Je regarde la neige qui tombe,

Mes yeux qui s'emplissent de larmes, 

Inutile pas vrai ?

Mais j'arrive plus à respirer, 

Comme rester en apnée,

J'ai tellement mal,

Tellement mal à l'intérieur,

Et ces marques qui fleurissent,

Sur mes membres,

Comme des fleurs mortelles,

Comme du poison pour l'esprit,

J'écoute en boucle cette chanson, 

Et toujours au même moment, 

Je me casse en deux, 

Je me brise de l'intérieur,

Comme une corde de guitare,

Je casse et je suis jeté,

Un ciel d'orage,

Une musique si forte,

Qu'elle me brise le cœur,

Les tympans prêt à exploser,

Et cette larme qui s'écoule,

Comme une goutte de pluie,

Et ce son, 

Qui,

Toujours résonne, 

Entre toi et moi, 

Je laisse ces larmes coulées,

C'est la seule chose que tu me laisses,

Ces larmes, 

Ce son, 

Je sens quelque chose qui cogne fort dans mon corps, 

Ah !

Mon coeur,

Il cogne,

Fort,

Peut-être un peu trop,

Ce son,

Je l'entends et les battements s'arrête, 

Comme une mélodie,

Je me brise,

En tout petit morceau de pierre et de sang,

La fumée de cigarettes quitte mes poumons,

Ce cancer en papier,

Mes yeux piquent, 

Ta voix je ne l'entends plus,

Pourquoi ?

Pourquoi s'est-elle tût ?

Et je continue de pleurer,

Même quand ta voix n'est plus là,

Je sens mon souffle glacé quitter mon corps, 

Rejoindre la neige qui tombe,

Et là, 

Juste là, 

Je suis brisé,

Mon souffle une buée glaciale,

Et toujours ces larmes,

Je m'effondre, 

La neige et le son,

Et toi, 

Tu me manques,

Ton son aussi,

Tes battements de cœur,

Ta voix rauque,

Nos corps,

Mais maintenant il n'y a que la neige, 

Le son et moi, 

Une éternité de son et de neige,

Et tout s'arrête,

Le son revient au début,

Et je suis prisonnier,

Prisonnier de toi,

De ton son absent.