Jour 41
Seule. Essoufflée. Epuisée. Perdue. Délaissée. Idiote. Ridicule. Triste. En colère. Trahie.
Tous ces mots composaient en ce moment même ce que j'étais. Je pédalais à bout de souffle sur la voie nationale remplie de pensées obscures et de chagrin. J'en voulais à Nolan, mais aussi à moi même. Si seulement j'avais su mieux m'organiser pour lui proposer un plan plus précis, peut-être qu'il aurait accepté.
D'aussi loin que je me souviennes, j'ai toujours été seule. A l'école, sur le trajet vers l'arrêt de bus, à la cantine, au fond de moi et désormais même chez moi. Mais je n'avais jamais ressenti une solitude pareille, sauf la première semaine sans maman. Nolan avait été là pour m'épauler, en m'ayant promis de m'accompagner jusqu'au bout, mais il était finalement parti. Et j'étais à nouveau seule dans la pénombre de minuit, pédalant sans savoir vers où. Une fois de plus, j'avais perdu la seule personne à laquelle je tenais, et ce uniquement de ma faute. Nous étions tous les deux fautifs, mais si je n'avais pas engagé cette conversation ainsi, peut-être que tout aurai été différent.
Je fixais la route défiler sous mes yeux en revoyant toutes les expressions du visage de Nolan. Deux pauvres âmes brisées qui se disputaient. Deux humains qui s'acharnaient à deviner qui aurait raison, et qui ne l'aurait pas. Deux adolescents idiots ayant perdu confiance.
Je voyais son visage rougir de colère, ses lèvres s'allonger, ses sourcils se froncer et des larmes couler sur ses joues. Ses paroles résonnaient dans mes pensées tel un écho. " LAISSE MOI !" suivi d'un regard rempli de terreur, "qu'est ce qui me dit que je peux avoir entièrement confiance en toi ?" sur un ton menaçant... Tout frappait mon esprit en me donnant une migraine interminable.
Puis, une lumière blanche a jailli derrière mon dos...
Contrairement aux autres voitures, elle ne s'est pas défilée en une fraction de secondes. Elle restait derrière moi, comme une ombre et semblait rouler à la même vitesse que moi.
Je me suis tournée vers elle et j'ai vu Nolan, qui me fixait avec un regard désolé, les mains accrochées au volant. Je me suis retournée pour regarder devant moi en soupirant. J'ai levé les yeux au ciel en continuant de pédaler. Un désolé était tout ce que je demandais à ce moment même et pourtant... le fait de le voir dans cette voiture, une heure après notre dispute me laissais en colère. Ma fierté prenait le dessus et je ne me tournais plus vers lui afin de lui témoigner ma déception. Malgré tout, au fond de moi, j'étais heureuse qu'il soit là.
La lumière s'est approchée de moi, et la voiture était maintenant à côté de mon vélo. Je n'ai pas pu empêcher mon regard de se poser vers celle-ci, et j'ai vu une nouvelle fois Nolan, me regardant avec un regard plus insistant, le visage neutre. J'ai accéléré rapidement en soupirant encore, dépassant la voiture qui roulait désormais à ma vitesse.
A nouveau, la lumière de la voiture s'est approchée de moi, j'ai alors levé les yeux au ciel et j'ai fixé Nolan quelques secondes. Il me faisait signe de monter d'un léger mouvement de tête. J'ai soupiré en guise d'agacement, j'ai ralenti (il en a fait de même en se garant sur la chaussée) et je suis montée du côté passager.
Lorsque je me suis assise sur le siège passager, Nolan m'a adressé un sourire amical auquel je n'ai pas répondu. J'ai claqué la portière en lui lançant un regard noir, puis il a soupiré et démarré la voiture qui est partie dans un léger rugissement.
Nous n'avons échangé aucun mot pendant une heure. Un silence froid et pénétrant régnait, et seul le bruit des quelques voitures autour se faisait entendre.
Nous sommes finalement arrivés à une borne d'autoroute. Je regardais les étoiles dans le ciel sombre de juin défiler sous mon regard perdu. Nolan, quant à lui, était concentré sur sa conduite.
Des centaines de questions tournaient cependant dans ma tête : pourquoi avait-il changé d'avis ? Comment avait-il pu me retrouver ? Et pourquoi conduisait-il alors qu'il n'avait que 16 ans ?
Mais je me suis tue, et je les ai laissé tournoyer dans mon esprit sans réponses.
