24. Le A de amour
Quelques mois plus tard
Un doux froid emplissait la ville de Nîmes.
Aah Décembre !
Sortez les gros pulls, le sapin de Noël en plastique, et allumez les radiateurs.
Alien était tranquillement assis sur un siège du bus qui le ramenait chez lui.
Son chez lui.
Il s'était trouvé un petit appartement dans un immeuble tranquille, pas très éloigné de la villa tévéri.
Alors qu'il descendait du bus, il reçu un message de Rémi.
" Petite soirée tranquille chez Martin demain soir, ça te dit de venir ? "
Vincent soupira, et lui répondit :
" Soirée tranquille, je dois comprendre soirée couple ? "
Alors qu'il arrivait devant la porte de son appartement il reçu enfin une réponse :
" Mais non t'inquiètes Vinc' ! Aller viens ! 🥺 "
Le petit brun soupira une nouvelle fois devant son écran. Rémi le faisait vraiment tourner en bourrique...
" Ok je viendrai "
Le lendemain soir, l'Alien, en retard comme d'habitude, toqua chez Martin.
« Enfin ! »
Il rentra, salua Martin et son copain, Sylvain, et sa copine, et bien sûr Rémi...
et sa petite copine.
Quoi ? Que ce passe t-il ?
Mais qu'entends-je ?
Des commentaires qui m'insulte ?
Attendez, oui.
Je crois qu'on a raté un épisode.
Pour comprendre, revenons quelques mois en arrière, à Marseille :
" – Je veux bien essayer.
Un sourire vint orner leurs visages, dans cette petite chambre chaude d'une agréable villa de Marseille.
Ils étaient enfin ensemble. "
Bon.
Je crois que vous vous posez une question.
Qui, je l'espère n'est pas :
Qui mieux que nous ?
Parce que la réponse est évidente.
Mais plutôt :
Qu'est-ce qui s'est passé pendant ces quelques mois ?
Alors, par où commencer ?
Ou plutôt, par où finir ?
Peut-être par ce fameux soir à Marseille, le soir où ils avaient déraillé.
*s'éclaircit la voix*
Mmhmm !
Alors allons-y.
Cela faisait plus d'un mois qu'ils avaient décidé de tenter le coup ensemble.
Un mois, et Vincent refusait toujours absolument tout contact.
À part les nuits qu'ils passaient dans les bras l'un de l'autre, il n'arrivait pas à toucher Rémi, ou à se laisser toucher.
Jamais un bisous, jamais un câlin, jamais une main tenant l'autre.
Mais qu'en pensait Rémi ?
Un soir de travail sur Adrénaline, où ils mettaient leurs textes en commun, le bouclé leur avait proposé quelques paroles :
T'sais qu'il m'en faut, mon bébé
T'sais qu'il m'en faut, ma belle
~
T'es pire qu'mon sirop pour la toux
J'deviens accro à toi à force de chanter sous la douche
Le A de amour, c'est l'aiguille à cinq centimètres sous la peau
Donne-moi de quoi monter tout là-haut
~
Jamais d'relation complexe parce que la douleur, c'est simple
~
Tu ne prends plus le temps de répondre, une nouvelle nuit de manque remplira mes cernes
~
J'dois m'sevrer avant qu'tu m'délaisses, j'veux ton love en intraveineuse
J'suis prêt à tout quitter, tout brûler, t'oublier, il m'faut ma dose, babe
Me laisse pas tout niquer, tout risquer juste pour ma dose.
Sur le coup, Vincent n'avait pas vraiment fait attention.
De toute façon, lui aussi jouait un rôle permanent dans ses paroles, alors pourquoi prendre celles là au sérieux ?
Sylvain et lui avaient écrit leurs couplets, et puis ils avaient tout les trois choisis le thème, la série Melrose Place.
Mais pendant la nuit, alors que Vincent respirait agréablement l'odeur apaisante d'un Rémi endormi contre lui, les paroles du bouclé firent soudainement tilt dans sa tête.
« Rém', Rém' ! Réveilles toi ! »
– Qu'est-ce qui se passe ?
grommela t-il sortant peu à peu du sommeil.
– Les paroles ? De Melrose. Elles sont pour moi ?
Cette question eut pour effet de réveiller immédiatement Rémi.
Il fixa son Alien quelques secondes, conscient du sujet délicat qu'ils allaient aborder.
– Tu ne veux pas qu'on en parle demain plutôt ?
– Non Rém', dis moi.
Le bouclé soupira un peu, resserrant doucement son étreinte contre Vincent qui se maudissait entièrement que son corps se tende au moindre toucher.
– J'ai pas l'impression d'être avec toi Vincent. Je sais ce que tu as vécu, et je m'en veux de te vouloir autant, mais j'ai beaucoup de mal à supporter qu'on ne puisse même pas avoir le moindre petit contact.
– Tu ne sais rien du tout...
– Quoi ?
– De ce que j'ai vécu, de ce que j'ai ressenti, de comment je vis chaque jour avec ça, que chaque toucher me le rappelle.
– Alors expliques moi. On ne se parle presque plus.
fit Rémi d'une voix douce, essayant de le calmer.
– Je peux pas... Tu sais quoi ? Je crois que nous deux ensemble c'était une mauvaise idée, ça fait à peine un mois et on n'arrive déjà plus à s'entendre !
– T'es... en train de...
– Vas-y dis le ! Oui c'est ce que je suis en train de faire. Rompre avec toi !
– Écoutes Vinc'...
– Non toi écoutes ! Je suis perdu... je sais pas... je...
