Chapitre 4.02


( PDV externe Gloria. )

      C'était une chance pour Gloria d'avoir un ex membre de la police pour père, grâce à cela elle avait acquis de nombreuses tactiques de combat et de multiples réflexes qu'elle pouvait utiliser son avantage lors de ses entraînements à la Eden's Corp. Arthur était un maître en combat, elle bénéficiait donc de ses cours et de ses conseils bien qu'elle savait déjà se défendre. Cela facilitait son apprentissage, elle n'avait qu'à mettre en pratique ce qu'elle savait et à peaufiner ses techniques. Son père travaillait anciennement comme policier avant de devenir le bras droit d'Eden, il avait eu le temps de lui enseigner beaucoup de choses dont elle pourrait se servir, il lui était même arrivé de l'emmener sur le terrain. À présent, elle irait elle même, sans l'aide de personne, non pour observer mais pour mettre à l'épreuve tout ce qu'elle avait appris.

Vigoureuse qu'elle était, elle apprenait rapidement et petit à petit elle passait au niveau supérieur lors de ses entraînements.

‒ Tu peux faire une pause. Enfin... « pause » est un bien grand mot. Eden a suggéré à ce que tu ailles en ville pour mener ton enquête, lui annonça Arthur en stoppant leurs activités.

La demoiselle fut intriguée et haussa un sourcil tout en reprenant son souffle.

‒ Mon enquête ?

‒ Oui. Il pense que les meurtres et enlèvements qui ont été fait dernièrement ne sont pas un hasard, ou du moins, ils sont calculés et le meurtrier ne vise pas ses victimes au pif.

‒ Donc, si je comprends bien, il devrait se passer quelque chose en ville ?

‒ Ce n'est pas sûr à 100% mais peut-être que oui. Surtout du côté du centre, tu sais bien que beaucoup de flics surveillent là-bas. On a découvert que nos policiers, avant d'être en civil le lendemain ou de finir leur service du jour, avaient patrouillé en ville le jour même ou la veille où ils allaient se faire attaquer.

‒ Je vois... Bon je vais y aller alors, accepta Gloria en allant aux vestiaires.

Elle prit une douche rapide, s'habilla d'un survêtement non sans oublier une casquette et une paire de lunettes pour cacher son visage, puis elle sortit en toute discrétion du bâtiment.

C'était là, sa première mission si on le voyait sous cet angle, il s'agissait d'une simple mission d'observation mais il fallait surtout ouvrir l'œil ! Le meurtrier pouvait se trouver n'importe où et se dissimuler parmi la foule. La jeune fille s'en alla alors pour le centre avec ces idées en tête.

Une fois arrivée, elle constata qu'il y avait énormément de monde, quoi de plus normal pour des vacances d'été fraîchement commencées même si le mois de juin venait de commencer !

Elle s'assit dans un endroit – plus précisément sur un petit muret en hauteur – où elle pouvait avoir la vue sur tout l'ensemble de la place, le centre commercial en face d'elle – plus ou moins,– une grande place et une route la séparaient des magasins. À sa droite, un peu plus loin, il y avait des habitations.

Les policiers veillaient sur la circulation, d'autres étaient postés un peu partout et surveillaient la foule : surtout la venue d'un éventuel assassin ou kidnappeur. Elle observa longtemps la scène, prudente et attentive, elle avait déjà fait ce genre de « missions » pour des choses simples : en jouant aux jeux vidéos ou avec son père. Mais là, c'était différent.

Rien ne semblait suspect, pourtant même un simple passant pouvait être le criminel. Elle gardait un œil sur les policiers, de loin, elle put apercevoir son petit ami : Léon. Lui aussi faisait parti des forces de l'ordre et y travaillait à présent depuis plus d'un an. Elle l'observa un instant puis passa à ses collègues tout en espérant qu'il reste prudent : il pouvait très bien être la prochaine victime, mais quelque part au fond d'elle même, quelque chose lui disait que c'était impossible. Pourquoi ? Elle n'en savait rien.

Parfois des enfants venaient tourner autour des officiers, ces derniers les en éloignaient - en leur demandant certainement d'aller jouer ailleurs ‒ puis ils n'y prêtaient plus attention.

Gloria soupira, elle ne trouvait rien pour le moment et cela devait faire au moins un certain temps qu'elle s'y trouvait, elle ne lâchait rien du regard, pas le moindre détail. Ses yeux étaient habitués aux moindres petits mouvements, depuis sa plus tendre enfance elle les avait entraînés. Elle était concentrée.

Si c'était elle l'assassin, ou le kidnappeur, comment si prendrait-elle ? Jusqu'à maintenant, tous les meurtres avaient eu lieu la nuit, donc, il avait du jouer les observateurs en journée afin de mieux préparer ses coups.

