Chapitre 7

 Sur un banc du parc d'Œselys, les oiseaux chantaient et le Soleil nous réchauffait tandis que mon grand-père sirotait son thé et moi mon bubble-tea. Mes mains étaient grasses, à cause du croissant qu'il m'avait acheté. Il releva les yeux de son téléphone d'un air pensif ; il avait délaissé depuis longtemps les journaux, ayant cette constante envie de vivre dans l'air du temps. Son métier l'y avait obligé, aussi : en tant qu'ancien sous-général de la Garde, il se devait de connaître les moindres nouvelles technologies pour ses missions. Attaché à son travail, c'est ma mère qui l'avait convaincu d'arrêter, quelques années avant que je naisse, pour qu'il prenne du temps pour lui. Étonnant que ce soit sa belle-fille qui avait dû être celle qui le pousserait à la retraite.

— Je t'ai déjà raconté l'histoire de ta grand-mère, pas vrai mon grand ?

— Oui, grand-père, elle maniait l'eau comme d'autres parlaient simplement, tu avais dit !

Ses traits marqués trahissaient son amour indéfectible pour elle. Elle était partie très tôt, lorsque mon père avait encore quatre ou cinq ans, parce qu'une méchante maladie s'en était prise à elle. Un ange qui s'était éteint trop vite, me répétait mon grand-père assez souvent.

— Au temps où les élémentaires n'étaient pas nos ennemis, ils vivaient en harmonie avec nous. La générosité de ta mamie, et son altruisme aussi, avaient fait d'elle l'une des plus aimées. Alors que la soif s'abattait sur la pauvre périphérie de la capitale, dans la zone de l'entre-deux murailles, elle faisait jaillir de ses mains la ressource qui nous manquait terriblement : l'eau. Et je ne te l'ai jamais dit, mais je vivais là-bas, avant.

— Alors, elle t'a sauvé, toi aussi ?

— Elle a fait plus que ça : elle m'a redonné espoir. Si aujourd'hui, la couronne d'Ouravis s'est enrichie et embellie, la vie était éprouvante, à mon époque, et son aide nous a tous procuré un bonheur que nous n'avions plus connu depuis longtemps. Le centre-ville ne s'attardait pas sur nous, nous n'étions que la plèbe, une partie du peuple négligeable qu'il pourrait très bien abandonner à l'aurione, si ça leur chantait. Mais avec l'aide de ta grand-mère et de quelques-uns de ses confrères, on a pu s'élever, et aux côtés d'elle, j'ai tout de suite gagné en importance aux yeux de mes supérieurs dans la police. Si j'ai eu ma renommée et ce haut-grade dans la Garde, c'est uniquement grâce à elle.

Ses yeux brillaient. Rappeler les souvenirs de ma grand-mère l'affectait beaucoup. Après tout, elle restait l'amour de sa vie. Il était persuadé qu'il avait gravi les échelons seulement en portant l'alliance qui le liait à la grande Monerellia Vaughn — son nom avant qu'elle n'adopte celui de notre famille —, même si je le trouvais dur envers lui-même : quand mon père parlait de lui, c'était un stratège hors pair et un combattant comme on en voyait rarement. Mon grand-père, Barthévincel Arinjer, s'était démarqué plus qu'il ne le pensait, selon les témoignages d'à peu près tous ceux qui le connaissaient.

— Mais j'aimerais te parler de la vraie version de l'histoire, aujourd'hui. J'estime qu'à ton âge, tu dois savoir ce qu'il s'est réellement passé. Parce que c'est ce qui a mené ton père, également, à ne pas être aussi hostile aux élémentaires que la dirigeante voudrait qu'il soit.

— Mamie et son histoire, ce n'était pas une raison suffisante ?

— Pas aux yeux de tout le monde, mon grand. Tu sais, de nombreuses familles se déchiraient, même avant le Soulèvement, lorsqu'un membre avouait avoir des pouvoirs. C'est comme ton amie, Mei, quand elle a dû annoncer à sa famille qu'elle aimait les filles : certains sujets se veulent conflictuels, même s'il ne devrait pas en être ainsi.

