suite reveil dépression✔️👌👌👌👌👌

Pdv Rémi


  Ça fait presque une semaine maintenant que je suis enfermé dans ma chambre. Je ne fais que broyer des idées noirs. Je ne suis sortie que quatre fois seulement pour manger un peu. Sylvain ne faisait aucun commentaire lorsque je me montrais, je lui en suis reconnaissant. Lors de mes faibles sorties, je n'ai pas croisé une seule fois le regard de l'Alien.

  Je suis triste que Cloé soit partit, mais je commence à m'y faire. Je ne sais pas pourquoi mais une partie de moi est soulagé, presque heureuse qu'elle soit partit.
  Peut-être qu'elle était pénible à ses heures et qu'elle avait de petites manies déplaisantes à la longue, mais je l'aime.

  Non, je l'aimais.

  Il faut que j'arrête de penser à elle, c'est du passé, c'est trop tard maintenant. Mais j'ai quand même beaucoup de mal, ça faisait presque deux ans qu'on était ensemble. Je n'ai jamais eu de relation aussi longue avec une autre fille. On a vécu de belles choses tout les deux. Mais c'est fini, y'as plus rien désormais, nada.

  Mais je pense beaucoup à Vincent aussi, je m'en veux de l'avoir traité ainsi l'autre jour, mais je ne maîtrisais plus mes gestes à cause de la colère et de la tristesse. Je me demande ce qu'il fait, il doit m'en vouloir à mort, il ne voudra sans doute plus jamais me parler. Putain que j'ai été con...
  J'en ai plus que marre de faire du mal aux personnes qui m'entourent. Je suis qu'un bon a rien putain... Je gâche toujours tout quoi que je dise, quoi que je fasse. Ma vie est un bordel sans nom, un énorme désastre.

  Je me lève de mon lit. Mes habits sont éparpillés un peu partout, les bouteilles d'alcool vide aussi. Ça pue dans toute la chambre, un mélange de renfermé, d'alcool et de transpiration. Et ce que je porte me colle. Faudrais vraiment que je prenne une douche parce que je sens fort.
  Mais j'ai pas envie... Et si je croisais Sylvain ? Ou pire, Vincent ! Il m'ignorera sans doute parce qu'il me déteste.

  Dans un dernier effort, je me prends un caleçon propre ainsi qu'un t-shirt et un short. Je déverrouille ma porte et sort discrètement de ma chambre et me dirige vers la salle de bain.
  J'ouvre la porte mais il y a quelqu'un. Je suis prêt à refermer la porte en m'excusant mais je n'y arrive pas, je n'y arrive plus.
Cette vision d'horreur m'a paralysé.

Pdv Vincent

  Ça fait six jours que j'ai pas vu Rémi, six jours ou je me taille les veines, six jours où je me suis pas lavé et presque pas alimenté. Six putain de jours.

  J'en ai marre de ma conscience de merde. À tout le temps me rappeler le mal que j'ai fais à Rémi. Tout ça à cause de sentiments et d'alcool. Et tout est partit en vrille. J'en ai marre de vivre. Je me sens mal, avec cette tristesse et cette colère contre toi même qui me prends dans le ventre et dans les tripes. Je pleure presque tout le temps. J'ai une sale gueule, les yeux rougis avec d'énormes cernes violet par cause de manque de sommeil. J'ai maigris aussi, on voit presque mes côtes ressortirent, déjà que j'étais pas bien épais, super... Je suis vraiment dans un piteux état, mais tant pis. C'est comme ça.
  C'est ma faute.

  J'ai les bras parsemé de coupures, soit rouges, soit marrons, selon leur ancienneté.
 
  Ça recommence. Elle me rappelle, une fois de plus. Je vais la prendre où je la pose chaque jour, c'est-à-dire sur ma table de nuit. Je recommence, encore et encore.

- Merde...

  Je l'ai trop enfoncer cette fois-ci. La lame a glissé toute seule. Le sang coule beaucoup plus que d'habitude. Faut que j'aille mettre un pansement ou une connerie comme ça.
  Je sort discrètement de ma chambre en appuyant sur la plaie pour éviter de mettre du sang partout par terre. Je rentre dans la salle de bain et je commence à chercher des mouchoirs pour absorber le sang et pouvoir mettre un bandage. Mais à peine ai-je commencé de mettre un mouchoirs sur ma plaie que la porte s'ouvre. Merde ! J'avais pas fermé à clé ?? Et là, dans l'embrasure de la porte, je découvre cette tête qui m'a tant manqué. Je ne peux empêcher la joie de m'envahir mais aussi la peur des représailles. J'esquisse un faible sourire, mais il reste là, comme paralysé. Il rentre doucement, sans lâcher mes bras des yeux. C'est à ce moment que je comprends qu'il a tout compris.
  Je cache rapidement mes bras derrière mon dos mais c'est trop tard, il a tout vu.
  Il s'approche de plus en plus de moi. J'ai peur mais ça fait si longtemps que je l'ai pas vue que je ne peux m'empêcher de l'admirer. Il a lui aussi des poches sous ses yeux rougis. Son souffle sens l'alcool mais une forte odeur de transpiration émanant de ses vêtements me parviens aussi au nez. À moins que ce ne soit moi ? Il s'est arrêté et lui aussi me fixe. Ses yeux ne disent rien, aucun sentiment ne ressort, à par peut-être un fond de tristesse et d'inquiétude, mais sinon, rien.
  Comme si il était mort de l'intérieur. Et ça doit sans doute être le cas, à cause moi, encore, je gâche toujours tout... D'un coup, il me saisit le bras gauche, ce qui me fait échapper un petit cris de douleurs dû à mes blessures. Il relâche la pression, comprenant que je souffre mais sans pour autant lâcher mon bras. Il le retourne, paume de la main vers le haut et observe mes millions de traits. Heureusement, ce n'est pas sur ce bras que j'ai enfoncé trop profondément la lame. Ça fait bientôt deux minutes qu'il observe mon avant bras sans rien dire. Puis il lève les yeux vers moi et me dis d'un ton de daron protecteur :