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Sur le chemin, Nolan a décidé de s'arrêter sur une aire d'autoroute, toujours sans dire un mot. Il est sorti de la voiture, puis m'a fait signe de le suivre. J'ai froncé les sourcils en guise d'incompréhension et j'ai fini par ouvrir ma portière et le suivre en silence. Il a marché vers un espace vert, éclairé par un seul et unique lampadaire. Il faisait frais au dehors, et bien que j'eue porté une veste, je sentais quelques frissons parcourir ma peau.
- Il faut qu'on parle de ce qui s'est passé, a t-il finalement dit d'une voix grave.
J'ai baissé la tête sans répondre. Il m'a regardé avec regret, puis il a continué :
- Je suis désolé pour tout ce que j'ai pu dire. Ca dépassait totalement ma pensée. Je te crois depuis la première fois où tu m'as adressé la parole. Je, j'ai confiance en toi... Et j'avais simplement peur de partir comme ça, sans rien dire à personne. Je suis arrivé à Paris il y a un mois, et j'ai déjà séché les cours une bonne paire de fois et...
Un silence s'est installé. Il a soupiré puis a répété :
- Je suis désolé. Je, je ne pensais pas...
- Je te pardonne, l'ai-je coupé. C'est oublié.
Il a souri, l'air soulagé.
- Mais tu as tout de même raison, il faut qu'on rentre.
- Quoi ? s'est-il exclamé.
Je l'ai observé étrangement.
- On doit partir ! l est même peut-être trop tard, a t-il continué en commençant à se diriger vers la voiture.
- Nolan, on doit retourner chez nous.
Il s'est approché e moi, en me lançant un regard sérieux.
- Elles nous attendent, Eli, on a plus le temps.
Je l'ai regardé, les larmes aux yeux :
- Ne dis pas n'importe quoi. Il faut qu'on rentre maintenant.
Il m'a regardé en fronçant les sourcils.
- Eli...
- On y arrivera jamais. Il vaut mieux qu'on retourne chez nous et qu'on oublie tout ça.
- Ne sois pas stupide... Je suis prêt, je te l'assure.
Une larme s'est mise à couler sur ma joue tandis que mon corps commençait à trembler.
- Aller, viens on monte dans la voiture, a continué Nolan en me tirant par le bras.
- Si on ne retourne pas à la maison, je reste là.
Il m'a regardé l'air sérieux.
- Eli, elles sont là haut... Il faut qu'on y aille.
Un silence s'est installé dans l'atmosphère, ne laissant plus entendre que les bruits de moteur des quelques voitures qui roulaient sur la route.
- Tu avais raison. C'est de la folie. On a aucun plan, pas d'argent...
- J'ai de l'argent ! s'est écrié Nolan.
J'ai baissé les yeux puis j'ai répondu :
- Ca ne suffira pas.
- Eli, il faut qu'on retrouve ta mère, et ma soeur...
Je me suis mise à éclater en sanglots en faisant toutes sortes de mouvements pour essayer d'éloigner mon angoisse.
- Et si on se trompait ? Et si on faisait tout ça pour rien ? Il n'y a peut-être pas de Ted Windelberg, peut-être qu'il n'a même jamais existé...
Nolan me fixait, comme perdu dans ses pensées. J'ai alors continué :
- Peut-être qu'elle est déjà morte ! Peut-être que je suis simplement folle ! Et si elle avait simplement eu un accident ? Et si...
Il a approché son visage vers moi et m'a embrassé. J'ai automatiquement arrêté de parler.
Je ne comprenais pas ce qu'il se passait. C'était comme si tout autour avait disparu. Comme si toute l'angoisse qui s'était créée en moi s'était envolée. Comme si nous étions sur une île, seuls au monde, sans que rien autour ne compte. C'était de la même douceur que le rêve que j'avais fait la dernière fois. Le même calme, la même simplicité... Je me foutais désormais de ce qu'il pouvait arriver, des conséquences. J'étais juste ici, sur un parking d'une aire d'autoroute, à deux heures du matin, dans le noir et le froid, avec lui.
La discussion que nous venions d'avoir et ce dernier baiser précipité m'avait finalement fait changé d'avis : j'étais prête. Nous étions prêts.
Le remède. L'amour était le remède. Il était revenu pour moi. Parce qu'il m'aimait. Et désormais, je savais qu'il fallait que je reste, pour lui. Parce que je l'aimais.
Il a fini par se décoller de moi en me regardant dans les yeux, sans ne serait-ce qu'un soupçon de gêne sur son visage.
- Ca va aller, je te le promets.
J'ai souri, en guise de remerciement.
