Chapitre 10
La qualité de certaines est qu'elles ne peuvent pas mentir.
Ce matin je retournes en cours, je n'ai clairement pas envie mais bon... Grâce au mystérieux inconnu, j'ai pu récupérer mes cours, même si ça m'intrigue je dois avouer que ça m'as énormément aidée.
Je m'habille d'un pull jaune moutarde et un Jean noir, avec un long gilet en laine gris foncé. J'enfile mes converses et prends mon sac, le même que lundi, et pars au lycée. Sur le chemin je pense au cours de sport que j'ai cette après-midi et me demande comment ça va se passer, néanmoins je reste optimiste. Je vis le portail au loin et ralentis la cadence, je passa quand même la grille et alla directement à mon casier. Une fois les affaires dans mon sac, je monta dans ma salle et pris place à côté de la fenêtre, je mis mon sac sur la chaise à côté de moi, savant pertinemment que personne ne viendrait s'y installer. Le cours commença et se déroula normalement.
***
La matinée se passa plutôt calmement, mais vînt l'heure que je redoutais le plus, 12h-13h. Je vidais mon sac dans mon casier et partis pour rejoindre la bibliothèque, quand une main m'attrapa la bras et me poussa dans les toilettes. Je me dégageais et vis le gang des pétasses, la fille qui m'avait poussée au parc se tenait au milieu et elle se rapprocha de moi pour me parler.
-Alors comme ça on était pas là hier ? Tu nous fuyais ?
-Non, j'étais malade, dis-je, la tête basse.
-Mais oui bien sûr... Dit-elle en me regardant de haut.
Je me redressa et elle me prit par les cheveux, ce qui m'obligea à la regarder en face. Elle me gifla tellement fort que ma tête partie sur le côté :
-C'est fou quand même, tu ne ressemble à rien, tu ne sers à rien, tu n'as aucuns talents, dit moi, tu es sûre que tes parents t'aiment ? Non, mais parce-que avec une merde à la place d'une fille, je les comprendraient.
Je me mis à pleurer, c'était trop pour moi. Je voulais baisser la tête mais elle ne lâchait pas mes cheveux. Alors je la regardait droit dans les yeux et lui dit,
-Parce-que tes parents à toi ils sont fières d'avoir une pute à la place d'une fille décente ?
Je dois avouer que j'étais fière d'avoir répondue, mais je pense que j'allais regretter...
Ses "amies" commencèrent à me frapper le ventre, elles me firent tomber par terre, et me donnaient des coup de pied dans les côtes. Elles cessèrent enfin, et la pétasse se baissa à mon niveau et me cracha à la figure,
-C'est tout ce que mérites une fille dans ton genre, dit-elle avant de partir.
Une fois qu'elles soient parties, je me releva et m'appuya sur le lavabo. Je bue un peu et partie m'asseoir derrière le lycée, je sais que personne ne va là-bas. Une fois arrivée, je m'assis sur un muret et écouta de la musique. La musique se termina et laissa place à Still Breathing de Green Day, je connais la traduction, et à cet instant je me suis dis que cette chanson me reflétait parfaitement.
Oh, i'm still alive
Oh, je suis toujours vivant
[...] Cause i'm still breathing on my own
[...] Parce-que je respire encore tout seul
Je chante doucement jusqu'à la fin de cette chanson, et ma voix déraille, dû aux larmes que je retiens. Puis je me lève et pars en cours.
Je venais de terminer mon cours de littérature anglaise et je me dirigeais vers le gymnase. Arrivée au gymnase, je prenais le chemin des vestiaires pour être dans les premières quand toutes les filles arrivèrent en même temps. Je me mis dans un coin et mis mon jogging, que j'avais pris trop large pour moi. Quand j'entendis certaines filles dirent :
-Eh, son jogging est pile à sa taille !
Ou encore ;
-Elle est vraiment laide, la pauvre...
Je décidais de remettre mon pantalon, de prendre mes affaires et j'allais donc voir le professeur pour lui dire que j'avais "oubliée" mes affaires, il me dit donc que je pouvais partir, car il n'avait rien à me faire faire. Je fus soulagée et quitta donc à 16h.
Sur le chemin du retour je vis marcher devant moi, Jack et la pétasse, ils se tenaient par la main et elle s'arrêta pour l'embrasser, longuement et sans gène. Il l'a pris par les épaules et la recula, pour lui passer le bras sur les épaules et passer le seuil de sa maison. Je rentrais en vitesse chez moi pour allumer la télé et retirer cette vision écœurante de ma tête. Je n'avais pas de devoirs pour demain alors c'était plutôt bien, vers 17h, je monta prendre ma douche et juste avant, je montais sur ma pire ennemie. Celle-ci afficha 43kg, encore 3kg de moins en un peu plus de 1 semaine ! Je me douchais lentement car à chaque fois que je passais ma main sur un bleu, ça me faisait très mal. C'est entourée d'une serviette que je pris la pommade pour les coups et que je m'en appliqua partout sur mes bleus, c'est-à-dire : mes jambes, mon torse, mes avant-bras, et mon épaule droite.
Mon hématome au niveau des côtes n'avait pas diminué, mais ce n'était pas très important, ça allait guérir. Ensuite je mis mon pyjama et descendis pour finir ce que je regardais. Mes parents rentrèrent vers 19h, et ma mère fit à manger.
Je n'avais pas pu terminer mon assiette mais ma mère était contente car j'avais mangée. Ensuite je les embrassa et monta me coucher.
Malheureusement pour d'autres, elles savent mentir et finissent par se mentir à elles-mêmes.
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