Bruce éteignit ses hologrammes et arrêta ses machines avant de se diriger vers la sortie. Je le suivis et il éteint la lumière derrière nous. 

- On ne prend pas l’ascenseur ? je lui demande en le voyant se diriger vers les escaliers. 

- Non, un jour ou l’autre il va lâcher mais Tony ne l’a pas encore réparé alors j’ai pas envie de rester coincé là dedans. 

- Ça se tient. 

Je le suivis dans les escaliers. 

- On ne dirait pas que vous pourriez vous transformer en énorme monstre vert à tout moment. je constate. 

- Euh merci… J’essaye de trouver un moyen de le faire disparaître de mon corps mais je n’ai rien trouvé pour l’instant.   

- Peut-être qu’il faut juste apprendre à vivre avec ? 

- J’ai déjà essayé, crois moi c’est impossible.

- Il y a pas quelqu’un d’autre avec vous habituellement ? je dis en changeant de sujet. 

- Comment ça ? 

- C’est pas… Thor ? 

- Ah oui mais il est reparti sur Asgard. 

Je hoche la tête en silence. On arrive bientôt à la pièce de vie où étaient déjà Steve, Clint, Natasha et Sam. 

- Alors ? demande la rousse en nous voyant arriver. 

- Déboitement de l’épaule et elle a une côte foulée. lui répondit Bruce en les rejoignant. 

- Qu’est ce qu’on mange ? demande subitement Clint. 

- Je sais pas, moi je ne fais pas la cuisine. répondit Steve en s’asseyant sur la banquette blanche qui entoure la table ronde. 

- Il est jamais trop tard pour apprendre. répondis-je. 

- Peut-être mais pas moi. 

- Tu sais au moins faire des pâtes ? 

- Euh…

- Roh, t’as pas honte ? 

- Je ne me suis jamais vraiment posé la question. 

- Bah tu devrais avoir honte. 

Je le tire par le bras pour qu’il se lève et je le conduis jusqu’à la cuisine. 

- Bon bah nous on va attendre. dit Clint en s’affalant sur la banquette. 

Je reporte mon attention sur Steve pendant que les autres discutaient entre eux. 

- Bon, qu’est ce que tu vas faire maintenant ? 

Il hausse les épaules, complètement perdu. Je soupire et cherche dans les placards de quoi faire des pâtes à la carbonara. 

- Ok, maintenant qu’est ce que tu vas faire ? 

- Chauffer les pâtes ? 

- Wouah, on avance allez vas-y. 

Il prit une casserole et versa le paquet de pâtes dedans avant de mettre le gaz. Sam, Clint et Bruce applaudirent derrière lui. 

- Mais arrêtez, il a pas mit d’eau. je leur dis en me retournant. 

- On va pas noyer les pâtes quand même ?! s’alarme Sam.

- Non, t'es débile ou quoi ? C’est pour éteindre le gaz. dit Clint. 

- Ah oui c’est pas bête. 

Je les regarda la bouche à demi ouverte. 

- Mais qui fait à manger d’habitude ? 

- Bah personne. Les plats sont déjà préparés dans le frigo. répondit Clint. 

- Oui mais s’ils sont déjà préparés c’est que quelqu’un les a mit là ? 

- Ahh, j’avais jamais pensé à ça. murmure Sam. 

Je tourne mon regard vers Natasha qui se prenait la tête entre les mains et Bruce qui était au bout de sa vie.  

- C’est pas grave les gars, rendormez-vous. dit Natasha alors que je me retourne vers Steve. 

Les pâtes étaient en train de dessécher dans la casserole. J’éteins le gaz en soupirant et je jette les pâtes à la poubelle en en remettant d’autres. 

- Et là, tu vas mettre de l’eau dans la casserole avec les pâtes. 

- T’es sur ? 

- Oui, j’en suis sûr et certaine. 

Il mit de l’eau et mit ensuite la casserole sur le feu. 

- Bon à la base fallait attendre que l’eau bout mais c’est pas grave. 

Je lui explique ensuite comment faire une carbonara. Il suivit mes conseils à la lettre et finalement, le résultat n’était pas si horrible que ce que je croyais. 

Steve et moi, nous asseyons à la table et Natasha nous servit :

- Ça va Steve ? C’était pas trop stressant ? 

- Un peu mais au moins je sais faire des pâtes maintenant. 

- Ah je suis fier de toi, mon pote ! lui dit Sam en lui tapant l’épaule. 

- C’est vrai que c’est moins catastrophique que ce que je pensais. j’avoue. 

- Je prends ça comme un compliment. 

On mangea en discutant et même si les pâtes étaient trop molles, je dois bien avouer que ça fait du bien de manger à peu près comme avant et de ne plus être seule. 

Une fois que le repas fut fini et que la table fut débarrassée, je montai dans ma chambre en souhaitant la bonne nuit et m’enferma dans celle-ci. 