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Nous avons donc continué notre route. Nous n'avons échangé aucun mot à propos du baiser.
- Au fait, tu n'as pas le permis ? ai-je fini par demander.
- Si, pourquoi ?
- Comment c'est possible ? Tu n'as que 16 ans ! ai-je continué en fronçant les soucils.
Il a souri bêtement. Même en essayant de rester la plus sérieuse possible, je n'ai pas pu m'empêcher de sourire en retour.
- Comment t'as fait ?
- J'ai le permis accompagné.
Je l'ai regardé en écarquillant grand les yeux.
- Mais Nolan, le permis accompagné est fait pour pouvoir conduire avec ses parents !
Il m'a regardé en riant tandis que je tentais de le dévisager en gardant une expression sérieuse.
- C'est illégal ! ai-je crié.
- Comme si on n'avait pas fait de choses illégales depuis le début...
- Non ! ai-je répondu.
Il m'a regardé avec évidence, puis a dit :
- Hum... s'introduire chez des gens par exemple ? Violation de domicile avec risque d'un an d'emprisonnement et jusqu'à 15 000 euros d'amende.
- Bon d'accord... Mais si on se fait attraper on risque gros.
Il m'a fixé avec l'air le plus sérieux possible :
- On ne se fera pas attraper.
J'ai soupiré.
Après quelques minutes de silence, il a tourné la tête rapidement vers moi, comme si il s'était souvenu de quelque chose de très important et a dit :
- Au fait, j'ai un plan.
Je l'ai regardé, en attendant qu'il s'explique. Il a fini par continuer :
- Mes parents ont un bateau à Calais. Ils s'en servent souvent pour leurs déplacements au Royaume Uni. Vu qu'ils sont retournés à Madrid j'ai pensé que ça serrait une bonne idée...
Je l'ai regardé comme une mère regarde son enfant après qu'il ait fait une bêtise.
- Nolan, ne me dis pas que tu veux qu'on parte en bateau. Tu n'as même pas ton permis pour !
- Mais j'ai déjà vu mon père le conduire... Et ça ne doit pas être si compliqué, a t-il répliqué avec assurance.
J'ai gardé la même expression impassible.
- Nolan, c'est non.
Il a froncé les sourcils en soupirant.
- C'est la seule solution ! On ne pourra jamais passer le territoire si on a pas les papiers, et encore moins si on est majeur !
Je n'y avais pas pensé. Les douanes nous auraient probablement arrêté avant même que nous ayons eu le temps de passer le territoire. Il n'y avait aucune autre solution. J'ai levé les yeux au ciel, puis j'ai finalement dis :
- Tu as les clés ?
Il a souri, fier d'avoir réussi à me convaincre, puis m'a tendu les clés qu'il avait dans la poche.
- Donc c'est oui ?
J'ai soupiré sans répondre, ce qu'il a traduit par un "oui".
- Mais comment on fera lorsqu'on sera en Angleterre ? On aura plus aucun véhicule !
- J'ai pensé à tout, a t-il dit avec fierté. On accostera sur une petite plage dans le sud de l'Angleterre, un peu à l'écart pour ne pas créer de soupçons. Puis...
Il s'est tourné vers la plage arrière de la voiture, j'ai donc fait de même.
Une petite valise verte était déposé sur le siège côté passager droit. Des boîtes de gâteaux, des chips, du chocolat et des fruits étaient éparpillés et un sac à tente ainsi que deux sacs de couchages étaient couchés sur le sol. Des dizaines de bouteilles d'eaux étaient disposés sur le siège du milieu. Un sac à dos était également posé sur la pille de nourriture.
Sans même que j'ai eu le besoin de parler, il a répondu, comme si il avait lu dans mes pensées :
- Tu vas sûrement te dire, mais ça ne nous dit pas comment on se déplacera ?
J'ai hoché la tête. Il a continué :
- Tu devais sûrement être très préoccupée en montant dans la voiture, car lorsque tu as mis ton vélo dans le coffre, il y avait également le mien.
Effectivement, je ne l'avais même pas remarqué. Je l'ai regardé en souriant, puis j'ai murmuré :
- Merci.
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Nous sommes arrivé à l'aube à Calais. La fatigue commençait à prendre possession de mon corps. Je ne pouvais pas croire ce qui était en train de m'arriver. Et dire qu'il y a un peu plus d'un mois, ma vie était des plus ordinaires...