Je serais la plus discrète possible, la plus naturelle et je me contenterais simplement d'observer les choses. Et, je ne prendrais rien de suspect sur moi...

Mais – normalement – la police avait déjà du penser à cela... Elle devait forcément surveiller, fouiller le moindre passant ou au moins, ceux qui paraissaient suspects ! Seulement, il se pouvait que c'était ce que le meurtrier attendait. Il préparait peut-être un autre mauvais coup, totalement différent, mais s'il voulait vraiment s'en prendre aux forces de l'ordre alors, ce devrait probablement être ici qu'il frapperait au prochain assassinat, ou au moins l'un de ces policiers devrait être sa prochaine cible. À moins qu'il ne les vise tous cette fois ?

Elle soupira, toutes ces idées lui traversaient la tête d'un seul coup, l'embrouillaient bien qu'elle ne laissait rien apparaître : elle tentait de rester calme tout en continuant de chercher toutes les possibilités qu'elle pouvait envisager. Elle continua longtemps de chercher, de réfléchir, pouvait-il avoir des complices ?

Sûrement.

Qui ? Pourquoi ? Comment ? L'observaient-ils en retour ?

Non, pourquoi elle ? Il ne pouvait pas suspecter le fait qu'une adolescente cherchait à savoir ce qu'il faisait et quel coup il préparait ! Impossible. À moins d'être vraiment spécial !

Ses pensées tout comme ses idées fusèrent à toute vitesse, elle était comme obnubilée par sa mission.

Ce fut une voix étrangère qui la sortie de ses réflexions.

‒ Tu ne trouves pas ça étrange que des enfants tournent autour de la police ?

Elle sursauta et leva la tête vers l'inconnu qui lui parlait.

‒ Pardon ?

‒ Il y aurait vraiment des parents qui laisseraient leurs enfants se balader tout seuls alors qu'un meurtrier traîne les rues ? Demanda t-il suspicieusement.

Il y eu un instant de silence puis l'individu se leva ensuite – car il s'était assis à quelques centimètres de celle-ci – il portait un masque blanc fendu d'un trait rouge sur l'œil droit, qui était équipé d'un modificateur de voix. Gloria le reconnu immédiatement, elle voyait ses yeux émeraudes comme l'autre jour : il s'agissait de son drôle de sauveur.

Elle paru encore plus surprise.

‒ Toi... Tu es...

Il la repoussa de la main afin qu'elle ne s'approche pas et reprit la parole.

‒ Tu devrais te montrer plus prudente, surtout avec les traîtres, sans oublier de faire gaffe à ton entourage. Certains pourraient te cacher des secrets qui te feraient tomber de haut, lâcha t-il sèchement avant de lui tourner le dos pour s'en aller. Il sauta sur la barrière qui se trouvait derrière le muret et disparu rapidement, la laissant ainsi, bouche bée.

La jeune femme resta interdite, il lui fallut un laps de temps pour qu'elle reprenne ses esprits. Lui le premier paraissait très suspect, pourquoi lui avait-il parler de son entourage ? Savait-il quelque chose qu'elle ignorait ? D'autant plus qu'il l'avait reconnu, ça ne pouvait pas être une coïncidence ! Comment pouvait-il être au courant qu'elle était en mission ? Et, il ne l'avait vu qu'une seule fois pour se rappeler si bien de son visage et il faisait nuit noir ce jour-là !

Elle se retourna vers la police et plus elle regardait les enfants et plus elle les trouvait étranges. Passait-elle à côté de quelque chose ? Elle se rapprocha un peu plus et se mît à filmer ce qu'elle voyait. Peut-être qu'à la Eden's Corp' elle trouverait quelque chose en examinant la vidéo avec les autres. Seulement, elle ne pouvait à nouveau s'empêcher de penser à cet individu qui sortait à chaque fois de nul part, elle devrait peut-être garder un œil sur lui ? Il pouvait également être un ennemi qui voulait la piéger ! Elle espérait tout de même le contraire.

Et si, il était le meurtrier ?

Perdue dans ses pensées, elle ne remarqua pas tout de suite qu'on la fixait, et il lui fallut de peu pour esquiver la balle qui fusait droit sur elle. Grâce aux entraînements d'Arthur, elle avait réussi à esquiver les autres projectiles avec de rapides réflexes. Elle leva les yeux vers la trajectoire qu'avaient entrepris les balles et remarqua enfin le tireur : un enfant caché derrière arbre à l'abri de la police, le bras encore tendu vers elle et l'arme encore fumante. Il la fixait sans vergogne, prêt à tirer une seconde fois. Elle grimaça, ça n'était pas bon du tout, encore une fois quelqu »un s'en prenait à elle et ce n'était pas par pure coïncidence elle en était sûr ! Elle se leva du muret et se mit à marcher un peu plus rapidement dans l'espoir de lui échapper sans le quitter des yeux tout en sortant son téléphone. Seulement, au moment où elle le devérouilla, il avait disparu de sa place !

