Chapitre 1 : L'ascension
Les drapeaux flottent dans la salle. Un entrecroisement de drapeaux français. Un mélange de couleurs homogènes à ses yeux. Elle est charmée par cette vision. Elle aimerait la voir d'avantage. Elle ne supporte plus les brimades qu'endure son pays. Elle ne supporte plus ces hommes et ces femmes, soient disant français, qui se permettent de cracher sur ce pays qui l'a élevé. Elle ne supporte plus de voir les gens se lever pour son pays seulement pour l'Euro de football, ou entonner La Marseillaise seulement lorsqu'il y a un attentat.
Non elle ne supporte plus ce qu'elle appelle la lâcheté, l'antipatriotisme. Elle veut que les gens se lèvent spontanément pour chanter à pleins poumons cette hymne qu'elle a elle-même chanté des milliers de fois, pour un oui, ou pour un non. Elle rêve que les français soient fières d'être ce qu'ils sont et ne se définissent pas comme tel que lorsque les élections présidentielles arrivent et que l'extrémisme risque de passer.
Elle se dit "si seulement ils savaient.". Elle sait que ce qu'elle prévoit et très grave. Elle sait que c'est immoral, mais elle s'en moque. Elle ne supporte plus se système sans image, sans identités. Elle est prête. Depuis sa salle de préparation elle observe ses électeurs venus à son meeting. Elle voit l'ignorance dans leurs yeux. Elle jubile car c'est grâce à sa supercherie qu'elle arrivera à ses fins.
Stéphane rentre. Il se pose une multitude de question. Il a peur d'échouer. Il n'a pas son assurance. Lui est plus radical. Alors qu'il proposait au départ de prendre les armes et d'effectuer l'opération Kommando avec ses partisans, elle l'a arrêté et lui a dit dans le blanc des yeux :"Stéphane. Nous n'y arriverons pas. Il nous faut la loi. Il faut qu'elle soit de notre côté. Je vais me présenter en temps que candidate à la présidentielle. J'userai de tout pour gagner. Et j'y arriverai.". Et elle a réussi. Elle a eu ses cinq cents parrainages et elle est devenu une candidate redoutable.
Il s'assoit en sueur et se met en face d'une réalité qu'il hait. Il ne sait pas mentir et il n'aime pas ça. Il demande:
-Il faudrait leurs dire la réalité.
-Hors de question. Nous allons leur faire entendre ce qu'ils veulent entendre, nous ferons le ménage et ensuite tout reviendra dans l'ordre.
-Mais nous sommes en train de mentir !
-Nous ne mentons pas. Est-ce que nous allons rendre le pays plus sûr ? Oui. Allons-nous redonner du travail aux gens ? Oui. Allons-nous aider les français dans le sens propres du terme ? Oui. Allons-nous donner la nationalité à ceux qui le mérite ? Oui. Allons-nous la retirer à ceux qui sont dangereux pour notre société et antidémocratique voir anti républicain ? Oh oui. Nous allons faire le ménage. Nous respecterons notre programme. La seule différence, c'est que... Nous ne dirons en aucun cas comment nous allons réussir et comment nous aurons réussi. Nous leur demanderons de voir exclusivement les résultats. C'est tout ce qui importe.
-Madame, il faut que vous y allez, c'est à vous.
-Stéphane. Faites moi confiance. Jusqu'ici nous avons bien réussi ?
-Oui Laure, mais..
-Arrête-toi au oui. C'est tout ce qui importe.
Elle sort de la salle et monte sur l'estrade. Elle est plus puissante que jamais. Son effroyable plan est caché par sa sympathie. La question moral de Stéphane n'est pas si mauvaise. Faut-il employer les moyens les plus immoraux afin d'arriver à une fin logique voir utopique ? Pour elle, il faut essayer. Elle débite tout son discours. Elle est une excellente oratrice. Elle comprend chacun de ses mots et chacune de ses phrases à un sens. Tous sont subjugués par son discours bien rodé et accessible. C'est l'une de ses forces. Employer des mots ou des métaphores trop élaborer la priverait de la partie la plus importante de l'électorat. Les classes moyennes et pauvres. Ce sont celles qui n'en peuvent plus. Celles qui ont besoin d'aide de toute urgence.
Elle ne distingue aucun des visages présents dans la salle. Seuls les caméras et les drapeaux sont visibles. Les puissantes lumières sont braquées sur elle. Elle ne voit rien dans la salle à part une lumière blanche avec quelques touches de rouge et bleu. Elle finit son discours sous les acclamation "VIVE LA FRANCE !".
Le publique entonne une Marseillaise. Ce spectacle est certainement la plus belle chose qu'elle est vue. Et dévotion de ses partisans est fulgurante. Ils n'ont pas peur d'être français. C'est ce qu'elle ressent. Elle regarde le premier rang et voit une jeune fille. Elle doit avoir huit ans, pas plus. Elle est magnifique. Ce petit ange chante avec plus de dévotion que toute la salle entière. Elle l'a fait monter, elle lui prend la main et montre une image forte. La France de l'avenir.