Je me lave, me mets en pyjama et me brosse les dents. Puis, je cherche mon doudou dans les affaires que j’avais glissé tout au fond du placard avant de me glisser sous les couvertures. 

Mais impossible de dormir, je n'arrête pas de repenser à la dague en or que j’avais vu dans la salle de sport. Hassan était plus en galère que moi à ce moment et même s’il ne le méritait pas, je ne pouvais pas le laisser en galère, ce n’est pas ce que ma mère aurait voulu. 

Alors, je me relève et sors discrètement de ma chambre dans le couloir en pleine nuit. 

Seule la lumière de la ville qui passait à travers les grandes baies vitrées éclairait l’intérieur de la tour. Je descends les escaliers qui mènent à la pièce à vivre mais me stoppe net en entendant des éclats de voix qui sortaient de la cuisine. Je me cache derrière les escaliers et reconnut les voix de Steve et Stark. 

- … devriez lui parler. 

- Je sais mais tu te vois aller voir ton enfant que t’as laissé il y a des années et qui t’en veut parce que t’as laissé sa mère en galère ? 

- C’est sur que dit comme ça… 

- Je regrette mais je ne peux pas. C’est… ce serait bizarre. Je ne peux rien faire pour me faire pardonner parce qu’elle a raison. Je les ai abandonnées et…

- Vous vous en voulez ? 

- Peut être… Mais c’est trop tard, je ne peux pas revenir en arrière et on n’aura jamais enfin… Ce ne sera jamais naturel, elle ne me verra jamais comme son père, c’est trop tard. 

Je l’entendis soupirer. 

- J’aimerai bien lui parler mais qu’est ce que je pourrai dire ? Qu’est ce que je peux dire pour me défendre ? Je suis totalement en tort et elle ne voudra pas m’écouter. 

- C’est vrai qu’elle ne vous apprécie pas beaucoup mais elle a le même caractère que vous alors vous vous comprendrez peut être ? 

- Mouais… En fait c’est peut-être mieux qu’elle aille en famille d’accueil. Pas pour moi mais pour elle. 

- Elle est pleine de vie alors je doute qu’elle survivrait dans un endroit comme ça. Ça faisait longtemps que je n’avais pas autant ri et ça fait du bien de voir quelqu’un d’aussi… énergique. Vous devriez aller lui parler. Vraiment. De toute façon, vous ne pourrez pas continuer à vous évitez longtemps, la tour n’est pas aussi grande que ça. 

- Ouais… Je vais voir. 

J’entendis des bruits de verre et les deux hommes sortirent de la cuisine. Steve monta les escaliers et Stark pris les autres qui descendait. Je sors de ma cachette et le suis sans me faire repérer. J’arrive bientôt devant la salle de sport mais j’hésite à suivre Stark pour lui parler. 

Finalement j’entre dans la salle de sport en refermant discrètement la porte derrière moi. Je me dirige vers le mur rempli d’armes et saisis la dague en or. Elle était lourde, c’était bon signe. 

Je me retourne pour partir mais sursaute violemment en voyant une ombre derrière moi. 

- Oh putain Sam, tu m’as fait peur ! 

Sam ne réagit pas. 

- Ça va ? je demande.

Il soupira en murmurant des mots incompréhensibles. 

- Hein ? je demande en rangeant discrètement la dague dans ma poche. 

Il continue de baragouiner des paroles que je ne parviens pas à saisir. 

- Sam, faut que tu articules parce que je ne comprends vraiment rien là. 

- Je vais acheter du pain. murmure-t-il à moitié endormi. 

- Maintenant ? Mais t’es en pyjama. 

- Mmh. 

Il partit vers la porte mais trébucha et il serait tombé si je ne l’avais pas attrapé. 

- Mais qu’est ce qu’il te prend ? T’as bu ou quoi ? 

- La boulangerie est fermée…

- Oula, t’as fumé ? 

- Ils n’avaient plus de pain au chocolat…

Je commençais sérieusement à m’inquiéter alors, je le prends par le bras et l’emmène en dehors de la salle de sport. Je le traîne presque vers l’ascenseur et règle ce dernier pour qu’il nous emmène au labo. 

Peut être qu’il avait fumé mais je ne le voyais pas faire ça même si je venais juste de le rencontrer. Il peinait à tenir debout comme s’il avait bu. Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent et je m'empresse de traîner Sam dans le labo qui était toujours allumé. 

J’entre et appelle Bruce mais à la place, la personne que j’avais le moins envie de rencontrer vint vers moi. Tant pis, j’allais ravaler ma fierté deux secondes :

- Je crois que Sam s’est drogué. je dis simplement en voyant Stark. 

Celui-ci fronça les sourcils et s’approcha de Sam qui murmurait d’une voix endormi :

- Faut que j’aille à la boulangerie. 

