2) M'appelle
Le début du voyage :
Alice sourit en sortant pour la dernière fois du cabinet de son grand-père, et s'assit sur le vieux banc de bois de la petite place silencieuse. Elle balança ses pieds chacun leur tour... habitude de petite fille... et se mordilla la lèvre inférieure. Ah ! Enfin.... la fin du décompte... C'est aujourd'hui ! Elle part ! Et oui !
La fillette se leva d'un trait et courue vers la fontaine, pour fouiller dans sa poche. Elle attrapa une vieille pièce d'or, qu'elle observa quelques instants... et souffla. Elle se tourna vers l'eau de vie, ramena ses mains fébriles à son cœur et ferma les yeux très fort. Elle se mit alors à imaginer le monde parfait. Dans sa tête, les idées fusèrent dans tous les sens et les pensés s'entre-mêlèrent.
Alice y pensa si fort, qu'elle cru un instant y être vraiment. Tant de choses plus folles et vivantes les une que les autres, qui se mélangeaient dans sa mémoire... des souvenirs aussi. Celui du garçon s'incrusta dans son monde lui aussi parmi tant de rêves, d'envies et de volonté. C'était un moment magique où, semblait-il, elle pouvait exploser d'une seconde à l'autre tellement les pensées se multipliaient. Magique ? Non. Mais... un moment de folie ? ...Oui.
D'un geste vif elle alla jeter la pièce à rêve... quand elle entendit un bruit.
Un bruissement de feuille plus précisément. Elle se retourna, laissant la pièce glisser de ses mains, et les rêves retombèrent dans l'eau, éclaboussant la robe bleu de la petite. Elle jeta un œil déçu vers la fontaine puis regarda le buisson, curieuse.
Alice s'avança à pas de loup vers l'allée de pierre.
Cette allée, elle menait vers les rosiers de Madame Wilson. C'était une dame assez menue, de bel âge, aux cheveux brun. Une femme aimante, aimable et séduisante qui aimait les fleurs. Une femme mystérieuse et énigmatique qui aimait se balader parmi ses précieuses roses. Une belle femme que beaucoup connaissaient, mais qu'on voyait pourtant très peu.
Alice, inconsciente, fit quelques pas en direction des rosiers.
Le bruissement se fit de nouveau entendre et elle sursauta. Ah ! Cette fois-ci, elle était sur d'avoir aperçu un lapin. Un lapin blanc !
Elle rigola et se mit à courir à travers le labyrinthe de roses piquantes. Elle suivi le bruit, le lapin blanc, parmi les allée de fleurs. Et soudain, il sorti d'un buisson. Un lapin blanc. Un lapin a l'air humain... mais ce n'est pas le plus étonnant. Ce lapin, il portait une veste. Une veste de tissu, bleu foncée. Alice écarquilla les yeux, et resta là, bouche bée.
Après un instant de réflexion, elle s'accroupit, posa les genoux à terre et regarda l'anomalie, comme émerveillée.
Alice était très peu surprise et regarda le lapin comme un ami.
- N'ai pas peur... murmura-t-elle gentiment.
Elle tendit doucement la main et le lapin pris un air étonné. Il senti la main pâle de la jeune fille puis recula soudainement.
La boule de poil se dressa sur ses pattes arrières et la dévisagea. Il écarquilla les yeux de plus belle et, soudain, s'enfuit !
-Non ! Attends !
Alice se releva et couru à sa poursuite de nouveau, et, comme si elle jouait, elle continua sa course folle, jusqu'à se qu'elle perde de vu sa proie ! Elle passa alors dans un buisson sans prendre en compte les épines qui s'enfonçaient dans sa peau, et en ressorti, la robe un peu déchirée. Elle regarda les alentours et son sourire enfantin s'effaça.
Devant elle il y avait... un espace vert, entourée des fameuses fleurs rouges, un grand cercle d'herbes au milieu duquel trônait un grand et majestueux saule pleureur. Elle était déjà venu ici avec Madame Wilson une fois.
Alice s'élança, encore plus vite, écartant les liasses de feuilles sur son passage. Elle cherchait le lapin, quand soudain elle aperçu... entre les racines du sol géant, un trou. Un terrier à lapin. Un terrier pas assez grand pour y passer un homme fort, mais bien assez large pour qu'Alice s'y glisse délicatement.
Sans trop réfléchir, la fillette a soif d'aventure s'assit au bord de la cavité.
Elle y passa un pied, puis l'autre.
Elle se retourna une dernière fois, pour observer le ciel. Ce magnifique ciel bleu sans nuage. Elle avait le sentiment qu'elle allez s'engager dans une pente, quelle n'allait peut-être pas remonter... mais la curiosité l'emporta. Elle ne pouvait pas commencer son voyage, sans mettre au clair ce.... lapin.
Elle expira un coup, ferma les yeux et... se lança dans le terrier. Elle glissa, sous la terre, dans un tunnel sans fond. Les parois la cognait de tous les côtés, puis elles s'élargirent, laissant Alice tomber en chute libre dans ce gouffre sombre. Sans avoir le temps de réagir à ce changement, Alice cria, aussi fort qu'elle pu ; mais elle était déjà trop loin du sol pour qu'on l'entende. Et le crie se perdit dans les abysses.
Petit à petit la lumière jaillit de nouveau, plus blanche, plus pâle, inhumaine ! Alors qu'elle apparaissait, provenant du bas, la fillette se préparait à l'impact. Mais sa chute se mit à s'inverser ! La petite s'était retournée, et la lumière provenait maintenant d'en haut, semblable à celle du ciel.
Elle tombait encore et encore, et s'enfonça dans la lumière qui virait au violet, violine couleur cravate plus précisément. Des objets sortis de nul part, volèrent en sa compagnie ; des horloges, des peluches, des cartes de jeu et des chapeaux ; des livres, des photos et bien d'autres qui semblaient sans sens, précieux et pressés, fantastiques mais illogiques, et surtout, fou de folie.
Alice, entraînée dans cette chute interminable, pensait à son village et à son grand-père, à la gentille Madame Wilson et ses mille et un rosiers, au monde fade qu'elle quittait. Elle était inquiète fermait les yeux, mais ne pouvait s'empêcher de penser à son voyage. Comme début à son aventure, elle n'aurait pas imaginé mieux.
Car, eh oui, elle s'en rendait compte, son voyage par delà la réalité, venait bel et bien de commencer !
Löwe
************************
Hello mes petits alchicats !
Ça vous plaît toujours ?
Moi oui.
Prochain chapitre le .
À plus !
May XX
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top