Chapitre 38
Ça fait du bien d'avouer la vérité.
PDV Kylie :
Les vacances sont terminées depuis déjà deux semaines et Tracy ne m'a pas trop "envahit".
Je marche tranquillement dans les couloirs seule car Maïa est à une sortie avec la classe de Jack et Finn.
John arrive et me pousse contre un casier, je me redresse et continue à avancer, il me suit et me donne un coup de pied derrière le genou. Je m'effondre au sol et tente de me relever mais il pose son pied sur mon dos et me dit :
-Tient, ça faisait longtemps nous deux.
-Tu m'avais pas manquée, dis-je à voix basse.
-T'es sûre ? Je crois pas.
Il retire son pied et je me relève, je le regarde et recommence à marcher. Il m'attrape le bras et resserre sa prise, je gémis de douleur et il me chuchote :
-Où crois-tu aller ? J'ai pas finis.
Il serre mon poignet encore plus fort et les larmes me montent aux yeux. Il a la mâchoire crispée et il me fait peur. Encore plus que d'habitude. Il me plaque contre le mur et mon dos le percute violemment. Je remarque qu'il n'y a pas ses potes et c'est inquiétant, il n'a aucunes limites.
Je tente de me dégager mais il me frappe au visage avant de cracher :
-T'es qu'une petite pute. Tu fou la merde partout.
Je secoue la tête, ce qu'il dit est faux, entièrement faux. Il me frappe une nouvelle fois, mais plus fortement que la première. Un goût amer apparaît dans ma bouche et ma lèvre me fait vraiment mal, il est encore en colère et me fixe dans les yeux. Il me frappe dans le ventre, je me plis en deux puis je vomis.
Il s'en va enfin et je vais chercher une femme de ménage, je lui explique que je ne me sens pas très bien et elle me conseille de rentrer chez moi. Mais avant de rentrer, je prends une feuille et un stylo, puis à même le sol dans le couloir, j'écris un mot au proviseur :
Monsieur.
Je ne donnerai pas mon nom car pour être honnête j'ai peur. Peur des vengeance futures.
Je vous écris cette lettre car je voudrais dénoncer certaines personnes pour harcèlement, mais avant de donner leurs noms, je vais vous expliquer :
Ça a commencé l'année dernière, mais les personnes concernées ne sont plus là, malheureusement cette année d'autres personnes se sont prêtées au jeu. Ça dure depuis le premier jour, au début c'était plus verbale que physique, puis sont venus les coups, les bousculades et j'en passe. Une fois ils ont tellement frappés fort que je me suis retrouvée à l'hôpital avec un petit traumatisme crânien et deux côtés cassées. Je ne sais pas pourquoi ils s'en prennent à moi.
Il y a environ un mois j'ai tentée de me suicider, je n'y arrive plus tout simplement. Au moment où je vous écris je viens de me faire frapper par John Harrison. Il n'est pas le seul, il y a aussi Tracy Walther. Il y a également les amis de John mais je ne connais pas leurs noms.
Je vous remercie d'avoir lu cette lettre, et je suis désolée si cette situation vous attriste mais c'est la réalité.
K.N
Je la plie en quatre grossièrement et me relève lentement à cause de mon ventre. J'avance vers la sortie et bifurque au bout du couloir pour passer devant son bureau, je m'agenouille devant la porte et glisse la lettre en-dessous, je me redresse et rentre chez moi.
***
Ça fait au moins deux heures que je suis dans mon canapé à ne rien faire quand je reçois un message :
Maïa : Holà ! On vient d'arriver devant le lycée avec les garçons et Jack demande si il peut passer chez toi, il passe par moi parce qu'il a plus de batterie cet abruti... 😂
Moi : Dis lui que je suis fatiguée mais qu'il peut passer demain soir.
Maïa : Il a pas l'air content ton Jack il a marmonné un truc du genre "Mensonge" et j'ai pas compris la suite.
Mensonge Kylie, voilà la suite...
Moi : Dis-lui que je l'embrasse et que je l'aime !
Maïa : Vous allez me filer la gerbe...
Je ris légèrement et monte prendre une douche, je me déshabille et remarque une grosse trace violette sur mon poignet mais également un léger bleu sur ma pommette, ma lèvre est légèrement fendue mais ça devrait aller avec du baume à lèvre et du fond de teint.
Je me rince les cheveux et attrape ma serviette, je sors de la douche et applique soigneusement de la crème sur mes deux bleus, et un pansement liquide sur ma lèvre. Je vais devoir éviter de sourire pendant au moins une semaine, mais bon tant pis.
Je pars dans ma chambre et prend la vieille chemise à mon père, je l'enfile vite fait et la boutonne en descendant les escaliers. Je prends mon téléphone et me dirige dans la cuisine pour boire un verre de jus de pomme quand quelqu'un sonne à la porte.
Je pars ouvrir et lorsque je vois la personne en question, je me dis que je vais passer un sale quart d'heure, même une sale demie heure.
Mais parfois on aimerai ne jamais l'avouer.
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