Il avait sélectionné le pire exemple qu'il pouvait trouver : le père de Mei était décédé bien avant sa naissance, d'après les dires de sa mère qui, elle, multipliait les verres d'alcool qu'elle ingurgitait chaque soir. Mei m'avait dit qu'elle avait arrêté de suivre sa thérapie, et qu'elle était de plus en plus absente à cause de l'ivresse. C'est pour ça que presque tous les soirs, elle était à la maison. De toute façon, sa mère ne remarquait même pas quand sa propre fille n'était pas là, ces derniers temps. Un autre effet indésirable de son alcoolisme. Mais au moins, je pouvais passer plus de temps avec ma meilleure amie.

Mon grand-père aspirait bruyamment son thé frais avec sa paille, comme le ferait un enfant, alors que je galérais à attraper les billes de ma boisson dans la mienne. Puis il prit une grande inspiration. À propos de quoi avait-il menti sur ma grand-mère ? L'image qu'il m'avait vendu d'elle n'était-elle pas aussi belle que ce qu'il m'avait raconté ?

— Ta mamie n'était pas malade, mon grand. Lia, comme j'aimais l'appeler, a été ma deuxième affaire en tant que chef de la police de notre quartier : un matin, alors qu'elle était partie alimenter les gens en eau après avoir suffisamment rechargé « ses batteries élémentaires », elle a subitement disparu.

— On l'a enlevée ?!

— C'est exact. Des criminels m'ont séparé de ma femme. La pauvreté les avait tellement touchés qu'ils ont vu en Monerellia un moyen de s'enrichir. Pour vendre une chose aussi banale que l'eau. De nos jours, cette situation serait considérée comme une vaste fumisterie, mais c'était du sérieux, avant. C'était l'une des périodes les plus sombres de notre ville.

Il y a quelques mois, en quatrième année à l'Institut, on avait traité ce sujet-là en histoire. Les deux barrières qui nous protégeaient de la némulite — l'infection qui ravageait les terres d'Alirya —, n'avaient pas été créées dans cet unique but : celle extérieure freinait bien l'avancée du virus, mais celle à l'intérieur, bien qu'on disait qu'elle était le dernier rempart de sécurité, comme une solution de dernier recours, semblait davantage destinée à séparer les riches des pauvres. Les inégalités sociales n'avaient jamais été aussi visibles, et la classe populaire mourrait de soif alors que dans la ville-centre, les fontaines continuaient de fonctionner et les plus aisés pouvaient s'alimenter en eau comme on s'approvisionnait en oxygène. C'étaient eux qui récoltaient les bénéfices des centrales qui purifiaient le maximum d'eau qu'elles pouvaient, même si elles se situaient dans l'entre-deux murailles, où elles polluaient en masse. Grand-père avait vécu dans ces conditions de vie, ou plutôt de survie, lui aussi.

Certains étaient prêts à tout pour s'élever jusqu'à voir une opportunité d'entrer dans les remparts intérieurs. S'ils s'en étaient pris à ma grand-mère, ça restait impardonnable, mais on ne pouvait pas fermer les yeux sur leur désespoir : ils avaient agi dans un ultime espoir de s'en sortir. C'était le système qui les y avait poussé, et même si j'étais loin de cautionner les crimes qu'ils avaient commis pour se libérer de la misère, ils n'étaient pas les premiers à blâmer. L'entre-deux murailles était entouré de ses deux véritables ennemis : d'un côté, les riches et leur égoïsme, et de l'autre, la némulite, qui avait pourri non seulement l'eau, mais toute la nature qu'elle avait touché.

— Et qu'est-il arrivé à mamie, alors ?

— J'ai mobilisé toutes les forces possibles, et les habitants du coin nous ont aidés aussi, ce qui nous a permis de la retrouver sauve, mais complètement épuisée, ligotée à l'un des imposants barils que ses assaillants avaient remplis grâce à son pouvoir. Mais à peine détachée, ils nous ont surpris et des coups de feu se sont étouffés sous l'étroitesse de la pièce. J'ai dû les neutraliser, mais Lia.. elle a pris les balles pour moi, et trois taches rouges ont grandi sur son chemisier. Ni moi, ni sa capacité n'a pu changer ça : elle a rejoint les racines de notre monde, ce jour-là. Et j'ai perdu une partie de moi avec elle.

