Pourquoi n'avait-elle pas écouté sa mère ce jour là ? Si elle s'était arrêtée, elle serait encore vivante. 

Annie s'était réveillée à l'hôpital, elle ne savait pas très bien ce qu'il venait de se passer, son esprit était flou. Durant l'accident, la tête de la blonde avait violament heurté le capot et avait subit alors une commotion cérébrale. Les médecins lui avaient dit de se reposer durant les grandes vacances. Quelques heures après, Annie avait appris le décès de sa mère, elle avait été tuée sur le coup durant l'accident. La police avait enquêté et avait rapidement fermé le dossier, l'accident avait été provoquée par une autre voiture dont la conductrice avait perdu le contrôle durant les fortes pluies. Annie avait réagis trop tard en la voyant. 

Elle était sortie 10 jours après l'accident et sa mère avait été enterrée au cimetière, beaucoup de personnes avaient été présentes, des porches de la famille ou des amis. Le père d'Annie l'avait ignoré durant tout le long de la cérémonie, il lui reprochait de la mort de sa mère, sa propre mère. Annie n'en croyait pas ses oreilles quand il lui avait hurlé dessus à l'écart des autres, il lui disait que c'était sa faute, que ce n'était pas sa fille, qu'elle n'était rien à ses yeux qu'elle aurait du mourir à la place d'elle. 

Depuis le décès de sa mère, son père avait sombré soudainement dans l'alcool et la cigarette. Ils avaient déménagé dans un appartement dans un endroit assez sombre et glauque, où des gens étranges vivaient. Les murs, on aurait dit du papier car les voisins étaient très bruyants. Pas un jour sans entendre des hurlements ou des cris, des verres s'écrasant contre les murs, pas un moment de silence, un moment de calme ou de répits, rien de tout cela. Le mot "silence" n'existait pas pour eux.

Aujourd'hui, la blonde voulait sortir prendre l'air, elle voulait découvrir la nouvelle ville où elle habitait. Annie avait pris un bus pour aller au centre-ville, il y avait beaucoup de monde, en même temps quand il restait 3 jours avant la rentrée, les familles se pressaient d'acheter les dernières fournitures scolaires. C'était une journée chaude et animée par les promeneurs, Annie marchait lentement en regardant les magasins qui l'entouraient, elle suivait l'allée en béton, sans un mot à regarder de jeunes enfants tenir la main de leurs parents, tout en rigolant et en souriant. Annie avait beau 17 ans, elle était une grande fille, mais en réalité elle était faible et perdue. La blonde marcha vers une petite ruelle pour arriver plus vite à son arrêt de bus, quand elle arriva, elle pouvait voir un homme étrange qui se mit à la suivre, la blonde ne détourna pas son regard et continua de marcher rapidement. Elle sentit une violente poigne lui attraper l'épaule avant de la plaquer contre le mur, une main se posa sur sa bouche l'empêchant de hurler. L'individu posa jumelle sur ses côtés et la caressa alors qu'Annie se débâtait de toutes ses forces, mais il était bien plus opposant. Elle ne pouvait rien faire, elle était paralysée, son cerveau lui demandait de s'enfuir, de hurler, de courir mais ses jambes refusées de bouger. Elle pouvait simplement sentir ses mains baladeuses sur son corps. Personne pouvait l'entendre, quand quelqu'un arriva en courant vers elle. Un jeune garçon de son âge saisit violament les épaules de son agresseur et le tira hors de sa victime avant de se mettre entre eux. 

- T'as un problème ? demanda l'homme en se relevant. Dégage !

- Tu lui faisais quoi ? dit l'adolescent.

- Ca te regarde ? Casse toi !

- C'est pas ton objet sexuel, si tu ne pars pas dans les secondes qui suivent j'appelle la police, tu as compris ? 

- Va te faire foutre connard ! cracha l'individu en partant à l'opposé. 

Le jeune homme se retourna vers Annie qui le fixait droit dans les yeux, paralysée par ce qu'il venait de se produire. Le blond s'approcha avec prudence en tendant une main rassurante vers elle.

- C'est fini sourit-il. Je m'appelle Armin enfaite, et toi ? 

- Annie.

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Voici le premier chapitre, le prochain sortira seulement samedi. Laissez un commentaire !