Je n'avais pas fermé l'oeil de tout le trajet. Je regardais le paysage autour de moi changer, les étoiles briller dans le ciel et le soleil se lever peu à peu. Après cinq longues heures de route, nous étions enfin arrivé à destination.
- On partira en bateau demain, a dit Nolan en baillant.
Nous avons passé la matinée à chercher un hôtel pouvant nous héberger pour la nuit, mais ils étaient tous complets ou fermés. Il était désormais neuf heures, cela faisait déjà deux heures que l'on cherchait désespérément et nos ventres commençaient à crier famine. Nous nous sommes finalement arrêté à un petit bistrot pour manger un croissant.
Le téléphone de Nolan était posé sur la table. Alors que je buvais mon jus d'orange, il s'est mis à vibrer. C'était sa mère. Une dizaine de messages étaient affichés sur l'écran, remplis de points d'interrogation et d'exclamations : " Où es-tu ? L'école m'a appelée pour me dire que tu n'étais pas venu en cours depuis deux jours !", " Répond au téléphone !" etc...
J'ai regardé Nolan avec compassion et culpabilité. Il m'a regardé en souriant légèrement. Visiblement, il n'avait pas vu les messages de sa mère, ou il faisait semblant de ne pas les voir...
Nous avons par la suite continué nos recherches et avons fini par trouver une petite chambre d'hôtel pouvant nous accueillir. Il était désormais midi.
Lorsque Nolan a ouvert la porte, j'ai directement couru dans sa direction pour m'y coucher. J'étais épuisée. Et malgré ce qu'il en laissait paraître, Nolan le semblait aussi.
- Tu as faim ? a demandé Nolan.
Je n'ai pas levé la tête de l'oreiller que je tenais dans mes bras, trop fatiguée pour faire le moindre effort.
- Non, ça va.
- D'accord. Je vais me chercher quelque chose à manger.
- Pas de problème, ai-je dit en baillant.
Il est sorti. Mes paupières sont devenus de plus en plus lourdes, mon champ de vision s'est assombri, puis j'ai fini par m'endormir.
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- Eli ? Eli ! Nolan me secouais dans tous les sens tandis que mes paupières peinaient à s'ouvrir. Quand ma vue est redevenue nette, j'ai vu le visage de Nolan souriant.
- Qu'est ce qu'il se passe ? ai-je répondu en m'asseyant d'une voix faible.
- Tu t'es endormi, a t-il soupiré avec évidence.
- Combien de temps ? ai-je dis en fronçant les sourcils alors que le soleil pénétrant la fenêtre m'aveuglais.
- Dix huit heures.
Je me suis laissée tomber contre mon oreiller.
- Non non non ! a crié Nolan en me secouant à nouveau. Il faut que tu te lèves. Je dois te montrer quelque chose.
J'ai soupiré, en réunissant tous mes efforts pour me lever et je l'ai suivi jusqu'à la porte, sans même prendre le soin de me démêler les cheveux.
- Bon, qu'est ce que tu voulais me montrer ? ai-je baillé.
- Suis moi.
Nous avons marché dans les rues de Calais. Puis, après avoir vu des chemins et des routes pendant dix longues minutes, du sable s'est mis à entrer dans mes chaussures. J'ai tourné la tête vers la droite et un paysage digne d'un tableau s'est défilé devant moi.
- Wow, ai-je soufflé.
- C'est beau, hein ?
Devant nous, un chemin entouré de bouquets de roses donnait sur la mer.
- C'est, c'est toi qui a fait ça ? ai-je balbutié.
- Non, a t-il répondu en riant, il y a eu un mariage ici, plus tôt dans la journée. Demain matin, tout sera enlevé.
- C'est magnifique, ai-je dit en contemplant le soleil refléter sur les vagues ses rayons lumineux.
Il a souri. Puis, il s'est mis à courir en direction de la plage. Je l'ai suivi en riant. Nolan s'est jeté sur le sable et j'en ai fait de même. C'était absolument magnifique. Un moment, simple, hors du temps, calme.
La plage était déserte malgré la saison actuelle (nous étions le premier juin). Nous avons passé la fin d'après-midi à tremper nos pieds dans l'eau, se mouiller en rigolant, courir sur le sable chaud et se raconter des histoires. Nolan avait un don pour me faire me sentir ailleurs. Il savait faire en sorte que j'oublie ma peine.
- Si j'avais su qu'une chose pareille aurait pu arriver, je n'y aurai pas cru, a t-il dit en regardant le soleil se coucher.
- Et moi, qu'est ce que je devrai dire alors ? ai-je répondu en souriant.
