Chapitre XVII: Retrouvailles sanglantes


Il faisait noir, il n'arrivait pas à distinguer les différents bruits autour de lui, simplement quelque chose qui roulait. Il était dans une voiture ? Pourquoi ces hommes l'avaient enlevé ? Qu'avait-il fait pour m'étirer cela ? Etait ce à propos d'Annie ? Les questions se bousculèrent dans son esprit, il avait beau être fort physiquement, il était actuellement apeuré, la sueur glissait sur son front, il tremblait. Il essayait d'écouter les dialogues, mais il avait du mal à entendre, sa tête tournée tellement du au coup qu'il avait reçu à l'arrière de la tête. Ses yeux s'ouvrirent finalement et il se redressa en position assise, le véhicule venait tout juste de s'arrêter. Une forte poigne attrapa son col avant de le jeter hors de la fourgonnette. Armin s'écroula au sol, sur le ventre avant de se redresser faiblement.


- Pourquoi vous l'avez ramené ici ! cracha un homme.

- Il a signalé la disparition, on avait dit qu'on devait faire taire ceux qui étaient au courant ! Il va rien nous faire, c'est qu'un gamin de 17 ans, c'est bon.

- Bien... Suivez moi.

- Hey ! Toi ! dit le plus petit en donnant un coup de pied dans l'estomac d'Armin qui serra les dents. T'es proche d'Annie, hein ? T'aimerai la voir ?

- Vous... êtes des connards gronda le blond avant de recevoir un autre coup dans le ventre.

- On l'emmène dans la salle dit l'un d'entre eux en attrapant ses mains afin de passer une corde pour les attacher derrière son dos.


Armin fut levé de force, les mains attachées dans son dos, il marcha avec ces trois inconnus vers une maison en pleine campagne, elle semblait bien entretenue, la façade était belle, le jardin n'était pas abandonné. Ils entrèrent dans la demeure, un grand couloir menait directement vers le salon, sur la droite, un escalier qui les dirigeait directement vers le premier étage. Armin marchait en titubant, toujours encadré par ses agresseurs. Un homme en blouse blanche et un masque arriva vers eux, un médecin ? Que faisait-il ici ? Ce n'était pas un hôpital. 


- Qui est ce ? demanda l'homme en retirant ses gants. 

- Un invité, il est venu voir sa copine dit le plus grand. Nous l'avons juste attaché en cas de danger.

- Où est Monsieur Leonhart ? ajouta le médecin en dévisagent avec interrogation les hommes.

- En prison lâcha Armin en relavant la tête vers lui.

- Quoi ? 

- Ta gueule le morveux !

- Ne le touche pas gronda le médecin en fusillant du regard le plus petit qui le fixa. Bien, je vais t'emmener à Annie, vous, vous restez ici.


Les yeux du blond s'agrandirent face au prénom qu'il venait de citer, elle était là ?! Il suivit sans se faire prier le médecin qui l'emmena jusqu'au bout du couloir avant d'ouvrir une porte sur leur droite. Armin découvrit une salle ressemblant à celle des salles d'opérations dans les hôpitaux et les cliniques, sauf que là, c'était dans une maison. Mais ce qui attira directement son regard, c'était la personne allongée sur le lit: Annie... Armin se dirgea rapidement vers elle.


- Annie ?! 


Son visage était blanc, un masque à oxygène recouvrait son nez et sa bouche, l'aidant à respirer, des perfusions plantées dans son bras pour la nourir, habillée de ses vêtements normaux, recouverte d'une couverture pour la tenir au chaud, elle ne bougeait pas. Cheveux blonds détachés, un tissus blanc entourait sa tête, surement du au choc qu'elle avait subit, ce qui expliquerait le sang que le blond avait retrouvé au sol... Il était tellement soulagé de la retrouver, il s'était fait tellement de film. Mais la voir comme cela, le rendait malade et triste, pourquoi elle ? Elle ne le méritait pas...


- Pourquoi... Elle ne bouge pas ? trembla Armin qui voulait caresser son visage, mais ses mains étaient toujours attachées dans son dos.

- Son père l'a amené ici, juste après l'accident et...

- Pourquoi vous aidez ce monstre ?! cracha Armin en se rapprochant de lui. Il bat sa fille et vous l'aidez ?! 

- Tais toi gronda le médecin en mettant sa main sur sa bouche. Ecoute moi jusqu'à la fin, d'accord ? 


