me regardait et chuchotait, ils étaient tous au courant. Mais comment ? 

- Après, c’est pas plus mal parce que j’ai entendu dire que sa mère avait des relations louches…

Brad n’eut pas le temps de terminer sa phrase que je me lève vivement et le prends à la gorge. Il tomba de sa chaise. 

- De quel droit tu parles de ma mère ?! Tu ne sais rien d’elle, c’est clair ?!

Je ne sais pas du tout ce qu’il me prenait mais tout ce que je sais c’est qu’une énorme colère avait pris possession de mon corps. Le prof s’était levé alors que je m’apprêtais à frapper cet enfoiré mais une nouvelle quinte de toux m’en empêcha. Heureusement, elle s’arrêta assez vite mais malheureusement pour moi, le prof m’avait attrapé par le bras pour éviter que je ne m’en reprenne à Brad. 

- Ok, doucement, on se calme ! Jones, accompagnez Benson dehors pour qu’elle se calme. De préférence dans les toilettes des filles comme ça l’envie ne lui revient pas de s’en prendre à Davis ou à quelqu’un d’autres de la classe. 

MJ obéit et me tira par le bras en dehors de la classe avant de fermer la porte derrière nous. Elle ne me lâcha pas avant que nous ne soyons enfermés dans les toilettes. 

- C’est bon, tu peux me lâcher maintenant. je dis d’un ton froid en retirant mon bras de sa prise. 

- En tout cas, c'était beau de voir Brad aussi affolé. dit-elle de son ton nonchalant. 

Je ne peux m’empêcher de sourire à cette phrase. Puis, je me retourne vers elle. 

- Comment vous êtes au courant de l’accident ? je demande. 

- C’est passé aux infos hier soir. 

- Seulement hier ? je m’étonne. 

Elle hausse les épaules et me tend son téléphone que je prends. On y voyait les infos qui commençait avec le présentateur : 

- Maintenant passons aux actualités de New York. Une femme est décédée vendredi 20 décembre à la suite d’un accident de la route. Sa fille s’en est sorti mais le corps de la mère a été emporté dans un endroit inconnu. 

- Ce qui laisse à réfléchir, cette femme était peut être une agent secrète ou une dangereuse criminelle. Tout ce que nous savons pour le moment c’est qu’elle s’appelait Mélanie Benson et que les forces de l'ordre sont en ce moment même sur la trace de son corps. dit un autre présentateur. 

- Ce qui n’a pas empêché ses proches d’organiser une cérémonie. Retrouvons maintenant nos reporters sur le terrain avec un membre de la police. 

Les images changèrent et un policier apparut à l’écran :

- Pour l’instant les caméras de surveillances de la rue ont simplement filmé sa fille qui s’enfuyait et une camionette noir qui arrivait sur place juste après pour embarquer le corps de la victime. La plaque était fausse et la voiture n’a laissé aucun indice derrière elle. La fille de la femme n’a pas plus nous en apprendre d’avantage mais nous savons qu’il ne s’agit peut être pas d’un accident étant donné que le conducteur à ensuite pris la fuite et qu’il est toujours introuvable. 

MJ reprit son téléphone et le rangea dans sa poche. Elle me regarda mais je ne savais pas quoi dire. Si les policiers venaient à découvrir que j’étais en possession du sérum alors le gouvernement serait au courant et là… Ce sera encore plus la merde que ça ne l’est déjà. Je soupire en me prenant la tête entre les mains. 

- Donc… Qu’est ce qu’il s’est passé du coup ? me demande MJ. 

- Je ne sais même pas… Je sais plus. Ces vacances ont été très chargées. 

- Tu m’étonnes. 

Je lui souris malgré moi mais je toussa une nouvelle fois. La toux était encore plus forte que d’habitude et du sang remplissait bientôt ma bouche. Je me précipite vers le lavabo des toilettes et cracha. Je sentais que le sang venait de mon ventre ou de mes poumons mais en tout cas il ne venait pas de ma bouche. Je tousse encore et encore en essayant de me calmer et en crachant le sang qui affluait dans ma bouche. Quand la toux se calme enfin, je bois et régule ma respiration. 

- Désolée. je dis en m’essuyant la bouche du revers de ma manche. 

- T’es au courant que ça peut être très grave ce que tu as, hein ? 

Mon ventre se soulevait rapidement mais je tourne mon regard vers elle. 

- Ouais… je sais mais… Je ne vais pas aller voir le docteur pour si peu. 

- Ben si, justement ce serait mieux d’aller le voir tant que tu es toujours en vie. 

- Merci MJ, tu possèdes un don pour réconforter les gens, c’est fou !

- Je dis simplement que tu devrais aller voir quelqu’un… Je te prends rendez-vous. 

- Hein, quoi, comme ça ?

Elle pianote sur son téléphone pendant quelques minutes. 

- Voilà, t’as rendez-vous ce soir à 18 heures, c’est bon ? 

- Euh oui mais…

- Ok, je valide. Voilà c’est fait. 

- Mais… Je… Merci. 

- Je t’en prie. 

J’hésite un peu mais finit par lui demander :

- Et est ce que tu crois que tu pourrai garder ça secret ? Le sang et la toux. 

- Oui, bien sûr. 

- Merci, vraiment. 

Elle me sourit avant de reprendre la parole :

- Tu peux retourner en classe maintenant ? 

- De toute façon, je n'ai pas trop le choix. 

- Effectivement et si tu pouvais recommencer avec Brad, ce serait parfait. Mais en dehors du lycée, c’est mieux. 

- Je ne suis pas le genre de fille à se battre, je t’informe tout de suite. 

- Ok, ok, oublie ce que je viens de dire alors. 

