Chapitre 23

- Tim, qu'est ce que c'est ?

J'avais demandé en tenant fermement son poignet.

- Depuis quand as tu ce tatouage et pourquoi ?

Mon cœur battait de plus en plus vite. Mes options de secours ? Il y avait une barrette sur l'étagère. Mais pour l'attraper je devais dépasser la l'imposante carcasse de Tim. Je regardais les gouttelettes de sueur perler sur son front. Du haut de son fauteuil il observait le ciel azur du Mexique. Je devais donc passer au dessus de lui, attraper la barrette et lui enfoncer au plus vite. Ensuite je m'échapperais de cet hôtel et prendrais le premier vol pour rentrer dans l'Oregon, auprès de Fred, la seule personne capable de me protéger aujourd'hui.

- Calmos bébé, avait il répondu. Tu n'es pas au courant ? Ça alors, voilà qui m'étonne.

- Dis moi exactement ce que ça signifie, avais je répondu pour gagner du temps.

J'avais déjà commencé ma trajectoire, évitant tout obstacle pouvant ralentir mon chemin.

- Relax je t'ai dit. C'est le groupe pour lequel tu travailles. Tu sais, le truc pas très légal grâce à quoi on s'est rencontré.

- Mais de quoi tu parle enfin ?

Plus qu'un mètre avant d'atteindre l'étagère.

- Ben pendant les spring break, si on veut des grosses doses on paye quelqu'un puis il nous tatoue ça, mais ça part t'inquiète. Ensuite, il nous donne une adresse, on y va et on récupère la marchandise en montrant le poignet. Regarde c'est dans mon sac. C'est quand même bizarre que tu ne le sache pas tu ne trouve pas ? D'ailleurs tu bosse pas en ce moment ?

La barrette enfin dans ma main, je m'étais dangereusement rapprochais de Tim. Il ne me voyait pas approcher et ne se doutait de rien. Je jeta un coup d'œil à son sac et vis le sachet dont il parlait. un sachet rempli de drogues. J'attacha la barrette à mes cheveux et me dirigea sur les genou de Tim sur lesquels je m'assis.

- Tu sais bien que tu n'en a pas besoin, dis je en caressant son cou du bout de mon nez.

- Je sais, mais je veux juste m'amuser un peu. T'en veux ?

°°°

Joe me regarde d'un air avide. A entendre son ton, je crois qu''il s'est drogué. La marchandise à porté de main doit en inciter plus d'un. J'ai moi même était plusieurs fois tentée par la meth. Mais j'ai toujours sue résister.

Je regarde la troisième voiture se garer. Joe nous a donner rendez vous dans les bois comme à son habitude. Et comme d'habitude, une surprise m'attends. Reste à savoir si c'est une bonne ou une mauvaise surprise. Il y a deux options possibles, soit j'ai une promotion, soit il me descend. C'est pour ça que Fred est perché sur je ne sais quel arbre et attends, prêt à tirer. J'ai moi même mon arme dans la poche de mon blouson. Mais ça ne me rassure pas pour autant. Fred m'a plus souvent appris de me battre au corps à corps, et mes capacités à viser la bonne personne sont limitées.

Joe fait signe à la voiture d'attendre avant d'entamer la conversation.

- Bon, Ana, si je t'ai fais venir c'est pour une raison.

- Je m'en doute, fis je l'air agacée.

- Toujours aussi agréable à ce que je vois. Bon depuis quelques semaines, je t'ai mise à l'épreuve afin de vérifier ton honnêteté et ta loyauté. C'est pour cela que quelques élèves sont venus t'acheter de la marchandise. Tu as sue rester discrète pour tout et c'est ce qu'il faut dans le métier.

Il fait signe à la troisième voiture de venir. Quatre hommes armés descende, pesant chacun cinq fois mon poids.

- Nous te remercier Alia pour tes bons et loyaux services mais il se pourrait qu'on ai plus besoin de toi. Allez y les gars.

Le plus robuste pointe son arme sur moi et déverrouille la sécurité. Je tiens fébrilement ma petite arme dans ma poche, l'air absolument pitoyable. Je sais qu'avec Fred on avait établit que je me tiendrais prête à tirer sur les autres, mais ce ne serait pas plus simple, si tout s'arrêtait maintenant ?