Prise d'affolement elle s'aventura dans la première ruelle à sa gauche, prête à appeler de l'aide et surtout échapper à cette embuscade. Comment pouvaient-ils être au courant qu'elle les espionnait ?! Comment la connaissaient-ils même ?! Je dois rêver c'est pas possible ! Non c'est un cauchemars ! Comment ont-ils fait pour me reconnaître ?!

Plus elle avançait et plus elle sentait une présence derrière elle. Il était là, le bruit de ses pas raisonnaient dans la ruelle vide, comme si à chaque fois qu'il avançait, les minutes qui lui restait pour s'enfuir s'écourtaient. Son pouls s'accéléra et son cœur battait de plus en plus vite à chacun de ses pas. Une sueur froide s'empara d'elle lorsqu'elle entendit un bruit métallique tinter contre le sol pas très loin. Et tout se passa rapidement, le bruit de la gâchette s'actionna tandis qu'elle tournait dans une autre ruelle et deux coups de feu partirent.

Le souffle coupé, la jeune femme marchait en se tenant l'épaule. Elle venait de courir sans arrêt après que le coup de feu ait été tiré, l'épaule en sang puisque la balle était venue s'y loger. Elle était parvenue à regagner les alentours de la Eden's Corp malgré la douleur qui la tiraillait.

Dans sa tête défilaient encore les images de la précédente attaque, avant qu'elle ne reçoive la balle, quelqu'un d'autre avait tiré et c'était seulement après que l'enfant avait tiré sur elle, lui aussi blessé. Cela lui avait permis de s'échapper et de sauver sa vie sans recevoir d'autres balles. C'était donc vrai, quelqu'un cherchait bel et bien à la supprimer, mais pourquoi un enfant ?! Comment un enfant pouvait tenir une arme à feu dans ses mains et tirer sans problème sur quelqu'un d'autre ?! Rien que d'y penser un frisson désagréable lui traversa le corps si bien qu'elle tangua sur place mais elle refusa de s'arrêter pour autant, le bâtiment n'était plus très loin. Elle devait rentrer afin de tout raconter !

Son cœur rata un battement lorsqu'une main se posa sur son épaule, elle se sursauta et se retourna vivement pour tomber nez à nez avec Yuki. Le silence s'interposa et toute la pression tomba, ce n'était que son amie.

‒ Salut... souffla la brune en souriant doucement. Je t'ai vu de là-bas alors je suis venue, avoua t-elle essoufflée comme si elle venait de courir pendant un quart d'heure alors quelle devait avoir couru qu'une minutes ou deux depuis le bout de la ruelle où elle se trouvait.

‒ Tu m'as fait peur ! J'ai cru que c'était ce gosse ! Grimaça Gloria soulagée. Tu vas bien ?

Yuki grimaça à la mention de l'agresseur puis ses yeux dérivèrent sur l'épaule de la jeune fille. La balle était encore logée et ça saignait abondamment.

‒ Moi je vais bien... Mais et toi ? Comment tu t'es fait ça ? On t'a tiré dessus ?!

Gloria paniqua et cacha sa plaie de sa main. Qu'est-ce qu'elle pourrait bien lui dire ?! Elle ne pouvait pas lui révéler ce qu'elle faisait ! On le lui avait interdit et puis cela la mettrait en danger !

‒ Justement j'ai appelé mon père, je dois aller le voir ne t'inquiète pas, répliqua t-elle en souriant. Je t'appellerais pour te tenir au courant.

Sur ces mots elle laissa la jeune fille et se précipita de « rentrer », ne la laissant pas placer un mot. Heureusement elle ne pouvait pas la voir rentrer à la Eden's Corp. Elle ne se douterait de rien, du moins elle espérait. De côté de Yuki, cette dernière fixait son amie disparaître dans une autre rue tandis quelle sortait son téléphone qui sonnait de sa poche. Une fois que son interlocuteur décrocha, elle se remit en route.

‒ Oui, c'est moi. L'un des gosses à été blessé. Il faudra le soigner.

À suivre 

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Voilà pour ce chapitre ! ;) J'espère qu'il vous aura plus !

Je tenais à vous remercier aussi puisqu'on arrive bientôt au 300 vues c'est incroyables *^* Merciiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii <3 <3 <3 

à bientôt ;)

Cam. 

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