Le bruit des cailloux martelés par les passants comblaient le vide qui s'était installé après ces révélations. Ma grand-mère était encore plus courageuse et protectrice qu'elle ne l'avait déjà démontré. Elle avait créé sa légende, et son nom avait résonné dans le cœur de ceux qu'elle avait épaulés, et qui, l'espace d'un instant, l'avait fait en retour. Et même une personne aussi pure que la femme bienveillante qu'elle était avait connu un destin tragique. Un sort qu'elle ne méritait pas. Pourquoi fallait-il que ce soit les meilleurs qui subissaient le pire ?

— Merci, papy..!

— Pourquoi, mon grand ?

— Pour m'avoir raconté ça, même si ça te fait mal. Ma mamie était une super-héroïne !

— Oh ça, tu l'as dit ! Comment les politiciens voudraient me faire détester les élémentaires ?! Ma femme était la seule et unique Monerellia ! C'est grâce à ta grand-mère que leur ville se porte si bien aujourd'hui, mais ils osent cracher sur son héritage... Si j'avais su, je n'aurais pas quitté mon boulot. J'aurais pu éviter tout ça, du haut de mon poste. Et c'est aussi pour ça qu'on était fâchés avec ton père, quand tu étais plus petit. Je ne pouvais pas me résoudre à accepter ce massacre, mais j'avais déjà perdu mon pouvoir au sein de la Garde.

J'étais trop jeune quand leurs seules discussions n'étaient que des reproches à tout-va. Je me souvenais juste des cris qui s'élevaient jusque dans ma chambre, et de ma mère qui tentait tant bien que mal d'arranger la situation. C'est aussi pour ça que j'avais du mal avec les conflits, que le pacifisme que m'avait inculqué ma maman avait parfaitement résonné en moi, et que je supportais mal le bruit. Un point commun avec Eli, même si lui était réellement malade, et moi non.

— Et qu'est-ce qui a fait que vous vous êtes réconciliés, avec papa ?

— Oh, c'est une autre longue histoire. Lui en vouloir après avoir découvert les éléments qu'il m'a révélé, c'était injuste. Et puis, Vince est mon fils, avant tout.

— Je veux savoir, papy, on a tout le temps !

Il détourna le regard vers son thé qu'il touilla légèrement, toujours avec sa paille, puis il absorba le fond avec. Il ne restait plus une goutte. Un sourire s'était dessiné sur son visage, alors que les bruits autour de moi semblaient s'amenuir, comme si mes oreilles se focalisaient sur le seul son de sa voix, pour mieux assimiler les vérités qu'il s'apprêtait à m'annoncer.

— Mais Kyon, je ne peux pas ! Ce qui est gravé dans le temps ne peut être altéré. Mon grand, un souvenir reste un souvenir. Allez, tu dois y retourner...

— Qu..?!

— À bientôt, mon grand.

Ses mots résonnèrent dans ma tête alors que je me sentis violemment propulsé en arrière, replongeant dans la réalité aussi brutalement que de se prendre un mur à pleine vitesse. Je n'étais plus affalé sur un banc, mais dans le siège arrière d'une voiture aux vitres teintées. Mon cœur venait s'abattre si fort sur mon torse que je le sentais sans même toucher ma peau. Pourquoi m'avoir replongé cinq ans en arrière avec mon grand-père ?! C'était quoi, le message que mon subconscient essayait de me transmettre ?!

— Monsieur, il est réveillé, informa laconiquement le passager avant.

Qui étaient-ils ? Et qu'est-ce que Mei faisait avec moi dans le véhicule de ces deux inconnus ?! Paniqué, je forçais la poignée de la portière pour l'ouvrir, mais tout était verrouillé. Le calme de mon amie était aux antipodes de mon angoisse. Pourquoi restait-elle si stoïque face à eux ? Lui avaient-ils fait quelque chose ?!