Vincent éclata en sanglots, encore.
Rémi le prit doucement dans ses bras, comme à chaque fois que son petit brun fondait en larmes.
Alors, ce n'était peut-être pas de l'amour ?
– On arrête tout ça et on reste amis ?Ça te va chéri ?
L'Alien hocha positivement la tête.
Rester ami.
Bien belle illusion alors que leurs deux cœurs fissurés ne pourraient se réparer.
C'était peut-être juste une erreur de parcours, un test.
Après tout, peut-être que c'était juste pour leurs prouver à tout les deux qu'ils étaient attirés par les hommes.
Peut-être qu'être ensemble était une mauvaise idée.
Ils s'étaient tout deux rabâchés la l'esprit avec ce genre de phrases pendant des mois. Même si à chaque fois qu'ils se voyaient, leurs yeux s'attiraient, se trouvant l'un et l'autre magnifique, ils préféraient faire comme si.
Rémi avait fini par se trouver une copine, une jolie brune aux cheveux longs et ondulés, qui entourait un visage assez fin, illuminé par deux yeux marrons. Elle s'appelait Caroline.
De son côté, Vincent avait laissé le temps guérir ses pensées et son corps, il était sortit avec quelques femmes, quelques hommes. Rien de bien sérieux. Seulement des relations rapides.
Il ré-apprenait en douceur le fonctionnement de sa peau.
Il avait aussi suivi une thérapie, la parole avait peu à peu dénoué ses peurs.
Il pouvait l'affirmer, six mois après cette ruelle, il en était enfin guéri, sauvé, débarrassé.
Si vous n'êtes pas déjà mort de tristesse, par l'annonce de leur séparation, ou que vous n'avez pas arrêté de lire cette fanfiction parce que l'auteure (moi) n'est qu'une pute qui n'a vraiment pas l'air de respecter ni le Aliex, ni votre santé mentale, nous allons enfin pouvoir aborder cette fameuse soirée du début décembre chez Martin.
Nos loustics en ont fait des tas de soirées, mais si je vous raconte celle-ci en particulier, c'est peut-être pour une raison...
Reprenons donc notre récit.
Vincent, seul invité célibataire de ce soir, commençait à s'ennuyer.
Il s'esquiva en douce sur le balcon, où il alluma une clope.
Partir de ces ennuyeuses discussions de couple n'avait pas été très compliqué, de toute façon, personne ne faisait attention à lui ce soir.
Enfin, c'est ce qu'il croyait.
« Al'. »
Hé, bien sûr ! Rémi.
Le grand bouclé arriva sur le balcon en prenant soin de fermer la porte-fenêtre derrière lui.
– Salut Rém'.
– T'as pas froid ?
– Non t'inquiètes.
Rémi lui, avait mis un manteau avant de sortir dehors.
– T'as l'air absent ce soir.
– Vous parlez tous de vos trucs de couple... En plus, tu m'avais dit par message que ça serait pas une soirée couple ! S'en ai clairement une...
– Désolé... Je voulais que tu viennes.
Vincent bizarrement attendrie, expira lentement sa fumée, fixant Rémi qui regardait le paysage nocturne.
– Bâtard quand même.
Ils se regardèrent, finissant par échapper quelques rires nerveux.
– Je suis content que tu ailles mieux Vinc'.
– Je veux pas en parler ce soir.
Mais j'sais qu'en parler ça s'fait pas, ça s'fait pas, ça s'fait pas
– D'accord.
Vincent écrasa soigneusement son petit mégot dans un cendrier.
Alors que Rémi allait relancer la conversation, il vit le petit brun trembloter de froid.
C'était le moment de se la jouer gentleman.
Il enleva son manteau, et le passa sur les épaules de Vincent.
« Tiens »
Cela fit rire doucement l'Alien.
– Merci Rémi.
Ça lui rappelait la fin du Southcoaster Tour, vingt-et-un chapitre plus tôt :
Vincent et Maxence éternuèrent presque simultanément.
« On rentre ? Il commence à faire froid ? »
Il retournèrent dans l'appartement, retournés et soudainement fatigués.
« Tiens Max. T'avais froid. »
dit Sylvain en passant son pull à Maxence.
« Hé, tiens l'Alien, t'avais froid ! »
se moqua Rémi en balançant une épaisse couverture dans la gueule de Vincent qui lui fit un affectueux doigt d'honneur.
Il s'apprêtait à se débarrasser de la couverture, mais tout compte fait, elle était assez moelleuse et portait chaud.
Alors il l'arrangea sur ses épaules, et se pelotonna dedans.
Voyant Rémi grelotter à son tour, Vincent se rapprocha tout près de lui, et essaya de partager un peu le manteau.
C'était assez compliqué.
– On devrait rentrer plutôt, non ? On serait plus à l'aise à l'intérieur.
– Ok...
répondit doucement l'Alien, qui avait apprécié ce petit moment d'intimité.
Ils sortirent du balcon, Vincent s'apprêtait à rendre son manteau à Rémi, mais il éternua.
– Gardes le jusqu'à ce que t'ai plus froid.
fit affectueusement Rémi en lui caressant la tête.
Vincent s'affala sur le canapé, respirant l'odeur du bouclé qui émanait du vêtement jusqu'à ses narines, encore troublé par toutes ses petites attentions, et cette petite caresse.
Nemmo
Hé, hé... ça va ...?
Vous avez aimé ?
Me tuez pas svp.
presquenormal-e- Je suis sûr que tu vas encore mettre le bordel en commentaire ! 😭
Bref bref
Mucho Love
Et
B- !
♥️
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