L'homme prit soin de fermer la porte par laquelle ils étaient entrés, on aurait pensé qu'il faisait cela pour pas être entendu, pourquoi faisait-il cela d'ailleurs ? Son expression avait soudainement changé, il était devenu triste et très stressé.


- Monsieur Leonhart est venu ici après avoir frappé sa fille, on était de amis d'enfance avant. Je n'ai jamais su qu'il frappait sa fille depuis le décès de sa femme. Je l'ai su quand j'au vu les ecchymose sur le corps d'Annie et les blessures. Il m'a dit que si je disais quelque chose... Il tient ma femme en otage actuellement, tu comprends ? J'ai voulu appeler la police, mais quand je l'ai su, je ne l'ai pas fait. Ces hommes qui t'ont enlevé, travaillent pour lui, s'ils nous entendent, nous sommes foutus. Il est venus ici avec ces hommes et ont pris ma femme, je ne sais pas où ils l'ont emmené... alors je vais te demande rune seule chose, d'accord ? Tu as bien dit que Monsieur Leonhart était en garde à vue ?

- Une preuve que vous ne me mentez pas ? 

- La voici ta preuve dit le médecin en montrant son alliance en sang, qui venait de celle de sa femme. 

- Il est bien en garde à vue.

- Alors il n'y avait plus qu'à se débarrasser des trois. Si tu veux sauver ton amie, tu vas devoir me faire confiance.


Le médecin avait un petit peu discuté avec lui pour qu'ils puissent mieux se connaître. Armin apprit que c'était un docteur qui travaillait à domicile, il avait tout son matériel ici. Il n'avait pas d'enfants car sa femme était stérile. Leur plan mit en place, ils allaient tous les deux jouer la comédie, comme s'ils ne savaient rien, ils devaient neutraliser les trois hommes pour sortir, mais le problème, ils étaient armés.

Armin était assis dans le coin de la pièce, les yeux rivés sur la blonde qui était plongée dans un coma. Il voulait tellement la toucher, mais pour sa sécurité et la sortir d'ici, il devait attendre et rester là à la regarder. C'était une torture de ne rien pouvoir faire, juste attendre. Le médecin vérifiait la respiration d'Annie, avant que la porte ne s'ouvre soudainement, laissant les deux hommes entrer. 


- Merci Docteur, pouvez vous sortir ? demanda le plus grand en jouant avec son arme dans sa main droite.

- Pourquoi ? répondit-il.

- Discute pas le vieux, dégage on veut parler à notre cher invité cracha le plus petit en pointant son flingue sur lui. 


Armin reçu un rapide coup d'oeil de la part du médecin qui sortit de la pièce, le laissant face aux deux agresseurs. Il scruta chacun des mouvements, et se crispa quand l'un d'entre eux osa s'approcher du lit où reposait Annie.


- L'approchez pas !

- Ta gueule toi ! gronda le plus grand en frappant le visage du blond, le faisant saigné de la lèvre. 

- Elle est mignonne sourit le plus petit en posant sa main sur la joue pâle de la blonde.

- Hey hey ricana l'homme en poussant Armin contre le sol, alors que ce dernier avait tenté de se lever pour retirer cette foutue main du visage de son amie. Tu restes là, on va pas lui faire du mal alors tiens toi tranquille.

- Pourquoi vous faites ça ? maronna le blond alors que son visage était collé contre le sol en béton.

- Pour le fric mon vieux, Leonhart nous a promis une belle somme.

- Dis moi, tu sembles plutôt balaise dit le plus petit en se rapprochant d'Armin toujours maintenu au sol. Laisse moi deviner, t'es populaire dans ton lycée ? Tu pourrais sortir avec des canons, pourquoi tu mets ta vie en danger pour elle ?

- Ca te regarde pas.

- "Ca te regarde pas" ricana le plus grand avant de donner un coup de pied dans le ventre du blond, qui gémit de douleur. Bien, on l'emmène dans une chambre.

- Je veux rester là !

- Tu commandes pas ! hurla l'un d'entre eux en saisissant violament son col pour le redresser en position assise avant de donner un coup de pied dans sons dos. Sa tête heurta le sol. 


Le sang dégoulinait le long de sa joue et de ses lèvres, sa vision devenait de plus en plus flou alors que ses yeux étaient rivés sur le lit où était Annie. "Je te sortirai de là, je te le promets ..."


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