Le 29 Juillet

Je vais voir mon amie, j'ai trop hâte, je m'ennuie beaucoup d'elle. Son absence laisse un vide que j'ai hâte de combler. Je fais mon sac avec soin, saisis mon vélo et m'élance sur le chemin menant à sa demeure. Les 10 km défilent sous mes roues, un effort que Margot, avec sa paresse légendaire, n'oserait jamais entreprendre. Je pédale à toute allure, le vent dans les oreilles.

Quand j'arrive, à peine ai-je posé le pied sur le seuil que, dans un élan de joie, elle m'enlace de ses bras chaleureux. Sur le trottoir, nos cris de joie fusionnent, attirant les regards amusés des passants. Nous sommes heureuses de nous retrouver. Puis, nous rentrons, elle me partage les récits de son voyage tandis que je lui confie le récit de mes jours solitaires et interminables.

- Et toi, comment étaient tes journées sans moi ?, demande-t-elle avec un sourire malicieux.

- Interminables, je réponds en exagérant un soupir, mais raconte-moi tout sur ton voyage !

- Tu ne devineras jamais ce qui m'est arrivé à Lisbonne, dit-elle avec un clin d'œil complice.

- Oh, raconte! je réponds, curieuse de plonger dans ses aventures.

...


Nous dégustons le merveilleux repas de Madame Lambert dans sa cuisine qui est une véritable œuvre d'art, où le bois règne en maître, conférant à l'espace une chaleur et une élégance intemporelles. Dès que l'on franchit le seuil de cette pièce, on est accueilli par l'odeur envoûtante du chêne, mêlée aux arômes alléchants des plats mijotés avec amour.

Les armoires en chêne massif s'élèvent majestueusement jusqu'au plafond, leurs portes sculptées à la main dévoilant des motifs floraux et des scènes champêtres qui racontent des histoires sans paroles. L'îlot central, avec un comptoir de béton coulé sur place polis jusqu'à obtenir un éclat miroitant, reflètent la lumière naturelle qui s'infiltre à travers une baie vitrée donnant sur le jardin verdoyant. Au-dessus, un lustre rustique en branches entrelacées diffuse une lumière douce et chaleureuse, accentuant les veines profondes du bois qui tapissent les murs. La table de la salle à manger, assortie à l'ensemble, avec ses chaises en bois courbé, promettant des heures de conversations et de rires partagés.

Lorsque nous avons fini de manger, nous marchons en quête d'une crème glacée qui promet de nous rafraîchir sous le soleil de l'après-midi. Sur le chemin, nous croisons Miriame, la reine de la perfection, à ses propres yeux, là même qui charme tous les garçons. Je dirais que pas mal tout le monde la déteste.

- Hé Ben! Si c'est pas crépuscule!, s'exclame-t-elle avec un sourire narquois. Crépuscule, c'est le coucher du soleil, entre le jour et la nuit. Quel nom bizarre.

Je la fixe, un tumulte d'émotions me submergeant. L'indignation, le mépris, mais je reste de marbre, mon regard glacial dissimulant la tempête intérieure, mais trahissant mon antipathie. Elle s'éloigne, sa slush rose bonbon à la main.

- Ha oui! Merci d'être devenue un garçon. Ça me fait une rivale de moins, lance-t-elle par-dessus son épaule, faisant référence à ma nouvelle coupe de cheveux.

Elle n'a décidément pas idée que ses insultes sont les plus ridicules. J'aurais plus honte d'être elle que moi.

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