Un autre gars balèze dégaine alors son arme, la pointe sur Joe et tire. Celui en face de moi range son arme et me tends sa main. Je réalise que je serrais la mienne quand je dois lâcher mon arme pour lui serrer la main.

- Ce petit con nous emmerdais. Il faut que tu sache qu'à tout moment tu peux être la prochaine. Il a dit que tu faisais du bon boulot ?

- Oui mais je ne comprends pas. Pourquoi voulait il me tuer ?

- Tu as refusé ses avances apparemment. C'est pour ça qu'on t'a choisis. Et aussi car tu n'a pas sourciller devant mon flingue.

- Ah ... donc vous alliez me tuer quand même ?

- Tout dépendais de ta réaction. Bon passons aux choses sérieuses.

Je regarde une dernière fois le corps sans vie de Joe, ainsi que le sang qui coule à coté de sa tête. Je ne regretterais pas cet homme, mais la façon dont ils l'ont tué m'ont laissé de marbre. Au moindre faux pas, c'est mon tour.

- Je vous écoute.

- Notre réseau est bien plus vaste que ce que tu ne le croie. Il s'étend à quelque chose de bien plus grand que de la drogue. et on a un poste pour toi. Tu es loyale on nous a dit ?

- Oui. De quoi avez vous besoin ?

- Voila ce que nous faisons. Trafic d'armes, d'organes, d'humains. On va commencé doucement avec toi, mais bientôt tu devras nous trouver des donneurs, des prostitués... Tu comprends ?

- Oui... On commence avec celui d'armes donc ?

- Oui. Tu as une semaine pour écouler un stock.

- Ah d'accord, je le trouverais où ?

- Dans un camions, pas loin de ton lycée.

Il me tends un bout de papier que je glisse dans ma poche.

- Sur ce coup tu vas devoir te trouver de nouveaux clients. Tes amis du lycée ne suffiront plus. Une semaine pas plus.

Sur ces bonnes paroles, deux de ses gars prirent Joe et le mirent au volant de sa caisse, puis y mirent le feu. Ensuite nous sommes tous repartis dans nos bagnoles respectives et sommes partis. Je rejoignis Fred à la maison, et le supplia de m'entrainer au tir. Au vu de la situation, il accepta.

Cela fait à présent deux semaines que je travaille pour un trafic plus gros. La première semaine j'ai eu du mal à tout vendre, surtout que certains flics me suspectent. C'est pourquoi Fred m'a aidé à vendre pratiquement la moitié du camion.
Cette semaine je suis chargée de trouver des donneurs d'organes. Il faut que le groupe Saguenay corresponde, mais qu'en plus je ne choisisse pas des enfants de cœur pour mes victimes. Je ne peux pas juste prendre la vie d'une bonne personne à des fins médicales illégales. Cette fois encore je peux compter sur l'aide de Fred. Nous avons volé quelques dossiers médicaux et judiciaires et avons trouvé trois personnes susceptibles de correspondre à la commande.
L'un est connu pour ses agression sexuelles mais aucune preuve n'est assez tangible pour prouver qu'il est coupable. Les deux autres sont plutôt connu pour des attaques à main armées. Tous les trois sont du groupe 0+. Après de grandes réflexions nous avons opté pour livrer le premier gars. Bon d'accord on a pas chercher longtemps avant de le choisir lui.
Même si cet homme est horrible et répugnant, savoir que je suis responsable de ce qui va lui arriver me met dans un mauvais état d'esprit. Je regrette presque. Mais je dois prouver que je suis capable de tout.

