Chapitre XVIII: Sauvée
- Mon fils a disparu depuis 24 heures et vous n'avez aucune piste ?! gronda Madame Arlert qui était retenue par son mari.
- Ecoutez madame, la police enquête actuellement...
Armin n'était pas rentré hier soir, ce qui inquiétait énormément ses parents car ce n'était pas du tout dans ses habitudes, il prévenait toujours s'il avait du retard ou un problème. Ils avaient tenté de l'appeler à plusieurs reprises, mais aucune réponse, il ne se baladait jamais sans son portable.
La vielle dame s'inquiétait elle aussi de sa soudaine disparation, c'était étrange, juste après avoir été interrogé par les enquêteurs, Armin se volatilisait ? Sa disparation était liée avec celle d'Annie, elle en était sur, si seulement un indice pouvait le confirmer... Elle empruntait le même chemin que l'adolescent avant qu'il ne disparaisse soudainement, et ses yeux furent attirés par quelque chose de primordiale: un portable. Elle s'agenouilla et sortit un tissus pour ne pas laisser d'emprunte avant de le prendre et d'essayer de l'allumer, il marchait. Après sa découverte, elle l'avait remis aux Arlert puis à la police, qui avait fait un relevé d'emprunte. Il avait leur premier suspect.
Armin se réveilla dans une chambre, une chambre avec un lit, de vielles tapisseries de couleur bleu clair et des cadres accrochés au mur. Il se redressa en position assise tout en se frottant le visage de fatigue, il n'avait pas beaucoup dormi, en même temps comment faire ? La porte s'ouvrit laissant la lumière aveugler ses yeux avant qu'elle ne disparaisse d'un seul coup, avec la porte qui se referma. Le médecin venait lui apporter à manger, tout en posant cela sur la commode à ses côtés.
- Comment va t-elle ? s'inquiéta le blond en murmurant.
- Son état est stable, mange un peu.
- Depuis combien de temps exactement elle est comme cela ?
- Environ deux semaines.
- Vous savez dans quel genre de coma elle est ?
- L'échelle de Glasgow est un indicateur de l'état de conscience. Dans un contexte d'urgence, elle permet au médecin de choisir une stratégie dans l'optique du maintien des fonctions vitales. C'est une échelle qui va de 3, coma profond à 15 personne parfaitement consciente, et qui s'évalue sur trois critères : ouverture des yeux, réponse verbale, réponse motrice. Pour Annie, son ouverture des yeux est nulle, par contre pour la réponse verbale, elle n'émet que des grognements, ou marmonne, spontanément ou à la douleur et pour terminer la réponse motrice, spontanément : réponds de manière adaptée aux ordres simples. Elle bouge le doigt par exemple mais pas plus.
- Dites moi franchement, elle a des chances de sortir de son coma ? ajouta Armin en retenant son souffle, de peur de la réponse de ce dernier.
- Oui, elle est dans un coma entre 7 et 9, un coma lourd, mais elle répond, ce qui veut dire qu'elle entend ce qu'il se passe autour d'elle. Quand Monsieur Leonhart l'avait emmené, j'avais eu peur car elle ne répondait pas du tout, aucun mouvement, elle était dans un coma profond presque mort, mais depuis quelques jours, elle commence à bouger la main, elle la serre quand on la prend, elle marmonne, et c'est un bon début. Mais il faut vite l'emmener à l'hôpital, je n'ai pas l'équipement nécessaire ici, c'est pour cela qu'on agit maintenant. J'ai préparé deux seringues permettant d'endormir, je te les donne. A cette heure, il n'y a que l'un des trois qui se balade dans la maison, les deux autres patrouilles autour, tu dois l'attirer ici et lui planter dans le cou. Tu te débrouilleras pour qu'il ne sorte pas d'ici, compris ?
- D'accord répondit Armin en écoutant chaque instruction à la lettre, alors que son cœur battait fortement à cause de la peur. C'était risqué.
- Tu me rejoindras ensuite et on pourra appeler la police.
- Si les deux autres arrivent ?
- On devra s'en occuper avant, mais pour l'instant, tiens toi au plan avec l'homme, d'accord ? Je dois retourner près d'Annie. Sa vie dépend de ta réussite.
"Sa vie dépend de ta réussite." Ces simples mots donnaient une force en Armin qui se refusa d'échouer. Il ne devait pas, il se l'interdisait.
L'homme se baladait tranquillement dans la maison, jouant avec son arme, il aperçut le médecin passer comme si de rien était, en direction de la salle où se trouvait la dormeuse. Il ne se doutait pas de la coopération des deux prisonniers, en même temps il n'avait rien dans la cervelle celui là. Armin avait les mains détachées et tenait l'une des deux seringues dans sa main, c'était le genre de liquide qu'on utilisait lors des opérations pour endormir le patient, c'était immédiat. Maintenant il devait attirer son agresseur, facile, il fallait juste faire du bruit. Armin commença à donner de violent coup dans la porte, faisant un bruit pas possible qui agaça rapidement ce dernier. C'était tellement facile.
- Putain tu vas la boucler ! hurla l'agresseur en ouvrant brutalement la porte, n'apercevant personne.
Il s'avança en fronçant les sourcils quand il sentit quelque chose se refermer derrière lui, Armin apparut derrière et planta sa seringue dans son cou, ses muscles se crispèrent et l'agresseur se retourna en vacillant.
- Dors bien dit Armin en le poussant au sol.
Le médecin s'approcha d'Annie et vérifia son état, toujours le même. Il aperçut son coéquipier arriver vers lui, arme en main, celle du leur agresseur.
- Tu as réussi ?
- Oui je l'ai attaché et enfermé.
Les deux patrouilleurs se baladaient autour de la maison, sans savoir ce qu'il venait de se passer pour leur ami. Ils discutaient de ce qu'ils allaient faire avec l'argent qu'ils recevront, partir en voyage, se payer des soirées avec des filles, de l'alcool, un vrai plaisir... L'un des deux agresseurs ricana quand il entendit un bruit, un bruit qu'il connaissait très bien, la sirène de la police. Ils comprirent et s'enfuirent le plus loin possible, mais ils étaient déjà encerclés, même la présence d'un hélicoptère planait au dessus d'eux.
La mère d'Armin poussait tous les journalistes qui barraient son passage à la recherche de son fils, et l'aperçut près d'un enquêteur, couverture sur lui, visage blessé par les coups qu'il avait reçu. Il répondait à des questions avant d'être emmené à l'hôpital pour un control, il avait reçu de nombreux coups à l'estomac. Armin se retourna pour prendre ses deux parents dans ses bras, qui s'effondrèrent en larme, heureux de le voir en vie. Pour le cas d'Annie, elle avait été immédiatement emmenée à l'hôpital, elle avait été prise en charge par une équipe médical. La femme du médecin qui avait été un otage, avait été retrouvée quelques heures plus tard en bonne santé, elle s'était excusée avec son mari au près de la famille Arlert. Armin avait reçu des soins pour ses blessures qui n'étaient pas déclarées comme grave. Mais maintenant, Annie était toujours dans un coma, dont elle ne voulait pas en sortir...
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