Peter à la rescousse
J’avais affreusement mal partout dû aux coups que Brad et ses petits copains m’avaient fait mais il fallait que je me relève. Je ne pouvais pas rester là parce qu’ils avaient raison. Ils m’avaient tellement amochés que je sentais du sang couler sur l’ensemble de mon corps et que je peinais à prendre mon téléphone dans ma poche arrière.
J’essayais désespérément de tendre mon bras vers mon dos mais la douleur était trop forte. Je serrais les dents en forçant sur mon bras mais un cri de douleur sortit de ma bouche et je toussai aussitôt. Du sang. Comme si mon corps n’en avait pas assez perdu.
Une fois que ma toux fut passée, je me laissai tomber sur le dos, essoufflée. Les immeubles étaient grands mais je parvenais à voir le ciel étoilé de la nuit. Mon souffle faisait de la buée qui montait à la lumière de la lune. Je savais que je devais bientôt mourir mais je n’avais pas envie que ça soit maintenant. Non, je ne m’y étais pas assez préparé.
Il fallait que j’atteigne ce putain de téléphone. Je serrais les dents et, dans un geste brusque, je balançai ma main vers l’arrière de mon corps et saisis mon téléphone avant de rabattre ma main sur le sol.
- ‘tain !
Ça faisait un mal de chien. J’allumai mon téléphone et vit aussitôt des dizaines de messages non lus de la part des Avengers. Je n’y fis pas attention et débloquai mon tél avant d’appeler le premier numéros qui s’affichait sans même le regarder. Je laissai la sonnerie s'éterniser en priant pour que la personne réponde.
- Allô ? fit la voix de Peter depuis le téléphone.
Je soupire de soulagement avant de tousser de plus belle du sang.
- Ava ?
- Ouais… Est-ce que… ça te dérangerait de venir me chercher ? j’articulais à bout de souffle.
- Ça va pas ?
- Hmm pas trop non.
- Qu’est-ce qu’il se passe ? demande-t-il d’une voix inquiète.
- Viens… s’il te plait.
- Ok, ok, t’es où ?
- J’sais pas, putain…
- Tu peux bouger ?
- Nan… fis-je d’une voix faible.
- Ok attends je vais localiser ton téléphone. Euh panique pas, ça va aller ! J’arrive tout de suite ! s’exclame-t-il d’une voix précipitée.
- Mais je ne panique pas. Là c’est plutôt toi qui panique.
- Quoi, non, non pas du tout. T’inquiète j’arrive, à toute !
Il raccrocha.
- J’ai tout mon temps. je murmure.
Mes yeux voulaient absolument se fermer mais je devais lutter pour ne pas m’endormir sinon j’avais une chance sur deux pour que je ne me réveille pas.
Je fis de mon mieux pour me concentrer. Je ne devais absolument pas m’endormir. Peter n’habitait sûrement pas très loin de là où j’étais mais ce n’était pas une raison pour me laisser aller.
À peine quelques minutes plus tard, j’entendis des pas précipités se rapprocher de plus en plus près puis Peter apparut dans mon champ de vision, juste au-dessus de ma tête.
- Ça va ? je demande faiblement dans un sourire.
- C’est plutôt à toi que je devrai poser la question. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? me demande-t-il en s’accroupissant à côté de moi avant d’observer l’état dans lequel j’étais.
- Oh trois fois rien… Des mecs m’ont pris en embuscades et m’ont… légèrement frappé.
- Non, là ils t’ont totalement tabassé. Mais pourquoi ils t’auraient fait ça ?
- Aide moi à me relever s’il te plait.
Il n’insista pas et se pencha vers moi en passant un bras derrière mon dos pour me relever. Je serrai les dents mais ne montrai rien et pris appui sur son bras pour me tenir debout. Mes jambes ne portaient absolument pas mon corps ce qui obligeait Peter à totalement me maintenir debout.
- Ok, et maintenant ? m’interroge Peter.
- Faut que je rentre à la tour.
- Je t’accompagne ?
- Avec plaisir.
- Si tu rigoles encore c’est que tu vas survivre. me dit-il dans un sourire.
Puis, il sortit son téléphone de sa poche avant de le remettre dans son manteau.
- Il nous faut vingt minutes avant d’arriver à la tour. expliqua-t-il.
- Je pourrai pas… Là ça fait trop mal…
Il releva la tête comme pour chercher une solution sur les murs des immeubles.
- Ok, j’ai une idée. Tu me fais confiance, hein ?
- J’ai… pas trop le choix.
- Ok…
Il me colla contre lui en me soutenant d’un bras puis il leva sa main gauche vers un mur et avant que je ne m’en rende compte on était projeté dans les airs.
