chapitre 1
Je sors enfin du taxi après quarante minutes de route et je me retrouve devant cette immense building où l'on m'a donné rendez-vous. je me dirige vers l'entrée et regarde encore une fois mon téléphone, 53ème étage. Je vais douiller. Je marche en direction des escaliers pendant que j'observe les personnes présentent. il y a des comptoirs d'accueil où siègent des femmes en tailleur qui, soit s'occupe d'un client, soit s'ennuie et joue sans doute sur leur ordinateur dernier cri. d'autres personnes traversent le hall pour se diriger vers les ascenseurs mais je ne change toujours pas d'avis et opte pour la manière traditionnelle. je pousse les portes qui cachaient les escaliers et souffle un grand coup. c'est partit. j'entame ma longue marche, l'excitation montant de plus en plus au fur et à mesure que je grimpe. mais aussi l'angoisse, et si au final, ils ne m'acceptaient pas ? Si je n'étais pas à la hauteur ?
Je laisse bien vite ces idées noires de côté et continue mon ascension. je ne veux pas me démotiver maintenant, après tout se que j'ai accompli mais aussi enduré. il ne faut pas que je baisse les bras ! je croise parfois quelques personnes qui me salut puis reparte peu de temps après à leur étage, m'ayant perdu de vue, caché par les rambardes des escaliers. au bout du 12ème étages, je commence légèrement à faiblir, puis je me rappelle pourquoi je suis là et j'accélère le pas. j'espère que j'ai mis du déo parce que sinon je vous explique pas l'odeur qu'il va y avoir dans le bureau. je me sens les aisselles, aucun problème à signaler, ouf. il ne me reste plus que 18 étages, j'y suis presque. je commence à suer à grosses gouttes. je m'autorise une petite pause mais mon téléphone me rappelle que si je reste encore trop longtemps ici, j'arriverai en retard. toujours essoufflé, je reprend ma montée, inlassablement. 47, 48, 49, 50... Plus que trois étages. j'ai la respiration saccadé tellement je suis épuisé. au moins, j'aurai fait travailler mes mollets. je ris jaune à ma propre blague et arrive enfin au 53ème étage. je pousse les portes, plus qu'essoufflé et me rend à l'accueil de celui-ci. je demande dans quelle salle je dois aller.
- you're late, dit la vieille femme aigri tassé derrière le comptoir. ( vous êtes en retard )
putain j'avais oublié que j'étais aux States. j'utilise mon anglais de basse qualité pour lui répondre, mes phrases entrecoupé par ma respiration saccadé.
- I know, I went up the stairs, je respire fort une nouvelle fois puis ajoute, where is the reunion ? ( je sais, j'ai dû monter les escaliers, où est ma salle / où se passe la réunion )
elle haussa un sourcil puis me dit que c'est celle au fond du couloir, troisième porte à gauche. je m'enfuis de cette acceuil et marche rapidement vers la salle. mes pas résonnent dans ce couloir lumineux. je réajuste ma cravate et mon costard tout en détaillant cette environnement. les murs sont en réalité des vitres transparentes et j'aperçois là où est normalement ma salle, cinq personnes autour d'une table. je l'ai entend discuter à travers. je respire un bon coup même si je suis encore beaucoup trop essoufflé et je frappe à la porte. les voix s'arrêtent et je vois quelqu'un se diriger vers la porte pour m'ouvrir. cette personne tourne la poignée et m'accueille avec un large sourire.
- Bienvenue monsieur Paix, asseyez vous, je vous en prie !
il est brun et porte une belle chemise coloré, peut-être un peu trop pour un grand patron aussi puissant que lui. pour un américain, il avait un assez bonne accent français. à moins que ça ne soit un français que se soit installé au état unis pour son boulot. en fin bref, on s'en fous.
- Désolé du retard, il y avait des bouchons et le temps que je monte les escaliers...
- Attends, t'es monté par les escaliers ?!
je me retourne vers la source de cette voix et découvre un homme assis sur une chaise à roulette. il me regarde avec de grands yeux verts kaki. ils sont beaux. il a l'air impressionné par ma "performance" et j'essaye de lui bégayer une réponse mais le patron nous coupe.
- Désolé les garçons, mais maintenant que monsieur est présent, nous allons parler affaires, et surtout mission. mes chers amis, comme vous le savez, vous avez été sélectionné pour la mission Neptune. vous devrez donc effectuer un voyage d'exactement 7 jours sur la lune pour récupérer un maximum d'échantillons et peut être de découvrir de l'eau ou une quelconque trace de vie. il marqua une petite pause. maintenant, je vais vous présenter de nom.
Le patron dirige son regard vers l'homme en bout de table, à droite de moi et à gauche du jeune homme qui m'a parlé tantôt. il est plutôt petit lui aussi, mais un peu moins que l'autre. il est musclé et a des cheveux longs bouclés attaché en une chignon fait à la va-vite.
- Sylvain Perrier.
il regarde ensuite le plus petit.
- Vincent Nohladrad.
puis vient mon tour.
