Chapitre 9

- Je démissionne ! M'annonce Brad.
- Quoi ? Je m'exclame. Mais pourquoi ?
- Votre père ! Il est peut-être sexy et tout ce que vous voulez mais je ne suis pas son toutou. Je mérite plus de considération.
- Qu'est ce qu'il a fait encore ? Je demande, exaspérée.
- Ce qu'il a fait ? CE QU'IL A FAIT ? Cri t'il dans mes oreilles. Vous lui demanderez vous même !

Sur ces bonnes paroles il prend ses valises et monte dans un taxi. J'essaie de le retenir, en vain. Je monte quatre à quatre les marches et tambourine sur la porte de Fred. Ce dernier ne me réponds pas. Je décide d'essayer en passant par la trappe mais la sienne est bloquée. À court d'idées et de temps, je monte me préparer. Je verrai ce problème demain.

Prends une douche en vitesse puis applique du fond de teint sur ma peau. Je continus avec l'eye liner, que je rate. Je prends donc des cotons tiges pour essayer de rattraper ça. Un petit coup de rouge à lèvre et j'enfile ma tenue. Le résultat me parait satisfaisant. La robe moule mes formes presque à la perfection. Je monte dans ma voiture et démarre au quart de tour. Sauf qu'au rond point, arrêté par une voiture j'oublie de remettre la première et je cale.

Trente minutes de retard c'est pas grand chose après tout. Maceo m'a envoyé plusieurs messages pour savoir où je suis, si je viens ou ne viens pas. Je préfère ne pas répondre et ainsi arriver plus vite chez lui.

L'adresse qu'il m'a donné donne sur une immense maison. Je crois même pouvoir dire château. La musique bat son plein et j'ai quelques difficultés pour me garer à cause du nombre de voitures déjà présente.

Malheureusement pour moi, le sol est recouvert de gravier. Je marche en faisant attention à mes talons, mais l'inévitable arrive. Je casse un des talons. Énervé j'enlève mes chaussures et continue pied nu. Mon vernis rouge est un peu craquelé aux pieds.

J'aperçois quelques personnes devant l'entrée, en train de fumer une cigarette. Je suis encore loin quand la pluie se met à tomber. Je ne pouvais pas m'imaginer pire scénario. Je finis par rentrer au sein de la maison, trempée. Tout le monde me regarde comme si j'étais source d'un grand malheur. Pour moi-même ça semble être juste en tout cas. Je reconnais certains élèves du lycée mais les ignore et cherche une chambre où je pourrais me sécher.

Dans la première un gars et une fille sont en pleine action. Je referme la porte et me dirige sur celle d'en face, qui est verrouillé. La troisième est finalement ouverte et libre. Je décide de ne pas allumer la lumière. Je n'en aurais pas pour long de toute façon.

Je pense qu'il s'agit de la chambre de la mère de Maceo. Je trouve plusieurs habits qui sont tous à ma taille. Cependant la garde robe fait très jeune. Je trouve une robe rouge et dorée avec un décolleté à tomber. Je trouve également une paire d'escarpins qui n'ont pas été souvent porté visiblement.

Je détache ma robe et je l'accroche à un cintre que je pose sur le loquet de la fenêtre. Je me retourne pour mettre la nouvelle robe quand quelqu'un entre. Prise au dépourvu je n'arrive pas à enfiler la robe à temps. Au début les personnes qui s'embrassent ne me remarque pas. Je ne vois pas très bien en raison de la faible luminosité.

Pour arrêter les deux personnes avant que je n'assiste à une scène gênante, je me racle la gorge. Surpris ils se retournent en même temps et l'un d'eux allume la lumière. Je découvre alors un Maceo torse nu, à tomber, et une Beverly sans soutient gorge. J'en conclu qu'ils n'ont pas attendu d'être dans la chambre pour se déshabiller.

Il me regarde de la tête aux pieds. Je réalise alors que moi aussi, je suis presque nue. J'enfile la robe, attrape mon portable et sors rapidement. Je n'en reviens pas. Je ne m'attendais pas à ce qu'il soit déjà amoureux de moi mais j'imaginais qu'il soit un peu plus respectueux envers moi. Au lieu de ça il couche avec la première salope qui passe.

Je sens rapidement sa présence dans mon dos. Il est essoufflé et a visiblement couru pour me rejoindre. Il m'attrape le bras. Je constate qu'il est habillé.
- Je.. je .. je suis désolé Alia. Ce n'est pas ce que tu crois. Dis t'il, à bout de souffle.
- Moi aussi. Je réponds sèchement avant de me dégager de son étreinte.

Il ne me retient pas plus et je crois qu'il repart en direction de sa proie.

