Chapitre III :

En arrivant au QG de l'agence, la première chose que je remarque c'est qu'il n'y a personne dans les couloirs. Pas un bruit ne résonne. Généralement, il y a toujours des agents qui se baladent de salle en salle et d'étage en étage. La première qui me vient à l'esprit, c'est DANGER. Des panneaux rouges clignotent dans ma tête. C'est que quelque chose ne va pas ou tout du moins qu'il y a un truc important qui se passe.
Je me tourne vers Mike, qui m'attend à côté d'un des ascenseurs et m'apprête à lui demander la raison à ce soudain silence inhabituel, mais il me fait signe d'entrer dans la cabine qui vient d'arriver. On s'y engouffre et il appuie sur le bouton 24. Le bureau du patron.

- Où ils sont les autres ? lui demandais-je.
- Au sous-sol, me répondit-il sans me regarder.

Le sous-sol, c'est le gymnase. Là où l'on s'entraîne, notamment aux combats, tirs et lancers de couteaux, etc. La salle de musculation est deux étages plus haut, au dessus de la réception et du hall d'entrée.

- Qu'est-ce qui se passe pour qu'il y ait une réunion qui a l'air si importante ?

Nike me regarda en plissant les yeux, se demandant sûrement ce qu'il devait me dire ou pas. Il tourna la tête vers le panneau indiquant les étages, on était seulement au 13, et il me répondit enfin.

- L'escadron qu'on avait envoyé à Barcelone s'est fait attaqué. Les informations qu'on avait reçues étaient fausses, me répondît-il. Un rictus déforma ses lèvres, ses yeux se plissèrent et il reprit. Dix hommes de Marcos les attendaient à leur hôtel quand ils sont arrivés et ils les ont tous descendus depuis le toit.

La rage avait laissé place à la honte et à la culpabilité sur le visage de Mike. Évidemment, il se sentait coupable. Il avait donné l'ordre pour cette mission. Il pensait bien faire pour récolter ces informations. Il devait juste s'agir d'une mission de reconnaissance. Je ne comprenais pas pourquoi il faisait une tête pareille. Des agents du FBI, de la CIA, des flics peuvent mourir à chaque fois qu'on les envoie sur le terrain. C'est les risques du métier et on les connaît tous.
Je me tourne vers Mike pour savoir pourquoi il se met dans un tel état, mais en voyant l'expression de son visage, je compris. C'était la première fois depuis la création de l'agence que des agents de l'ISSA se faisaient assassinés, ou du moins mouraient en mission tout court.
Mon visage se décomposa au fur et à mesure que je comprenais ce que cela voulait dire. Dans toute l'histoire de l'ISSA, ce n'était jamais arriver au paravant. Des agents avaient déjà été blessés gravement, mais aucun n'en était mort.
Un bip sonore me sortit de ma torpeur, nous indiquant que nous venions d'arriver à l'étage du patron.
Le portes s'ouvrirent et je sortit de la cabine, suivie de Mike.
Le bureau de Ryan se trouve au bout du couloir de vitres et occupe presque la moitié de l'étage. Le premier bureau sur la droite est celui de sa secrétaire, Anne Carter. La seule autre pièce ouverte contient deux imprimantes et une petite cuisine avec une évier, un frigo, deux-trois placards, où Anne tous les matins venait lui apporter son café et croissant. Cette dernière sortit d'ailleurs du bureau du patron, un dossier dans les mains. Un sourire se plaqua sur son visage, des quelle nous a vu.

- Bonsoir Mademoiselle Jackson, me dit-elle en souriant de toutes ses dents.
- Bonsoir Anne, lui répondis-je. Vous n'êtes pas censé être chez vous à cette heure-ci ?

On s'arrêta à sa hauteur, et elle me répondit.

- Oui, mais mon mari ayant congé, il peut s'occuper du petit. Alors je fais des heures supplémentaires et Mr. Adams avait besoin de moi.  Pas étonnant avec ce qu'il s'est passé, en même temps...

Je lui fit une petite grimace, comprenant ce qu'elle voulait dire par-là.
Elle se reprit, nous fit un petit sourire d'encouragement et se dirigea vers son bureau après nous avoir salué et souhaité bonne chance avec le patron qui, selon elle, n'était pas de très bonne humeur.
Mike me passa devant et entra dans le bureau du boss, après avoir frappé un coup pour annoncer notre présence.
Le patron était debout, un verre à la main, devant la vitre, et regardait dehors. Il se retourna en nous entendant et sourit. Il s'approcha de nous, serra la main à Mike et me pris dans ses bras. Je lui rendit son étreinte et lui fit la bise. Il me relâcha, alla s'asseoir sur un fauteuil, et nous fit signe de faire de même sur les canapés au milieu de la pièce.

Et voila, le chapitre trois tant attendu. J'espère qu'il vous aura plut.

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