Tous la voit ainsi, la libératrice.
Mais... Elle sera aussi le pire cauchemar de certains.
Elle est fatiguée. Le voyage a été long. Il faut qu'elle soit présentable pour rencontrer le président autrichien. Elle a fait le tour de l'Europe, afin de rencontrer le plus grand nombre de dirigeant. Elle fait croire qu'elle prépare une nouvelle image en Europe. Mais ce n'est qu'une supercherie. Elle ne veut que rencontrer le président polonais. Elle a un plan. Elle sort de le voiture blindé, sous une foule de journaliste. Elle met ses lunettes de soleil, les flashs l'aveugle. Elle ferme les boutons de son tailleur rouge, et rentre dans l'immense bâtisse qui abrite, peut-être, son futur homologue. Elle sert la main à un bon nombre de représentant, elle connait leur nom à tous. Elle les a appris par coeur, elle doit être irréprochable. Elle salut l'homme de la situation... Le président. Ils ont d'abord un échange devant les caméras, poignet de main, petit discours de salutation, et ils s'isolent dans le magnifique bureau de celui-ci. Ils s'assoient l'un en face de l'autre. Il commence :
-Pourquoi teniez-vous tant à me rencontrer ?
-Je connais vis penchant extrémiste.
-Si vous êtes ici pour me donner une leçons je préfère écourter notre rencontrer. Je ne juge pas vos idées, alors ne vous...
-Je suis ici pour un accord.
-Un accord ? Alors que vous n'êtes même pas encore élu ?
-C'est un risque que je prends. Alors vous pouvez l'accepter comme vous pouvez le refuser. Cependant, ce marché peut arranger nos deux parties.
-Je reste sceptique... Mais... Je vous écoute.
-Avant cela, je vous pris de bien signer un document attestant que notre accord restera secret qu'importe les circonstances.
Il prend le papier, le signe et s'empresse de l'écouter.
-Nous souhaitons pouvoir faire le "ménage" dans nos pays respectifs. Ce qui est rendu impossible avec les parlementaires...
-Jusqu'ici je suis d'accord. Ces ordures nous empêchent de faire évoluer les choses. Que voulez-vous faire contre ça ?
-Je vous propose de rentrer en guerre l'un et l'autre.
-Quoi ?! C'est une blague !
-Non. Si je suis élue, je vous déclare la guerre pour x raison. Nous avons les pleins pouvoir. Je vous propose que cette période de guerre dure un an. Un an où nous nous coupons du monde, où vous faites ce qui vous intéresse, et moi pareil de mon côté. Chacun nous serons libre de faire ce que nous souhaitons. En aucun cas nous nous attaquerons. Nous signerons un document officiel classé secret confidentiel dans lequel nous attestons que toutes attaquent contre l'autre est impossible.
-Si j'ai bien compris, vous voulez que l'on se déclare la guerre seulement pour que nous puissions avoir les pleins pouvoirs sur nos pays pendant une durée limité ?
-Et installer par la même occasion nos lois.
Il s'enfonce dans son siège. Il a l'air satisfait. L'idée d'avoir les pleins pouvoirs et de mettre en place une dictature à son image le fait rêver. Ça l'excite. Son côté pervers fait son apparition. Il demande :
-Que comptez-vous faire si nous mettons en place cet accord?
-Cela me regarde uniquement comme ce que vous souhaitez faire vous regarde uniquement. Je souhaiterais véritablement instaurer un lien de confiance entre nous deux pays. La paix sera notre, seulement lorsque nous aurons fait ce qui doit être fait.
Son sourire méfiant s'efface, il sait que c'est une véritable aubaine pour lui de signer ces papiers. Il doit absolument l'aider à gagner. C'est pour cela qu'il me fera mine détester cette candidate jusqu'aux élections et de supporter le favori dans les sondages français. Il fera baisser sa cote de popularité et ainsi, elle pourra être enfin élu.
Tous les papiers sont prêts, il ne manque plus qu'une seule signature, celle du président autrichien. Finalement, après maintes réflexions, il comprit que pour lui, la seule façon d'instaurer une dictature sévère dans son pays, et de posséder les pleins pouvoirs, serait d'accepter ce marché grotesque. Il sert sa main, son sang se glace lorsqu'il voit le regard noir de cette candidate pas comme les autres. Elle part. C'est bon, tout est fait. Il n'y a plus qu'à attendre le second tour, pour voir si son marché a bien était nécessaire, cependant, ce sera toujours quelque chose de fait. Elle sait que lorsqu'elle accéderait à la présidence, elle n'aura plus qu'à isoler la France du monde entier, monter son monstrueux projet Kommando en 3 semaines, et la France sera sauver à ses yeux. Seulement... l'humanité sera mise au mur...
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