Sur ce coup, Fred ne m'aide plus. Je dois attraper e vicieux pervers toute seule. Je profite largement de mes atouts féminins pour le séduire. Très vite, il semble attirer vers moi. Il me propose quelques verres que je fais semblant de boire, alors que je les jeté quand il a le dos tourné. Nous sommes dans un bar de nuit qui accueil des strep teaseuse. La raison de ma présence ici est "un questionnement" sur ma sexualité. Je sais que cet homme, Phillips, vient ici tout les samedis soirs et n'hésite pas à droguer les demoiselles en leur offrant des verres. Ensuite il les emmène dans la rue derrière le bar et les viole. Je fais semblant de prendre un peu connaissance, de perdre mon équilibre. Il me propose aussitôt d'appeler un taxi pour me ramener. Rentrant dans son jeu, j'accepte. Il m'emmène donc comme prévue dans la rue. Il fait sombre et je fais semblant de ne plus pouvoir marcher par moi même. Je ne pensais pas avoir de talents particuliers pour la comédie jusqu'à maintenant.

Il me porte dans une ruelle sombre et mal éclairée. Je le laisse me toucher et l'embrasser en attendant le moment opportun pour l'assumer. Ce moment arrive lorsqu'il sort un capote de son jean, et commence à se déshabiller pour la mettre. Il a baissé sa garde et n'a plus d'emprise sur moi. J'envoie mon pied contre son engin et me relève. Je me place derrière lui et plante une aiguille dans son dos. La drogue fait effet et je vois ses muscles se détendre peu à peu. Il tombe dans un sommeil profond. Je l'emmène jusqu'à ma voiture ou je le ligote. Je le met dans le coffre et appelle mon nouveau patron. Comme je m'y attendais, il est à deux rues d'ici, prêt à réceptionner le colis.

Si je n'ai pas demandé de l'aide à Fred, c'est car je savais que mon patron m'observerait. C'est pour ça qu'il n'est pas loin de moi il a sûrement posé un mouchard sur ma voiture et il me suit pour surveiller si je ne suis pas une infiltrée. Et comme j'en suis une, je dois assurer.

Je rejoins Marc, mon patron, et il me fait signe de le suivre en voiture. Je m'exécute, nous sortons de la ville et allons dans un entrepôt isolé et abandonné.

Quand je sors Phillips du coffre, Marc rigole en voyant les noeuds que j'ai fait pour le ligoter. Il faut avouer que ce n'est pas mon point fort et que j'ai eu du mal. Nous l'installons dans un fauteuil roulant et allons à l'intérieur du bâtiment. La scène est assez semblable à un film d'horreur. Des infirmiers réalisent des opérations à vif sur des personnes qui hurlent à la mort. Je vois des glacières entreposés prêtent à accueillir des cœurs, des foies, ou encore des reins. J'évite de regarder ce spectacle infernale et me concentre sur le bout du couloir. Nous arrivons dans une autre salle d'opérations, plus esthétique. Nous n'entendons plus les cries de la première salle et il n'y a qu'un lit. Dessus est assise une petite fille aux yeux bleus. Elle respire faiblement, un homme que je suppose être son père est à son chevet. Quand il nous voit rentrer il se redresse instantanément.
- Il est O+ ? Demande t'ils avec une lueur d'espoir.
- Oui, il faut appeler une infirmière.
- Tout de suite, madame, venez c'est bon.
- Mais avant ça, dit Marc, l'argent.
- Je ... oui ... voici la totalité, dit il en tendant une palette noire.

Marc compte les liasses pour vérifier si la somme est exacte et me tends 5000 dollars.

- Ce fut un plaisir de faire affaire avec vous.

Une infirmière rentre et nous quittons la pièce. J'échange quelques mots avec mon patron puis je regagne rapidement ma voiture pour partir au plus vite de cet endroit funeste. Une fois rentrée à la maison j'annonce à Fred comment s'est déroulé la journée et lui indique le lieu du bâtiment.

Quand, enfin j'ai le plaisir de regagner ma douche, je me laisse couler un bain et m'y allonge dedans. Je regarde mon téléphone et réponds aux messages de Tim et d'Andrea.

J'invente avoir passe la journée au spa puis chez l'esthéticienne.

Je reçois alors un message du mystérieux anonyme.
- Si tu espérais qu'à la suite de la mort de Joe les messages cesseraient, c'est raté.
Ps: bon travail aujourd'hui.

J'éteint mon téléphone et tente de me relaxer. Je sors ensuite pour aller dans mon lit, Fred dînera seul ce soir.

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