Au bout de dix longues minutes, toute la forêt fut envahie par un discours tenu par les Animals-Killers...

«Bonjour à toutes et à tous, je vous prie de bien vouloir nous écouter.
Dans quelques instants la forêt sera envahie par de multiples ultrasons, déstabilisant les animaux et les faisant fuir vers les extrémités de la forêt.
De ce fait, vous serez obligés de quitter cet endroit dans les 20 minutes.
Passé ce délai, une substance passera dans les sols de la forêt, et en 30 minutes, elle aura envahie toute la terre de la forêt.
Je vous passe les détails, mais en gros, inutile d'appeler des secours ou un quelconque numéro spécial, la police et la mairie de la ville en est déja informée.
C'est faux. Personne n'en était informé.
Pour plus de détails, venez nous poser des questions à l'entrée de la forêt, nous vous y attendrons !»

Une larme coula le long du doux visage d'Alix... Elle n'eut pas le temps de parler qu'elle s'effondra de panique et de tristesse, et s'ensuivit d'une période de réflexion.
C'était donc ça, ce qui était stocké dans les tonneaux. Ils avaient dû déjà lancer la procédure, tuant tout ce qui se trouvait autour du laboratoire.

-Je me sens bête. Je suis gardienne de cette forêt et je ne suis même pas capable de tenir face à mes ennemis.

Elle fixait un point et ne le lâchait pas du regard. Elle était toujours assise au pied de l'arbre auquel Benji avait été précédemment attaché. Elle caressait ce dernier d'une manière automatisée.

Alix se redressa, une main sur le dos.
Elle eut un peu le tourni..qu'elle idée de se relever si vite, en même temps.

Elle prit la laisse de Benji et commença à se diriger vers la sortie de la forêt.

Elle était rêveuse... Mais pas déconcentrée : juste un petit peu ailleurs.
Elle aurait aimé que ce ne soit qu'un vilain cauchemar, que tout ça ne soit qu'une illusion...C'était bien réel.

Une fois arrivée à la sortie de la forêt, elle aperçut une foule paniquée, des gens qui ne comprenaient pas... Alix aurait aimé pouvoir les aider, comme à son habitude. Là, c'est inhabituel, et elle n'est pas en capacité de les aider.

Elle se retourna et observa cette forêt, remplie de vie et habitée par une multitude d'oiseaux, d'insecte, de petits mammifères mais de gros, aussi.

Le foule se dirigea ensuite vers un homme, qui était familier à Alix :
C'était ce fameux Cyril, l'homme qui l'a agressé verbalement, il y a 1 heure de cela.
Elle le regarda intensément de loin, et repensa à tout ce qu'elle aurait pu répondre à ses "agressions".

Sa mâchoire tremblait... Elle n'avait jamais détesté quelqu'un autant, auparavant.

Enfin, à part cette Léa de la 6e b, qui avait écrasé un escargot devant elle juste parce qu'elle aimait faire ce que les gens ne voulaient pas. Mais bon, son compte est réglé, à celle-là : Alix l'a attrapée par le col, lui a mis 3 claques et l'a laissée tomber par terre.

Par la suite, elle a gentiment déposé la bouillie d'escargot dans un trou préalablement creusé dans son jardin, puis l'a recouvert de terre. Elle a planté un bâton là où la pauvre bête s'est fait enterrer et a versé une larme.

Alix était loin d'être la moins susceptible, notamment, quand il s'agissait d'animaux, elle savait se faire respecter.

Enfin, retournons à notre situation.

Cyril indiqua au groupe de personnes de faire la queue, répondant soigneusement à toutes leurs questions.

Alix les rejoignit pour écouter les réponses de son ennemi. Il s'était équipé d'une blouse blanche. D'après Alix, il avait l'air d'un scientifique raté, d'une mocheté sur patte, d'un blob-fish accessoirisé d'un sac poubelle blanc en guise de manteau. Bon, niveau insulte, on a vu mieux, mais bon, hein, on va rien dire...

-Tss espèce de sale mioche, va.

Concentre toi, voyons, Alix.

Elle écouta attentivement chaque réponse du "blob-fish".
Mais problème : ce dernier détournait les  questions et ne répondait jamais clairement, persuadant chacune des personnes que tout va bien et est sous contrôle.
Ce qui n'était sans doute pas le cas.

Alix l'imterrompit dans son discours philosophique visant à détourner l'attention des gens sur une situation plus grave :

-Saviez-vous que moin de 80% de la population mondiale n'a jamais pris l'avion ? C'est tout de même f..

-Hep ! Monsieur je-sais-tout, là ! Arrêtez de vous foutre de nous et répondez à leurs questions ! Ne voyez vous pas qu'ils s'impatientent ?

-Doucement, madame la touriste. C'est comme ça que vous commencez une discussion ?

-Qu'es ce qu'elle a ma façon de discuter ? Elle vous dérange ?
Dit-elle sur un ton arrogant.

-Non non, ce n'est pas ça, mais ne voulez-vous pas plutôt commencer par un "bonjour" et... Ne pas me couper la parole, si possible ?
Dit le Blob-fish sur un ton très (très) calme et arrogant à son tour.

-Eh bien, ce n'est pas que je ne veux pas, mais c'est que nous n'avons pas le temps pour ce genre de politesse. Donc, excusez ma façon de parler, mais ce n'est pas le moment, là.

-Si si, nous avons toujours le temps ! Enfin, puisque vous estimez que la politesse ne vaut pas la peine d'être exploitée cette fois-ci, ... CASSE-TOI SALE TOURISTE DE...

-Hep ! Qui vous a permis ?

-Vous.

-Ce n'était pas mon intention.

-Indirectement, mais vous l'avez fait. J'en conclu que je peux me permettre.

-Vous faites de très mauvaises conclusions, espèce de blob-fish inconscient.

-...

-Enfin, ... Reprenons sur de meilleures bases...Accepteriez-vous, Cher ami,de bien vouloir répondre convenablement aux questions de mes très chers randonneurs ?

-Oh ! Vous voyez, quand vous voulez ?

-Je souhaitais recevoir une réponse, pas une remarque.

-Bien.

-En vous remerciant.

Alix resta à coté de lui et le regarda, les bras croisés, attendant des réponses afin d'éclaircire son esprit.

-Que faites-vous, à me regarder ?

-Je vérifie que vous répondez correctement aux questions de ces gens, voyez-vous.

-En voilà encore, une phrase bien formulée.

Alix ne répondit pas à cette remarque. Elle ne voulait pas perdre son temps avec ce genre de réponses. (Même si elle l'a fait en l'insultant de tous les noms.)

Puis, la petite foule rangée en queueleuleu commença à poser leurs questions :

-Es ce que ça prendra du temps ? Je pourrais y retourner, après ?

-Oui, ça en prendra. Non, vous ne pourrez sans doute plus jamais, elle sera condamnée par le liquide.

Alix fronça les sourcils, mais ne voulut pas interrompre cette lancée de réponse... Venant de lui, c'est étonnant, et il ne faudrait pas gâcher cette opportunité de le faire parler.

-Et ce fameux liquide, est-il dangereux ?

-Concrètement Oui, mais il n'y a pas beaucoup de risques pour les humains...

-Que comptez-vous faire avec les animaux qui se feront pousser aux extrémités de la forêt ?

-Euh, ...

Il béguaia. Alix savait que ça ne sentait pas bon.