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PDV Alexis
Vagabondant dans les rues de Toronto au Canada, j'essaye de semer l'homme habillé en noir qui me suit. Il fait nuit. Devant moi s'étend une rue déserte, illuminée par seulement quelques lampadaires. L'homme qui me suit ne sait pas que je l'ai vu. Il est derrière moi, et je ressers mon 9mm avec fermeté en tournant dans une ruelle étroite, et plongée dans le noir. Je me met à courir, et me cache derrière une poubelle en entendant les pas de l'homme augmenter et entrer dans la ruelle. Quand il passe devant moi, je me relève et appuie la pointe de mon arme sur sa tempe.
_ Fais un geste, et t'es mort. Je dis d'une voix autoritaire.
Le gars sur lequel je braque mon arme se tend. Je peux ressentir la peur qu'il a en se rendant compte qu'il c'est frotté à la mauvaise personne.
_ Met tes mains derrière ton dos, et avance quand je te le dirais, je continue.
Sans demander son reste, l'homme obéi. Il met ses mains derrières son dos, et j'attrape la corde dans mon sac pour les lier. Je ne me gêne pas pour les serrer bien fort, empêchant son sang de circuler.
_ Avance.
_ Je pense qu... je ne lui laisse pas le temps de terminer sa phrase, en appuyant plus fort mon arme contre son crâne.
_ Je t'ai dit avance. Si tu ne fais pas ce que je te dis, je t'explose la cervelle en appuyant sur la détente.
J'ai l'effet escompté quand un hoquet de surprise sors de ses lèvres. Je vois ses mains légèrement trembler, et le voir comme ça me fait sourire. Puis, il commence à avancer dans la ruelle. Heureusement que nous ne sommes pas très loin de chez moi. Quand nous arrivons devant mon immeuble, je le fais rentrer dans la bâtisse, puis dans l'ascenseur. Lorsque j'ouvre la porte de mon nouveau domicile, je le pousse à l'intérieur. Je prend une chaise, et le ligote dessus, en actionnant ma nouvelle arme.
_ L'arme qui est devant toi est relier à un boîtier qui se trouve sous ta chaise. Si tu te lèves, ou que tu bouges, tu reçois une balle dans le crâne. C'est aussi simple que ça. J'annonce d'une voix froide et sadique.
Je vois la peur envahir ses yeux, et sa me fait rire. Je le laisse planté là le temps d'aller retirer ma veste et de me changer. J'entre dans ma chambre, et sors de mes valises une nuisette en dentelle noir. Celle qu'Adam avait déjà regardé lorsqu'il avait fouillé dans mes affaires. Ce souvenir me fait un pincement au cœur que je m'empresse de rejeter en enlevant mon jean et mon débardeur noir. J'enfile la nuisette, et détache mes cheveux brun qui tombe le long de mon dos. Je prend avec moi une pochette qui renferme plusieurs objet de torture, et retourne dans le salon où j'ai laissé l'homme. Je passe devant lui d'une démarche assurée, et je sens son regard brûler ma peau. Ce qu'il voit doit lui plaire. Malheureusement, ce corps est réservé à une seule et unique personne. J'ouvre la pochette sur la table, et prend un simple petit couteau de lancé. Je joue avec celui-ci dans mes mains, et commence à parler.
_ Voilà comment nous allons procéder. Je pointe mon couteau dans sa direction, et continue. Tu vas me dire qui tu es. Pourquoi tu me suis depuis une semaine. Et me donner les nouvelles informations que mon père a sur moi, je me rapproche de lui en posant la lame du couteau sur sa gorge, le faisant déglutir au contact du métal froid et tranchant. J'encre ensuite mon regard assassin dans le sien. Si je vois que tu me mens, ou que tu ne coopères pas, je te torture lentement, et ensuite je te tue. Je me recule de lui. Mais si tu ne me mens pas, et que tu me donnes toutes les informations dont j'ai besoin, je te libérerais. Avons nous un accord? Je le vois serrer les dents, et hocher négativement de la tête.
_ Je ne trahirais pas mon boss. Mon sourire sadique viens prendre place sur mes lèvres, et je soupire.
_ Mauvaise réponse.
Je lance le couteau de lancé dans son épaule droite, le faisant hurler de douleur. Son sang coule le long de sa blessure, et je me tourne pour reprendre un autre couteau. Je joue encore avec, et le regarde. Son visage est emplit de douleur, et pourtant je ne ressens aucune compassion. Voilà comment je suis devenue depuis mes six années de cavale. Froide, sadique, forte. Je ne suis plus cette Alexis Belikov de 17ans qui obéissais aux ordres d'un patron. Je suis aujourd'hui la Alexis Belikov de 23ans qui est en cavale. Qui a grandi, mûrit. Est devenue plus manipulatrice et dangereuse. Est-ce que je me suis déjà demandée comment réagirait Adam s'il voyait la femme que je suis devenue? Un millier de fois. Il serait horrifié. Je le sais. Cette simple pensée me pince le cœur, mais pourtant je continu mon petit manège avec l'homme que je torture.