Je repère facilement la cuisine, lieu où l'alcool coule à flot. Comme je m'y attendais, plusieurs tonneaux de bières sont installés, quelques bouteilles de vodka trainent sur le comptoir et je trouve du whisky dans un placard.

- Si tu fais un mélange des trois ça risque d'être immonde. Affirme un beau brun aux yeux bleus.
- Si je ne le fais pas, je risque de pleurer sur mon sort toute la soirée, je rétorque.
- Allez ma belle, laisse moi te faire un vrai cocktail. Je suis barman au passage.
- T'as l'air plutôt jeune pour un barman..
- Ok.. j'ai 19 ans. J'ai redoublé ma première et je suis donc en terminale. Et les soirs j'aide mon père dans son bar, donc je connais plein de trucs. Laisse moi te préparer ma spécialité.
- Ça marche. Moi c'est Alia au passage.
- Ravi de faire ta connaissance. Moi c'est Antho. Bon maintenant ferme tes yeux. C'est une recette secrète que je vais te préparer.
- Ahaha oui bien sur ! Meilleur moyen pour que tu me drogue.
- J'y ai même pas pensé une seconde... Juste essaye de me faire confiance.
- J'ai un peu de mal à ce niveau là, je finis par avouer.
- Ok, mais ne révèle la recette à personne promis ?
- Promis chef !

Avec les boissons il prépare sa spécialité. Je dois avouer qu'elle est excellente. Je n'ai jamais rien goûté d'aussi bon avant ce soir. Toute la soirée antho me rempli le verre d'un autre cocktail. Tous semble aussi bon les uns que les autres.

Anthony vient d'un lycée pas loin du mien, Maituicis. Contrairement au mien c'est un lycée public. Sa il devient rapidement mon compagnon de beuverie. Il à découvert que Linda sa petite amie le trompé avec son Ben meilleur ami et qu'il a besoin de faire une pause. Avec l'alcool nous passons quelques heures à penser à autre chose. On évite les conversations fâcheuses comme Linda ou encore Maceo. Anthony est une personne drôle et attachante en plus d'être beau.

Malgré mon taux d'alcoolémie avancé, je fais très attention à ne pas mentionner le véritable but de ma présence ici. Ce n'est pas la première fois que je vomi à cause de l'alcool. À l'agence ils nous faisait boire volontairement des quantités catastrophiques pour tester notre capacité à garder ce secret.

Même si ma capacité est limitée, elle est déjà plus importante que le commun des mortels. Ceci me permet donc de ne rien dire.

Antho me tient les cheveux quand je finis de vomir, une dernière fois.
- Reste près de la cuvette, le temps que je me douche. Ensuite on fera l'inverse puis on ira dormir. Ça te va ?
- Parfait, je réponds.

Je rassemble au maximum mes idées pour profiter du spectacle. Malheureusement il ne me parvient que des bribes de son corp musclé. J'essaie de rassembler les pièces du puzzle pour avoir l'image de son corp nu en entier. Mais je ne parvient qu'à m'offrir un mal de crâne horrible.

Vient mon tour de me déshabiller. J'ai un peu du mal à la détacher et Antho vient à mon secours. Il fixe mon corp mais pas d'une façon qui laisse des sous-entendu. Je regarde à mon tour et me rends compte que le fond de teint est parti.

- Qui t'a fait tout ces bleus Alia ?
- C'est.. hum... compliqué...
- Tu connais cette personne oui ou non ?
- Plutôt oui je dirais.
- T'a porté plainte j'espère ?
- Non je ne peux pas...
- Comment ça ? C'est quelqu'un de ton lycée ? Maceo ? Ou quelqu'un de ta famille.

J'écarquille les yeux. Comment à t'il pu trouver aussi facilement ?

- Quelqu'un de ta famille ? T'es sérieuse ? Ça fait combien de temps que ça dure ? Qui c'est ?
- Oooh calmos ! Arrête de crier ça me donne mal à la tête. C'est pas important de toute façon.
- Pas important c'est ça ? On verra demain quand tu sera sobre. Cette conversation n'est pas finit Alia.

Je fais oui de la tête et entre dans l'eau froide. Ça me fait l'étrange sensation d'une brûlure. Une brûlure apaisante.

Quand je finis, Antho me tend une serviette. Je l'enfile autours de moi puis il me donne un pyjamas propre. Je constate que lui aussi porte un jogging et un tee shirt. Nos affaires précédentes sont dans une corbeille. Incapable de tenir debout, Antho me porte tel une princesse. Il trouve une chambre et me pose délicatement dans le lit. Il me rejoins de l'autre côté et nous nous endormons presque instantanément.

Mon sommeil est profond mais très agité.

Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top