On rigole et nous repartons en classe. La matinée se déroula normalement si on faisait abstraction de toutes les personnes qui chuchotaient en me voyant passer dans les couloirs. Je faisais de mon mieux pour ne pas leur prêter attention mais je voyais bien leurs regards, ils me prenaient tous en pitié et je détestais ça.

A la pause du midi, je partis m'asseoir avec Peter, Ned et Emma. J’avais obligée MJ à me suivre et à manger avec nous puisqu’elle mangeait toujours seule. 

Je m’assis entre Emma et Peter. Mais eux trois aussi me regardaient avec de la pitié mélangé avec de la tristesse. 

- Arrêtez de me regarder comme ça, c’est… malaisant. 

- Ouais mais… Enfin… Ça va ? demande maladroitement Ned. 

- A ton avis guignol ? dit Emma à Ned. 

- Ce qu’on veut dire c’est est ce que ça va avec ton père ? rattrape Peter. 

- C’est…

Je cherche les mots appropriés pour parler de lui et des autres. 

- Disons que s’il ne vivait pas avec ses amis alors je ne lui aurais jamais parlé. 

- Mais c’est pas un peu bizarre après autant de temps ? 

- Si, bien sûr que si mais je ne le considère pas comme mon père de toute façon. Je ne l’appelle même pas papa. 

- Ça doit être trop étrange. dit MJ en mangeant son repas. 

- Ouais. 

- Et il habite où ? me demande Emma. 

- Euh… Loin, très loin. 

Peter me regarda en plissant les yeux, comme s’il savait que je mentais. 

Le reste du repas se passe en véritable interrogatoire et lorsque nous commençons à quitter la table, Emma me retient par le bras et je laisse les autres partir. Quand nous nous retrouvons toutes les deux, elle me dit :

- Je suis trop désolée de ne pas avoir pu t’appeler avant alors que je savais très bien pour l’accident. Je le savais depuis le jour même. Mais en fait, on a été complètement débordés parce que… Je vais bientôt déménager. 

- Quoi ? Quand ça ? 

- Peu de temps après notre concert final. 

- Mais pourquoi tu ne me l’a pas dit avant ? 

- Ben avec l’accident et tout ça je voulais pas te rajouter une mauvaise nouvelle. 

- Ouais… Et où est-ce que tu iras ? 

- Au Brésil. C’est pour le travail de mon père. 

- Ah oui c’est loin. 

- Ouais c’est pour ça. 

- C’est pas si grave. On s’invitera, on fera des sorties au Brésil et puis au pire, on peut toujours s’appeler. 

- Tu vois toujours le côté positif des choses, toi. me dit-elle en commençant à partir avec son plateau. 

- Tu préfères que je sois pessimiste ? 

- Non, non au contraire. 

On débarassa nos plateaux et les cours reprirent. 

J’étais assise en cours d’anglais avec Peter juste à côté de moi. Lui était concentré sur le cours et moi sur ma tour de surligneurs. Alors que je m'apprêtais à poser le dernier surligneur, Peter m’interpelle. 

- Du coup pour l’exposé, comment on fait ? 

- Bah on va chez toi, non ? je demande sans lâcher du regard le surligneur qui s’approchait doucement du haut de la tour. 

- Ben non, j’ai dit ce midi que je ne pourrai pas et Ned non plus, alors on va chez toi ? 

Ned, devant nous, se retourne aussitôt :

- Hein ? Mais j’ai jamais dit que je ne pouvais p…

Mais Peter fit tomber ma tour sur Ned qui se prit un surligneur dans l'œil. 

- Mais ça va pas ?! dit aussitôt son meilleur ami. 

La prof se retourna sous le cri de Ned. 

- Qu’est ce qu’il y a encore monsieur Leeds ? 

- Hein ? Rien, je me suis pris un surligneur dans l'œil. 

- Et je présume que le surligneur est tombé du ciel ? dit-elle en me regardant droit dans les yeux. 

Je rapplique :

- Ouais, il était coincé dans le plafond et il s’est décoincé. Coup de chance pour le surligneur. 

- C’est ça ouais… bougonne Ned. 

La prof leva les yeux au ciel mais reprit son cours. Dès qu’elle eut le dos tourné, Ned se retourna vers nous, une nouvelle fois. 

- Non, mais ça va pas ? T'aurais pu me crever un œil, mec ! cria-t-il en chuchotant. 

- Pas fait exprès. dit Peter en haussant les épaules. 

Ned le regarda bizarrement mais il sembla soudain comprendre quelque chose qui m'échappait toujours. 

- Du coup, étant donné que ni moi ni Ned ne pouvons faire l’exposé chez nous, alors on va chez toi ? me dit Peter. 

Je me redresse en plissant les yeux. 

- Moi non plus je ne peux pas.

- Pourquoi ? répondit du tac au tac Peter. 

- Parce que… Euh, parce qu’il n’y aura personne chez moi et mon “père” ne voudra pas. 

- Et depuis quand t’écoutes ce que te disent les adultes, toi ? répondit Ned.  

- Je ne les écoute pas mais là c’est différent… C’est quoi le piège en fait ?

- Le piège ? Y a pas de piège. dit Peter. 

- Ok, alors c’est non. Pas chez moi. C’est pas grave, on ira dehors ou quelque part d’autres, ne vous inquiétez pas. 

- Ok. 

Ned se retourna et Peter sembla se concentrer de nouveau sur le cours. Pourquoi est-ce qu'il veulent tant aller chez moi ? Pour savoir où j’habite ? Simplement pour ça ? Ou alors est ce qu’ils se doutaient de quelque chose ? 

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Coucou mes sirops de grenadine à la menthe du désert ! J'espère que vous avez aimé ce chapitre et même si ce n'est pas le cas, laissez une étoile et dîtes moi ce que vous en avez pensé !