_ On va recommencer. Comment t'appelles-tu?
_ Je ne dirais rien.
Je soupire une nouvelle fois en m'approchant de lui. Avec ma main, je retire le couteau que je venais de planter, le faisant lâcher une plainte. Mais je ne m'arrête pas là. Au lieu de récupérer le couteau, je le replante dans sa chair, en le faisant tourner sur lui même pour ouvrir encore plus le trou déjà présent dans la chair de son épaule. L'homme hurle de douleur, me suppliant d'arrêter. Je lui dis que j'arrêterais lorsqu'il m'aura donné les réponses que je veux. Il me dit d'aller au diable, alors je lui enfonce mon deuxième couteau, dans son épaule gauche cette fois si. Puis après encore quelques pleintes, et des cris d'agonie, il se décide à me donner la réponse que j'attendais.
_ C'est bon je vais tout vous dire! Pitié arrêtez! Je ris en l'entendant.
_ Très bien. Je retire mes couteaux, et m'assois sur la table en face de lui pour l'entendre parler.
_ Je suis Yohan Nabatov. Je travaille pour Damen Astakhov. Il m'a demandé de vous surveillé quand on vous a retrouvé, et de vous ramenez à lui. Je ne sais rien d'autre je vous assure. J'ai rejoins le gang Astakhov il y a à peine trois semaines. Ils ne me font pas encore confiance pour me confier la raison de votre cavale, ni pourquoi ils veulent vous récupérer.
_ Damen Astakhov me recherche pour une raison particulière, dis-je en me retournant pour essuyer le sang qui se trouvait sur mes couteaux. Veux-tu savoir laquelle? Il ne me répond pas. Je sais très bien qu'il est apeuré. S'il a rejoint leur gang il y a à peine 1 mois, c'est qu'il n'était pas encore préparé psychologiquement à ce qui pouvait se passer dans ce genre d'organisation. Je me retourne dans sa direction, et l'observe silencieusement. Nous allons faire un jeu toi et moi. Tu me raconte la raison qui t'as poussé à rejoindre ce gang de merde, et je te raconte pourquoi je suis en cavale. Donnant donnant.
_ Très bien.
Aucun doute, cet homme ne sait pas ce qui l'attend maintenant qu'il accepte de me raconter sa vie. Tout les hommes que j'ai réussit à capturer pour qu'il me donne des informations sur ce que mon père sait, son mort avec ses secrets. Ce gang a une connaissance de la loyauté. Ils ont tous préféré mourrir entre mes mains plutôt que de me révéler ce qu'ils savaient. Ce qui est très honorable de leur part. Mais je sais très bien qu'après ses confessions, il sera mort. Tuer par mon père pour m'avoir raconté trop de choses.
_ Commence, je dis avec autorité.
_ Quand j'ai eu 26ans, je me suis mit a jouer sans limites. J'avais énormément de dettes. Toutes ces dettes je les devais à Damen. Je me suis retrouvé ruiné lorsque j'ai réussi à régler la moitié des dettes que je devais. Il m'a donné un sursit de un an pour terminer de rembourser mes dettes. J'ai travaillé comme un fou, mais j'ai pas réussit. Alors il est venu me trouver, et m'a dit c'était soit je mourrais, soit je rejoignais son gang pour rembourser ce que je lui devais. J'ai choisi la deuxième solution, et je suis ici aujourd'hui. Je suis sur le point de me faire tuer par une femme, je fronce des sourcils.
_ Pourquoi as-tu commencé à jouer? Il semble que j'ai touché une corde sensible puisqu'il serre les dents, et son regard se transforme en une colère sourde.
_ Ma femme m'a trompé avec mon frère. J'ai divorcé, et commencé à boire et joué. On peut dire que ça a été l'élément déclencheur, il répond avec sarcasme.
_ Et aujourd'hui? Tu es clean ?
_ J'ai arrêté de boire depuis que j'ai des dettes. Je suis sobre depuis 2ans. Je hoche de la tête, comprenant mieux son problème.
_ Je vais te poser une dernière question, je reprend en encrant mon regard glacial dans le sien. Aimes-tu travailler pour Damen Astakhov?
_ Bien sûr que Non! S'exclame-t-il. Je me rend compte que j'aurais préféré mourir que travailler pour une enflure comme lui.
Il ne me ment pas. Je le sais parfaitement. Il a l'air simplement d'un homme brisé qui n'a pas eu d'autre choix que d'accepter un accord avec un gang pour survivre. Malgré ma froideur, je ne peux pas m'empêcher de compatir. J'aimerais faire quelque chose pour lui. Il m'a l'air de confiance, et je ne me trompe jamais sur ce genre de chose. Peut-être pourrais-je l'aider à sortir du merdier dans lequel il se trouve.
_ Et vous? Il demande, me faisant sortir de mes pensées. Me souvenant de notre accord, je soupire en me décidant à expliquer pourquoi je fuis mon père biologique.
_ Je suis la fille de Damen, ce que je redoutais arrive puisque ses yeux deviennent aussi gros que des balles de golfs.