- Ahhhh putain c’est quoi ça ?!! je m’exclame dans un cri strident.
- T’as dit que tu me faisais confiance !
- J’ai dit que j’étais obligée !!!
On voltigeait de toit en toit au-dessus des voitures qui roulaient sur la route. A chaque fois qu’il baissait son bras j’avais l’impression qu’on allait s’écraser sur la route mais on remontait toujours avant. Je n’avais jamais vraiment détesté les attractions à sensation, les montagnes russes et tout ça mais là c’était encore pire. Et si je n’étais pas aussi amochée, je n’aurais pas arrêté de crier.
Je n’osais même plus parler ou crier de peur de nous faire tomber.
Au bout d’un petit moment, il se “posa” doucement devant l’entrée principale de la tour. J’étais toujours collé contre lui et je n’osais pas partir. Il avait toujours un bras autour de ma taille mais j’avais l’impression que lui aussi ne voulait pas me lâcher.
- Ça va aller pour marcher ? me demande-t-il.
J’essayai de me reculer de son emprise mais manquai de m’écrouler sur le sol aussitôt. Il me rattrapa juste à temps et je me rendis compte que son pull était taché de mon sang.
- Je t’accompagne. décide-t-il en me maintenant debout jusqu’aux portes d’ascenseur.
Les portes de la cage d’ascenseur se refermaient sur nous et je me dégagea de son bras pour me laisser glisser jusqu’au sol. Aux lumières artificielles du plafond, je me rendis compte que mes habits étaient remplis de sang.
Du sang plus foncé que la moyenne. Il était presque noir et c’est là que je me rendis compte que si les autres le voyaient ou qu’il me soignaient, ils se rendraient compte que j’étais malade.
- S’te plait, dès qu’on arrive, on fonce dans ma chambre. Faut surtout pas qu’ils voient que je suis dans cet état.
- Pourquoi ?
- Je te demande pourquoi du fil sort des tes mains, moi ?
- De mes poignées. rectifia-t-il.
On se regarda avant de sourire tous les deux. Visiblement, je n’étais pas la seule à lui cacher des trucs.
- On dit que tu viens dormir et que puisque mon téléphone était en mode silencieux je n’avais pas vu leurs messages.
- Vu l’état dans lequel t’es, ils vont directement se rendre compte de quelque chose.
- Eh ben, qui ne tente rien n’a rien.
Il haussa les épaules avant de prendre son téléphone.
- Qu’est-ce que tu fais ?
- J’envoie un message à May pour lui dire que je dors chez toi.
- Ah parce que… Tu comptes vraiment rester ?
- Tu veux pas, toi ? C’est comme tu veux.
- Non, non c’est bon reste. Après ce qu’il vient de se passer, j’ai pas tellement envie de rester seule.
- Ok.
Il pianota sur son tél avant de le ranger puis, en voyant que l’ascenseur était presque arrivé, il m’aida à me relever avant de me passer sa veste au-dessus des épaules.
- C’est tellement cliché. Tu veux me draguer ou quoi ?
- C’est pour ne pas qu’ils voient le sang.
- Ok, je n'ai rien dit.
Il mit la capuche au-dessus de ma tête avant que les portes ne s’ouvrent. Je ne les voyais pas mais vu la lumière et les éclats de voix qui sortaient de la cuisine je n’avais pas besoin de chercher plus loin.
On sortit de l’ascenseur et nous dirigeâmes doucement vers l’étage mais évidemment ce qui devait arriver arriva.
- Wow, wow, wow vous comptez aller où comme ça, vous deux ? nous interpella la voix de Clint.
Je baisse aussitôt la tête pour ne pas qu’ils voient l’état de mon visage. Peter, qui se trouvait devant eux, prit la parole tout en continuant de me soutenir.
- Euh bonjour, en fait Ava était chez moi pour… travailler ! Et j’avoue qu'on n'a pas vu le temps passé alors on est vraiment désolé de rentrer aussi tard.
- Pourtant Ava n’est pas partit chez toi, elle était avec un autre gars.
Je reconnus la voix de Happy. Merde. D’autant plus que j’arrivais de moins en moins à rester debout à cause de la douleur.
- Ava ? fait la voix de Nath’.
- Ouais ? je dis d'une voix douloureuse.
- Regarde moi.
- J’ai attrapé un torticolis alors ça va être compliqué là.
- Ava, on rigole pas. ordonna froidement Steve.
Je fermai brièvement les yeux mais relevai quand même la tête et enlevai la capuche en le regardant dans les yeux. Puisque j’étais dans l’ombre je priais pour ne pas qu’ils voient la couleur de mon sang.
Leurs regards se durcirent et devinrent inquiets. Pile le genre de regard que je ne voulais jamais voir.
