VINGT-ET-UN
Après de longues minutes de silence, April et moi avons mis fin à notre appel. Je suis restée immobile, recroquevillée sur mon balcon, mon téléphone dans ma main tremblante, pendant encore un long moment. Puis, je me suis lentement levée. J'ai passé le reste du début de soirée à vagabonder dans mon appartement, comme si j'étais hors de mon corps. C'était assez étrange.
Je soupire doucement en éteignant la télévision et posant mon assiette vide sur la table basse. Il faut que je remette les choses au clair dans ma tête. Je suis si perdue que je me laisse emporter par des émotions dont je devrais me débarrasser. Trop de choses se bousculent, et j'ai de plus en plus conscience que l'éclatement de la vérité approche. J'ai beau repousser autant que je le peux la révélation de mon identité et l'explosion de toute ma frustration, je sais qu'elle est proche. Je sais que bientôt, je ne pourrai plus résister à Angie qui me hante, comme un fantôme qui veut rester accroché à mon âme.
Soudain, j'entends mon téléphone sonner, et reste un instant bloqué sur le nom qui s'affiche sur l'écran. Puis, hésitante, je réponds.
— Allô ?
— Tu es disponible, là ? fait la voix de Tyler.
— Comment ça ?
— Je suis sur la plage. Tu peux me rejoindre ?
— Quoi...
— Rejoins moi.
Puis il raccroche. Je fronce les sourcils et secoue la tête, complètement déboussolée. Qu'est-ce qui lui prend ?
Je regarde par la fenêtre. Il commence à faire nuit.
Pendant quelques minutes, je fixe mon reflet dans l'écran noir de ma télévision, la main crispée sur mon téléphone. J'hésite, mais que je sais parfaitement ce que j'ai envie de faire. Alors, sans plus attendre, je saute de mon canapé pour attraper mes baskets et enfiler une veste. Je prends une profonde inspiration et un instant plus tard, je suis sur le palier.
Dans la rue, je croise quelques personnes, profitant d'une soirée assez chaude pour sortir. Je ne mets pas longtemps à dévaler les allées pour atteindre la plage, perdue dans mes pensées. Je n'essaie même plus de réfléchir. Mon corps agit à ma place, et ma conscience a décidé de m'échapper. Je fais n'importe quoi, mais c'est de sa faute. C'est entièrement de sa faute...
Arrivée sur le sable, je regarde autour de moi, peinant à distinguer la plage de la mer tant l'obscurité commence à tomber. Les lampadaires derrière permettent de voir une partie de la plage, alors je commence à la longer en plissant les paupières. Je suis tentée de l'appeler, mais une force en moi m'en empêche. Comme si je repoussais moi-même le moment où je devrai le voir, parce que je sais qu'il me sera fatal.
Je marche pendant un long moment, jetant des coups d'oeil un peu partout, m'épuisant à battre le sable de mes pieds. La nuit est presque entièrement tombée quand je me décide à faire demi-tour, convaincue que Tyler m'a fait une mauvaise blague.
Mais quand je me retourne, je le vois. Il se tient là, à quelques mètres de moi, souriant légèrement, les mains dans les poches.
— Tu te fous de moi ?! m'exclamé-je en marchant vers lui. Je peux savoir où tu étais ?
— J'étais de l'autre côté, mais je t'ai vue de loin. Je ne pensais pas que tu allais vraiment venir...
Je ne réponds pas et claque la langue en arrivant enfin à son niveau. Je garde une certaine distance entre nous, comme pour m'assurer qu'il ne me touchera pas. Pendant quelques instants, aucun de nous ne parle, et je n'arrive pas à détacher mes yeux des siens. Mon cœur se serre étrangement. La situation est affreuse, et je n'arrive pas à expliquer parfaitement pourquoi.
— Pourquoi tu voulais que je vienne ? l'interrogé-je en brisant enfin le silence.
Une étincelle passe dans son regard, et il détourne les yeux pour regarder les vagues sombres devant nous.