— Kyon, c'est ça ? m'interrogea le conducteur en me regardant grâce au rétroviseur.

— Qui êtes-vous ?!

— Essaie de te détendre, veux-tu ?

Me détendre ? Ils m'avaient capturé, mais je devais me détendre ?!

— Rappelle-toi, je suis l'Agent Quinn, et voici l'Agent Karson.

Des agents ? Au service de mon père, peut-être ? Mes parents, d'ailleurs, où étaient-ils ? Ma mère.. et mon père... Mei, débarquant des airs.. et l'explosion... Ces soldats de la Garde... Ce coup à l'abdomen.. et l'arrivée inespérée de ces gars..!

— MES PARENTS ! ON DOIT Y RETOURNER !

— Je suis désolé, mais c'est trop tard, mon grand.

— NE M'APPELEZ PAS COMME ÇA !

Recroquevillé entre mes jambes, la ceinture me serrant la gorge, et les mains devant les yeux, mes joues avaient eu à peine le temps de sécher de toutes les dernières larmes que j'avais lâchées cette semaine qu'à nouveau, elles se retrouvaient humidifiées. Je me répétais « ils sont partis, Kyon », mais plus je le faisais, et plus j'avais du mal à l'accepter. La détonation les avait emportés. Ils ne reviendraient pas. Pas cette fois. Comme tous ces matins, la boule au ventre, quand mon père partait pour ses missions dangereuses dans la ville, et ma mère, pour celles de l'extérieur. On les avait trahis, alors qu'ils promouvaient la paix entre tous.

— Où.. où est-ce que vous nous emmenez..? demandai-je faiblement.

— Dans un lieu sûr, là où personne ne pourra jamais vous faire de mal. Faites-nous confiance !

— Vous êtes vraiment l'Agent Quinn ? Eddie Quinn ? s'interposa Mei, elle-aussi assez peu audible, tout autant troublée que moi.

— En effet, pourquoi ? soupira-t-il légèrement.

— C'est moi qui vous le demande, pourquoi l'une des têtes importantes de l'ODE viendrait s'embêter à sauver une éclaireuse de bas étage comme moi ?

— Une éclaireuse ? C'est sous-estimer tes capacités. Mais peu importe, tous les membres de l'organisation comptent. Regardez Karson, même s'il ne fait qu'ouvrir que des trous, on l'a logé et nourri autant que les autres ! répondit-il de manière sarcastique.

L'Agent Quinn essayait de détendre l'atmosphère, mais aucun de ses compagnons de route ne laissa un sourire parcourir son visage. Et surtout pas moi. Après tout ce qui s'était passé, je n'avais pas la tête à rire, loin de là.

— C'est ton pouvoir, sinon, qui t'a mené vers mon nom ?

— Plus ou moins. Les rares membres de l'ODE que j'ai rencontrés parlaient beaucoup de vous, mais j'ai voulu vérifier en lisant vos souvenirs de surface. Ce sont ceux qui définissent les grandes lignes d'une personne.

— Hum.. et évidemment, ils racontaient les exploits de l'incroyable Quinn, pas vrai ?

Karson lui lança un regard noir, gêné par la fausse prétention dont venait de faire preuve son collègue.

— En réalité, ils doutaient de vous, et de l'Ordre en général. Et ils avaient raison. Quand vous m'avez recrutée, vous m'aviez promis des changements. Un monde meilleur pour tous les élémentaires. Et résultat ? Rien n'a bougé, et c'est peut-être même pire qu'avant.

Un blanc s'installa dans la voiture, et le conducteur toussota deux trois fois pour le combler, avant de se racler la gorge.

— Tu es impressionnante, en tout cas ! Je suis sûr qu'avec quelqu'un comme toi parmi nous, notre projet avancera beaucoup plus vite. Je mettrais tout en œuvre, je te le promets, d'acc..?

— Monsieur, regardez ! l'interrompit Karson en pointant les gratte-ciels autour de nous.