- Mais ça va pas ou quoi ?? Pourquoi t'as fais ça ? C'est pas toi qui t'es fais largué, si ? Ne refais plus jamais ça OK ?? Montre ton autre bras. Il tend sa main pour prendre mon autre bras, celui qui saigne. Je lui tend avec beaucoup d'appréhension, ses yeux s'agrandisse lorsqu'il voit tout le sang. Mais tu saigne ! Il a les yeux écarquillés par sa découverte. C'est n'importe quoi, pourquoi t'as fais ça ?? Je vais te désinfecter tout ça espèce de malade.

  Je suis abasourdi, il ne m'en veut pas ? Il ne m'a pas cassé la gueule ou hurlé dessus pour libérer toute sa colère et sa tristesse par rapport à Cloé ? Je suis soulagé d'un poids, mais je ne sais pas comment réagir en se moment, je ressent comme un malaise, alors je le laisse faire.
  Il sort du désinfectant et du coton de tiroirs puis du bandage.
  Il me nettoie les bras délicatement comme si j'étais un enfant dont il fallait prendre soin. Ensuite, il laisse couler le désinfectant qui me laisse échapper un nouveau petit cris de douleur. Il essuie de nouveau en tapotant doucement et me bande les deux bras.
  Lorsque qu'il a finis, il range les affaires en silence et se place face à moi, ses yeux encré dans les miens. Et soudain, il me prend dans ses bras. Je répond pas tout de suite abasourdi pas ce geste, mais je lui rend quelques secondes plus tard. Ça m'avait tellement manqué, IL m'avait tellement manqué.

Pdv Rémi

  Il est là, dans mes bras, enfin. Ça faisait si longtemps, il m'avait tellement manqué ce con.

  Je suis si heureux d'être là, avec lui. Mon ventre est comme tout pétillant. Je l'aime tellement, c'est mon meilleur ami, je ne pourrai jamais l'abandonner. Tu est vraiment sur ? Arrête avec ton "meilleur ami", ouvre les yeux bordel ! Je souffle lentement.
  C'est vraie que j'ai l'impression d'agir différemment avec Vincent ces derniers temps, je l'apprécie beaucoup mais on a une telle affection l'un envers l'autre, elle est vraiment unique. Et cette voix qui me dit sans cesse que je l'aime, après tout, c'est peut-être vrai ? Non, je ne suis pas gay. Ce n'est pas un problème cela dit, tu peux très bien être bi gogole.
Oui... Mais que vont dire les autres, et mon père ? Les gens accepte beaucoup moins deux hommes ensemble que un homme avec une femme.
  Pendant ma réflexion, l'alien c'était décollé de moi et regardait le sol.

Vincent : Je suis vraiment désolé Rém', je voulais pas que Cloé te quitte, tout est de ma faute... J'aurai du te laisser tranquille et ne pas faire de connerie...

  Il avait l'air tellement sincère, je m'en veux encore plus.

Moi : Non, c'est moi qui m'excuse, je suis désolé d'avoir réagis comme ça et de t'avoir aussi mal parler. Et puis, je me sens soulagé que Cloé m'est quitté au final, je ne l'aimais plus, en tout cas, pas comme au début. Mais toi je t'aime vraiment et ça tu le sais, je ne veux plus jamais te perdre comme ça d'accord ?

  Il a l'air touché par mes paroles car il me regarde avec un beau sourire timide, les yeux limite aux bords des larmes.
  Je le reprends dans mes bras, comme un câlin de réconciliation et je lui chuchote :

- Ami ?

Copain

Vincent : Ami.

? : Ho !!! Vous êtes trop mignons !

  Je me retourne et vois Maxence dans le coin de la porte. Il est incroyable celui-là, pensais-je en rigolant intérieurement. On vient moi et mon alien le prendre dans les bras pour lui dire bonjour mais il se recule en criant :

- Je vous toucherais seulement quand vous aurez pris une bonne douche.

  J'essaye quand même de l'enlacer pour le faire chier et lui disant "mais je t'aime ! Ça fait longtemps" mais il s'échappe. On rigole un bon coup avec Vinc' et on part se doucher chacun notre tour. Qu'est ce que ça fait du bien bordel. Plus jamais je refais une semaine pareil, et je surveillerai l'alien pour voir si il ne continue pas ses bêtises, sinon, ça va chauffer pour ses petites fesses.
  Je finis de me doucher et je descends en bas pour retrouver Maxenss, Sylvain et Vincent, mais il y a avec eux un autre gars que je ne connais pas. Il a l'air plutôt sympa, blond-châtain avec de magnifiques yeux bleus. Mais il me rappelle quelqu'un...

Maxence : Rém', je te présente Lucas, alias Squeezie, mon ami.

1739mots

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