— J'ai juste pensé à toi en marchant.
Ma respiration se bloque brièvement quand je me rappelle de la première fois que nous nous sommes retrouvés ensemble sur cette plage. Il m'a sauvé la vie, et à chaque fois que j'essaie de l'oublier, mon esprit est envahi. J'ai l'impression que c'était il y a des mois...
Sans un mot, je me laisse tomber sur le sable et m'assieds en tailleurs, tournant à mon tour les yeux vers la mer. Je détache mes cheveux et les laisse glisser sur mes épaules, réchauffant ma nuque. Tyler m'imite peu de temps après. Et pendant un instant, nous regardons juste l'horizon ensemble. Le bruit de la mer berçant ce moment, je sens la brise fraîche caresser mon visage, et me perds dans un semblant de sérénité. Mon cœur est affolé, mais mon esprit est calme, aussi étrange cela puisse paraître.
— J'ai parlé à Hailey, lâche-t-il alors.
— Et ?
— Elle veut qu'on se revoit, que tous les deux.
Je penche ma tête vers lui en fronçant les sourcils.
— Donc... l'encouragé-je à poursuivre.
— Donc je ne sais pas quoi faire.
— Bah c'est pas compliqué, non ? T'en as envie, ou t'en as pas envie.
Il se tourne à son tour vers moi et sourit. Quand je croise de nouveau son regard, un frisson parcourt mon échine.
— Ce n'est pas si simple.
Il lève la tête vers le ciel en soupirant.
— Avec elle, ça serait simple, sans prise de tête, et je suis sûr qu'on pourrait avoir une relation sympa. Mais...
— Tu as des doutes.
Il acquiesce lentement, sans me regarder. Son visage à peine éclairé paraît d'une douceur surprenante, et ses traits marqués semblent détendus. Il est perdu dans ses pensées, et a l'air alors plus transparent que jamais. J'ai l'impression qu'il est pris par l'émotion, sans que je puisse le décrire.
— Pourquoi tu me dis ça à moi, Tyler ? demandé-je enfin.
Il baisse les yeux vers moi, sorti de sa torpeur, et plonge son regard dans le mien. Pendant un instant qui me paraît durer une éternité, il me fixe, sans un mot, le regard brillant, semblant refléter les vagues profondes qui dansent à côté de nous. Tyler ne parle pas, mais je vois sa main se lever, et il passe son doigt dans mes cheveux pour venir replacer une mèche derrière mon oreille. En temps normal, j'aurais ris du cliché de cette scène, mais là, son air profondément pensif m'oblige à rester sérieuse. Je ne le repousse pas, et quand son index caresse brièvement ma joue, je frissonne.
— Parce que si je doute, c'est à cause de toi, souffle-t-il sans me quitter des yeux.
Mon cœur bondit dans ma poitrine, et je suis obligée de briser le contact visuel. Je n'aime pas ce qu'il se passe. Je déteste ce que je suis en train de ressentir.
— Avec Hailey, c'est facile, et avec toi... c'est si compliqué que ça me rend fou.
Il rit légèrement, et je ne peux réprimer un bref sourire.
— Je savais dès que je t'ai rencontrée que tu n'étais pas normale, ajoute-t-il.
— Merci, dis-je d'un ton sarcastique.
— Le prends pas mal ! raille-t-il. T'es juste... spéciale, et tu le sais.
Le silence se rabat sur nous, et je me force à fermer les yeux pour ne pas regarder Tyler. Je n'arrive plus à nier la connexion qui nous lie, et ça me serre tant le cœur que j'ai mal partout. Quand je suis avec lui, j'ai envie de tout arrêter, de tout lui dire et d'être Angie, parce que je sens que je pourrais tout lui avouer et je me sentirai mieux. Avec lui, j'ai l'impression de ne plus pouvoir m'empêcher d'être l'ancienne moi. Avec lui, je ne contrôle plus mes émotions, et tout semble devenir plus clair. J'oublie tout, et j'ai le sentiment d'être comprise sans même avoir à parler. Il me fait me sentir Angie de nouveau, comme s'il était le seul avec qui je me sentais vivre. Il m'oblige à rester accrocher à des véritables sentiments, il m'accroche à ma destruction parce qu'il a la même en lui. Je peux le ressentir, et je ne peux pas l'expliquer.