- Rémi Paix.
j'entends un soufflement de nez de la part du nain. mon nom le fait rire ?
- Bien, continue le patron, vous apprendrez à vous connaître durant votre séjour ensemble, que se soit dans la fusée ou plus tôt, c'est à dire dans l'avion que vous prenez dans 45 minutes pour la Russie. Nous sommes actuellement le 20septembre, vous partez le 23. vous vous préparez pendant deux jours en Russie pour vous habituer à la fusée et aux différentes fonctionnalités de commandes et tout le reste. vous pratiquerez un sport plus intensif et long dans l'espace. j'espère que votre équipe vous a bien entraîné sinon vous allez souffrir du retour sur terre mes chers amis.
il marque une petite pause et nous hochons la tête en silence.
- Bien, se fût un plaisir pour moi de vous avoir rencontrer mais je dois vous quitter, j'ai une nouvelle réunion qui m'attend et vous un avion pour la Russie. bonne chance et à bientôt je l'espère.
et il quitte le bureau d'un pas rapide, ses chaussures en cuires muni de lacets multicolores frappant le parquet de bois dans un bruit sourd. on se regarde tous en silence. puis le cinquième homme qui n'était pas intervenu et qui n'avait pas était présenté s'éclaircit la voix.
- Comme vous avez pût le constaté, le patron m'a oublié. je me présente, je m'appelle Martin Cannavo et je serai votre "guide", si on peut dire ça comme ça, jusqu'à ce que vous montiez dans la fusée.
nous acquiescons une nouvelle fois.
- Très bien alors, allons-y ! dit-il joyeusement.
il se lève et on le suis à l'extérieur. je regarde mes futurs camarades de vol. Sylvain à les yeux fixes, droit devant lui et Vincent me fait un magnifique sourire. il a l'air si innocent. en tout cas, ils ont l'air super sympa. on parcourt les couloirs et comme je m'y attendais, Martin se dirige vers les escaliers.
- Désolé les gars mais c'est pas pour moi ça !
- Tu vas descendre 53 étages maintenant ? demanda Martin.
- C'est mieux que les monter non ?
- Allé les gars, on va avec lui, il peut pas rester tout seul ! s'exclame Vincent.
- Flemme... souffle Sylvain.
- Allez-y tout les deux, propose Martin.
- Ok !
et c'est comme ça que je me retrouve avec un Vincent dans les pattes. il pousse les portes de l'escalier et commence à descendre. je le suis sans parlé. j'ai jamais vraiment été sociable donc c'est assez compliqué pour moi de commencer une discussion.
- T'as l'air sympa, dit-il les mains dans les poches.
je suis un peu surpris et lui balance un merci.
- Pas très bavard...
je rigole un peu et lui dit que c'est pas forcément mon fort de parler aux gens. on a déjà descendu six étages.
- Tu sais c'est pas grave, rajoute t'il juste avant qu'un éclair de lumière n'éclate dans ses beaux yeux. Ça te dis de rendre cette descente plus "amusante" ? demanda t'il avec un air de malice.
je le regarde étonné, bien que j'ai déjà une petite idée de ce qu'il veut qu'on fasse. il me désigne la rambarde de son index avec une immense sourire.
- À toi l'honneur, je lui dit en rigolant.
- Si c'est se que demande le peuple, alors qu'il en soit ainsi, répond t'il d'un air solennel.
Il soulève donc son bassin au niveau de la rambarde et vise ses fesses sur la bar de fer, maintenu par ses mains.
- On se retrouve en enfer, me dit-il avant de lâcher le fer et de glisser jusqu'à l'étage suivant.
Malgré le vieille état du matériel et le peut d'entretien qu'il doit avoir, Vincent glisse super vite, jusqu'au moment où il arrive à l'endroit où la rembarde forme un coude. je pense qu'il n'avait pas réfléchit à ce détail. Il s'envole pendant deux secondes avant d'essayer de se rattraper comme il peut avec ses mains et d'anticiper le choc mais il se prend quand même le mur en pleine gueule. je me précipite vers lui, de peur qu'il se soit blessé. il est à quatre pattes par terre et se retourne pour s'assoir. arrivé à son niveau, je m'accroupis face à lui et le regarde.
- aïe...
- Ça va ? je demande inquiet. Tu t'es cassé quelque chose ?
- À part ma dignité, non je crois pas.
j'éclate de rire et l'aide à se relever en lui attrapant la main. après ça, je lui entoure ses épaules de mon bras et m'assure à nouveau qu'il va bien. il me regarde, étonné de ce contact et on reste figé comme ça, pendant bien trentes secondes. je suis bloqué sur ses magnifiques yeux marron qui tirent de plus en plus sur le vert au fur et à mesure que l'on s'éloigne de la pupille. lui aussi me fixe, mais se sont mes cheveux qui l'intéresse. une sonnerie retentit soudainement, se qui brise le lien imaginaire que l'on avait créé. il s'écarte un peu gêné en sortant son téléphone et je le lâche.
- Merde, c'est Sylvain, ils nous attendent, faut qu'on se grouille.
