Chapitre 4

Vous croyez que l'indifférence peut aider les gens à ne pas souffrir ?

Aujourd'hui nous sommes jeudi, ça fait 4 jours que le lycée à recommencé, et 4 jours que je me fais toute petite dans les couloirs. Je n'ai pas revue le garçon avec la balle et je n'en ai pas envie à vrai dire...

Il est aux environs de midi et je me dirige vers la cantine. Je prend mon plateau et pars m'installer sur une petite table au fond de la salle. Je commence à manger tranquillement quand je vois des gens rapprocher des tables pour pouvoir manger à plus de dix sur la même table. Curieux. Je reporte mon attention sur mon plateau quand des gens s'installent à cette fameuse table. Je les détails tous un par un, puis remarque la fille de lundi matin, accompagnée de 2-3 autres filles, toutes aussi superficielles les unes que les autres avec des garçons, assez grands apparemment, ils portaient tous une veste bleue et rouge avec le blason de l'école, sûrement des footballeurs.

Ça y est, je sais. Mesdames, Messieurs je vous présente officiellement la table des pétasses et des salauds, plus communément appelés sous l'horrible nom des "populaires". Quel groupe affreux.

Leurs rires de hyènes en chaleur m'exaspère, je pris donc mon plateau et passa devant eux pour partir quand je vis, au milieu de cette assemblée, le garçon à la balle, assit face à la pétasse de lundi. Je comprends mieux maintenant pourquoi il est si froid, et hautain avec moi. Je ne suis pas assez bien, et bien qu'il aille se faire foutre.

Une fois sortie de cet endroit, je passa à mon casier pour prendre mes affaires de l'après-midi, quand j'entendis des pas dans le couloirs, logique c'est un couloir, mais pratiquement tout le monde était à la cantine à cette heure-ci, je ne m'en occupais pas, fermais mon casier et vis, appuyé contre un mur, le garçon à la balle, il regardais son téléphone. Je passa rapidement devant lui pour rejoindre ma salle quand je l'entendis :

-Ah. C'est que l'amabilité est dans ce lycée, dit-il fortement

Je me retournais et lui dis :

-Ah. C'est que les connards sont dans ce lycée.

Il leva un sourcil et sourit, visiblement amusé par ma réponse.

-Vraiment ? Demanda-t-il en souriant

-Ouais.

Il se redressa, s'approcha de moi et me dit en chuchotant :

-Fait attention, ce genre de mot pourrais te porter malheur.

Et il partit. Je restais dans le couloir pendant un instant avant de partir moi aussi.

J'arrivais dans mon cours de maths, je partis m'installer à ma place, sortis mes affaires et attendis que le prof arrive. Il arriva 5 minutes après et le cours débuta. Je rêvais et n'étais donc pas concentrée sur le cour quand je reçue une boulette de papier, je la pris et la mis par terre en me concentrant davantage sur le cour, et j'en reçue une autre quelques minutes plus tard, je la pris, leva la main et demanda au professeur si je pouvais aller à la poubelle, chose qu'il accepta, alors je pris les 2 boulettes et alla les jeter.

Dans l'allée de tables j'entendis quelqu'un chuchoter :

-Eh regarde, elle est tellement grosse qu'on a l'impression que son pantalon va exploser.

À un mètre de ma table, quelqu'un me fit un croche pied et la classe ria. Je me redressa et partie m'asseoir sans un mot, un garçon se leva pour passer au tableau et il shoota dans mon sac en passant, la fille derrière moi en rigola. Je ramassais mes affaires et quelques minutes plus tard, la sonnerie retentit. Je ne réagissais plus à ces actes immature, j'étais devenue indifférente à ce genre de chose, j'avais remarquée que c'était mieux. Je sortis pour rejoindre mon cours de physique, où l'heure se déroula de la même manière que celle de mathématiques.

Il était 15h et ma journée était terminée. Je passais à mon casier pour déposer mes affaires et prendre celles dont j'avais besoin pour réviser, au moment où je déposais mes livres, quelqu'un frappa la porte de mon casier et celle-ci cogna violemment mon front, puis j'entendis une voix aiguë me dire :

-Tu peux pas faire attention salope ? Tu vois pas que toi et ta graisse vous prenez trop de place ?

Je fermais mon casier et vis que c'était la fille de lundi matin. Je pris mon sac, me retournais et commença à partir quand elle me dit :

-T'excuses pas surtout, connasse.

-Non, je m'excuse pas, dis-je énervée

-De toute façon, tu ne sers à rien et tu ne ressemble à rien, dit-elle en me dévisageant de haut en bas.

Je continuais mon chemin et arriva enfin chez moi, je vis la lumière du salon allumée et je commença à m'inquiéter car personne n'était censée se trouver chez moi à cette heure-ci.

Apparemment non, l'indifférence n'aide pas, elle aide juste à se voiler la face.

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