— Je n'ai rien à t'offrir, Tyler, fais-je d'une petite voix.
Je ne le vois pas, mais je pourrais presque entendre le sourire que je sais être en train de se dessiner sur ses lèvres.
— Dans ce cas, pourquoi tu as parcouru cette plage pendant vingt minutes dans le noir pour me voir ?
Je serre les dents, et rouvre les yeux. La mâchoire contractée, je me retourne vers lui en ramenant mes genoux contre ma poitrine.
— Il n'y a rien entre nous, Tyler.
— Si, il y a quelque chose, insite-t-il. Tu le sais aussi bien que moi, en plus.
Je secoue la tête et détourne mon attention de lui pour me remettre debout en agitant les bras. Le cœur battant et la poitrine en feu, je prends une profonde inspiration. Je sens ma gorge se nouer un peu plus à chaque regard que j'accorde à Tyler. Je croise les bras, me concentrant pour ne pas trembler.
— On se connaît depuis dix jours, déclaré-je aussi calmement que possible. Tu ne peux pas me dire ça alors que tu ne sais rien de moi, et que tu as une fille incroyable qui est folle de toi.
Tyler se lève à son tour et se place devant moi. Je peine à garder les yeux rivés sur l'océan, et peux sentir ma respiration se saccader.
— Tu crois que je comprends mieux les choses que toi ? réplique-t-il. Moi aussi, je suis paumé, je te rassure. Peut-être même plus que toi.
— Ça, j'en doute, ricané-je.
— Regarde moi quand tu me parles, Malia.
Je serre la mâchoire et ravale difficilement ma salive, refusant de lui obéir. Alors, il prend mon menton entre ses doigts pour me forcer à le regarder. J'ai beau résister, son contact m'oblige tout de suite à accrocher mes yeux aux siens. Et en en voyant l'intensité, je comprends qu'il est très sérieux.
— Je veux juste essayer de comprendre qui tu es, d'accord ? C'est la seule chose qui m'obsède en ce moment, et c'est pour ça que je n'ai pas la tête à penser à Hailey.
Je soutiens son regard brûlant sans dire un mot. Mon ventre se tord douloureusement, et je déglutis avec difficulté, sentant l'émotion prendre ma gorge. Parce que je n'arrive pas à m'empêcher d'être moi-même avec lui, il a compris. Et je ne pourrai pas me défaire de lui tant qu'il ne saura pas la vérité.
Je soupire, et fais quelques pas vers la mer, toujours silencieuse. J'inspire longuement en entendant Tyler me rejoindre.
— Tu fais n'importe quoi, soufflé-je d'une voix inaudible.
Je me tourne vers lui, les poings serrés. Je me fais violence pour garder mes yeux dans les siens, le cœur battant si fort dans ma poitrine qu'il pourrait exploser. Cette fois-ci, Tyler ne sourit pas. Il reste immobile, le regard pétillant, semblant vouloir analyser chacune de mes émotions.
— Tu sais que tu peux me faire confiance ? s'enquiert-il.
— Oui, je sais, et c'est bien le pire. Parce que je ne peux pas te parler comme tu veux que je le fasse. Je sais que tu veux tout savoir sur moi, et moi j'ai envie de tout savoir sur toi. Je sais aussi que tu ne me diras rien si je ne te dis rien moi-même, et franchement, j'en ai marre de ce jeu à la con.
— Tu veux tout savoir de moi ? raille soudain Tyler.
Un sourire en coin se dessine sur ses lèvres, et je reconnais l'air qu'il prend quand il veut détendre l'atmosphère.
— Arrête, je suis sérieuse, râlé-je.
— Je sais, moi aussi, réplique-t-il. Mais tu sais quoi ? Je m'en fous.