- Ha oui, merde ! Mais attends, comment ça se fait que t'es déjà le numéro de Sylvain ?
on dévale les escaliers en courant comme des fous, rigolant bêtement pour je ne sais qu'elle raison, sans doute l'adrénaline, et bousculant parfois des employés qui passaient par là. Arrivé au 9ème étages, il prend enfin la peine de me répondre et me dit :
- On été dans le même lycée et on avait le même rêve, alors on s'est inscrit dans la même école de pilote de chasse et après les efforts, on a réussi à se retrouver ensemble jusqu'ici. on se connait depuis plus de dix ans. Donc c'est logique que j'ai son numéro tu vois ?
j'hoche la tête et on continue de dévaler les marches jusqu'en bas. Enfin arrivé, on pousse les portes pour accéder au hall, où l'on retrouve Sylvain et Martin accoudés à un comptoir, la mine légèrement boudeuse et fermé. merde, on a mit trop de temps. je regrette un peu d'avoir mis aussi longtemps, de peur de tout perdre à cause d'une connerie. Mais Vincent n'est pas de cette avis là et éclate encore une fois de rire en me dépassant pour rejoindre en premier les deux hommes qui nous attendent.
- Je vous jure les gars, on devrait prendre les escaliers plus souvent ! dit-il rayonnant de bonheur au deux autres.
- Vous avez fait quoi de tant pour être aussi lent ? demanda Sylvain, légèrement exaspéré.
je suis arrivé à leur niveau et je prends la parole avant Vincent.
- Il se peut que Vincent est eu des pulsions suicidaire.
- QUOI ! crièrent Martin et Sylvain en même temps, ce qui attira le regard des quelques personnes présentent autour d'eux.
Vincent me met un coup de coude dans les côtes et se justifie.
- C'est bon les gars, j'ai juste voulut glisser sur la rampes de l'escalier et je me suis pété la gueule, c'est tout.
- Tu vas bien au moins ?? s'inquiéta Sylvain.
Un vrai papa poule celui là. A moins qu'il y est quelque chose de plus entre ses deux deux là. ça me paraîtrait étrange mais pas impossible. quoi qu'il en soit, ce n'est pas mes affaires et ils font bien se qu'ils veulent. On sort enfin de ce building de l'enfer ( bon, ok j'exagère ) pour se retrouver entassé dans un taxi aux couleurs jaune et noir, comme ceux dans les films, avec le petit bloc lumineux sur le toit avec marqué "taxi". Martin s'est mis du côté passager avant pendant qu'on est tout les trois entassé sur la banquette arrière, Vincent au milieu parce que c'est le plus maigre. il rouspétait un peu au début mais on avait déjà perdu assez de temps comme ça alors il soupira juste et accepta son triste sort. Personne ne parlait dans l'abitacle, et le conducteur vêtu de noir, âgé d'une cinquantaine d'années et muni d'une barbe de quelques jours, circulait entre les voitures et les autres taxis, les menant toujours plus près de leur but, c'est à dire, l'aéroport. Sylvain avait calé son dos du mieux qu'il pouvait contre la portière, pour éviter de trop être collé à son ami. il ne sont définitivement pas en couple. Cette information dénoua un minuscule noeud de jalousie dans mon ventre. Quand à moi, je n'avait tout simplement pas bougé et Vinc' non plus. nos épaules et nos bras étaient collé. je le regarde quelques instants pour mieux détailler son visage. Son front lisse, craqué à quelques endroits par de fines rides à peine visible. ses yeux couleurs noisette tirant sur le pomme au fur et à mesure où on s'écarte de la pupille. son petit nez à sa bouche aux délicates lèvres rosés et fines. elles avaient l'air toute douce. sa petite barbe sur son doux visage rond. soudain, il remarqua que je le détaillait et il me fit un des plus beaux sourires que j'ai jamais vu. ses dents étaient d'un blanc immaculés et toutes bien aligné sans exception. ça m'étonnerait qu'il n'est pas encore fait une pub pour Colgate ou une connerie comme ça. Soudain, le taxi se stoppe d'un coup, ce qui me ramène à la réalité. le chauffeur insulta un conducteur de " fils de pute" et "d'enculé" si j'ai bien traduis. Et sous le coup de la peur, Vincent s'est accroché à ma cuisse plantant ses doigts hornés de bagues dans ma peau, ce qui me fait arracher un petit cuinemement. on se regarde tout les deux gênés, puis il retire sa main, en soufflant un petit désolé. Après ce petit incident, je me détourne mon visage vers l'extérieur, beaucoup trop gêné. pour passer le temps, je regarde les immenses pancartes de publicité lumineuse qui illuminent la route, vendant soit une boisson ou bien passant les extraits d'un prochains film culte. Après plus de vingt minutes de trajet, nous sommes enfin arrivé à l'aéroport. on descend du taxi et pendant que Martin le paye, on observe l'immensité des bâtiments. Puis on se dirige en route vers l'accueil.
- C'est parti ! cria Vincent, un air enfantin sur le visage. en route pour la Russie !
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