- Oula, euh Sam, c’est fermé la boulangerie. 

- C’est pas ça le problème ! Le problème c’est qu'il ne va pas bien là ! Je sais pas regardez ses yeux, son poul, faites quelque chose !

- Oui, bien sûr mais là je crois que Wilson est somnambule alors on se calme, tout va bien. 

- … Quoi ? 

- Il est somnambule et le pauvre a cruellement besoin de dormir sauf que tu viens littéralement de le traîner huit étages plus bas que sa chambre. 

Je porte la main à ma bouche par réflexe :

- Oh putain, pardon Sam. 

- Il ne t’entends pas, il dort. 

- Mais du coup, on en fait quoi ? 

- Faut le laisser faire, peut-être que sa conscience retrouvera le chemin de sa chambre. 

Je lâcha le bras de Sam qui se retourna pour aller se coucher au pied de l’armoire :

- Faut que j’aille à la boulangerie…

Puis, il se rendormit sur le sol. Je soupire de soulagement en sachant que tout allait bien. Mais bientôt, mon instinct de gamine prit le dessus et j’eus une idée. Je sortis mon téléphone pour le prendre en photo. 

- Comme ça, il me croira quand je le lui dirai. 

Je me tourne vers Stark qui me regardait avant de lâcher :

- Je suis désolé pour… tout. me dit subitement le milliardaire. 

Je range mon téléphone, surprise qu’il ravale sa fierté :

-  Maman disait que tu reviendrais. Quand elle te voyait à la télé, elle disait que tu finirais par revenir, que tu ne nous avais pas abandonné et que tu reviendrais un jour. Elle l’a toujours pensé… jusqu’à la fin. Elle t’aimait. Elle croyait en toi et pourtant tu n’es jamais revenu. 

- Je… je ne pouvais pas. J’ai vécu avec elle, tu sais ? Enfin je veux dire, ce n’était pas seulement pour un soir. J’ai vécu avec elle. Deux ans. Quand elle m’a annoncé qu’elle était enceinte, j’ai… j’ai paniqué. Je ne pouvais pas être père. 

- Parce que ça ruinerait ta réputation ? 

- Non… Enfin, ça aurait peut être pu arriver mais… C’est juste que je n’étais pas prêt à m’occuper d’un bébé et que je ne pouvais pas. Je n’aurai jamais eu le temps pour toi, j’aurai toujours été absent et je ne suis pas cet homme. Je ne peux pas être père, tu comprends ? 

- Non. Je ne comprends pas comment tu as pu nous abandonner. Et même si tu n’étais pas prêt, tu nous a laissé sans argent. On a eu du mal à s’en sortir, tu sais ? On a galéré, mon demi-frère a fait de la prison en volant pour aider ma mère, j’ai déjà faillit me faire attraper aussi. 

- Je te jure que je suis vraiment désolé. dit-il d’un ton détaché comme si cette conversation l’importait peu. 

Je me détourne. 

- Je t’ai jamais oublié, je pensais à toi. me dit le milliardaire

- Ben pas moi. 

- Ne crois pas que je ne pensais pas à elle non plus parce que je n’ai jamais dit à personne qu’elle faisait partie d’Hydra !

Je me retourne aussitôt :

- Wouah et tu veux peut-être une médaille pour ça ? Où est ce que t’étais pendant l’accident ? Pendant que toi tu nageais dans ton argent, moi je soignais ma mère quand elle revenait de ses missions et qu’elle était pleine de sang. Pendant que tu profitais des plaisirs de la vie, moi je volais de quoi manger sur les marchés et pendant qu’elle pensait à quelle point elle t’aimait moi je pensais à quel point je te détestais !

- Tu veux me faire culpabiliser ?! Tu crois que je ne pensais jamais à elle ?! J’ai essayé de m’excuser mais si t’es trop borné pour m’écouter alors dégage de là ! 

- A ton avis de qui je tiens de ça ? 

- Ne joue pas au plus malin avec moi. 

- Je vais te dire ce que je pense sincèrement. Quand j’ai vu le trou dans le ciel s’ouvrir pendant l’attaque de Loki, j’ai prié pour que tu n’en ressorte pas !

- Dégage ! Sors de chez moi tout de suite !!

- Mais je n’attends que ça !!

Puis, je m’en vais en laissant derrière moi Sam qui dormait contre l’armoire et Stark qui nous avait abandonné. Je remonte les escaliers jusqu’à ma chambre et verrouille la porte derrière moi. Je sors la dague de ma poche et la jette dans un tiroir de mon bureau. Je retourne ensuite vers mon lit et me glisse sous les couvertures en mettant mon casque sur ma tête avant de m’endormir avec la musique. 

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Coucou mes petites ciboulettes au carambar à la menthe !! J'espère que vous avez aimé ce chapitre et même si ce n'est pas le cas, laissez une étoile et dites moi ce que vous en avez pensé !