Le temps était passé, et le doux soleil de septembre avait laissé place au vent frais d'octobre. Les feuilles étaient tombées et le château reflétait l'esprit automnal.

Ce matin là, Alice venait de recevoir des lettres avec son petit déjeuner. Elles provenaient des ses parents, des Potter et de son cousin Marin :

Alounette,
Maman et moi sommes très fiers de ton admission à Puckwoodgenie, et nous espérons -enfin surtout ta mère- que tu aies de bonnes notes.
Nous n'avons pas encore reçu de lettres d'Ilvermorny, ce qui veut dire que tu n'as pas encore mis feu au château. Eh ! Ta mère vient de me frapper en me disant de ne pas te donner de mauvaises idées. C'est pas grave, tu pourras toujours te balader la nuit dans le château, c'est moins danger... Aïe ! Rose !
Nous avons vu les Potter, récemment. Ils doivent t'écrire.
Tes frères et sœurs t'embrassent, Alice, et nous aussi.
Papa et Maman.

Alice retint un rire à la vue de cette première lettre. Si ses parents savaient qu'elle s'était déjà promenée dans le château en plein milieu de la nuit, ils la tueraient. Elle attrapa la seconde lettre et la décacheta.

Salut Alice !
Comment vas-tu ?
Ici, tu as la famille Potter en direct et au grand complet -enfin, sauf Marin, mais il t'enverra une autre lettre- et nous avons tous quelque chose à te dire.
Oncle Albus : Il paraît que tu es amie avec un McMillan ? Dans ce cas, tu es chanceuse, ils sont très gentils. Nous connaissons leur famille depuis longtemps. Depuis mon père, Harry et Ernie McMillan, sûrement le grand père de ton ami.
Tante Alice : Alors la deuxième Alice, ça se passe bien les cours ? Tu as de bonnes notes ? Tu participes ? Tu fais gagner des points à ta maison ?
Malo : Tu as fait du Quidditch ? C'était bien ?
Liz : Tu reviens quand nous voir ?
Lin : J'ai une nouvelle poupée ! Tu voudras jouer avec moi quand tu reviendras ?
Lis : Est-ce-que ils sont gentils tes professeurs ? Et Ilvermorny, c'est bien ?
Les Potter

- Max ? Demanda Alice. Comment s'appelle ton grand-père ?

  - Ernie McMillan, pourquoi ?

  - Mon grand-oncle, et sûrement aussi mes grands-parents, étaient à Poudlard avec lui.

  - C'est vrai ? Géant !

Il attrapa ses œufs au bacon et les avala d'un trait, sous le regard médusé de Mary.
Alice ouvrit sa dernière lettre, celle de Marin.

Marin avait toujours été son cousin préféré. Il était le parfait mélange des Londubat et des Potter, avec ses yeux verts émeraude en amande et ses cheveux bruns. Les deux enfants avaient le même âge et avaient presque tout fait ensemble. Alice regrettait qu'ils habitent si loin l'un de l'autre et qu'ils ne soient pas allés dans le même collège.

  Al,
Je suis à Serdaigle ! C'est génial Poudlard, les professeurs sont super et avoir Oncle Hugo en défense contre les forces du mal et Oncle Lysander en botanique est géant ! Vraiment, je me plais bien à Poudlard.
J'espère que toi, à Ilvermorny, ça se passe bien.
Tu sais, on m'a raconté une légende sur cette école ; il y a des années, une jeune fille du nom d'Astridmeralda et son amie Lydie -un nom bien plus simple- étaient élèves à Ilvermorny. Il paraît qu'un jour, en promenant dans les couloirs, les deux auraient disparues. On aurait retrouvé le cadavre de Lydie presque une semaine après, mais aucune trace d'Astridmeralda. Il s'avérerait qu'elle aurait rejoins Grindelwald, un mage noir, et on la soupçonne d'avoir tué Lydie. L'emplacement où le corps a été trouvé n'a pas été dévoilé. Quand Grindelwald est mort, Astridmeralda a de nouveau disparue. C'était il y a quatre-vingt-dix ans, alors elle est sans doute morte. Mais par contre, nous savons qu'elle a eu une fille, sûrement aujourd'hui âgée d'une quarantaine d'années. La fille serait aussi psychopathe que sa mère.
Je te lance un défi : retrouve l'emplacement où le corps de Lydie a été trouvé, pour voir si tu aurais été assez intelligente pour aller à Serdaigle.
  Avec tout mon amour,
Marin.

  - Mais c'est génial ! S'exclama Mary, qui lisait par dessus l'épaule d'Alice. Ton cousin est super, on a de quoi s'occuper cette année !