Tony s’avança vers nous et soudain, avant même que je ne m’en rendes compte, il prit Peter par le col avant de le plaquer contre le mur :
- C’est toi qui lui a fait ça ?! s’exclama-t-il d’une voix que je ne lui connaissais pas.
Puisque je n’avais plus d’appui pour me maintenir debout, je m’écroule par terre dans un grognement de douleur :
- Ah, putain !
Steve accourut aussitôt pour séparer Tony et Peter :
- Ça m'étonnerait que ce soit lui qui ait fait ça, réfléchissez un peu, Stark.
Alors que Steve et Tony commençaient à s’embrouiller, Bruce, Nath’ et Sam vinrent m’aider mais je me relevai avant qu’ils n’arrivent vers moi :
- Non, non, non c’est bon, je vais bien. Pas besoin de votre aide. Tout va bien.
- T’en es sur ? demande Sam.
- Bah non, Wilson ! Tu vois bien qu’elle est couverte de sang. lui dit Nath’.
- Oui bah c’est bon pas la peine de m’agresser !
- Est-ce que vous pourriez arrêter de vous crier dessus ? fit Bruce d’une voix un peu trop forte.
Les autres étaient en train de calmer Steve et Tony qui s’engueulaient vraiment pour de bon et sûrement pour un sujet de merde encore. Tout le monde se criaient dessus et Peter revint vers moi en me consultant du regard :
- Je crois qu’ils s’engueulent tous à ton sujet.
- Sans blague ? je répondis ironiquement.
Puis, en sentant que je ne pouvais vraiment plus tenir debout et que la douleur devenait trop forte, je laissai exploser mes nerfs :
- Oh ! C’est bon vous avez fini ?! On croirait voir des gamins là !
Ils s’arrêtèrent tous immédiatement pour tourner leurs regards vers moi :
- Alors oui ! Oui, je viens de me faire agresser ouvertement dans la rue par un groupe de mecs qui n’avaient rien à faire et qui se sont dit “ Oh tiens, et si on allait tabasser à mort une fille qui pourrait peut-être tous nous tuer ?” Alors ils m’ont emmené dans une ruelle sombre pour me casser la gueule ! Et je sais que ça ne serait jamais arrivé si je n’avais pas menti à Happy en disant que j'étais chez un pote qui n’est même pas mon pote mais il fallait que j’aille quelque part. Et je ne peux rien vous dire parce qu’il y a tant de chose que j’aimerais vous dire mais que je ne peux pas avouer parce que… Parce que ça impliquerait trop de choses ! J’aimerais juste que… Qu’on me laisse tranquille ! Et j’ai de plus en plus de doutes quant à ce putain de sérum que j’ai avalé ! Je me demande même si ma mère… était au courant des effets secondaires…
Si elle était au courant que ça me tuerait. Je sentis que des larmes commencèrent à dévaler de mes joues et je me preis la tête entre les mains pour les essuyer et essayer de les arrêter. Je ne devais pas pleurer. Je n’avais pas le droit.
Personne n’osait parler mais le milliardaire prit la parole :
- C’était quoi leurs noms ?
- Je viens de te dire que je ne les connaissais pas.
- C’était ceux de la dernière fois ? Avec ton frère ? devine Nath’.
- Ouais…
- Il s’appelle Brad Davis. Il est dans notre classe. avoue Peter.
Je lui lance un regard noir mais il m’ignore. Tony ouvre des écrans holographiques dans l’air et recherche son nom.
- Et il a fait ça parce qu’il pense que tu pourrais tous les tuer ? demande Clint.
- Ouais. Parce que ma mère faisait partie d’Hydra et qu’il y a des rumeurs au lycée. je finis par avouer aussi.
Tony continua de pianoter dans l’air.
- Et maintenant est ce que je pourrai t’examiner ? me demande Bruce.
- Non c’est bon pas besoin. C’est pas aussi grave que ça en a l’air.
Bruce haussa les sourcils d’un air peu convaincu pendant que Steve se rapprochait de Tony pour regarder les hologrammes.
- Ça a un rapport avec les médicaments dans ton sac ? demanda Sam.
- Non c’est juste que là… J’ai simplement envie d’aller me coucher.
- T’es au courant que peu importe ce que tu nous dit, ça restera entre nous et qu’on ne te jugera pas ? essaya de me rassurer Steve.
- Oui je sais mais… je peux pas. Pas maintenant.
Ils ne répondirent pas et je montai les escaliers accompagné de Peter jusqu’à ma chambre.
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Coucou mes dragons de Chine à la sauce pimenté du Mexique !! J'espère que vous avez aimé ce chapitre et même si ce n'est pas le cas, laissez une étoile et dîtes moi ce que vous en avez pensé !!
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