— Pardon ?
Il me fixe intensément avant de prendre une profonde inspiration.
— Moi, je n'en ai pas marre de ce jeu. Et tu pourras dire tout ce que tu voudras, je continuerai à aller vers toi, et à te parler, et à être passionné par chaque mot que tu dis. Et tu ne feras rien, parce que si tu voulais vraiment arrêter, tu ne serais pas venue ce soir. Il suffit de voir comment tu t'es ouverte à moi depuis notre rencontre. Tu en as besoin, ça te fait du bien même si tu dis tout le contraire. Et je le sais parce que moi aussi, ça me fait du bien.
En voyant que je ne réponds pas, il approche son visage du mien, le regard de plus en plus brillant. Je me sens trembloter, paralysée par ce qui se passe en moi à cet instant.
— Alors je ne laisserai pas tomber. Et même si tu penses que je vais en souffrir, bah je souffrirai. Parce que je pense que tu vaux le coup.
Mes lèvres tremblent quand je sens que ma gorge se nouer à cause de ce qu'il dit. Je secoue la tête, voulant fuir son regard si profond qu'il m'hypnotise. Puis, en lâchant un soupir étranglé, je m'accroupis en enfouissant mon visage dans mes mains. Mes jambes flageolent, et mes oreilles bourdonnent. Il n'a pas le droit de dire des choses pareilles. C'est beaucoup trop injuste. Il me force à ressentir des choses que je veux repousser plus que tout, et je ne peux même pas le contredire. Il me donne envie d'être Angie, et juste pour ça, je n'arrive pas à le rejeter. Juste parce qu'il fait vivre celle que je ne suis plus, juste parce qu'il me semble si sincère que j'ai l'impression qu'il me connaît vraiment, juste parce qu'il a réussi à percer la seule faille que j'ai laissé entrouverte, il m'est impossible de m'en détacher.
— Malia... hésite Tyler en s'agenouillant devant moi.
Mes cheveux tombent sur les côtés de mon visage, et je ne bouge pas. Je reste accroupie, mes mains gelées crispées sur mon crâne, tremblant malgré moi. Tyler doit penser que je pleure, et c'est pour ça qu'il est aussi désemparé. Et d'un côté, il a raison, parce que j'ai si mal que je pourrais pleurer, je me sens si coupable et si brisée que je pourrais éclater en sanglots devant lui, et m'effondrer pour la première fois depuis six mois. Il ne lâchera pas l'affaire. Alors il va aller au bout, il va tout faire pour m'obliger à tout lui avouer. Et quand il saura, quand il saura que je lui ai menti, qu'il s'est lui même confié à quelqu'un qui n'existait même pas, je n'ose imaginer ce qu'il ressentira. Je veux tout faire pour l'éloigner de moi, mais j'en suis incapable, parce que c'est Angie qui s'est attachée à lui, et non Malia. Et encore une fois, je ne peux pas lui avouer maintenant, je ne peux pas abréger ses souffrances, parce qu'une partie de moi, d'un égoïsme irrépressible, veut le garder auprès de moi pour toujours. Je ne veux plus le quitter, et c'est ça qui me blesse au plus profond.
— Tu ne te rends pas compte dans quoi tu t'embarques, Tyler... articulé-je dans un souffle étouffé.
Il ne répond pas tout de suite, et je sens alors ses mains se poser sur le haut de mon dos.
— Je m'en fiche, répond-il. Parce que c'est la meilleure chose qui me soit arrivé depuis longtemps.
Je plaque ma main sur ma bouche pour empêcher un sanglot de remonter dans ma gorge, et secoue frénétiquement la tête. Plus il parle, plus j'ai mal. Je serre les paupières, voulant tout oublier. Mais Tyler s'approche encore de moi, et je me sens alors basculer vers lui. Ma tête se repose alors sur son torse, tandis qu'il enroule ses bras autour de moi. Il me serre contre lui et je ne bouge pas, recroquevillée contre lui, réchauffée par son corps. Mon cœur se serre douloureusement quand je me rends compte à quel point j'aime être proche de lui. Cette connexion que nous avons va nous détruire, je le sais. Et pourtant, je n'arrive pas à me défaire de ses bras, je n'arrive pas à me détacher de lui. C'est comme si toute mon âme avait décidé de se lier à lui, comme s'il m'était indispensable. Il a réussi à remettre en question tout ce que j'avais décidé pour ma nouvelle vie, sans même faire un seul effort. En un regard, il m'avait.
