-Jeune fille !!
Alix s'arrêta net. Elle tremblait de tout ses membres :
-ou...oui ?

L'un des deux hommes, un grand aux cheveux blonds et au regard transperçant, s'approcha et dit :

-Que fais-tu ici ? Cette forêt est censée être protégée et les touristes sont obligés de passer par les sentiers ! Or, pour arriver ici, au beau milieu de la forêt, tu n'as pas dû suivre les règles !

Alix le prit comme une insulte : la comparer à une touriste, ce n'est pas rien, pour elle !

-Monsieur, figurez-vous que c'est VOUS, le fautif, dans l'histoire : n'avez-vous pas vu mon uniforme ? Il se trouve que je travaille en tant que Garde Forestiere, et jamais mes collègues ne m'ont informés qu'un laboratoire se trouvait ici !

L'homme blond se baissa légèrement pour arriver à sa hauteur, la regarda dans les yeux, et dit, arrogant :

-Eh bien, madame la "protectrice de la faune", je vais te dire un secret (il dit en chuchotant) : si tu parles ne serait-ce qu'un peu de ce bâtiment et de nous à tes collègues, je te place sur une des tables du laboratoire, je commence par t'arracher les ongles puis je t'arracherais, mèche après mèche, tous tes cheveux et adieu ta réputation.
Et si, malgré ça, tu continues à parler, ...

Son ami l'interrompu. Il avait des cheveux bruns, des yeux verts et dégageait un calme sensationnel :

-Cyril, arrête s'il te plaît. Tu vois bien qu'elle tremble, non ? Va dans la salle d'étude et continue ce qu'on faisait, d'accord ? Je vois ça avec elle.

Alix soupira un grand coup et le remercia.
L'homme poursuivit :
-Bien. Tu dis que tu es gardes forestière, c'est ça ?
Elle acquiesça.

-Et pourquoi es tu entrée dans ce bâtiment ?

-Il m'intriguait, et mon chien en avait peur : j'ai simplement voulu voir ce qui le perturbait et je suis tombée sur ce laboratoire. Je suis entrée, puisqu'il n'est pas censé être là»

-Tu as un chien ? Hm.. intéressant.
Et qu'es ce qui te dit qu'il n'est pas censé être là ? Hein ?

-Ni mon chef, ni mes collègues ne m'ont parlés de ce bâtiment. Il n'est même pas sur le plan de la forêt !
En plus de ça, tout me fait penser que c'est un danger pour l'écosystème et la biodiversité.

-Effectivement, tu es bien renseignée.
Bon, je vais te laisser partir. Mais ne parle de nous à personne, d'accord ?

Alix n'était pas décidée à partir avant d'avoir compris ce qu'il se passait.
Elle lui répondit :

-Je refuse votre proposition, et je reste.

-Je crois que tu n'as pas très bien compris : ce n'est pas une proposition, mais une obligation. Sors ou je te sors de force.

-Je ne sortirais pas avant d'avoir compris ce qu'il se passe dans la forêt que je protège !

-Tu joue avec le feu, petite. Je ne crois pas être en mesure de mieux te renseigner.. mais tu as raison de te méfier de nous, ça, je peux te l'assurer !

Alix béguaia :
-C..comment ça ??
On sentait dans sa voix une forte inquiétude.

L'homme cria :
-Nous sommes les Animals Killers, et nous sommes là pour exécuter quelque chose qui bouleversera toute l'histoire de l'humanité ! Nous sommes 23 dans ce bâtiment, mais il y en a un peu partout dans le monde..

Alix n'eut pas le temps de répondre qu'une femme, à l'allure très musclée, courra vers l'homme :

-Es-tu fou ? Elle ne fait pas partie du projet Animals-Killers !!!!
La femme était affolée.

L'homme se tourna vers elle et lui dit, serein :
-Isa, ne t'inquiètes pas. Le projet est sur le point de s'aboutir et, même si elle le voulait, cette jeune fille n'aurait même pas le temps d'en parler à qui que soit ou d'agir !

-Quand même, fais gaffe.. on sait jamais..
Elle avait l'air rassurée par les paroles de l'homme.
Celui-ci reprit, s'adressant à Alix :

-Je m'appelle Lorenzo, et bientôt tu verras ta "bien-aimée forêt" se vider de tous ses animaux !

Alix fut pétrifiée de cette nouvelle. Elle s'enfuit de cette conversation en pleurant. Elle passa la porte et sentit la différence d'odeur entre l'intérieur du laboratoire et la forêt.

Elle récupéra Benji et lui fit un gros calin : Pour elle, rien de tel qu'un chien pour s'enfuir de la réalité et oublier ses peines.
Elle resta avec Benji un moment,
Réfléchissant à cette discussion dont elle avait tant de questions. Parfois, elle regrettait de s'être enfuie de la discussion, car elle avait trop de questions.. mais perdre ses moyens devant quelqu'un, ça ne fait "pas sérieux", disait-elle.

Alix était débordée et ne savais pas quoi faire.
Depuis toute petite, elle a toujours voulu préserver la nature et ses habitants, et voilà que ce qu'elle a accompli va lui être retiré...

Mais pourquoi est-ce que les animaux ont déjà peur alors que les Animals Killers n'ont pas encore commencé à les faire fuir de cette forêt ? Enfin... Vont-ils les faire fuir ou utiliser d'autres moyens, en fait ?

Alix était démangée par toutes ses questions qui lui venaient à l'esprit et était complètement affolée.
Elle dit, en s'adressant à son chien :
-Le coup de pression qu'il m'a mit ce "Hugo" tout a l'heure ! Si t'avais vu ça, Benji ! J'ai trop flippé !»
Benji leva les oreilles : il appréciait qu'on lui parle, même s'il ne comprenait pas.

Soudain, une vingtaine de personnes sortirent du laboratoire, et se dirigèrent vers des directions opposées :

Cinq vers le nord de la forêt, cinq vers le sud de la forêt, deux vers l'Est, etc...
Ils couraient, tous accompagnés d'un microphone.

Alix paniqua et interpella Lorenzo :
-Lorenzo ! Que faites-vous ?
Celui-ci répondit :

-T'inquiètes, tu vas vite le savoir !
Il avait l'air plus qu'heureux...
Était-ce le début de son fameux "project" ?

Au bout de dix longues minutes, toute la forêt fut envahie par un discours tenu par les Animals-Killers...

(..[Discours dans le chapitre suivant !!]..)

Une larme coula le long du doux visage d'Alix... Elle n'eut pas le temps de parler qu'elle s'effondra de panique et de tristesse.