_ Qu-quoi? Il bégaie sous la surprise.
_ Il y a six ans, j'ai appris que la moitié de mon entourage m'a toujours mentis. Ma mère a été l'épouse de Damen, et elle c'est enfuie en comprenant son erreur d'être tombée amoureuse d'un être aussi mauvais. Mais mon géniteur a découvert la vérité, et il veut que je devienne son successeur. Depuis maintenant six ans, depuis que je sais la vérité, je suis en cavale. C'est tout ce que tu as à savoir.
_ Vous êtes tout autant dans le merdier que moi, malgré la situation dans laquelle il se trouve, il me sourit. Un sourire honnête et amical. Et je prend une décision.
_ Je vais te proposer quelques choses, il ne me répond pas, et reste attentif. Si je te libère, mon père ne va pas se gêner pour te tuer de m'avoir donner quelques informations, a l'entente de mes mots, il déglutit. J'avais pour projet de te tuer, puisque dans tout les cas tu allais mourir.
_ Mais... je le coupe en levant ma main. L'incitant à se taire.
_ Je ne le ferais pas si tu acceptes l'offre que je vais te faire. Je me stoppe quelques secondes dans ma lancée pour être sûr de ne pas faire une erreur. En pesant le pour et le contre, puis je relâche l'air bloqué dans mes poumons en étant maintenant sur de mon choix. Si tu ne veux pas mourir, deviens mon acolyte.
_ Acolyte genre comme Batman et Robbin? Je souris à sa comparaison.
_ Un peu dans ce genre là. Ma proposition ne peu que t'être bénéfique. Tu n'as plus de dette envers mon père, mais envers moi pour te sortir de la merde dans laquelle tu t'es fourrée, tout en t'offrant une toute nouvelle vie. Alors qu'en dis tu? Il semble réfléchir quelques instants avant de se décider à me répondre.
_ Tu m'as l'air de confiance. Alors je suis d'accord. À partir d'aujourd'hui, je place ma vie entre tes mains, et je te serais loyal.
_ Alors c'est parfait Yohan. Je désarme le boîtier de sa chaise, et m'approche de lui pour enlever ses liens. Il grimace quelque peu à cause de ses blessures aux épaules. Alors je lui fais signe de me suivre dans la salle de bain. Je prend un fil et une aiguille en recousant ses blessures que j'ai désinfecté à l'alcool. Yohan est torse nu devant moi, et je dois avouer qu'il n'est pas mal foutu. Mais pas autant qu'Adam.
_ Si l'idée te viens de me la faire à l'envers, sache une chose. Tu seras déjà dans une tombe si j'apprends que tu m'as trahi, j'annonce d'un ton tranchant.
_ Je n'en ferais rien. Tu es une personne d'honneur, je le sais très bien. Et tu me sauves la vie en me retirant des griffes de ton père. Alors je ne peux que t'être reconnaissant.
Je termine de recoudre sa dernière blessure, et pose une compresse sur celle-ci. Je l'emmène dans la salle à manger, où je nous prépare quelque chose à manger, puis je l'accompagne dans la chambre d'ami. Quand je m'apprête à fermer la porte pour le laisser seul, il m'interpelle.
_ Attends, je rouvre la porte en fronçant des sourcils. Si on est acolyte autant faire des présentations convenable, je lui souris et lui fait signe de commencer. Je suis Yohan Nabatov. J'ai 27ans. Je suis un ancien alcoolique et joueur de poker. Ma femme m'a trompé, je suis donc divorcé, et je suis un grand blagueur et nounours quand on apprend a me connaître.
_ Je suis Alexis Belikov. J'ai 23ans. Mon père est un chef de gang, Damen Astakhov. Je suis une ancienne espionne, et je suis en cavale depuis 6ans. Je suis autoritaire et froide, mais quand on me connais mieux, je suis sympa, chieuse mais attachante. Yohan me sourit de son sourire colgate, et me tend sa main.
_ Enchantée Alexis, allias femme froide attachiante, j'attrape sa main et lui souris.
_ Moi de même Yohan, allias homme nounours blagueur.
Sur ces mots, je ferme la porte et me dirige dans ma chambre. Je me couche dans mon lit en attrapant le t-shirt que j'avais prit à Adam avant de partir, et le rapproche de mon visage. Je hume le peu d'odeur de lui qui est resté dessus, et commence à m'endormir en me me rappelant que dans un mois, ça sera le jour de nos retrouvailles. Enfin...
À suivre...
*^^^*^^^*^^^*^^^*^^^*
2400 mots! J'espère que ce debut de tome 2 vous a plu!☺️
Questions:
🔥Alors le retour d'Alexis?
🔥Son caractère?
🔥Que pensez-vous de ce nouveau personnage, Yohan?
🔥Vos hypothèses concernant la vie d'Adam? A-t-il attendu Alexis?
🔥Des idées pour la suite?
Le deuxième chapitre sera posté ce soir à minuit pour Noël! On y retrouvera Adam, Sarah et Bryan ☺️ donc à ce soir!
Bisous sur vos fesses! 😘
-A
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