Je l'ai regardé dans les yeux. Il était beau. Il s'est tourné vers moi.
- Tu ne regrettes rien ? a t-il fini par dire.
J'ai réfléchi quelques secondes.
- Rien, ai-je fini par dire. Rien du tout. Et puis après tout, si il n'y avait pas eu toute cette histoire, je ne t'aurai probablement jamais rencontré.
Il a froncé les sourcils.
- Je, je veux dire que tu ne m'aurais sûrement pas remarquer...
Il a plissé les yeux avec une expression des plus sérieuses possible.
- Tu penses réellement ça ?
- C'est comme ça qu'agissent tous les gens autour de moi... ai-je marmonné en baissant la tête.
Il s'est approché de moi en prenant ma main. Son regard s'est posé sur le mien. Il était totalement honnête.
- Eli, je peux t'assurer que tu n'es pas ordinaire.
J'ai ri :
- Je ne sais pas vraiment comment le prendre !
Il a baissé la tête pour cacher son sourire naissant.
- Je te l'assure. Je... dès le premier jour où je t'ai vu j'ai su qu'il y avait en toi une fille extraordinaire, a t-il dit plus sérieusement.
J'ai souri. On ne m'avait jamais dit quelque chose pareil.
Puis, un fou rire m'a emporté.
- C'est l'une des choses les plus ridicules qu'on m'ai dite !
Malgré ses efforts, Nolan s'est finalement mis à rire avec moi. Il m'a renversé sur le sable, tandis que je l'emportais avec moi. Nous étions comme deux idiots couchés dans le sable. Il me fixait de son regard perçant, puis il a approché son visage de moi et m'a embrassé, de la même manière que ce matin.
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La soirée s'est passé en un éclair. Nous avons ri tout le long, nous sommes embrassés,et roulés dans le sable.
Puis, alors que nous marchions dans le sable humide, quelque chose m'a heurté le pied.
- Hé ! me suis-je écrié.
- Quoi ? a dis Nolan en fronçant les sourcils.
- C'est toi qui m'a touché le pied ?
- Bien sûr que non, tu as bien vu que j'étais à côté de toi !
Je me suis abaissée pour prendre l'objet. C'était une bouteille en verre. Nolan a sorti son téléphone de sa poche pour l'éclairer. Il y avait un papier dedans. J'ai ouvert le bouchon et je l'ai fait glisser dans ma main, puis je l'ai déroulé.
"We are alive", c'était les trois petits mots qui étaient inscris sur le papier jaunis par l'humidité.
- "On est vivant"... Qu'est ce que ça signifie ? a chuchoté Nolan.
- Je ne sais pas...
J'ai levé les yeux vers l'endroit où j'avais trouvé la bouteille.
- Regarde ! ai-je crié. Il y en partout !
Devant nous, à l'unique endroit où nous n'avions pas posé les pieds s'étalaient des dizaines de bouteilles. Nous avons marché vers elles et en avons ramassé plusieurs.
- "L'Amérique n'a pas coulé ! On vous ment.", a lu Nolan.
- Il y a une écriture en japonais, ai-je dis en sortant un autre papier.
Puis, une lumière s'est éclairé vers nous. C'était deux officiers de police.
- Qu'est ce que vous faîtes ici ? C'est une plage privé !
J'ai regardé Nolan avec stupéfaction. Il a fait de gros yeux, puis a compté sans émettre aucun son, et nous sommes tous les deux partis en courant.
- Revenez ici ! a hurlé l'officier qui nous avait interpellé.
Nous avons couru à toute vitesse jusqu'à la rue, puis après dix bonnes minutes , nous les avons semé. Nous sommes retourné à l'hôtel, les mains vides. Sur le coup de l'adrénaline, nous avions lâché les bouteilles comme si il s'agissait d'armes.
- C'était moins une ! a soupiré Nolan en se laissant tomber sur le lit.
- Moins une ?! ai-je crié. Tu nous as encore fait faire quelque chose d'illégal !
- Je ne savais pas que c'était une plage privé ! a t-il répondu d'un ton peu convainquant.
Je l'ai regardé, il a levé les yeux au ciel, puis a fini par avouer :
- Bon d'accord, mais avoue que c'était une bonne idée, non ?
J'ai soupiré.
Plus tard dans la soirée, après avoir mangé quelques sandwichs que Nolan avait ramené avec lui, je me suis couchée. Je me suis finalement endormie, après la journée mouvementée que nous venions d'avoir, rempli de questions sans réponses à propos des mystérieuses bouteilles que nous avions trouvé.
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