  - Tout doux poulette ! Rit Max. On a des cours à suivre et des bonnes notes à avoir, tu sais. Marin plaisantait.

  - Oh non, il ne plaisantait pas, il adore les énigmes, prévint Alice. Mais c'est vrai qu'on aura jamais le temps de chercher.

  - Oh si ! S'il vous plaît ! On peut déjà aller à la bibliothèque, juste pour voir.

  - Hm... Oui, ça c'est possible. Convint Alice devant une Mary toute heureuse.

  - Génial ! Allez, direction la bibliothèque, on a une heure devant nous pour chercher tout ça.

Les trois amis se levèrent et se dirigèrent joyeusement vers l'antre de Mr Ding, le bibliothécaire. Comble de malachance, ce dernier n'aimait pas les livres. Il était grincheux et susceptible, au grand désarroi des élèves, et passait son temps à ronchonner.

Alice, Max et Mary entrèrent silencieusement pour ne pas attirer son attention.

  - Chacun cherche de son côté et on voit après ce qu'on a trouvé. Chuchota Max.

Les deux filles hochèrent la tête et se séparèrent.

Alice se dirigea vers le rayon qui concernait les registres des élèves, voulant avoir des informations sur Lydie et Astridmeralda. Marin lui avait dit que les deux femmes auraient eu quatre vingt dix ans si elles avaient été encore en vie. Elle chercha donc le registre de 1947.

Elle parcouru des yeux la rangée des Puckwoodgenies, où elle ne trouva rien. Rien non plus chez le Serpent Cornu. Par contre, quand elle parcouru la rangée des Womatou, le nom de Lydie Gil lui sauta aux yeux. Ce devait sûrement être elle. Mais aucune trace d'Astridmeralda.

C'est dans les Oiseaux-Tonnerre qu'elle l'a trouva. Et un détail la frappa ; tout comme elle, Astridmeralda n'avait pas de nom de famille.

Elle referma le livre d'un coup sec et se précipita vers Max et Mary, tout deux quelques rayons plus loin.

- J'ai trouvé quelque chose ! S'exclama-t-elle. Lydie était une Womatou et Astridmeralda une Oiseau-Tonnerre. Et la dernière ne possède pas de nom de famille.

- Génial, ça correspond à ce que nous avons trouvé, regarde ; dans ce livre, on trouve la légende complète. Fais attention, dit Max alors qu'Alice l'attrapait, c'est un vieux livre très fragile.

Le 9 juin 1952, on signala la disparition de Lydie Gil et de sa meilleure amie, Astridmeralda.
On eu beau retourner le château, impossible de les retrouver.
Ce n'est que le 4 juillet, dans un emplacement qui reste secret, et que le directeur de l'époque à emmener dans sa tombe, qu'on retrouva le corps de Lydie, sans vie. Horrifié, le directeur fit discrètement évacuer son cadavre, qu'il enterra dans le parc d'Ilvermorny. Astridmeralda, elle, restait introuvable.
8 septembre 1952,
Une bataille qui a ravagée Poudlard, l'école anglaise de sorcellerie, vient de prendre fin. En effet, Dumbledore, le directeur, à tué Grindelwald, le puissant mage noir. Celui-ci a crié, avant de subir un sort impardonnable "Elle me succédera !".
Mais c'est un autre détail qui inquiète Ilvermorny -ou, du moins, ses professeurs.
Astridmeralda a été repérée, dans les rangs de Grindelwald. On à reconnu ses cheveux bleus et ses yeux rouges dans la foule de partisans. Ce qui soulève plusieurs questions ; qui est-elle vraiment ? A-t-elle été enrôlée de force ? Et surtout, comment Lydie est-elle morte ?
Aujourd'hui encore, nous n'avons pas plus de réponses.
Toujours est-il qu'Astridmeralda disparu de nouveau, et cette fois-ci pour toujours. Nous savons juste, par un membre des services secrets du MACUSA, qui la cherchée sans succès tant d'années, qu'elle a eu une fille. En effet, l'agent du ministère a trouvé la cachette d'Astridmeralda, mais, se sentant repérée, elle s'est enfuie avec sa fille très rapidement, en s'exclamant : "Viens Astridmeralda, viens voir Maman, on s'en va !"
Il paraîtrait que la petite fille aurait les cheveux aussi bleus et les yeux aussi rouges que sa mère les avaient.

- Wow, c'est wow. Et évidement, maintenant j'ai vraiment envie de résoudre cette énigme ! Dit Alice en passant une main dans ses cheveux.

- Oui, moi aussi ! Moi aussi ! Cria presque Mary.

Toutes deux se tournèrent vers Max.

- C'est bon, ça va, j'en suis. Mais je vous prévient, nos devoirs d'abord ! Rit-il.