Tyler agrippe mes épaules pour me relever, sans me décoller de lui. Nous nous retrouvons debout, et je garde mon front fermement accroché à son torse brûlant. Mais quand il passe ses mains sur ma mâchoire pour me forcer à le regarder, je n'arrive pas à résister et lève les yeux vers lui, me retrouvant à quelques centimètres de sa bouche et de son regard incandescent. Il ne dit pas un mot, et garde ses doigts sur mes joues, passant ses yeux sur chaque détail de mon visage, semblant vouloir m'analyser. Je tremble de tout mon long, sentant un conflit destructeur déchirer mes entrailles. En restant aussi près de lui, je lui mens encore plus. Je le manipule, je le fais croire en une existence entière qui est illusoire, et je m'enferme moi même dedans. Je veux me persuader que cela ne durera pas, que tout rentrera dans l'ordre, que nous pouvons vivre dans le mensonge pendant encore un peu de temps. Mais à chaque nouveau regard que j'échange avec lui, je m'enfonce dans ce mensonge, et je repousse la fatalité, je me promets de souffrir encore plus au bout du chemin.
— Je t'ai déjà dit de te laisser aller, murmure Tyler en plongeant son regard dans le mien.
Ses cils battent et m'accrochent à ses yeux. Mon cœur résonne dans mon crâne, fait battre mes tempes, brûle dans ma poitrine.
— Tu ne souffriras pas, je te le promets.
Mes lèvres tremblent et je serre les dents, me sentant frissonner et perdre toutes mes défenses. Alors, je brise le contact visuel pour m'empêcher d'exploser intérieurement, et baisse le regard vers un point invisible sur la mer. J'ai affreusement chaud, et je peux sentir ma respiration accélérer, suivant me mouvement alarmé de mon cœur. Il n'a pas le droit de dire de telles choses, parce qu'il veut me convaincre de choses qui, je le sais, sont fausses. Je sais que je souffrirai, plus affreusement encore que je ne pensais, et que sa souffrance sera la principale cause de la mienne. Je suis détruite, il me l'a dit, et malheureusement, je le détruirai.
Soudain, j'entends Tyler inspirer difficilement, puis repasser ses mains derrière ma nuque. Et lentement, je sens ses lèvres se poser sur le haut de mon front. Un spasme parcourt alors tout mon dos sous le geste protecteur qu'il vient d'oser faire. Je serre les poings, et suis obligée de fermer les yeux pour ne pas le regarder. Puis, doucement, une larme perle dans mon oeil. Et silencieusement, elle roule sur ma joue, noyant mon cœur. Il a réussi à me faire pleurer, cet idiot. La deuxième larme ne coule pas, mais je les sens, je les sens prêtes à jaillir à tout moment. Ma gorge se serre, mon ventre se retourne, mon corps entier pourrait céder sous les émotions dangereuses qui me terrassent. Mais je ne bouge pas, et Tyler non plus. Il me garde contre lui, et dépose un autre baiser sur mon front, avant de poser sa tête sur le haut de mon crâne, sans dire un mot.
Il m'a promis que je ne souffrirai pas. Eh bien, c'est déjà trop tard.
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J'espère que ce chapitre vous a plu !
JOYEUX NOËL ! J'espère que vous passez de bonnes fêtes ;)
J'ai voulu vous faire ce cadeau en plus d'un autre chapitre de Différente, et pour ça, je vous ai donné du Malia/Tyler à fond ! Alors j'espère que vous êtes contents :)
À bientôôôt !
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