On avait quitté mon quartier pour rejoindre le centre-ville. S'ils cherchaient à ce qu'on se fasse repérer, ils s'y étaient pris à merveille : ici, la Garde grouillait dans tous les coins de rue. Ces mêmes soldats qui méritaient de payer pour ce qu'il m'avait fait : c'était à cause d'eux, que mes parents.. avaient rejoint ma grand-mère, à l'Arbre des Racines.

Flash-info exclusif : très tard cette nuit, le Général de la Garde, Vince Arinjer, et sa famille, ont connu la mort dans une explosion provoquée par l'élémentaire connue sous le nom de Mei Morgan.

Si jamais vous possédez une quelconque information sur cette fugitive, afin qu'elle réponde de ses abominables crimes, contactez immédiatement les forces de l'ordre.

Les grands écrans, sur les bâtiments qui nous entouraient, blâmaient ma meilleure amie du massacre contre mes parents.. et contre moi ?! Alors c'était ça, leur solution ? Me faire passer pour mort, et considérer Mei comme la meurtrière de la famille d'un de ses amis le plus proche ?!

— Eileen.. et ma mère.. qu'est-ce qu'elles vont penser de moi..? s'inquiéta-t-elle.

— L'heure n'est pas aux préoccupations de ce genre, on doit partir, informa Karson sans émotion.

Même si je ne voulais pas le reconnaître, ils avaient raison. Par tous les moyens possibles, on devait quitter Ouravis. Mei était en danger, et moi aussi, et tous ceux dans cette voiture. On avait vu ce qu'ils avaient fait à ceux liés à l'ODE. Ce qu'ils avaient fait.. à mes parents...

Au milieu du trafic à son heure de pointe, alors que le tableau de bord, du côté conducteur, indiquait huit heures du matin, autrement dit le moment où les gens allaient au travail, on devait être l'une des seules voitures teintées. Comme une fourmi noire parmi toute une population de rouges. Des cibles évidentes, sur lesquelles la Garde pouvait s'attaquer à tout moment.

— Il faut que nous contactions Monsieur Elastia, suggéra platement Karson.

— Effectivement, lui seul nous dénichera un point de passage vers la base.

Toute cette histoire prenait une proportion indéfinissable, et la sensation de m'éloigner de tout ce qui me définissait grandissait dans mon corps. D'abord mon meilleur ami, que les dieux m'avaient pris si violemment. Puis ma maison, et mes parents avec, que ceux qu'ils avaient guidés avaient trahi sans pitié. Et là, on parlait de quitter la ville, d'être directement exposés à la némulite, et de partir explorer les terres infestées, territoires inconnus et interdits d'accès. Tout ce que je connaissais disparaissait dans une guerre qui avait injustement commencé une vingtaine d'années plus tôt. Le Soulèvement avait été la flamme qui avait fait sauter la poudre du canon. Et le boulet propulsé était en train d'éclater à notre face.

Adieu, Ouravis...

* * *

Alors que le quartier des affaires se réduisait derrière nous, au fur et à mesure que nous nous éloignions du danger qu'il représentait, la radio cessa de grésiller au bout d'un moment. Karson, à force de tourner le bouton des fréquences, en avait trouvé une qui donnait sur une émission dédiée.

— Sur Radi-Ouravis ce matin, notre invité spécial suite aux funestes événements de la nuit : le Général par succession, Atlas Ovylon.

— J'aimerais adresser quelques mots à celle qui a commis cette atrocité et à ceux qui l'y ont poussée. Vous paierez pour vos crimes. La futile rébellion que vous menez sera achevée sous mon commandement, j'en fais le serment, et plus jamais notre belle ville, et notre monde tout entier, n'aura à se soucier d'insectes comme vous. Vous aurez beau vous cacher, et manipuler toutes sortes de capacités inimaginables, notre volonté de défendre notre nation vous ébranlera peu importe. Aujourd'hui commence une véritable chasse à l'homme, où nous sommes les prédateurs, et vous les pauvres proies qui avez dérogé aux lois que notre dirigeante a mis en place POUR notre sécurité. L'ère des élémentaires.. doit cesser ! 

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